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Section TG

Chapitre 11

Travesti / Trans
19-2 janvier 2017.Vanessa et moi avions passé les fêtes de fin d’année sur la base. On n’avait poliment décliné toutes les invitations. Même si peu de personnes nous adressaient la parole en dehors du travail cette fois, elles avaient passé outre pour nous proposer de sortir faire la fête. Mais le cœur n’y était pas. La mort provoquée de Fabien nous avait ébranlée, bien plus qu’on ne l’avait imaginé. Vanessa et moi ne nous parlions pratiquement plus. Non pas qu’on était fâchées, bien au contraire. On cherchait juste un moyen d’oublier. Vanessa l’avait trouvé en se noyant dans le travail, partant tôt, rentrant tard. Moi, c’était l’inverse.
Il était presque neuf heures du matin. J’étais encore en pyjama, en fait, un long t-shirt. J’étais assise sur le rebord du canapé, finissant de vernir mes ongles de pieds. La colonelle Sophie Garan, en grande tenue de cérémonie, entra sans frapper, comme d’habitude. Je restais assise, refusant le salut réglementaire, garde-à-vous et tout le toutim. Comme d’habitude. Elle ne s’en offusquait pas. Elle s’installa à côté de moi. — Je sais ce que vous avez toutes les deux avec Fabien. Chapeau pour la recherche. L’idée du hacker était très bonne.Je posai mon flacon de vernis rouge et lui lançai un regard noir. — Vous n’aviez pas à faire ça, continua-t-elle.
Cette remarque fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Je me ruai sur elle, ma main sur sa gorge que je serrai. Elle se coucha sur le canapé, tentant de se débattre, gênée par sa jupe serrée. J’étais allongée sur la supérieure pour la maintenir à ma merci, ma main toujours sur les carotides. A force, sa jupe avait fini par remonter sur ses hanches. Je ne savais pas pourquoi, ni comment cela pouvait être possible, mais mon sexe était droit comme un I, collé sur sa culotte et l’espace d’un instant, j’eus un violent désir de la pénétrer, de lui faire mal, comme moi j’avais eu mal de mettre fin aux jours de mon ami.
Je la regardai droit dans les yeux. Son visage était rouge par le manque d’air et le sang qui n’arrivait plus à son cerveau. Encore quelques secondes et elle tomberait dans les vaps.— Ça fait quoi de souffrir et de ne pas pouvoir dire, le crier ? Toi, ça n’a duré que quelques secondes. Alors imagines Fabien que tu abandonné depuis plusieurs mois !
Je relâchai la pression et vins m’assoir par terre contre le mur. Sophie se recroquevilla en position fœtale, essayant désespérément de remettre sa jupe en place. Elle ne disait rien, ne pleurait même pas. Puis au bout de quelques minutes, elle se releva et quitta la chambre sans un mot.
Je ne descendis pas travailler ce jour-là, restant prostrée contre mon mur. Vanessa me trouva dans cette position lorsqu’elle rentra. Et bien sûr, je lui racontai l’altercation. — Bien fait pour sa gueule ! J’espère qu’elle aura compris le message, se contenta de commenter Vanessa.
Après une bonne nuit de sommeil, aidée par une bouteille de whisky qu’on vida avec Vanessa, je repris mon poste. En milieu de matinée, Sophie me convoqua. C’était clair, j’allais passer en cour martiale, renvoyée sur le champ, voire fusillée pour l’exemple.
— assis-toi, dit-elle presque gentiment. Dans son attitude, son regard, rien ne trahissait les événements de la veille. Elle me tendit une chemise à rabats. — Ta prochaine mission. Un peu plus complexe cette fois. Tu vas devoir te débrouiller pour approcher cet homme et savoir ce qu’il trafique.Je lus rapidement le profil de ma cible. — C’est un député européen ? demandé-je incrédule— Exact. On a mis des flics sur le coup mais par manque de moyens, ils n’ont pas pu aller bien loin. Donc tu prends le relais. Tu as trois semaines. Je me levai et me dirigeai vers la sortie, le nez plongé dans les documents. — Malika ! Je me retournai vers la colonelle. — Surtout ne va pas croire que ce que toi, Vanessa et Claudia faites ne sert à rien. Au contraire. Claudia a réussi à mettre la main sur une liste de terroriste que nous et nos confrères belges suivons de près maintenant. — Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait quand même ? Vous nous avez enlevez, tués aux yeux de nos proches, bourré le crane de tellement d’information que je sais à peine comment je m’appelle et cerise sur le gâteau, vous nous avez transformé en gonzesses. Et tout ça pourquoi ? Quelques malheureuses informations. Vous nous avez volé notre vie. Fabien, Arnaud auraient pu se marier, avoir des enfants. Jean-Claude se contentait de sa vie de VRP et faire des rencontres qui finissaient dans son lit. — Oui, j’en suis consciente. Mais imagine le nombre de vies que vous pourrez épargner grâce aux renseignements que vous obtenez. Si on vous avait recruté plus tôt, on aurait pu peut-être éviter les attentats de novembre 2O15, celui de Nice. — Si... peut-être... Facile de refaire le monde derrière votre bureau. J’espère juste que vous saurez rendre hommage à Fabien et Jean-Claude.
