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Pauline - Années étudiantes

Chapitre 4

Voyeur / Exhibition
Chapitre 4
On ne peut pas dire que ma nouvelle couleur de cheveux soit passée inaperçue. Mais, les retours étaient plutôt positifs, et moi aussi, je m’aimais bien ainsi. Je me sentais à la fois comme avant et différente.
L’effet visuel passé, les autres élèves furent bien plus intéressés de connaitre les raisons de ma rupture avec Thomas. « Qui a cassé ? » « Pourquoi ? » « C’est parce que tu as un gros cul ? »… Oui, ce n’était pas sympa, mais pas faux non plus. J’avais dû compenser mes frustrations sexuelles avec un peu de trop de nourriture… En deux ans, j’avais pris une dizaine de kilos. Je le savais, sans vouloir l’admettre. Mais là, seule chez moi, je me regardais nue devant le miroir, et je prenais conscience de ce que les autres voyaient de moi.
J’ai un beau visage, une paire de sein ferme, de jolies jambes. Mais, j’ai pris énormément des fesses, j’ai des bourrelets sur le ventre. Je n’ai pas mis longtemps pour me décider d’enfiler un legging, un débardeur et aller faire un footing.
Mes premières foulées étaient horriblement difficiles. Mes jambes me paraissaient lourdes, j’avais l’impression de ne pas réussir à avancer. Les foulées suivantes étaient encore plus dures. Je n’avais aucun souffle. Et c’est complètement exténuée que je suis retournée à mon immeuble, découvrant alors que je n’avais même pas tenu 15 minutes.
Entrant, je vis le vieux monsieur habiter au même étage que moi attendre l’ascenseur, les bras chargés de courses. Je suis restée en arrière, me disant que j’allais le laisser monter seul. Je me voyais mal lui faire face après ce que je lui avais montré de moi.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, il entra en les bloquant, et me fit signe de venir. Merde, il m’avait vue. Je voulais lui dire d’y aller sans m’attendre, mais il insistait. Alors, j’y suis allée, peu fière de moi, la tête baissée. Je lui fis d’une petite voix• Bonjour.• Bonjour, mademoiselle. Vous avez raison de faire du sport, ça fait du bien au corps et à l’esprit.
A l’esprit, peut-être, au corps, je n’étais pas convaincue. J’avais l’impression que le mien se vengeait de tous ces mois durant lesquels je l’avais négligé. J’avais mal partout, et je croyais bien qu’il allait continuer à me faire souffrir avec des courbatures horribles durant plusieurs jours.• Pardon de mon indiscrétion, mais j’ai cru voir que votre ami a déménagé ?• Heu... Oui, nous nous sommes séparés.• Ha... Et bien, je pense que c’est une bonne chose pour vous car vous étiez très mal assortis. Et une jolie fille comme vous ne mettra pas bien longtemps à trouver quelqu’un qui lui va mieux, même si la couleur de vos cheveux peut surprendre au début. J’espère que vous ne comptez pas déménager.• Heu... Non. Il faut que je vois avec mon père s’il peut continuer à payer le loyer tout seul...• Oui, évidemment. Ca serait bien dommage que vous deviez partir car ça fait longtemps que je n’ai pas eu de voisins aussi peu turbulents. Désolé si je peux me montrer aussi direct, mais à mon âge on prend beaucoup moins de gants avant d’ouvrir sa gueule.
Au moins, il réussit à me faire décrocher un sourire. Oui, directe le vieux pépé, mais amusant. L’ascenseur arriva à l’étage, nous sommes sortis, allant chacun de notre côté. Il m’interpella une nouvelle fois :• Vous vous appelez Pauline, c’est ça ?
• Oui, c’est bien ça.• Enchanté. Pour ma part, je suis André. J’ai une petite question à vous poser. Nos fenêtres de cuisine sont en vis-à-vis. Et je me demandais si vous voyez chez moi.• Heu... Non. La nuit lorsque vous avez la lumière allumée, mais le jour ça fait effet miroir.• Ha, d’accord. Si je peux vous suggérer quelque chose... Fermez vos rideaux la journée aussi ou installez un voilage, car je n’ai pas du tout cet effet miroir de mon côté, même si je n’ai pas été déçu de ce que j’ai pu entrevoir jusqu’à présent. Sur ce, je vous souhaite une excellente soirée.
Cette fois, il me fit rougir. Il devait voir beaucoup de choses alors. J’aime bien être nue chez moi, quel que soit le moment de la journée. Mais, il est arrivé plus d’une fois que Thomas et moi fassions l’amour devant cette fenêtre, sans se douter une seule seconde que nous étions espionnés.
Je me suis prise une bonne douche chaude. Qu’avait-il vu finalement ? Est-il resté regarder ? Est-ce que ça l’avait excité ? S’était-il branlé ?... Me savoir espionnée m’excitait... Ma main a fouillé mon entre-jambe, et je me suis masturbée doucement, longuement. Mon orgasme fut doux et agréable.
Je suis allée dans la cuisine entourée de ma serviette pour aller me préparer un petit quelque chose à manger. Je me suis sortie du frigo de la salade, un peu de jambon, un bout de fromage. C’était beaucoup moins que d’habitude. Mais, je commençais mon régime sérieusement.
Je me suis assise en face de la fenêtre. Il faisait encore jour en cette mi-octobre. Je tentais de voir si je voyais André. Mais non, l’effet miroir était trop fort. De plus, le soleil commençait à se refléter dans ses vitres, m’éblouissant un petit plus chaque instant. Était-il là ? Me regardait-il manger ? Je sentais l’excitation me gagner à nouveau.
