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Perdu sur une île

Chapitre 2

Hétéro
Notre naufrage avait eu lieu il y a un peu plus de quinze jours maintenant et ça faisait une bonne semaine que je m’envoyais la petite Adeline. En échange, je la nourrissais à sa faim. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle avait bon appétit. Juste après avoir fait nos saloperies, elle repartait avec des restes pour son mec. Une fois sur son camp, elle prétendait me les avoir piqués pendant ma sieste digestive... Et cet abruti l’a cru. Enfin ça c’est ce qu’on a cru tous les deux.
Son mec était l’archétype du petit con prétentieux, gosse de riche qui s’octroyait le droit de ne rien faire car il ne devait pas prendre le risque de se blesser. Tout ça pour ne pas mettre en danger sa carrière sportive. Il n’a pas compris que dans notre situation, les impératifs avaient changé. C’est pour ça qu’on pensait que jamais il ne se lancerait dans la forêt seul. On s’est bien trompé car il avait fini par comprendre qu’il se passait quelque chose de louche. Un jour on a fini par se faire surprendre.
Comme chaque jour, Adeline était venue manger avec moi. Après s’en être mis plein la panse, elle s’est mise à quatre pattes pour que je la prenne en levrette anale. Oui c’était la mauvaise période du mois donc... Je vous laisse deviner. Comme à chaque fois c’était bon, j’ai passé un super moment. Je lui ai donné deux ou trois fruits et un reste de poisson et elle est partie. C’est au moment où j’allais faire ma sieste que je l’ai entendu crier. J’ai pris ma lance de pêche et j’ai couru. C’est là que je l’ai vu avec son mec qui la tenait d’une main sur l’épaule et qui la giflait.
— Arrete ça tout de suite, petit con.— Tiens ! V’la le violeur.— Le quoi ?— Le violeur. Je vous ai vu là-haut.— Euh sauf erreur je ne la force pas, elle était d’accord. On a passé un marcher. Elle vient quand elle veut.— Ta gueule. C’était ma femme.....— Peut-être mais je te signale que c’est toi qui ne te bouges pas pour trouver à manger, moi oui. T’étais là quand elle s’est fait courser par un croco ? Non ! C’est moi qui l’ai sauvé. T’es-tu une fois bougé le cul pour l’aider alors que toi tu ne lui laissais que des miettes ? Même pas. Elle en a eu marre. Elle ne bouffait plus et visiblement ton Pinocchio était aux abonnés absents. Dans une situation comme la nôtre, elle a choisi un meilleur parti. Elle a pensé à sa gueule cette fois et..... Ne fais pas de geste brusque. Ai-je fini en m’interrompant subitement.— Et pourquoi je ne bougerais pas ?— T’as un serpent juste à côté de ta jambe. Ne bouge plus. Ai-je dit, confirmé par Adeline— C’est ça prend moi pour un con. En fait t’as peur que je t’en colle une. M’a-t-il dit en sortant un couteau suisse de sa poche qu’il avait gardé pour lui et caché... On ne sait comment.— J’ai tué des animaux bien plus dangereux que toi pour bouffer. Là si tu continues à t’agiter, il va te mordre.— La ferme. Tu m’as piqué ma femme je vais te... Ahh !
Ce con venait de se faire mordre. Avec mon bâton, j’ai bloqué la tête du serpent. J’ai ramassé le couteau qui était tombé par terre et j’ai coupé la tête que j’ai jetée un peu plus loin à la mer. Je connaissais ce genre de serpent : petit mais venimeux. Avec un anti venin il n’y aurait pas eu de problème mais sans, il n’avait quasiment aucune chance. Quand je suis revenu, Adeline était en panique. Elle a pris le couteau pour élargir les plaies, tenter de sucer le venin et le recracher. Je savais que c’était déjà trop tard.
— Ça sert à rien ce que tu fais.— Ça marche dans les films.— Justement, c’est dans les films. Le venin s’est déjà diffusé dans son sang. En plus avec ce que t’as fait avec le couteau et la douleur que ça a provoquée, ça a accéléré la circulation sanguine.— Mais alors il faut faire quoi ?
