Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 72 J'aime
  • 11 Commentaires

Réconfort & vieilles dentelles. III. La location d’été

Chapitre 1

Hétéro
Plusieurs mois s’étaient passés depuis le début de mon veuvage. Les congés approchaient. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire. Mais il allait falloir se décider.Pour moi c’était très clair, il était hors de question que je reste ici pendant trois semaines, seul dans ma maison à me morfondre. Je me connaissais, j’allais déprimer, glander, picoler. J’aurai un mal fou à tuer les longues journées, et quelles que soient les résolutions prises au début des congés, à leur terme je n’aurais rien fait et j’en ressortirai encore plus démoralisé.
Il fallait que je parte, que je change d’air, que je me change les idées. Soit réserver une location quelque part, soit partir avec une agence de voyage, plus loin, au soleil.Je n’espérais pas rencontrer du monde et pour tout dire, j’avais plutôt peur de me sentir encore plus seul pendant un voyage organisé ou une croisière où les gens, l’été, voyagent la plupart du temps en couple ou en famille.
Mais j’avais traîné, laisser le temps passer, et les mois restant avant les congés d’été se réduisant, je n’aurai plus beaucoup de choix.Surtout qu’étant seul, je n’allais quand même pas me louer une grande maison avec piscine. J’aime bien mon confort mais quand même ; après il faut faire le ménage, et errer dans une grande maison ailleurs ou ici, ç’aurait été pareil.Louer un studio ? Pas terrible. Je me voyais déjà tourner comme un lion en cage (je me rappelais mes jeunes années d’étudiant : heureusement que j’habitais une grande ville, je sortais tous les jours en ville.)Mais une station balnéaire, par exemple, hormis les marchés de nuit, les plages, et les rares boutiques, ça n’est pas attrayant.
Et puis, vue l’époque tardive, même les petits appparts à la mer, devaient déjà être tous réservés.
Alors je me dis que, peut-être, je pourrais tenter de contacter les propriétaires des petites maisons à la campagne que j’avais louées il y a quelques années, avec ma petite famille ; vus les endroits un peu paumés où c’était, il y avait peut-être une petite chance qu’il leur reste de la disponibilité.
Il y avait en particulier une petite maison en Lorraine où nous avions passé quinze jours, il y a de ça plusieurs années, dont la propriétaire nous relançait chaque année – car elle devait avoir un peu de mal à la louer, parfois.Si ça marchait je me ferai un séjour sportif, j’y emmènerai mon vélo, et je ferais des ballades à bicyclette ou de longues randonnées à pied, et j’essaierai d’entretenir mon corps en faisant un peu de gym, du stretching, voire du jogging si j’étais assez courageux ; je n’étais pas encore trop décati, il fallait me garder suffisamment en forme pour d’éventuelles galipettes avec les dames, à l’avenir, si j’avais la chance de séduire encore quelques années.
J’allai sur le site internet de ce gîte, j’envoyai un mail. Je reçus le soir même la réponse : chouette, c’était justement libre une semaine !Pour les dix jours qui resteraient ensuite je trouverais bien quelque chose sur ces sites internet qui vous proposent de partir au pied levé pour les places restées disponibles au dernier moment.
Je réservai donc, le cœur un peu plus léger de cette perspective de me changer bientôt d’air plutôt que de rester ici à me morfondre, et aussi de retrouver ce petit coin de verdure paisible et peu fréquenté où j’avais passé un agréable séjour il y a quelques années avec ma femme et mes enfants.
Les congés arrivèrent vite et je pris la route. Moins de trois-cent kilomètres et peu de circulation, je n’avais aucun stress particulier pour ce trajet.

