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Nuage de lait

Chapitre 4

Gay
Ils se revirent le mercredi suivant. Deux autres garçons avaient soudain connu un regain de motivation pour l’athlétisme et étaient revenus. Ils ne purent que s’embrasser rapidement à la fin du cours, quand Aurélien - plus ou moins volontairement - quitta le vestiaire après les deux autres et se retrouva quelques minutes seul avec Antoine. Les garçons en question l’attendaient à la sortie du bâtiment pour qu’ils fassent ensemble un bout de chemin, et il n’avait pas beaucoup de temps. Ils ne parlèrent pas et s’embrassèrent hâtivement. À première vue, donc, il ne se passa presque rien.
Pour Antoine cependant, c’était presque ce qu’il préférait. Quand ils s’embrassaient, il pouvait oublier un temps qu’Aurélien ne ressentait qu’un début d’excitation. Il imaginait qu’il ressentait la même chose que lui, qu’il avait la gorge serrée, des papillons au fond du ventre, qu’un bonheur indicible et diffus les enveloppait tous les deux. Quand leurs lèvres se séparèrent et qu’Aurélien franchit la porte en murmurant "à vendredi", il revint brusquement à la réalité et se traita d’idiot.
Pour Aurélien aussi, la situation n’était pas si simple qu’elle lui avait d’abord paru. Le contact des lèvres d’Antoine évoquait simplement, chez lui, le prélude à un intermède érotique ; et même quand ils ne faisaient que s’embrasser, préfigurer ainsi des caresses plus appuyés le faisait toujours agréablement frémir. Mais ce mercredi, il se rendit compte, plus tard dans la soirée, qu’il n’était absolument pas certain que la signification de ce baiser soit la même pour Antoine. Après tout, il savait qu’il attirait ce dernier depuis quelque temps, et si de cela il était sûr, il ne connaissait pas avec certitude la force et la nature de cette attirance. Aurélien n’était pas complètement aveugle. Il savait pertinemment qu’il y avait une probabilité non nulle qu’Antoine ait espéré plus. Il avait déjà eu ce sentiment quelques jours auparavant, quand il avait précipitamment posé des conditions pour figer la situation. Personnellement, il n’avait pas envie de se prendre la tête. Heureusement, Antoine, quels que soient ses sentiments, semblait l’avoir parfaitement compris. Pour autant, quand ils s’embrassaient, on aurait vraiment pu, de l’extérieur, les prendre pour un couple. Alors que cela ne faisait que quelques fois que cela arrivait, Aurélien décida de limiter au possible ce genre de démonstrations d’affection.
    ***
Le vendredi, à nouveau, ils n’étaient pas seuls tous les deux. Après l’entrainement, ils prirent leur douche tous ensemble et Aurélien dut lutter pour éviter de penser à ce qu’il s’était passé dans ce même vestiaire et ne pas se retrouver passablement excité au milieu de tout ce monde. Il devina qu’Antoine devait être dans la même situation. Cela ne faisait qu’une semaine qu’ils ne s’étaient pas retrouvés tous les deux seuls, et pourtant ils avaient l’impression que cela faisait un mois tant leur envie était forte. D’être nus tous deux dans la même pièce ne facilitait pas les choses. Quand, après la douche, Aurélien franchit la porte sans même se retourner, Antoine fut perturbé. Il savait qu’Aurélien en avait envie autant que lui, et il se serait attendu à ce qu’il essaye de rester au moins pour quelques mots. L’alarme SMS de son portable retentit, et il sut qu’il s’agissait de lui.
J’arrive dans cinq minutes. Attends-moi.
Il sourit, s’assit sur un banc et attendit. À quelques centaines de mètres de là, Aurélien fit semblant de fouiller ses poches, puis lança un juron.
— Désolé, les gars, je dois faire demi-tour. J’ai oublié mes clefs dans le vestiaire.
Les garçons acquiescèrent mais ne lui proposèrent pas de l’accompagner. Les bus se faisaient rares à cette heure et le prochain était justement visible au bout de la rue, arrêté à un feu rouge. Après un hochement de tête en guise d’au revoir, Aurélien fit demi-tour et marcha en direction du stade en s’efforçant de ne pas courir. Regarda sa montre, comme s’il était en retard, et se mit à courir, après tout. Il fut aux vestiaires en cinq minutes. Il était déjà huit heures moins cinq et il espérait qu’Antoine aurait vu son message à temps. Son cœur battait vite, un mélange d’excitation et de réaction à son sprint depuis l’arrêt de bus. Il reprit son souffle et entra dans le bâtiment. La porte des vestiaires du fond était encore ouverte et il se dirigea vers elle d’un pas lent.Antoine l’attendait sans rien faire, assis sur un banc. Ses affaires étaient bien rangées à côté de lui, dans son sac de sport, et il avait l’air très calme - même si Aurélien savait pertinemment qu’il était, au fond, aussi impatient que lui. Il vint s’asseoir à côté de lui et soudain, il ne sut plus que faire, alors même qu’il avait attendu ce moment toute la semaine. Ce fut Antoine qui se retourna vers lui en premier ; il avait un air sérieux qu’Aurélien ne se serait pas attendu à voir à cet instant sur son visage.
