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Reprise de justice

Chapitre 1

Erotique
Ça y est ! Après un an d’incarcération pour un braquage dans lequel elle a été entrainée malgré elle par son petit ami, Manon était enfin libre. Elle qui était une petite fille sage avant, cette expérience l’avait endurcie. Heureusement qu’elle était tombée sur deux codétenues sympas et d’à peu près de son âge pour la guider. En effet, elles l’avaient bien coachée. Grace à elles, elle a pu éviter les pièges d’un gang, celui surnommé des « Amazones ». C’était un groupe de filles, adeptes du saphisme, qui avait l’habitude d’assujettir les petites nouvelles qui leur tombaient sous la main et de profiter d’elles.
Grace à des problèmes budgétaires et un manque de personnel féminin, des hommes avaient été appelé en renfort. Manon avait profité de la présence de ces mâles pour obtenir certains avantages. Elle se souvenait de celui que tout le monde appelait Nounours. Il était grand, bien portant et potelé. Il n’était pas rare qu’en échange d’une petite pipe, il la laisse téléphoner gratos, qu’il oublie ce qu’il avait trouvé de non réglementaire dans la cellule lors des fouilles …. Elle obtenait certains privilèges mais il ne fallait pas trop pousser non plus. Ses codétenues lui avaient parlé d’un scandale qui avait éclaboussé la prison quand une prisonnière s’était retrouvée enceinte d’un des gardiens l’année passée. Il avait fallu qu’elle reste prudente mais elle était quand même parvenue à améliorer son séjour. Elle n’était pas la seule car une rumeur circulait comme quoi une des détenues, isolée en quartier de haute sécurité, entretenait des rapports réguliers avec le directeur de la prison.
A cause de son petit copain, qui avait encore un an à faire, elle s’était fâchée avec sa famille. Régulièrement, grâce au fameux nounours, elle avait pu lui faire passer des petits mots et elle recevait de ses nouvelles. Elle le connaissait comme étant un bad guy jouant les gros durs et d’après ce qu’elle en savait, son incarcération à lui était loin de ressembler à des vacances mais qu’importe. Elle comptait bien essayer de trouver un boulot et d’économiser suffisamment pour avoir de l’argent à sa sortie. Ainsi ils allaient pouvoir changer de vie et repartir du bon pied.
Ses parents ne voulant plus la voir (et réciproquement), l’administration pénitentiaire lui trouva une place dans un foyer. Ensuite il lui fallait trouver du travail et pour ça, elle avait son contrôleur judiciaire qu’elle devait consulter pour l’aider dans ses démarches. Lors de son premier rendez-vous avec ce type, elle n’a pas manqué de voir qu’il n’arrêtait pas de la mater avec un regard vicieux. Voyant qu’il ne faisait que lui proposer des boulots en usine ou peu valorisant, elle décida de mettre tout ce qu’elle pouvait dans la balance en suivant les conseils de ses anciennes codétenues. Elle avait suivi une formation en cuisine avant la taule et avait pu travailler à celle de la prison. Autant mettre ça en valeur.
Après que son contrôleur judiciaire eut fait un bilan de ses démarches de recherche d’emploi, il lui proposa une énième fois un boulot à l’usine d’équarrissage de volaille non loin.
— Ecoutez, Monsieur, vous ne me proposez que des boulots de merde. Ce n’est pas avec ça que je vais pouvoir m’en sortir et trouver un meilleur logement.— Ecoutez, si vous faites la difficile je n’y peux rien.— J’ai une formation en cuisine quand même. Il n’y a pas un restau qui cherche un commis ?— Oh si surement …. Mais ça dépend de vous. Lui dit-il avec un regard vicieux
Lors de son séjour en prison, Si elle avait consenti à sucer les gardiens, c’était plus par nécessité. Visiblement, il fallait à ce type une motivation, une raison de faire du zèle. Manon se leva alors de sa chaise et retira le haut pour se retrouver seins nus devant ce type qui semblait n’attendre que ça.
— Alors ?— Très joli.— Je te suce la queue et tu me trouves le boulot que je veux. Si le boulot me plait, j’accepterais peut-être de coucher avec toi.
Devant une telle proposition cet homme recula son fauteuil et commença à déboutonner son pantalon. Manon contourna le bureau et se mit à genou, puis elle commença à accomplir sa part du marché. Son séjour en prison lui avait appris une chose : La plupart des hommes perdent leurs moyens devant une paire de seins. « Il suffit de leur proposer une partie de jambe en l’air et hop ! t’en fait ce que tu veux » lui avait dit une de ses codétenues. Ça s’était vérifié avec Nounours et c’était également le cas avec ce type. A chaque coup de langue, il vociférait des insanités du style « Alors, salope, tu l’aimes ma grosse queue Hein ? T’as envie de te faire défoncer comme une chienne ? ». Non. Ce qu’elle voulait c’était faire juste ce qu’il faut sans non plus aller trop loin, même à contre cœur, pour avoir ce dont elle avait besoin, sans pour autant passer pour une salope. Il était clair que ce type dont elle avait la queue dans la bouche, n’allait rien répéter à qui que ce soit car il était marié.
