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Pierre le maître

Chapitre 9

SM / Fétichisme
Le jeudi suivant, dans la soirée, nouveau SMS. Pas de fioritures : que des ordres, simples et concrets.


Achat robe et accessoires pour bourgeoise (suivent les coordonnées d’une boutique et d’une vendeuse).Samedi, avec tenue, sans culotte, 11 h, terrasse café, St Nazaire (suit encore une adresse).Emporter téléphone et écouteurs.


En tant que militaire, je reconnais une parfaite application de la stratégie graduée, appliquée à mon éducation. D’abord, seule avec le Maître. Puis avec des amis, toujours chez lui. Puis accompagnée, avec des inconnus, mais toujours sous son regard. Maintenant se profile la mission en solitaire, uniquement sous un contrôleur lointain, qui va me donner mes instructions.Bien avant d’atteindre l’adresse indiquée, il m’a fallu traverser des zones industrielles et longer longuement le port. C’est évident que je ne vais pas me retrouver dans un quartier chic. Pourtant le café-bar-restaurant fait moins miteux que je ne craignais. La terrasse se paie même le luxe d’être plein sud. Je ne vous dis pas les regards lorsque je me m’y suis installée. Sans ma tenue de bourgeoise chic, j’aurais peut-être pu passer pour une touriste perdue auprès d’une clientèle uniquement masculine, plongée dans les journaux de PMU.La serveuse prend ma commande. Un thé, bien sûr : il faut jouer le jeu, bien qu’un whisky soit plus approprié pour me détendre un peu. Mon téléphone sonne. C’est Pierre.

— Change de place. Recule vers la vitre, face à la terrasse.

Ainsi, il est dans le coin. Il doit me voir pour me donner des indications si précises. Je le cherche du regard. Peut-être dans une des voitures un peu plus loin. Mais il n’apprécie pas ce moment d’hésitation et sa voix tonne dans mon oreillette.

— Allez, dépêche-toi !

J’obéis, bien sûr. Toujours sous le regard des clients.


— Écarte les cuisses. Débrouille-toi pour qu’ils te voient. Il faut en attirer un que tu vas entraîner au sous-sol, dans la réserve. Quand vous aurez terminé, tu recommences. Autant de fois que je le dirai…

Placée comme je suis, trois hommes peuvent avoir une vue directe sur mon intimité. Je me tortille pour faire remonter un peu ma jupe et faciliter la vision. La serveuse qui revient ne peut pas ignorer mon manège mais elle ne dit rien. Les hommes regardent mais ne bougent pas, malgré mon exposition manifeste.Quelqu’un se présente face à moi. Une femme, pas de la première jeunesse.

— Qu’est-ce que tu viens faire ici, la bourgeoise ? Madame vient s’encanailler avec le peuple. Son mari ne lui suffit pas. Mais je ne veux pas de cela chez moi. Si cela se trouve, tu es de la police. Cela ne serait pas la première fois que vous cherchez à me faire tomber pour proxénétisme. Allez, ouste ! Du balai !

Je vais protester mais la voix de Pierre retentit à mon oreille.

— Passe-la-moi.

Je propose mon téléphone et son oreillette à la femme qui me regarde avec surprise, mais l’accepte.

— Oui ?— …— Pierre, c’est toi ? Quelle surprise.— …— Je comprends. Que de souvenirs… Nouvelle ?… Bien sûr ! Attends, j’ai une idée ; je vais vérifier quelque chose…

Et elle part avec le téléphone, me laissant comme une cruche. Ainsi, elle connaît Pierre, et les quelques mots que j’ai entendus me font comprendre qu’elle sait son penchant.Elle revient, toujours en conversation téléphonique.

— Tiens : il veut te parler.

Elle me rend l’appareil.

— Muriel ?— Oui ?— Changement de programme. Tu suis la femme et tu obéis.

Elle m’entraîne dans le bar et, passant une porte, nous arrivons dans une salle où des clients jouent au billard. Deux tables. Chacune est éclairée par un luminaire à trois globes, tellement bas que les côtés sont dans l’ombre de cette pièce aveugle. Quatre joueurs et un… non, deux spectateurs avachis dans de vieux fauteuils.

— Qu’est-ce que tu nous amènes là, Mireille ? C’est pas un club de bridge, ici ! plaisante un gros, le cigare aux lèvres et la queue – de billard – à la main.

J’imagine qu’il fait allusion à ma tenue qui me classe définitivement dans la catégorie « bourgeoise » ; donc : thé, petits gâteaux et bridge.

