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De puceau à maquereau

Chapitre 6

Hétéro
Réconciliation
J’ai craqué ! Malgré ma rancœur, ma colère rentrée, j’ai craqué ! Lundi matin Annie toute tremblante s’est approchée de moi. Je l’ai ignorée faisant semblant de fouiller dans mon porte-document. Quelques secondes après, je me suis retourné. Elle était là, immobile les larmes aux yeux. Je n’ai pu le supporter. J’ai craqué ! J’ai failli la prendre dans mes bras et la serrer contre moi. Un reste de fierté masculine m’en a empêché. — Qu’est-ce que tu veux ? — Te… te dire bonjour, balbutie-t-elle un peu interloquée par ma brusquerie. — Bon ben… euh… tu m’as dis bonjour. Que veux-tu de plus ? — Oh ! Puisque c’est comme ça… Elle serre les lèvres. Ses yeux s’embuent. Elle tourne les talons. Je comprends que je suis allé trop loin. Je cours à sa poursuite et la rattrape. — Excuse-moi Annie, je sais plus où j’en suis. — Lâche-moi ! Loin de lui obéir, je l’enlace. — Lâche-moi, gémit-elle. Comme elle ne fait aucun mouvement pour se libérer, je serre sa taille flexible contre moi. Son ventre appuie contre ma virilité qui réagit au quart de tour. Je ferme un instant les yeux pour me transporter dans la salle de bal le soir des noces de ma sœur… la première fois que j’avais tenu Annie dans les bras… J’ouvre les paupières, elle me fixe de ses yeux grands ouverts. J’y lis une invitation… Je penche sur sa figure… Non, pas dans la cour au vu et au su de tout le monde. Je l’entraîne dans la bibliothèque inoccupée en ce début de semaine. Là, dans le silence et la pénombre je la reprends dans les bras… Mes lèvres touchent les siennes… Elle laisse ma langue forcer le passage et subit le baiser… Passivement au début puis après presque une minute, et c’est long une minute à fouiller une bouche en espérant une réaction, ses mains emprisonnent ma nuque et j’ai la joie de sentir sa langue vibrer à son tour et entamer avec la mienne un tendre ballet…
Nos lèvres se séparent mais pas nos corps. Je la maintiens tout contre moi. Mon genou se fraye un passage entre ses jambes. Un peu inquiet de sa réaction, je m’arrête et contemple son visage. Elle me sourit. Encouragé j’avance jusqu’à buter contre son pubis. Nous restons quelques secondes immobiles, imbriqués. — Tu sais… — Oui ? m’encourage-t-elle. D’un mouvement imperceptible, elle ondule, frottant le ventre contre mon sexe et son entrejambe sur ma cuisse. — J’ai eu beaucoup de peine l’autre après-midi quand je t’ai surprise. L’ondulation continue… Une agréable sensation monte dans la verge. — Qu’est-ce qu’il a de plus que moi mon beau-frère, que tu te jettes dans ses bras ? — J’ai honte… — Qu’est-ce qu’il a de plus ? Hein ? Ma queue raide appuie contre son pubis ce qui me remplit de confusion. Ce n’est pas possible qu’elle ne s’en rende pas compte. Je desserre mon étreinte. Au lieu d’en profiter, elle se colle contre moi et accentue le mouvement. Le plaisir envahit mon bas ventre.
