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To be or not to be

Chapitre 7

Travesti / Trans
Je passai de plus en plus de temps à la boutique. Insidieusement, Ghislaine œuvrait pour me laisser totalement autonome et me laissait carte blanche jusqu’aux commandes. Je proposai d’installer un rayon lingerie et mettre en avant les porte-jarretelles et serre-tailles qu’elle m’avait fait découvrir et adopter. Ghislaine ne s’y opposa pas, bien au contraire.
On était mercredi. François était rentré de voyage et le couple m’avait proposé de rester diner. J’acceptai et, comme je l’avais pressenti, nous terminâmes au lit. — Tu veux bien revenir demain ? me demanda François. Ghis’ est de sortie et je ne veux pas rester seul. — Oui, pas de problème.
Il m’invita au restaurant. Un restaurant chic où je dégustai une nouvelle fois des plats dignes de Top Chef. Etre riche avait quand même du bon. Nous rentrâmes pour aller directement dans la chambre conjugale. Je me lançai dans une fellation et tentai d’avaler son sexe dans son intégralité comme m’avait appris Ghislaine. Lorsqu’elle me montra pour la première fois, elle avala son sexe du premier coup. J’ouvris des yeux comme des soucoupes devant la performance. Je n’avais pas encore atteint son niveau mais François me félicitait à chaque fois. Il me fit l’amour toujours aussi tendrement et respectueusement. Si je n’avais pas d’orgasme intersidéral, je ressentais quand même un certain plaisir dans ses pénétrations anales. Je me surpris même à gémir comme une femme.
Plus tard dans la soirée, nous entendîmes du bruit dans l’appartement ? Ghislaine rentrait de soirée et elle n’était pas seule. A ses rires déformés par l’abus d’alcool se mêlaient ceux d’une autre femme. Je savais le couple libertin et bisexuel mais je ressentis presque un peu de jalousie de savoir Ghislaine dans d’autres bras. Très vite, des gémissements sans équivoques traversèrent les murs depuis la chambre d’amis.
Je me réveillai seul. François devant partir tôt. Je préparai le café, ce qui fit venir Ghislaine et sa conquête, toutes les deux dans le plus simple appareil. — Je te présente Eliane. Eliane, Chloé, mon employée à la boutique et aussi amante. Ou amant. Eliane écarquilla les yeux d’incompréhension. — Tu lui montres ? me demanda ma patronneJ’écartai les pans de mon kimono, cadeau de Ghislaine, pour dévoiler ma vraie nature. — Ah ben merde alors, s’exclama Eliane. C’est la première fois que je croise une personne comme toi. Puis s’adressant à Ghislaine : — Et au lit ? — Elle est parfaite. Je servis le café à ces dames qui s’installèrent, toujours à poil sur les tabourets du comptoir qui séparait la cuisine du salon-salle à manger.— Eliane est une copine d’enfance, m’expliqua Ghislaine. On a fait les quatre cent coups ensemble. On sortait ensemble, draguait les mecs qu’on s’échangeait parfois. Et bien sûr, très vite, on a joué à touche pipi qui est devenu plus car affinité. Elle a été mon témoin à mon mariage et moi au sien. Et je suis aussi la marraine de sa fille Alexia. Voilà, tu sais tout.
Eliane se doucha, avec sa copine cela va sans dire
— J’espère qu’on se reverra, me dit Eliane. J’ai très envie de vérifier les dires de ma Gigi. Elle embrassa à pleine bouche sa copine, me fit une bise appuyée et quitta l’appartement.