— J’ai une question à te poser. Elle est un peu tue-l’amour, mais comme c’est de sexe dont il s’agit ici...
Aurélien s’empressa de hocher la tête, un peu trop rapidement peut-être. Antoine poursuivit :
— Est-ce que tu as fait un test ces derniers temps ? Tu comprends, comme je t’ai.. enfin... comme je t’ai fait une fellation la dernière fois, sans préservatif...
Aurélien hocha à nouveau la tête précipitamment. Oui, il avait fait un test quelques mois plus tôt à la suite d’un rapport non protégé, oui il était négatif. Antoine poussa un petit soupir de soulagement, et confirma que lui aussi en avait fait un récemment. Il se sentait libéré ; qu’ils aient tous les deux fait des tests étaient indispensable, surtout pour ce genre de relation. Un petit sourire se peignit sur son visage et, se penchant vers Aurélien, il lui murmura à l’oreille :
— Ça laisse le champ libre pour certaines choses que je voulais te faire...
Le garçon sentit l’excitation lui vriller le ventre et la gorge. Ils se levèrent, face à face, dans le vestiaire sombre - seule une petite fenêtre était percée dans l’épais mur qui donnait sur l’extérieur. Dans la pénombre, leurs lèvres se trouvèrent. La langue d’Antoine vint caresser la sienne et ce contact parut bien plus érotique à Aurélien qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Il se souvint de sa résolution de ne plus embrasser Antoine trop souvent. Mais ce baiser était totalement différent d’un baiser amoureux ; il était purement sexuel - et ce genre de baiser ne lui posait aucun problème, bien au contraire.
Néanmoins ses lèvres quittèrent celles de celui qu’à une époque, il appelait son entraineur et qu’il aurait eu bien du mal à appeler comme cela maintenant. Elles descendirent le long de son cou, se refusant à embrasser la peau tiède, mais laissant plutôt darder la pointe de sa langue. Antoine frissonna et sa main gauche se posa sur le T-shirt du garçon en face de lui, au niveau du ventre. La langue du plus jeune aurait bien aimé explorer davantage ce corps qui s’offrait à elle, mais sa progression fut bloquée par du tissu. Aurélien glissa ses mains sous le T-shirt, sentit la peau douce du ventre, eut un bref instant envie de les descendre vers la bosse qu’il devinait plus bas. Mais ils avaient tout leur temps. Alors ses mains remontèrent en caressant le ventre, le torse ; elles s’attardèrent un instant sur les tétons, les firent rouler lentement sous un doigt en s’amusant des lèvres qui s’entrouvraient en retour.
Tel n’était pas leur rôle cependant, et elles agrippèrent le T-shirt pour le passer par-dessus la tête de son propriétaire. La langue put reprendre son exploration. Elle descendit du cou au creux des clavicules, puis elle alla jouer avec le téton gauche - rose comme s’il était tout neuf, comme si personne ne s’était jamais intéressé à lui. La main gauche d’Aurélien remonta sur l’autre téton et le caressa en de petits mouvements circulaires. Antoine avait fermé les yeux et légèrement renversé la tête en arrière, les lèvres toujours entrouvertes. Ses bras ballaient le long de son corps, immobiles tant il se concentrait sur le plaisir qu’il commençait à ressentir. Mais Aurélien sentait lui aussi une érection commencer à se former dans son jean, qui devenait trop serré pour la contenir. Sa bouche quitta un instant la poitrine d’Antoine et chuchota quelque chose à son oreille. Les mains du garçon s’animèrent. Tandis que de ses doigts humides de salive, Aurélien continuait à caresser ses tétons, Antoine posa ses propres doigts sur son ventre. Il joua un instant à parcourir la peau juste au-dessus du caleçon, puis ses mains se glissèrent sous le tissu et il sentit la verge déjà dressée toucher la paume de sa main gauche. Il l’engloba de ses doigts du mieux qu’il put malgré l’étroitesse du pantalon. Le gland frotta légèrement sur le tissu et la respiration d’Aurélien accéléra soudainement. Il était tellement comprimé que cela lui faisait presque mal. Heureusement, Antoine ouvrit la fermeture éclair et baissa son jean. Aurélien fit de même avec le pantalon du blond et rapidement, ils se retrouvèrent en caleçon ; Aurélien ôta son T-shirt. Leurs torses se plaquèrent l’un contre l’autre tandis que leurs mains se perdaient dans leurs dos. Celles d’Antoine vinrent saisir les fesses du plus jeune et les attirèrent vers lui. Tendus dans le tissu des boxers, leurs sexes se frottèrent. Le rythme des respirations s’accéléra encore. Ils avaient tous deux envie d’aller plus loin, très vite. Tout de suite.