— Ah, Gégé, toujours aussi drôle ! Plaisanter, c’est bien ; mais assurer, c’est mieux.— Hé, la patronne, personne ne peut se permettre de… Attends, attends… Tu veux dire…— Tu as tout compris : Madame cherche des hommes, des vrais. C’est son mec qui l’envoie. Je lui ai promis que vous sauriez vous montrer à la hauteur. Mais ne vous fiez pas à son air de sainte nitouche. Je connais bien son homme : il sait choisir ses femelles. La barre est haute.

Et, faisant demi-tour :

— Ah, très important : pas de violences, et elle peut refuser. Hé, Abdou, il paraît que tu en a une belle ! C’est le moment. J’ai même pris des XXL.

Et, avant de partir, elle jette des boîtes sur le billard.

Tout le monde est silencieux ; personne ne bouge. Ils ne semblent pas réaliser la situation. Moi non plus, d’ailleurs. Un instant, je projette de m’enfuir. Pas la peur du sexe, non : j’ai maintenant franchi la barre, celle qui fait que chaque expérience fait espérer quelque chose de nouveau, quelque chose de plus violent dans l’orgasme, dans la découverte des limites de son propre corps. Non, la peur du nombre.

Trop tard. Il est trop tard pour reculer : Gégé est près de moi.

Il fait le tour comme on examine un cheval, un bœuf, une vache au marché aux bestiaux. Son mauvais cigare sent fort. Son haleine me poursuit. Où suis-je tombée ? Les deux hommes avachis dans les fauteuils jouent dans la catégorie « retraités ». Parmi ceux qui jouaient au billard, seul l’Abdou doit avoir mon âge. Grand, fort comme un docker, noir comme la nuit, voilà un garçon qui peut faire peur ou rêver, c’est selon. Les trois autres sont comme ce Gégé. Entre deux âges ; pas gros, pas difformes, non : enveloppés.

— Et elle s’appelle comment, la bourgeoise? demande le maquignon.— Muriel.— Eh, Muriel…On peut voir ? dit-il en relevant doucement ma jupe avec la queue de billard.

Mais le tissu est trop ajusté et il n’arrive pas à ses fins.

— Allez, montre-nous. Ne fais pas ta timorée.

Vous savez ce qui me surprend le plus ? Ce n’est pas sa demande pressante. Non, c’est sa façon de le dire. « Ne fais pas ta timorée. » Comme quoi, la langue française n’est pas perdue pour tous. Non : il reste des villages qui résistent aux SMS et ils ne sont pas là où on le pense, dans les quartiers chics qui ont déjà basculés dans le numérique.

Une demande de cet ordre se doit d’être respectée. Avec tout le cérémonial nécessaire, je soulève doucement ma jupe et ils découvrent mon entrecuisse largement offert. Un murmure. Non, tout de même pas ? Ils ont déjà vu des chattes, et certainement de plus belles, de plus fournies, de plus généreuses. Mais peut-être seulement dans l’intimité d’une chambre, ou à l’arrière d’une voiture ; pas comme aujourd’hui, celle d’une femme vêtue comme une bourge qui vient s’encanailler au port et qui s’offre à eux.

— Le reste. Enlève le reste ! exige Gégé que la découverte engaillardit.

Je prends mon temps. Je leur offre un strip-tease digne d’une effeuilleuse professionnelle. Il ne manque que la musique. La veste. Le chemisier. Le soutien-gorge. La jupe. Le porte-jarretelles. Les bas. Tout se retrouve au sol.

Pendant ce temps, ils se sont rapprochés, formant un cercle, si près que maintenant ils me touchent comme pour se persuader que je ne suis pas un mirage, poupée de leur fantasme.Six ; oui, tous les six sont là. Heureuse d’avoir éveillé leur libido, mais inquiète de ces six hommes qu’il faudra satisfaire d’une façon ou d’une autre, je tourne pour que chacun puisse profiter. Mais oui : profiter. N’y voyez aucune vanité. Non seulement le plaisir, la satisfaction de m’offrir et d’être appréciée à ma juste valeur. Mais oui : appréciée. Pas comme tous mes copains qui m’ont laissée, ne cherchant pas à libérer de sa chrysalide le papillon que mon Maître offre à ces hommes.

Ils touchent, caressent, jouent avec mes piercings. Une, deux, quatre, dix, mille mains me caressent et se battent pour se glisser en moi. Je m’agenouille. Les zips s’ouvrent, les boutons sautent, les pantalons tombent sur les chevilles. Je ne suis plus qu’une bouche qui happe le sexe encore mou du retraité fatigué ou qui découvre la belle queue noire raide d’envie. Deux mains. Je n’ai que deux mains pour assister ce que mes lèvres ne peuvent satisfaire. Parfaits échantillonnages des sexes masculins : courts, longs, fins, larges, complètement découverts, comme celui d’Abdou.