— Tu m’en veux tant que ça ? implore-t-elle. — Euh… Que lui répondre ? Comment lui en vouloir en cet instant où j’ai la joie de la sentir se lover contre moi ? — Tu sais ton beau-frère, je le… euh… Elle continue de frotter l’entrejambe sur ma cuisse. Je ferme les yeux pour emprisonner le plaisir qui diffuse à partir de mon sexe. Je me rends compte tout à coup qu’elle a laissé sa phrase en suspend. — Que… qu’est-ce que tu veux dire ? — Ton beau-frère, ben… euh… Je le connaissais avant de te rencontrer. — Ah ? Tu le connaissais… Bien ? — Oui. — Tant que ça ? — Oui. Je suis effondré d’apprendre qu’ils étaient amants depuis longtemps. Je veux m’écarter. Elle me maintient contre son corps sans cesser d’aller et venir sur ma jambe et mon ventre. Malgré moi mes mains se posent sur son postérieur et accompagnent le mouvement. — Ça m’a fait un choc de le retrouver en tant que mari de ta sœur, poursuit-elle. — C’est maintenant que tu me le dis ? — Je ne voulais pas te faire de la peine… — Parce que tu crois que tu ne m’en as pas fait lorsque je t’ai surprise ? — Tais-toi ! Si tu savais comme je m’en veux… La jouissance qui monte dans la verge m’empêche de raisonner sainement. Oh ! Le frottement du pantalon sur le gland ! Annie aussi est émue. Je le sens à la vibration de ses mains qui maintiennent ma taille. C’est comme si nous nous caressions mutuellement… comme si nous faisions l’amour… C’est trop !… Je ne résiste plus et m’abandonne dans un profond soupir. Je crois deviner sur les lèvres d’Annie un petit sourire avant qu’elle ne ferme les yeux à son tour, tremblante, emprisonnant ma jambe entre ses cuisses serrées. Waouh ! Aussi bon que la caresse le soir des noces ! Nous restons enlacés près d’une minute, puis, j’attire sa figure et nos lèvres se joignent pour un profond baiser. — Eh les amoureux ! Ne vous gênez pas ! Un groupe d’étudiant fait son entrée. Une chance qu’ils n’aient pas débarqué un peu plus tôt, ils nous auraient surpris dans une position plus compromettante qu’un baiser. Je néglige de leur répondre et entraîne Annie à l’extérieur.
La lumière nous fait cligner les yeux. Ma copine s’accroche à mon bras. — Tu sais… Je suis heureuse que tu m’aies parlé. Ça m’aurait fait beaucoup de peine si tu n’avais plus voulu me voir comme tu m’en as menacée. Moi aussi je suis heureux mais ma fierté m’interdit de le dire. Nous croisons un couple d’étudiants qui nous dévisage un large sourire aux lèvres. Je me retourne et les vois pouffer de rire dans notre dos. Deux filles les suivent qui dissimulent mal leur hilarité à notre niveau. — Qu’est-ce qu’elles ont ? — Je ne sais pas, répond Annie. Tout à coup elle éclate de rire à son tour. Ça devient sérieux ! C’est moi qui en suis la cause. — Pourquoi tu ris ? — Hi ! Hi ! Hi ! — Vas-tu me répondre à la fin ! — Hi ! Hi !… Excuse-moi… Regarde un peu ton pantalon… Hi ! Hi ! Je baisse les yeux, une large tache s’étale à côté de la braguette et une autre plus discrète sur le dessus de la cuisse. Honteux, je tente de dissimuler sous mes mains l’ampleur des dégâts ce qui me rend encore plus grotesque. Annie sèche ses larmes de rire. — Viens, on va arranger ça. Elle me conduit aux toilettes pour fille. — Je ne peux pas entrer là ! — Ne fais pas l’idiot. Tu t’enfermes dans un cabinet et tu me donnes ton pantalon que je le nettoie. Je me sens ridicule. Pour passer le temps pendant qu’Annie rince les taches suspectes, je baisse le slip et m’assied sur la cuvette… mon slip… lui aussi est maculé… Je ne peux le garder sur moi sinon le travail d’Annie sera inutile. Je l’essuie tant bien que mal avec du papier toilette et l’enferme dans mon porte document… Mes cours auront une drôle d’odeur… tant pis ! — Dis Annie ! — Oui ? — T’en as pour longtemps ? — Encore un peu… Chut ! Tais-toi y-a du monde qui vient. Quelqu’un entre dans le cabinet voisin. Si je montais sur la cuvette je verrais par-dessus la cloison… Non, ce n’est pas une bonne idée… la cata si la fille levait la tête et me surprenait… Je n’ose bouger… J’entends un bruit d’écoulement… j’imagine la fille assise sur son trône… ma tenue facilite la caresse…