— .....
Je ne disais rien car je savais déjà qu’il ne passerait pas la nuit sans anti venin et surtout avec un état de santé affaibli. Je l’ai porté jusqu’à mon camp et Adeline l’a veillé. Je suis allé parti chasser et cueillir des fruits mais sans conviction. Il a mangé et ils se sont parlé à voix basse. Je les ai laissés seuls et je suis allé marcher sur la plage alors que le soleil se couchait. Quand je suis revenu, Adeline m’a dit qu’il s’était endormi. J’ai pris son pouls et il n’était pas mort. Par contre il avait de la fièvre. J’ai mouillé mon t-shirt et le lui ai mis sur le crâne. On s’est couché, moi d’un côté, les deux autres du leur. Malheureusement, le lendemain matin, comme je le craignais, c’était fini. Quand Adeline m’a dit qu’il était froid et qu’il ne réagissait plus, j’ai pris son pouls et ne sentais plus rien. J’ai alors pris la pelle que je m’étais confectionnée avec une plaque de ferraille et un bâton, et je suis parti creuser un trou. Ensuite j’ai porté le corps pour le mettre en terre. On a prononcé quelques mots et je suis parti chercher à manger. Même si je ne le portais pas dans mon cœur, il ne méritait pas ça. Je ne me sentais aucunement coupable. C’était de la faute à pas de chance ce serpent. Je savais que ce type de bestiole existait en Martinique mais j’ignorais qu’il y en aurait ici.
Durant trois jours, je n’ai pas cherché à rappeler à Adeline notre marché. Ça aurait été indécent. Elle passait toute la journée sur la tombe improvisée de son mec et n’en repartait que pour manger ou se coucher. Ce n’est que le quatrième jour qu’elle a repris du poil de la bête. Il fallait qu’elle se reprenne et elle m’a demandé « apprends-moi à chasser et à pécher ». Je lui ai appris à reconnaitre ce qu’on pouvait manger et comment pécher. Quand elle a vu ma méthode, à savoir sauter de trois à quatre mettre dans l’eau sur un banc de poisson, elle a eu peur. Toutefois ce petit bout de femme ne s’est pas démonté. Elle a appris à surmonter sa peur et a aussi appris à monter aux arbres.
Depuis le décès de Geoffrey, je ne l’avais pas touché. En fait, je n’avais rien tenté, j’ai préféré la laisser dans son deuil. C’est elle qui est venue à moi. Un soir, elle est venue se blottir contre moi après s’être déshabillée devant moi et elle a plongé sa main dans mon pantalon.
— Tiens, c’est marrant. Tu bandes encore et pourtant tu ne me touches pas ?— Plus besoin. Tu peux te trouver à manger donc notre accord n’est plus valable. Et puis avec ce qu’il s’est passé... J’ai pensé que je devais te laisser tranquille.— J’apprécie le fait que tu te soucies de moi mais ce n’est plus la peine. Comme tu le disais, ici on est en mode « survivor » et ce n’est pas en pleurant qu’on y arrive... Dis-moi, à part trouver notre bouffe de la journée et dormir, ça te dirait de diversifier nos activités ? — Tu veux dire quoi ?— Devine ! On est seul, un homme une femme, personne pour nous épier...— Mmmh ! Je vois ce que tu veux dire. Moi je ne suis pas contre mais toi tu n’as aucune obligation.— C’est moi qui te le propose.
Cette fille était maintenant capable de se trouver à manger en pleine jungle. Moins efficacement que moi mais elle y arrivait. Du coup notre accord n’avait plus lieu d’être et pourtant elle était d’accord pour continuer nos galipettes. BANCO ! Moi ça m’allait. C’était une super idée qu’elle a eue d’apprendre à se débrouiller seule. Un jour je me suis fait mal et je me suis retrouvé immobilisé durant plusieurs jours. C’est elle qui m’a nourri. Les rôles étaient inversés et elle s’en est sorti comme une championne. Durant tout ce temps, on continuait à occuper nos journées. Parfois j’étais au-dessus et parfois c’était elle. Le sexe était devenu un loisir, un passe-temps pour nous, un moyen comme un autre pour tuer le temps. Et ça jusqu’à notre sauvetage.