Après l’avoir sucé et s’être fait éjaculé dessus en plein visage, elle s’essuya se rhabilla et au moment de repartir elle se retourna vers lui qui, en souriant, lui fit un petit bisou. Sur le trajet du retour, elle repensait à ce type répugnant. Elle espérait qu’il allait lui trouver un boulot parce que même si elle savait comment faire plier un homme, elle restait amoureuse de son mec encore en prison et avait un peu honte de ce qu’elle avait fait.
Une semaine plus tard. Son contrôleur judiciaire l’avait rappelé. Il lui avait donné l’adresse d’un restaurant qui cherchait un commis de cuisine. Elle s’est rendue à l’adresse indiquée en espérant pouvoir y trouver ce qu’elle cherchait. Elle fut accueillie par le gérant qui n’ignorait rien de sa situation car il lui a textuellement dit : « si personne n’aide les gens en difficulté comme vous, vous risquez de retomber dans vos anciens travers ». Ils sont restés à discuter jusqu’à l’arrivée d’une grosse moto. Cette superbe machine était un modèle de légende d’une marque américaine connue et était chevauchée par l’archétype du biker : un homme barbu et costaud, vêtu de cuir avec un casque noir et des lunettes de soleil. Visiblement ce type était le chef cuisinier.
— AH ! Voilà le chef ! Salut Fred— Salut ! Quel bordel la circulation ce matin …. C’est elle la nouvelle commis en réinsertion ?— Oui c’est elle.— Bonjour, bon bah let’s go ! On va voir ce que tu vaux.
Après avoir enfilé sa tenue, Manon fut testée sur ses compétences. En fait, le chef profitait de ce test pour lui faire faire toutes les préparations en vue du service de midi et …. Bah notre petite ex taularde s’en est très bien tirée. Le chef cuistot la félicita et elle put commencer le jour même. Lors du service, elle assura comme une pro. Le soir : pareil. Les jours suivants : même chose. L’équipe du restau était bien contente de l’avoir car ça faisait un moment qu’ils cherchaient du monde sans succès. Bien sûr, dans le cadre de ce programme de réinsertion, le fait qu’ils pouvaient la payer au minimum légal n’était pas pour leur déplaire.
Manon n’était pas bien payée mais au moins elle travaillait honnêtement. C’était ce qu’elle cherchait : avoir une vie bien rangée. Ça faisait un mois qu’elle travaillait et son contrôleur judiciaire l’avait rappelé pour un faire un bilan dans son bureau. Etant loin d’être stupide, elle imaginait bien que ce rendez-vous c’était aussi pour ce qu’elle lui avait fait espéré : coucher avec lui. Seulement elle n’avait aucune intention de lui accorder la moindre faveur. Elle se rendit quand même sur place et, une fois dans la salle d’attente, son contrôleur vint la chercher avec un sourire jusqu’aux oreilles. Une fois dans son bureau, cet homme qui s’était fait tout beau et qui espérait se la serrer, lui demanda comment ça se passait. Elle lui a alors répondu que, même si c’était dur, elle appréciait de pouvoir bosser honnêtement. C’est suite à ça qu’il engagea les hostilités.
— Bon ! bah c’est parfait ça. Content de voir que tu t’en sors.— Oui ça fait du bien.— Puisque t’es contente du boulot que je t’ai trouvé, tu pourrais me remercier ?— C’est-à-dire ?— Ne fait pas l’innocente. Tu m’as promis de coucher avec moi si ça te convenait.— J’ai dit « peut-être » au cas où vous auriez la mémoire courte.— Ça veut dire quoi ça ?— Ça veut dire que tu t’es fait avoir mon gros. Je n’ai aucune intention d’écarter les cuisses pour toi.— ESPECE DE SALE ….— …. Stop ! Si tu tentes quoi que ce soit je crie au viol et je porte plainte.— Espèce de sale petite allumeuse.— Dans la vie faut savoir être bon perdant …. Bon d’accord, tu mérites quand même une récompense. Retire ton pantalon. Je vais te sucer.— Ahhh ! Quand même.
Manon se glissa alors sous le bureau de cet homme, ouvrit sa braguette et commença à sucer. C’est ensuite sans dire un mot qu’elle reparti au restaurant, sachant pertinemment que du rangement et du ménage l’y attendait. Ce type était encore dans son fauteuil un sourire béant sur le visage.