Je me rappelai que la première fois où nous étions allés à cet endroit, nous avions été accueillis pour les derniers kilomètres par un violent orage et nous avions fini à 20 à l’heure sur une route détrempée, pour ne pas dire inondée.
Mais là le temps était au beau, et c’est avec un ciel bleu avec quelques nuages, parsemés comme les andains dans les champs environnant qui venaient d’être fauchés, que j’arrivai dans ce petit village.
La propriétaire m’accueillit. Elle ne parut pas étonnée que j’arrivasse seul étant donné que j’avais rempli et envoyé par mail la fiche qui indiquait qu’il n’y aurait qu’une seule personne, et se retint de me poser la moindre question.
Elle me refit visiter la petite maison, construction quasi-neuve, sur deux étages, dotée de deux chambres. Manifestement elle ne semblait pas vraiment se souvenir de moi. Elle paraissait intriguée par le fait que j’eus loué cette habitation pour moi tout seul, mais n’osa rien me demander. Après tout, j’allais payer comme n’importe quel client, et puis la semaine étant restée libre tardivement jusqu’à ce que je réservasse, c’était plutôt bienvenu pour elle.
A la fin de la visite, se rendant compte que les lieux me semblaient familiers, elle dût avoir un doute et plutôt que de me poser la question tout de go, elle me questionna de façon détournée :
« - ll ne va y avoir que vous de tout le séjour… ou bien vous attendez… quelqu’un ?— Non Madame. Mes enfants sont grands maintenant, ils ont dépassé la vingtaine et ils partent en vacances avec leurs copains, leur amie. Et mon épouse est décédée l’année dernière…— Ah je suis désolé. Je ne savais pas.— Non bien entendu, vous ne pouviez pas le deviner. » Puis, marquant un petit silence : « Mais vous ne vous souvenez pas de moi, de ma femme et de mes deux grand enfants ? Nous étions venus en août il y a six ans…— Si, si, je me souviens en effet… Il me semblait bien que vous me disiez quelque chose ! Votre femme est décédée, c’est terrible.— Oui en effet. Ça a été brutal, elle n’avait que 57 ans.— Deux ans de moins que moi, c’est terrible.— C’est la première fois que je repars en vacances …et donc que je pars seul en vacances. Mais j’ai préféré ça à rester chez moi à tourner en rond ; je préférais me changer les idées.Et puis, nous avons tellement été bien ici » ajoutai-je, non sans vouloir lui faire un compliment, tant pour son gîte que pour son amabilité, qui n’était cependant en rien exceptionnelle.
Je repensais malgré tout qu’elle nous avait donné des fruits et quelques légumes de son jardin.
Elle me regarda, songeuse :
« - Ça ne va pas être trop dur pour vous de revenir ici, alors que vous êtes seul depuis si peu de temps …Et de retrouver ces souvenirs… ?— Ce sont de bons souvenirs et je suis dans une phase où ça me fait du bien de retrouver ces souvenirs, encore proches et agréables.Et puis, ne vous inquiétez pas, après cette semaine je vais partir au soleil, quelque part où je ne suis jamais allé, je vais rechercher le dépaysement, et me couper un peu de mon quotidien et de ces souvenirs.— Oui, oui, vous avez raison. En tout cas, j’espère que l’atmosphère calme d’ici vous fera du bien, vous remontera le moral.Et si ça ne va pas, n’hésitez pas : nous sommes là mon mari et moi ; vous vous souvenez que nous habitons la maison au fond de la cour, là-bas, à même pas 50 mètres ?— Oui, bien entendu.— Je passerai vous voir de temps en temps… si ça ne vous dérange pas, bien entendu…— Ça ne me dérangera absolument pas » lui répondis-je avec un sourire exquis, « mais rassurez-vous, je vais bien …un peu triste de temps à autres mais c’est normal, et ça ne dure pas.Et puis je compte bien randonner, à pied, à vélo, sortir, aller au lac, faire plein de choses.— Vous avez raison. C’est bien de ne pas vous laisser aller. »
Elle prit congé et je la regardai s’éloigner, avec son jean et son t-shirt ample qui dissimulait ses formes.Je songeai : « c’est fou comme le brusque veuvage d’un homme rend soudain une femme pleine de compassion, comment il attendrit les personnes du beau sexe. Comme si elles n’étaient inconsciemment pas mécontentes d’avoir une rivale de moins.Comment, dès qu’elles le savent, leur regard change, prend un petit air enjôleur, qui se veut réconfortant mais où pourrait se lire de la séduction.
Bien-sûr, avec suffisamment d’objectivité on pourrait se dire que c’est l’interprétation inconsciente d’un homme à qui est destiné ce regard, parce qu’il se sait également disponible.Mais le sentiment de disponibilité est aussi dans la tête, et est variable en fonction de son humeur… Et de sa libido ?

Ce début d’après-midi où j’étais arrivé sur mon lieu de villégiature, je n’étais pourtant pas trop d’humeur à penser à batifoler avec des quasi-inconnues.Quoique j’en aie dit à cette dame, ces lieux faisaient revenir en moi des souvenirs, qui, du coup, résonnaient douloureusement, ravivant la douleur de la perte de ma bien-aimée.Je revoyais le même mobilier, le même canapé où nous nous étions assis le soir pour regarder la télé, le lit où nous avions dormi, la table où nous avions soupé, goûté, etc.
Je m’étais même demandé les premières minutes si c’était vraiment une bonne idée de revenir en ces lieux.Mais je m’étais ressaisi, et m’étais raisonné : non, il fallait avancer, c’était idiot d’éviter les lieux chargés de souvenirs, au contraire : même si ça faisait un peu mal, ça faisait aussi du bien de venir revivre, comme en un pèlerinage, ces moments passés avec celle que j’aimais et qui ne reviendraient jamais.Tant je me rendais compte, une fois ancrés dans le passé et le souvenir, combien ces moments étaient importants pour nous, pour moi, combien ils avaient marqué ma vie, combien ils étaient précieux.
Et, comme d’habitude, je me ressaisissais en laissant s’égarer et rêver mes yeux sur la croupe large de Marie-Annick, mon hôtesse pour une semaine.
Diffuse en direct !
Regarder son live