Depuis qu’elle m’avait proposé du sexe pour tuer le temps, on baisait deux à trois fois par jour. Honnêtement, on ne se refusait rien : dans la bouche, dans le cul, par devant, par derrière,... Parfois c’est moi qui dominais la baise et parfois c’était elle, et ça j’aimais bien. Moi allongé, elle, plantée sur mon pieu, mes mains sur ses seins qui s’agitaient devant mes yeux,... C’était loin d’être désagréable et c’était surtout moins fatigant. Nos journées étaient globalement toujours les mêmes : on se levait le matin souvent aux aurores, on mangeait les restes de la veille, on partait en quête de nourriture et quand on avait ce qu’il nous fallait pour la journée on rentrait. Rien que ça, ça nous prenait une bonne partie du temps. Ensuite, on cuisinait, on mangeait et après...... Bah c’était sieste crapuleuse. Après on se baladait, pas toujours ensemble, et parfois on revenait avec un peu de bouffe. On mangeait à peu près au moment du coucher de soleil et, ensuite, on couchait à la lumière du feu de camp. Souvent, Adeline me rappelait de me retirer avant de... Vous savez quoi. Du coup, je changeais de trou ou elle me suçait. J’avoue que, là-dessus, il y a eu quelques ratés mais sans conséquences visiblement.
Tout cela a duré quelques semaines. On s’amusait bien avec Adeline. Parfois, quand on allait pécher et qu’on sautait à deux depuis le promontoire, il nous arrivait de baiser sur la plage à l’ombre d’un rocher. Même chose quand on allait se laver dans le petit lac d’eau douce. Ça partait parfois en partie de jambe en l’air. Elle comme moi, on aimait ça.
Je me souviens de notre sauvetage. Un jour, alors que j’étais en train de la prendre en levrette, allongé sur son dos pour que mes mains lui plote les seins, je l’entendais qui me faisait des « Oui, vas-y, encore, t’arrête pas ». C’est après avoir éjaculé dans son anus et m’être rhabillé qu’on a entendu un bruit bizarre comme un ronronnement. On s’est regardé on a dit en même temps « c’est un moteur ». Effectivement c’était un moteur d’avion, le genre petit Cessna. On est allé sur la plage, Adeline avec une buche embrasée et moi avec un gros tas de mousse qu’on avait ramassé. Adeline a alors mis le feu à la mousse et on est allés en chercher d’autres. Cette mousse, en brulant, dégageait une épaisse fumée. Constamment on se relayait pour en rajouter car ça brulait vite. On avait eu l’idée de ce plan pour signaler notre position et ça marchait car l’avion, qui partait dans une autre direction, s’est rabattu sur notre île. Il s’est mis à faire des ronds autour de notre position. Pendant qu’il nous survolait, j’ai pris une branche feuillue que j’ai embrasée. Avec je faisais des mouvements de droite à gauche. Pendant ce temps-là Adeline avait écrit SOS avec des branches sur le sable. L’avion a fait son tour et est reparti vers son point d’origine. On était fous de joie. Il nous avait repérés c’était évident.
C’est le lendemain qu’un bateau est venu nous chercher. On a pris nos affaires et on a demandé à ce que le corps de Geoffrey soit récupéré pour sa famille. Ils nous ont ramenés jusqu’en Guadeloupe et de là, ils nous ont rapatriés en métropole après un brin de toilette. Durant le voyage, on a appris qu’un autre groupe avait vécu la même chose : un père et son fils. Le fils avait basculé du canot pneumatique durant le naufrage et le père a sauté pour le sauver. Ils n’ont été retrouvés qu’une semaine avant nous mais pas aussi en forme. Sur les vingt personnes de l’avion, il y avait eu deux décès et un disparu. Geoffrey et une jeune femme que le père et son fils ont retrouvée noyée sur leur plage. La disparue était l’hôtesse de l’avion.