— Sacré numéro que ma Lili, dit Ghislaine. — On dirait, oui. Ghislaine, je peux vous poser une question ? — Bien sûr ! — C’est gênant, dis-je. Et j’espère que je me fais de fausses idées. — Tu peux tout dire, t’inquiète. — Je ne veux pas mettre la pagaille entre vous, mais j’ai l’impression que François est amoureux de moi.— Ah, tu as remarqué aussi ? François s’est découvert une attirance folle pour les jeunes hommes, des garçons dans la trentaine, plutôt fins, élancés. Un peu comme toi, en termes de morphologie. Et en effet, tu lui as tapé dans l’œil. Oh, ce n’est pas de ta faute. Je sais pertinemment que le jour où il rencontrera la perle rare il me quittera pour aller avec lui. Je sentis comme une pointe de déception dans sa voix. — Par contre, continua-t-elle, il ne recherche pas particulièrement les travestis. Les hommes féminisés ne l’attirent pas. Mais toi, c’est une exception. Bien sûr, il te préfèrerait en garçon. Mais tu lui plais beaucoup. Il aime faire l’amour avec toi. — Je comprends mieux pourquoi il me demande de me déshabiller complètement et de me démaquiller chaque fois qu’on couche ensemble. Et cous, il ne vous touche plus ? demandé-je.— Si, mais juste pour me faire plaisir. — Je vois. Mais moi, je ne suis pas attiré par les hommes. D’accord, j’aime aussi faire l’amour avec lui. C’est très agréable. Mais je préfère de loin les femmes. — Je le sais bien. Et François aussi. Il est pleinement conscient que toi et lui, c’est impossible. C’est pour ça qu’il se contente de te faire l’amour chaque fois qu’il le peut. Et même s’il ne te le dit pas, je sais qu’il est très heureux de passer ces moments entre vous deux. — Je suis désolée, dis-je. Mais je ne pourrai pas lui donner plus. — Ne le soit pas ma chérie. Ne le soit pas. Ce que tu fais, c’est déjà beaucoup. Ghislaine me serra dans ses bras, pour me réconforter mais aussi pour cacher sa peine devant une séparation qui devenait inéluctable.
Comme elle me l’avait promis, Eliane revint quelques jours plus tard mais il ne se passa rien. Et pour cause, elle était accompagnée de son mari, Hervé, et de sa fille Alexia. La famille s’était invitée à l’improviste. Je faisais la fermeture de la boutique et Ghislaine me proposa de rester diner. Et quand Ghislaine « proposait », il fallait comprendre « ordonnait ».
Visiblement, Ghislaine avait déteint sur sa copine, elle aussi adepte des talons hautes et des serre-tailles dont les jarretelles se dessinaient sur la jupe moulante. Par contre, sa fille ne semblait pas avoir pris le virus car elle était en jean basket, sans être un garçon manqué pour autant. Alexia était une jeune femme, vingt-cinq ans environ, des cheveux longs châtain clair, des yeux bleus aux cils lourdement chargé de mascara. Plutôt fine comme moi, elle arborait une poitrine généreuse héritée de sa mère.
J’aidai à préparer le diner et au service. Eliane me chambra gentiment sur mes qualités de soubrette. Café, pousse-café. — Dites les jeunes, dit Eliane, vous ne voulez pas aller faire un tour dehors ?— A cette heure ? s’insurgea Alexia. — Ben oui ! Je suis sure que les bords de Seine sont très jolis. — Bon d’accord, capitula Alexia.