— Tu as souvent couché avec des garçons ? demanda Antoine dans un murmure.
Aurélien secoua la tête.
— Jamais vraiment couché. Enfin, jamais je n’ai vraiment été...
Il ne savait pas comment dire. Antoine posa un doigt sur ses lèvres une demi-seconde à peine.
— Envie que ça arrive ?
— Plus qu’envie.
— On va prendre notre temps.
Aurélien hocha la tête.
— Mais pas trop quand même...
Il hocha la tête plus vigoureusement encore.

La main d’Antoine était déjà revenue dans son caleçon et s’était refermé autour de sa verge, sans vraiment bouger, comme s’il savourait le contact, ou l’idée de faire un tel effet à quelqu’un. Son autre main se posa sur ses fesses. Ils s’embrassèrent presque précipitamment. Le boxer d’Aurélien tomba à terre. Leurs langues se provoquèrent, le boxer d’Antoine rejoignit le premier sur le carrelage froid du vestiaire et les doigts d’Aurélien s’enroulèrent autour du sexe dressé devant eux. Ils se caressèrent à un rythme très lent, totalement opposé à l’amplitude de leur envie.
Après peut-être cinq minutes de provocation mutuelle, le bras d’Antoine passa derrière le dos d’Aurélien. Quand celui-ci sentit un doigt se poser entre ses fesses, il prit une brève inspiration et le mouvement de va et vient qui animaient ses mains s’arrêta soudain. Il les posa en bas du dos d’Antoine, se laissa aller contre lui, sa tête posée sur son épaule, sa bouche près de son oreille. L’index descendit peu à peu et la pulpe du doigt se posa sur son anus et appuya délicatement. Le corps tout entier du garçon se raidit ; ses lèvres vinrent saisirent le lobe de l’oreille près de sa bouche et il le lécha avec toute la sensualité dont il était capable. L’excitation d’Antoine redoubla et la pression de son index augmenta graduellement. Il fit de petits mouvements circulaires, sentit les muscles se détendre au fur et à mesure qu’il les massait, et l’érection qu’il avait comme celle d’Aurélien devenaient de plus en plus dures. Il continua jusqu’à ce que les muscles soient suffisamment détendus pour qu’il puisse faire pénétrer son doigt. Il enfonça deux phalanges dans l’intimité du garçon. Celui-ci en eut le souffle coupé et ses ongles se plantèrent dans le dos d’Antoine.
— Tu veux que j’arrête ?
— Non, non, continue, mon Dieu continue.
La sensation n’était pas agréable encore, juste inconnue. Mais la seule idée qui accompagnait cette sensation le rendait transi d’impatience et d’excitation.
— On va y aller doucement, souffla Antoine.
Il bougea très légèrement son doigt, le sortit puis le fit entrer à nouveau, sans brusquerie surtout, d’autant plus qu’il sentait le corps crispé du garçon contre le sien.
— Détends toi et tout se passera bien.
Aurélien tenta de l’écouter. Quand, après cinq minutes environ, le majeur d’Antoine vint rejoindre son index, il se força à ne pas bouger ou presque et laissa son esprit se concentrer uniquement sur le sentiment étrange que cela lui procurait. Antoine fit longtemps tourner ses doigts en lui, les mouillant parfois de salive, jusqu’à ce qu’il sente que les muscles étaient détendus au maximum de ce que ses doigts lui permettaient de faire. Il amena sa bouche à la hauteur de l’oreille d’Aurélien et lui demanda :
— Tu veux continuer ? Ce serait mieux si tu étais couché...
Aurélien eut un coup d’œil vers le carrelage froid et ne put retenir une petite moue d’hésitation. Il aurait aimé un sol moins glacé.
— Ça ne va pas être très confortable, fit-il remarquer.
— Tu as raison.
Le front d’Antoine se plissa tandis qu’il réfléchissait. Aurélien, dévoré d’envie, allait lui dire que cela n’avait aucune importance, quand il vit son visage s’illuminer. Il eut un large sourire et le prit par la main.
— Suis moi. Prends tes affaires.
Aurélien ramassa hâtivement ses affaires et les fourra avec celles d’Antoine dans le sac de sport de ce dernier. Puis ils ouvrirent la porte et Antoine se glissa furtivement vers une petite porte en ferraille qui finissait le couloir et dont Aurélien avait toujours pensé qu’elle était condamnée. Mais c’était loin d’être le cas, comme il s’en rendit compte quand Antoine glissa une clef de son trousseau dans la serrure et que la porte s’ouvrit avec un grincement. Elle donnait sur une pièce carrée, juste assez grande pour que les tapis de gymnastique soit tous rangés contre les murs. D’une petite fenêtre carrée, toute en hauteur, se déversait la lumière du soir. Ils se glissèrent rapidement à l’intérieur et refermèrent la porte derrière eux.
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