Les jours et les semaines se suivaient. Parfois au restau, Manon était soit à la cuisine soit au service en salle en fonction des besoins. Quand elle était au service, elle arborait son plus beau sourire, un joli chemisier et une jupe qui lui allait jusqu’à mi-cuisse. Elle savait que, parmi la clientèle, certains d’entre eux venaient uniquement pour la voir. Parfois elle entendait des commentaires de certains camionneurs comme « Putin elle est bandante la petite serveuse. J’en ferais bien mon Burger ». C’était flatteur mais …. Non. Il n’y avait pas que les clients qui la regardaient comme ça. Le chef cuistot aussi. Quand elle était au service, qu’elle entrait dans la cuisine, et que le soleil de midi, dans certaines conditions, révélait ses formes en ombres chinoises, il n’en perdait pas une miette. Elle s’est aperçu qu’elle lui faisait de l’effet à lui aussi quand, un jour, le chef avait posé un plat exprès trop haut. Pour l’aider il s’est positionné dans son dos pour lui attraper l’assiette et elle a senti son érection bien distinctement à travers leurs vêtements.
Pour lui, ça voulait dire « Tu me plais ! Avec moi c’est quand tu veux où tu veux ». Parfois quand elle était en cuisine elle sentait la main du chef effleurer ses fesses. Au départ, elle pensait qu‘elle se faisait des idées mais c’est plus tard qu’elle comprit qu’il le faisait exprès. Même si elle était reconnaissante de toute l’équipe de ce restaurant de l’aider à s’en sortir, elle restait fidèle à son mec encore en prison. Elle consentait à sucer mais uniquement dans des cas qu’elle considérait extrêmes. Elle avait sucé les gardiens en prison pour se garantir un minimum de confort mais aussi de sécurité. Avec son contrôleur judiciaire, c’était pour lui filer un os à ronger et pour se garantir un boulot dans lequel elle pourrait s’épanouir. Sorti de là, elle refusait toute relation.
C’est un soir, alors qu’elle faisait la plonge qu’elle senti le chef se glisser dans son dos. Cet homme, qui arrivait bientôt à la quarantaine avec une carrure de rugbyman et un bouc finement taillé, était plutôt agréable à côtoyer d’habitude mais depuis plusieurs jours, il ne cessait de faire des allusions grivoises. Sachant qu’elle lui plaisait, elle n’aimait pas le sentir derrière elle et surtout pas avec une érection bien prononcée. Visiblement il en avait marre d’attendre et s’était décidé à passer à l’attaque.
— Ça va tu t’en sors ?— Oui merci, même si il y en a beaucoup.— Attend tu t’y prends mal. Laisse-moi t’aider. Lui dit-il en se collait à elle, dans son dos et en frottant son érection de bas en haut contre la raie de ses fesses.— Mais Fred, tu fais quoi ? lui demanda-t-elle en se retournant face à lui alors qu’il tentait de la coincer contre l’évier.— Tu ne devines pas ? Aller ! fait moi un bisou.— Mais lâches moi. Disait-elle en se débâtant alors que cet homme se montrait de plus en plus entreprenant.— Aller ! embrasse-moi. Tu me plais, tu verras on bien s’emboiter tous les deux et < VLAN > S’arrêta-t-il brusquement après que Manon lui envoya une gifle bien salée.— Tu retentes une fois de faire ça et je porte plainte pour tentative de viol. Tu croyais quoi ? Que parce que je suis une ex taularde en réinsertion, t’avais un droit de cuissage ?— Oh ça va. On ne peut pas rigoler ? ….En tout cas, t’as une sacrée beigne dis-moi. Elle me fait encore mal. Bon ok, je l’admets. Je ne l’ai pas volé celle-là mais comprend moi. Je suis seul et toi tu es si ….— Inaccessible et déjà prise ?— J’allais dire jolie et avenante. Je suis sûr qu’on aurait fait un joli couple tous les deux.— Pas moi. Maintenant tu m’excuseras mais je m’en vais. Je te laisse terminer. Au revoir ! dit-elle en prenant ses affaires— …. Eh oh attend. T’as pas …… fini la vaisselle répondit-il la voyant claquer la porte et acceptant de devoir finir la vaisselle et le ménage d’après service à sa place.
Sur son trajet de retour, Manon se remettait de ses émotions. Pendant un moment elle avait crue qu’elle allait passer à la casserole. Heureusement il avait reconnu son erreur et avait lâché l’affaire. Ayant appris à connaitre l’équipe du restaurant elle était certaine qu’il allait surement « se venger » d’une certaine manière en la faisant bosser plus mais elle considérait que c’était de bonne guerre.
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