A notre arrivée à Paris, on voyait les journalistes au loin. Les appareils photo crépitaient de partout. Durant le voyage de retour, on nous avait dit que le crash de notre avion avait fait les gros titres. Il faut dire qu’avec Adeline et ses amis dont les parents étaient riches et influents, les autorités ont tout fait pour nous retrouver. J’avais presque peur que cette foule me saute dessus et me harcèle et à un moment j’ai entendu « EUSTACHE !! ». Je reconnaissais cette voix, c’était mon frangin. Je l’ai vu forcer la voie au travers des journalistes, il en a frappé quelques un au passage et m’a carrément foncé dessus. Je n’ai jamais été aussi heureux d’entendre quelqu’un prononcer mon prénom. On est resté collé l’un à l’autre pendant un moment. Profitant du trou dans la foule, d’autres membres des familles des autres rescapés sont arrivés.
Avec mon frère on ne se quittait plus. On était bras dessus bras dessous. Pour plaisanter, il m’a gentiment placé un « dit donc, t’as maigri ? Tu devrais refaire ça plus souvent ». Je l’ai moyennement pris. J’ai juste eu le temps de me retourner pour voir Adeline dans les bras de son père. Un homme de condition aisée visiblement, la soixantaine en costard,..... Ils se sont fait submerger par les journalistes et je ne l’ai plus revu.
Il m’a fallu un moment pour me réhabituer à la vie normale. Un jour, une émission de télé nous a contactés. Ils voulaient faire une émission sur nous. J’étais là avec mon frère et d’autres qui avaient été dans le même avion que nous mais pas d’Adeline. Dommage ! Quand on nous a demandé de nous présenter et de décrire notre aventure, moi j’ai dit avoir vécu de très bonnes vacances. Ça a étonné tout le monde et en a fait rire certains. J’ai présenté mon parcours et tout le monde a compris pourquoi j’avais dit ça avec mon passé de commando-para. J’ai évoqué le décès de Geoffrey et j’ai glorifié Adeline qui était passé de petite fille précieuse à Jane de la jungle. Evidemment j’ai gardé pour moi le fait qu’on ait couché ensemble.
Suite à cette émission et durant le mois qui a suivi, j’ai été invité à bien d’autres. Mon frangin me disait de me méfier mais je faisais payer mes apparitions. Autant prendre du pognon là où il y en a mais ya pas que du pognon que j’ai pris. Avec mon profil de baroudeur, gros dur, je m’en suis envoyé des minettes dans les loges, le plus souvent c’était une des maquilleuses. Plus tard quand tout s’est calmé, j’ai essayé de trouver du boulot, sans beaucoup de succès. Je logeais chez mon frère qui ne voulait plus me quitter. C’est à ce moment-là qu’une boite de livraison m’a contacté. Ils voulaient me payer grassement pour participer à leur nouvelle campagne de Pub... Et j’ai accepté. Ne trouvant pas de boulot, pour moi c’était de l’argent facile d’autant plus que c’était chichement payé. C’est comme ça que je me suis retrouvé en photo, debout devant un des camions de la marque avec le logo bien en évidence, habillé de l’uniforme des employés avec le slogan : « Avec nous, vous êtes livré même sur une île déserte ». Ensuite, ils m’ont fait faire un spot de pub pour la télé et radio. Tout aurait pu se finir là quand le boss m’a fait une proposition d’embauche. Lui aussi avait connu le chômage et la galère. Pour moi c’était du pain béni. J’ai dit oui de suite.