La chasse d’eau interrompt ma rêverie. Une porte qui s’ouvre et se referme, un banal échange de bonjour entre fille, puis le silence. — Annie ? — Oui. — T’es là ? — Ben évidemment sinon je te répondrais pas ! T’as peur que je m’en aille ? Une frayeur rétrospective m’étreint. Je me vois courant à moitié nu dans le campus, cible de tous les regards… — No-non… T’as pas fini ? — Bientôt. Le bruit du sèche-main électrique. Je prends mon mal en patience, mes pensées m’entraînent dans le parc le soir de la noce de ma sœur quand la main d’Annie fouillait à travers la poche percée… Je ne veux me souvenir que de mon plaisir et occulte qu’en même temps Jacques et elle… Le sèche-main ronfle toujours. Elle en met du temps à se sécher les mains ! — Annie que fais-tu ? Le bruit de la soufflante couvre ma voix… Ah ! Je comprends : elle l’utilise pour sécher mon pantalon… Je replonge dans mon rêve…
— Hé ! Hé ! Tu ne t’embêtes pas ! La voix qui vient d’en haut me réveille. Annie hilare me surprend en pleine masturbation par-dessus la cloison de la cabine voisine. Je cache ma queue raide entre les cuisses serrées. — Oh ! Ce n’est pas la peine d’avoir honte tu sais. Tu as bien fait d’enlever le slip. Elle me passe le pantalon. — Tiens, tu peux te rhabiller. Attends que je te fasse signe pour sortir. J’inspecte le vêtement. La tache est presque effacée, Annie a fait du bon travail. Quelques instants plus tard elle toque doucement à la porte. — Tu peux venir, il n’y a personne dans les parages. Nous retrouvons les allées du campus. — Merci Annie, sans toi je ne sais pas ce que j’aurai fait. — Sans moi, il n’y aurait peut-être pas eu de tache… — T’es bête. Je la serre contre moi. Je suis heureux de cette complicité. Je regarde ma montre. — Dis, t’as vu l’heure ? — Non, pourquoi ? — Ben on a loupé l’entrée du cours. Ça te dit d’arriver en retard et d’être la cible de tous les regards ? — Euh… non pas vraiment. — Que dirais-tu d’une promenade dans le parc en attendant l’autre cours ? — Je ne suis pas contre.
Nous asseyons à l’ombre. Elle repose la tête contre mon épaule. — Dis Jean… — Oui ? — Tout à l’heure… quand tu… euh… dans les toilettes… À qui tu pensais ? À moi ? — Oui, c’est à toi que je pensais… Elle se love contre moi comme si elle voulait entrer dans mon corps. — Je me souvenais de la soirée de la noce de ma sœur quand tu me caressais… — Comme ça ? Elle glisse la main dans ma poche. — Oh ! Tu l’as réparée. — Je ne portais pas ce pantalon. Ses doigts habiles tentent de saisir la verge redevenue dure. Je ferme les yeux… La prudence me réveille. — Annie ! Voyons ! Tu veux à nouveau nettoyer mon pantalon ? Elle ôte la main. — Tu as raison… embrasse-moi… Nous marchons côte à côte enlacés. Ma main glisse sur la hanche, épouse la rondeur d’une fesse. Pas de bourrelet d’ourlet… — Tu n’as pas de cul… — Tais-toi ! Moi aussi j’ai dû l’enlever… comme ton slip… Je tente de soulever le tissu de la jupe. — Non Jean, pas ici. — Où alors ? — On n’aurait pas le temps avant le prochain cours… Une autre fois… Je promets.
A suivre...
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