Se doutait-il que pendant que je mangeais mon bout de fromage tenu par ma main gauche, ma main droite titillait mon clitoris ? Mes pensées dérivaient, mon excitation montait, mon bassin se mit à suivre le rythme qu’imposait ma main. Je n’étais plus en train de jouer de façon cachée, je m’exhibais ouvertement, sans pouvoir prendre l’excuse qu’on me forçait.
Ma serviette se détacha, libérant le haut de mon corps. Me sentir nue devant cette fenêtre fit monter en un instant une vague de chaleur déclenchant en même temps un orgasme surpuissant.
Essoufflée, j’ai pris quelques secondes avant de reprendre totalement mes esprits. Et honteuse de ce que je venais de faire, je me suis précipitée pour fermer le rideau de la cuisine.
J’avais passé la nuit à me demander comment j’allais réagir lorsque je croiserai à nouveau André après ce que j’avais fait. Ca s’est finalement passé dès le lendemain matin, alors que j’attendais l’ascenseur, pestant contre mes courbatures. Il sortit de son appartement, et vint l’attendre avec moi • Bonjour Mademoiselle• Bonjour André.• Avez-vous passé une bonne nuit ?• Ca va. Et vous ?• Oui, plutôt agréable.
Ho oui, j’avais décidé d’assumer mes actes. Je le regardais franchement. Je voulais surtout savoir s’il avait joué les voyeurs.• Et qu’a rendu cette nuit si agréable ?• Je crois que c’est lié à notre conversation d’hier. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas parlé ainsi avec une personne. Ho, évidemment, je ne compte pas la boulangère ou le boucher dont les conversations restent bien insipides.• Merci de m’avoir prévenu pour la fenêtre de la cuisine. Mais, je n’ai pas vraiment les moyens pour m’offrir des voilages en ce moment. Donc, si vous observez quelque chose qui vous choque ou vous déplait, n’hésitez pas à me le dire.• Très bien, je le note.
L’ascenseur est arrivé. Nous sommes rentrés dedans. Je suis allée plus franchement• M’avez-vous déjà vue nue dans ma cuisine ?• Je mentirais si je vous disais non.• Est-ce que ça vous gêne.• A nouveau, je dirais que je …
L’ascenseur s’est arrêté à l’étage du dessous. Une mère de famille avec ses deux enfants sont rentrés. Notre discussion se terminait bien brusquement. En tout cas, le soir, s’il était dans sa cuisine, il a dû me voir nue. Je ne me suis pas masturbée cette fois… Enfin, pas devant lui. Les jours suivants, c’était la même chose. Ce n’était pas vraiment que je m’exhibais devant lui, mais plutôt que j’avais envie de lui offrir quelque chose d’inhabituel, tout en ne devinant pas s’il me regardait.
Même si nous n’en parlions pas, il sortait à chaque fois de chez lui lorsque j’attendais l’ascenseur, que ce soit pour aller en cours, ou pour aller faire un petit footing. Et quelque part, j’attendais qu’il me rejoigne. Je l’aimais bien, ce petit vieillard.
Trois semaines après ma rupture avec Thomas, celui-ci s’affichait en public avec Amandine, une fille de ma promotion. Je n’étais pas jalouse, mais ultra énervée. En effet, pour une raison que je ne connaissais pas, cette connasse ne me supportait pas. De plus, Thomas n’arrêtait pas de me dire que c’était une fille insipide et sans intérêt. Alors, pourquoi sortir avec elle si c’était vrai ?
Puis, début Décembre alors que je travaillais à la bibliothèque de l’école :• Hey, Pauline, t’es libre ce soir ?• … JC ? C’est quoi ton délire ?• Ben, je me disais qu’on pourrait se faire une petite sortie ensemble.• C’est pas toi qui disait que j’avais un cul aussi gros que celui d’une baleine ?• Ben, oui, mais c’était avant. T’es mieux maintenant. Non, mais je me disais que tu aimerais peut-être ma voiture.• Je comprends pas là.• Elle a un bon gros levier de vitesses…• … Heu… Je ne vois pas le rapport… Je ne saisis toujours pas…• Ha oui ? Vraiment ? … Ho oui, c’est bon… Ho, je le sens bien.• Je dois y aller !
Je savais où trouver Thomas, il avait une explication à me donner.• Putain, t’es un vrai salaud ! Tu avais promis !!!!• Heu… Déjà, calme toi, et ensuite explique-moi de quoi tu parles.• De quoi je parle ? D’un putain de levier de vitesses. Merde, comment JC est au courant ? • Heu… Je peux tout t’expliquer, ce n’est pas de ma faute… C’était juste lors d’une soirée un peu trop arrosée et… J’ai rien montré, je te jure… C’est Amandine qui est allée un peu trop…• Amandine ? Et comment elle est au courant ? • Ben… Heu… Et puis merde, fais pas chier. On n’est plus ensemble.
Il ne reçut aucune autre réponse de ma part qu’une gifle monumentale. J’en avait encore mal à la main plusieurs heures plus tard. Et, à peine rentrée chez moi, je me suis masturbée trois fois d’affilé. Ce n’était pas par plaisir ou par excitation. Non, c’était pour tenter de calmer mon énervement, ma rage contre Thomas, essayer de diminuer mon stress. Je sentais que cette affaire n’allait pas en rester là.
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