Depuis, je travaille comme livreur pour cette boite. Quand je me pointe en livraison, il m’arrive encore de signer quelques autographes quand on me reconnait mais c’est de plus en plus rare. Une boite de production télé travaillant sur un jeu de survie m’a aussi engagé comme consultant. Je bosse avec eux durant mes congés. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré ma copine. Une camerawoman baroudeuse. Une belle brune qui n’a peur de rien. C’est elle qui a fait le premier pas. Un soir, elle m’a abordé car elle avait besoin d’aide. On est entrée dans le local du matériel et elle nous a enfermés. Elle m’a sauté dessus et je vous laisse deviner ce qu’il s’est passé ensuite. Finalement cet accident d’avion m’aura été bénéfique mais une surprise m’attendait lors d’une de mes livraisons.
Ça s’est passé deux ans après mon retour de l’île. Avec ma copine on habitait ensemble depuis un an. Elle était, avec mon frère, la seule à savoir ce que je n’avais pas raconté officiellement à savoir que je m’étais envoyé ma « colocataire » sur l’île. Je commençais à sortir la tête de l’eau financièrement. De son côté, elle avait « son horloge biologique qui la travaillait » comme elle disait. Elle arrivait à quarante piges et elle évoquait le fait d’avoir un môme. Croyez-le ou pas, j’hésitais. J’avais peur de ne pas être à la hauteur.
Un jour, on m’a demandé de livrer un paquet dans un des immeubles de la Défense. Je me suis garé sur une place livraison et j’ai fait le reste du trajet à pied. Je suis entré dans la tour et me suis présenté à l’accueil, le paquet sous le bras. Quand j’ai dit que j’avais un paquet pour un certain M Lefebvre, le sourire qu’arborait l’hôtesse d’accueil s’est effacé. Je lui disais que j’étais pressé mais elle n’arrêtait pas de me poser des questions sur moi et ce que j’avais vécu sur l’île. Elle m’avait reconnu (ça arrivait de plus en plus rarement) et je trouvais la situation bizarre car elle n’arrêtait pas de me poser des questions sur plein de domaines différents. Elle sautait du coq à l’âne comme si elle essayait de me faire rester. J’en avais marre car j’avais d’autres livraisons mais c’est quand j’ai voulu partir que je me suis fait ceinturer par deux gorilles qui m’ont « gentiment » demandé de les suivre. Ils m’ont escorté vers l’ascenseur et on est monté dans les étages.
Mes deux nounous m’ont emmené dans un bureau et se sont postés devant la porte, me coupant toute retraite. J’ai attendu et c’est là qu’un type d’une soixantaine d’années est entré. Le genre gros, patron en costard. Il s’est avancé vers moi en me souriant et en me tendant ma main.
— Ah ! Enfin je vous rencontre. Asseyez-vous je vous en prie.— Merci... Mais je suis pressé. Ai-je dit alors que cet homme me disait quelque chose.— Je ne serais pas long. Vous êtes un homme difficile à trouver vous savez ? Je tenais vraiment à vous rencontrer. Après tout vous avez sauvé ma fille. Grâce à vous, elle est revenue transformée de cette île où on vous a retrouvé, et en bien.— Ah ? Eh bien, Tant mieux..... Ça y est je sais. Vous êtes le père d’Adeline C’est ça ? Je me souviens maintenant vous avoir vu à notre arrivée.— Exactement. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé sur cette île entre vous mais...— Rien, il ne s’est rien passé.— Oh eh, à d’autres. Un homme seul avec une jolie jeune femme sur une île... Vous n’allez pas me dire que vous n’en avez pas profité un peu héhé ! Nos rôles auraient été inversés, je ne me serais pas gêné personnellement. En plus une fois son fiancé mort...— Oulà ! Terrain glissant. Si vous insinuez que je l’ai buté pour me taper votre fille.....— Je n’insinue rien, je dis juste que ça aurait été humain d’en profiter. J’essaye juste de comprendre certaines choses. On le sait, Geoffrey est mort d’un arrêt cardiaque dû à la morsure d’un serpent. La morsure était clairement visible. Vous êtes vraiment sûr qu’il ne s’est rien passé entre vous ?