Je dois me contrôler. Ne pas me laisser entraîner dans ce racisme primaire, coupable, que des organisations dénoncent. Surtout ne pas faire sentir que la queue d’Abdou m’attire. Pensez… Une queue noire préférée aux queues blanches : voilà le vrai racisme, celui que les organisations gouvernementales dénoncent, la supériorité de la race. Blanche ? Vous avez dit blanche ? Mais non : noire ! Je ne sais plus. Une queue est une queue ! Celle de Gégé n’est pas mal non plus. Courte, noueuse, dure comme du béton.

Je ne suis qu’une chose qu’ils utilisent. Mais c’est si bon de se laisser faire… Plus d’initiative. Plus de choix difficile. C’est Gégé qui mène la danse. Un homme s’assied sur le billard. On m’amène à lui, me pousse pour que je le suce alors qu’un autre m’enfile, glissant au plus profond de mon intimité largement offerte. On appuie sur ma tête pour forcer ma gorge. Des mains claquent mes fesses, pressent mes seins, poussent des doigts dans mon anus.

Ils parlent entre eux. Ils me parlent. Mélange de mots crus et de compliments. Ma dextérité les enchante. Ma disponibilité les flatte. Si je suis si chaude, si humide, si ouverte à leurs possessions… Ce ne peut être que parce qu’ils sont des hommes, des vrais ! Pas comme mon mari, qu’ils imaginent vieux, impuissant et incapable de me satisfaire.

La première giclée me surprend. Celui que je suce éjacule sur mon visage avec un râle d’agonisant. Encore un qui en rêvait depuis longtemps, mais que sa femme ou ses partenaires refusaient. Avec la bourgeoise, on peut tout se permettre.

Il est aussitôt remplacé. Nouveau sexe. Nouveau goût. Nouvelle forme. Je m’applique. Celui qui me possède jouit. Je sens ses jets chauds qu’il balance sur mes fesses, après avoir fait sauter la capote. Je n’ai pas encore joui. Le suivant, peut-être, qui entre d’un coup de reins continu. Celui-là est moins pressé. Il me baise lentement, savoure chaque mouvement. C’est un bavard, un cérébral. Ses paroles fouettent mon imagination. Il ajoute une petite touche de caresses sur mon clito. Je sens que je viens. Le frisson annonciateur est là. La jouissance apporte sa récompense ; un orgasme long comme un jour sans fin. Si je n’avais la bouche pleine, je hurlerais mon plaisir.

— Elle jouit ! Regardez, je la fais jouir, la bourgeoise ! Elle n’est pas venue pour rien. Attends, tu n’as encore rien vu. Tiens…

Il se retire. Je l’entends cracher et je sens une coulure de salive. Sa queue se frotte à nouveau, mais plus haut, sur l’anus. Il va entrer. Non. Il hésite…

— Je vais t’enculer. Je suis sûr que tu en as envie. Tu veux ? Hein, tu veux ?

Grandes gueules, braillards, fiers à bras. Oui, ces hommes sont tout cela. Mais violeurs, non. Ils demandent l’autorisation.

J’abandonne la queue que je suce pour dire un « oui » qui le libère complètement. Je n’ai pas le temps de reprendre ma sucette que la bite se fraie un chemin dans mon cul. Heureusement que mes mains s’accrochent à la bande du billard, que mes ongles doivent marquer définitivement. La patronne pourra mettre une pancarte commémorative :

Ici, une bourgeoise a reçu l’hommage de six hommes, et ils l’ont fait jouir si fort que ses ongles en ont abandonné la trace.

Mon enculeur me fait du bien. Décidemment, celui-ci est en accord. Il me chauffe un max. Si cela continue, je vais jouir du cul aussi. Non, il cède et lâche les vannes. Son sperme me semble presque frais, parfait onguent sur mes reins échauffés.

— Moi aussi, je veux l’enculer ! dit celui que je suce et qui se dégage pour venir me prendre par derrière, le temps d’enfiler une capote.

Il trouve un terrain conquis et je suis sûre qu’il doit constater que mon anus est encore ouvert des assauts de son prédécesseur, avec juste ce qu’il faut de foutre sur mes fesses et qui doit couler dans ma raie. Chacun de ses mouvements s’accompagne d’un « han » de bûcheron. Il est infatigable. Mon fondement chauffe si fort que je m’irrite. Enfin, il crache sa purée. Et de quatre !

On m’abandonne et je peux me redresser un peu. L’éclairage se balance. Quelqu’un est monté sur le billard et sa tête a heurté la rampe suspendue. Ce balancement éclaire la zone près de l’entrée, où je découvre Pierre, en retrait, spectateur et protecteur ultime. Quel Maître ! À la fois sec, dominateur, mais aussi gardien.

— Grimpe !
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