Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Histoire vraie
  • Publiée le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 17 J'aime
  • 7 Commentaires

Plus dure sera la chute

Chapitre 3

Travesti / Trans
[ ce récit est inspiré de faits réels ]

[ flashback ]
Jennifer… Ah, Jennifer ! Mon unique rayon de soleil dans cette vie morne que je menais à Paris depuis quelques années. J’avais mis ce temps à profit pour me perfectionner dans les subtilités de la langue française.
Moi qui n’avais eu jusque là que des aventures masculines tarifées, j’étais amoureux ; follement amoureux. Et d’une fille, de surcroît ! Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était si attirante, cette magnifique petite blonde aux longs cheveux raides qui entouraient un visage triangulaire aux grands yeux verts en amande, au petit nez mutin et aux lèvres pulpeuses ! C’était mon alter ego, mais en négatif : autant je suis brun et bronzé, autant elle était blonde et pâle…
Je l’avais rencontrée à la terrasse d’un café où je faisais une pause entre deux passes. Lorsque j’avais allumé une cigarette, elle s’était approchée de ma table pour me demander du feu. Rien de plus banal, quoi ! Mais lorsque mon regard a rencontré le sien, j’ai senti que je me noyais dans ces deux lacs verts ; je perdais pied… Jennifer s’est aperçue de mon trouble. Elle partit chercher la consommation qu’elle avait laissée sur sa table et revint s’installer à la mienne. Et c’est tout naturellement qu’elle me suivit jusqu’à ma petite chambre sous les toits, au sixième étage.
Curieusement, je n’eus aucune réticence à embrasser une femme… Mais quelle femme ! Nos langues jouèrent ensemble pendant des heures mais, malgré les soupirs d’aise de Jennifer, je ne pouvais pas aller au-delà de simples baisers, même s’ils étaient envoûtants : une sorte de barrière psychologique se dressait pour m’empêcher de consommer un acte sexuel qui me semblait contre nature, puisque je me considérais comme une femme.
— Mais qu’as-tu, Alejandro… Je ne te plais pas ?— Si, tu me plais beaucoup, Jennifer, mais… — Mais quoi ? Tu es encore vierge ? Impuissant ?— Rien de tout ça. C’est… différent. Oui : je suis différent.— En quoi es-tu différent des autres hommes ?— Eh bien, je ne suis pas vraiment un homme, même si j’en ai l’apparence et les attributs virils. Je suis une femme, mais une femme dans un corps d’homme.— Tel qu’il est, ton corps me plaît, Alejandro, et j’aimerais le connaître un peu mieux, si tu vois ce que je veux dire…
En disant cela, Jennifer avait posé sa main sur mon pantalon, à la hauteur de mon sexe. Elle se mit à l’effleurer à travers la toile du vêtement. Sous ces attouchements, ma verge prit de l’ampleur.
— On dirait que je ne laisse pas indifférent, bel hidalgo !— Tes caresses sont en effet délicieuses, Jennifer, mais je me sens incapable de te satisfaire sous cette apparence qui n’est pas la mienne. M’en voudras-tu si je m’habille en femme ?
— Ta proposition me semble curieuse, Alejandro, mais je suis de nature curieuse. Alors, pourquoi pas ?
Excité par ce qu’elle venait de me dire, je m’isolai derrière le paravent pour changer de vêtements, me maquiller et mettre une perruque aux longs cheveux noirs. Lorsque je reparus, Jennifer sembla ne pas me reconnaître sous les traits de la jeune femme que j’étais devenue en quelques minutes.
— Oh… Mais tu es vraiment magnifique, ainsi. Je crois que je vais devenir lesbienne ! me dit-elle en me tendant les bras.
Je m’y précipitai… Nos mains partirent à la découverte de nos corps, tandis que nos bouches restaient soudées par d’interminables baisers. Pour la première fois de ma vie, je touchais un sexe féminin. Un peu dérouté, je fis cependant de mon mieux pour caresser cette fissure qui suintait et se déployait sous mes doigts. Jennifer haletait.
— Viens, maintenant…— Non, ma chérie ; pas de cette manière : je ne suis pas encore prêt.
Je me plaçai alors tête-bêche avec elle et lui déclarai :
— Pour l’instant, juste avec nos doigts et nos bouches.
La première fois que nous fîmes l’amour, nous nous sommes aimées comme deux filles ; ce n’est que par la suite que nous eûmes des rapports que les bien-pensants qualifient de « normaux », mais qui ne me satisfaisaient pas pleinement. Je n’étais pas à mon aise dans la peau d’un homme, et c’est pourquoi je ne tardai pas à redevenir Alejandra.
Pendant quelques journées qui me parurent merveilleuses, nous nous sommes follement aimées ; j’étais tombée sous la coupe de Jennifer, amoureuse comme une folle et totalement obnubilée par elle. Comme elle avait suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins matériels de notre couple, j’avais arrêté de me prostituer.
Et puis, un jour, elle n’est pas revenue. Je l’ai attendue, longtemps, complètement désespérée. Je ne connaissais pas son adresse. Craignant qu’elle avait été victime d’un accident, j’ai contacté tous les hôpitaux de la ville ainsi que les commissariats de police, sans pouvoir obtenir le moindre renseignement. Je suis retournée plusieurs fois à la terrasse du café où nous nous étions rencontrées ; j’y passais des journées entières, mais sans succès. J’errais dans les rues, à sa recherche. Parfois, j’apercevais une chevelure blonde et une silhouette qui aurait pu correspondre à la sienne ; mon cœur se mettait à battre très fort… Je hâtais le pas pour la rattraper ; je courais même…
— Jennifer !
La surprise se lisait sur les visages qui se tournaient vers moi lorsque j’arrivais, haletant, à la hauteur de celles que je poursuivais ; mais ce n’était jamais celui de celle dont j’étais éperdument amoureux. J’allais de déception en déception, jusqu’au jour où…
C’était elle ! Elle, enfin ! Lorsque je l’avais repérée dans un supermarché où je faisais quelques emplettes, elle venait de passer à la caisse et se dirigeait vers la sortie. J’abandonnai sur le champ mes achats pour me précipiter sur ses talons. Elle était déjà dans la rue lorsque je la rattrapai.
— Jennifer !
Son regard se posa sur moi. Pas du tout le genre de regard que j’espérais : froid et indifférent.
— Oh, ma chérie, mais où étais-tu ? Je m’inquiétais tellement… As-tu un problème ?— Non, aucun.— Mais pourquoi es-tu partie sans prévenir ?— J’en ai assez de toi. Fiche-moi la paix. Je ne veux plus te revoir !— Pourquoi ? Qu’ai-je fait qui ne t’a pas plu ?— Tu tiens vraiment à le savoir ?— Oui, ma chérie…— Tu as continué à te travestir ; je te préférais en homme. Et maintenant j’en ai un ; un vrai !
Ses paroles me glacèrent, me laissant abattu, incapable de réagir. Mes jambes refusèrent de m’obéir lorsque je voulus la suivre pour continuer notre conversation. Je la vis s’éloigner et disparaître dans la foule, indifférente à mon sort. Un profond désespoir m’envahit ; c’est tout un monde qui s’écroulait…

[ à suivre ]
Diffuse en direct !
Regarder son live