— Certains. J’étais là-bas. Je sais ce qu’il s’est passé. — Bon bah s’il ne s’est rien passé entre vous je vous crois. Une dernière chose avant de partir..... Que pouvez-vous me dire sur cette photo ?— Faites voir... Oh bordel ! Mais c’est moi. C’est moi quand j’étais gamin. Je devais avoir un an, un an et demi. Où vous avez trouvé cette photo ? Elle a brulé dans l’incendie de la ferme de mes parents.— Vous vous trompez. Cette photo n’est pas la vôtre. C’est celle d’Arthur, mon petit-fils. Il est mignon hein ?— Oui mais...... Oh merde ! Ai-je dit réalisant là où il voulait en venir.— Comme vous dites. Alors ? Il ne s’est vraiment rien passé entre vous et ma fille ?— Euh... Oui, OK on a bien dû folâtrer une ou deux fois... Bon Ok un peu plus..... Bon d’accord j’avoue tout on niquait comme des lapins tous les jours. Ai-je fini par dire le voyant avec un regard qui semblait dire « c’est ça prend moi pour un con ».— Ecoutez, je ne vous en veux pas de m’avoir menti. D’après le médecin, je sais qu’il a été conçu environ trois semaines APRES la mort de Geoffrey. Alors à moins qu’il y ait eu un autre homme sur l’île...— Bordel de merde !... J’espère que vous n’espérez pas une pension alimentaire ? Je sors à peine la tête de l’eau. J’ai une copine et...— Rassurez-vous je ne vous demande rien. Et je ferais en sorte que ma fille en fasse autant. De toute façon, vu qu’elle vit à mes crochets et que je gagne beaucoup plus que vous, aucun juge n’acceptera ça.— Ouf — Je veux juste que vous fassiez partie de la vie de mon petit-fils Arthur. Je n’ai, moi-même, jamais connu mon père. Je ne veux pas que mon petit-fils vive ça.— OK... Bah... Oui, je ne suis pas homme à me défiler devant mes responsabilités.
Je suis reparti de cette livraison avec la photo du gamin. J’étais presque dans un état second durant tout le reste de ma tournée. J’ai alors demandé à mon frangin de venir chez moi. Inquiet au son de ma voix, il venu de suite. Quand j’ai dit à mon frangin et à ma copine que j’avais un fils, fait avec la petite Adeline, ils n’ont pas paru si surpris que ça. Le soir même, ma copine m’a sorti le grand jeu et en me sortant « bon ! Visiblement, tes couilles fonctionnent. Autant en profiter pour lui faire un petit frère à ton fils ». Je n’avais plus aucune excuse pour lui dire non alors on a tenté.
Le père d’Adeline m’a un jour invité chez lui, un jour où le petit et sa mère seraient là. Adeline a failli ne pas me reconnaitre. Il faut dire qu’avec une chemise propre et rasée de près j’avais une autre tête. On s’est parlé et, ma foi, c’était amical. Sur l’île, on savait ce qu’on faisait. On était tous les deux responsables et on connaissait les risques ainsi que les conséquences de nos actes. Mon fils Arthur s’est caché derrière sa mère au début en me voyant. Il ne réalisait pas qui j’étais. J’ai joué avec lui et, par la suite, on s’est revu plusieurs fois. Il a eu peur au début avec sa bouille qui disait « c’est qui le monsieur ? ». Aujourd’hui, je ne lui fais plus peur, il sourit quand il me voit et il aime bien jouer avec moi. Je le vois de plus en plus souvent. Avec sa mère on est en bons termes. En fait, ça l’arrange de me le laisser parfois. Ça lui permet de sortir avec ses amis... Grand bien lui fasse.
Aujourd’hui, j’ai un fils, ma copine est enceinte, j’ai un boulot et on vient de marier mon frangin. Je me demande comment aurait été ma vie si on n’avait pas fait naufrage. En tout cas, je n’ai qu’un seul regret : que mes parents ne soient plus là. Eux qui étaient inquiets pour moi quand je suis parti de l’armée, ils seraient surement fiers de moi aujourd’hui.
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