Je la suivis à l’extérieur, trottinant sur mes talons hauts derrière elle. Je savais pertinemment pourquoi on avait été mis à la porte. Et Alexia aussi. Et si moi, je m’en foutais un peu, Alexia, elle, était en colère. — J’aurai mieux fait de rester à la maison, maugréa-t-elle. — Je suis désolée, dis-je, compatissante. — Oh, tu n’y es pour rien. Ce n’est pas de ta faute si j’ai des parents qui ne pensent qu’au cul. Et toi, ça ne te dérange pas ?— Pourquoi ça me dérangerait ? Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Mais en disant cela, je me demandai si moi-même je faisais ce que je voulais. Et surtout, si j’avais fait ce que j’avais voulu. Je n’eus pas le temps de répondre à ma question car Alexia m’interrogea sur ma relation avec Ghislaine, qui j’étais, d’où je venais…— Tu es vraiment un garçon ? me demanda-t-elle. — Oui. Tu veux vérifier ? — Non, non, je te crois sur parole. Et tu as été acteur–trice ? — Oui, aussi. Je décrivis mon parcours cinématographique, ma gloire, ma déchéance. Et mon arrivée chez Ghislaine. — Et tu couches avec elle aussi ? J’hésitai un instant avant de répondre. — Oui, dis-je Et tant pis pour l’image qu’elle aurait de moi. — Et toi ? Tu fais quoi comme job ? Tu as quelqu’un dans ta vie ? — Je suis assistante de direction. Et non je n’ai personne dans ma vie. Enfin plus maintenant. — Oh ... — Ne t’inquiète pas. Sous ses airs de gendre idéal, c’était un gros con. Et toi ? Célibataire aussi ? — Oh oui. Qui voudrait vivre avec une personne comme moi ? Ni homme ni femme. — Redevient homme alors. — Pas possible. Je me sens trop bien habillée en fille. Et puis, je n’aimais pas le garçon que j’étais. Trop complexé. — Et qu’est ce ça change d’être en fille ? demanda Alexia peu convaincue par mes arguments. — Tout ! Habillée en fille, je cache le garçon que j’étais, ses complexes, sa timidité maladive. Chloé n’a pas tous ces défauts.— Mouais … Tu es un peu tordue quand même. — Possible. N’empêche, je me suis jamais aussi bien sentie que depuis que je mets des jupes. — Tu aimes ça ? — Oui. Ça et les talons hauts, les bas, le maquillage. — Pourtant tu ne n’as pas de poitrine. — Non, je n’en ressens pas le besoin ni la nécessité. Je ne fais que m’habiller en femme. Mais je ne me sens pas femme au fond de moi, comme c’est le cas pour les transsexuels par exemple. Je n’aspire pas à changer de sexe. Je mets des jupes, comme toi un jean. C’est tout. Alexia se fit silencieuse, toute à ses réflexions. Son téléphone sonna.— On arrive, dit Alexia bougonne.
Je me retrouvai de plus en plus souvent seule à la boutique et ce qui était un CDD au départ devint un CDI. J’avais un salaire fixe plus une prime en fonction du chiffre d’affaire. Je pris l’initiative de conclure un partenariat avec une boutique de lingerie et une autre de chaussures. Un achat dans ma boutique donnait droit à une ristourne chez mes partenaires. Et inversement bien sûr. Ma clientèle augmenta, pas de façon spectaculaire, mais elle augmenta.
Alors que je conseillais une cliente, mon téléphone vibra. Un sms d’Alexia. Je fus assez surprise, non pas que l’on se soit quitté en mauvais termes, mais je ne pensais pas qu’elle me recontacterait. « serais-tu libre un soir, pour passer un moment. Alexia » « quand tu veux. Chloé »On se donna rendez-vous pour le lendemain, devant le forum des Halles. L’endroit ne me plaisait pas trop vu la fréquentation. Mais je n’étais pas en position de discuter. J’arrivais un peu en avance et inquiète d’être prise à partie. Mais il y avait encore assez de monde pour que je ne risque rien. Alexia arriva peu de temps après. Je failli ne pas la reconnaitre car elle avait troqué son jean-basket pour un tailleur jupe et escarpins à talons. — Tu es très jolie, dis-je après lui avoir fait la bise.— Tenue de travail, répondit-elle comme si c’était une corvée de s’habiller ainsi.
On se rendit dans une brasserie où l’on dina et discuta un long moment. Très long moment même. Le serveur nous demanda gentiment de quitter la salle. On se rendit à la Guinness Tavern pour une bière et écouter un peu de musique. Un taxi me ramena chez moi au milieu de la nuit.
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