Je quittai le bureau de ma chef. Je préparai mes affaires pour ma nouvelle mission et passai dire au revoir à ma consœur.
20- Je m’installai dans l’appartement loué pour ma mission. Je relus une énième fois le dossier, mémorisant tous les noms. Puis je sortis faire des repérages, appareil photo en main. Une touriste en goguette n’éveillerait que peu de soupçons. Je fis le tour du parlement, arpentais les rues adjacentes, allai jusqu’à l’adresse de ma cible, mais aussi celle de son assistante.
François Marquant était eurodéputé depuis plus de dix ans, et en était à son troisième mandat. Ses fonctions l’amenaient aussi à Bruxelles. Marié à Nathalie et père de deux enfants majeurs étudiants à HEC et à l’ENA, rien ne disait que ce bon père de famille pouvait présenter un risque pour la défense nationale ou la sécurité intérieure. D’autant plus que les dossiers sur lesquels il travaillait n’avaient rien de sensibles.
Isabelle Vautier, son assistante, était encore plus insipide. Pas encore la quarantaine, sa vie s’organisait entre son appartement et le parlement européen. Pas ou peu d’ami, des parents habitants en Normandie, pas d’activité sociale, et le dernier petit ami en date l’avait plaqué il y a plus de quinze ans. Ceci expliquant peut-être cela. Il devint vite évident qu’elle serait mon point d’entrée dans la vie de François Marquant.
Le lendemain, je me cachai pas loin de chez et la suivis. Elle s’arrêta dans un bar pour prendre un petit-déjeuner et fila ensuite au bureau dont elle ne sortit qu’à dix-sept heures. Même programme le lendemain. Le jour suivant, vendredi, je m’installai à une table dans le café où elle avait ses habitudes.
— Bonjour, dis-je. Isabelle sursauta. — Bonjour, dit-elle timidement et sur la défensive. — J’ai remarqué que vous veniez tous les jours prendre votre petit-déjeuner. Café long et deux croissants. Elle rougit. — Je suis nouvelle ici, dis-je. Je suis consultante en informatique et je dois passer trois mois chez un client. Et comme je ne connais pas la ville, je me disais que vous pourriez être mon guide. — Euh ... oui, non, ... peut-être. Je dois y aller. Je suis ne retard. Elle avala son café d’un trait, laissa un croissant sur la table et s’en alla.
Dès le lundi suivant, je revins à la charge. — C’était pas très gentil de me planter là, l’autre jour. — Je suis désolée. Je n’ai pas l’habitude de parler à des gens que je ne connais pas. — C’est pas grave. Je comprends. Y a pas de souci. De toute façon, j’ai passé le week-end à éplucher les rapports de mon client.— Mon patron part à Bruxelles demain. Je peux vous faire une petite visite le soir si vous voulez. — Ce sera avec plaisir. Cette fois, elle termina son croissant et but doucement son café.
La nuit était déjà tombée lorsque je retrouvai Isabelle. Depuis une semaine que je l’épiai, je constatai qu’elle était habillée toujours pareil : pull à col roulé, pantalon, boots à talons plats. Peu ou quasiment pas de maquillage. Ses cheveux étaient mi-longs, attaché en queue de cheval. La vielle fille typique.
Elle se contenta du centre-ville historique et sa cathédrale. — Il y a beaucoup de choses à voir ici. Mais le soir, ce n’est pas la meilleure période. Si vous voulez ce week-end je peux vous montrer tout ce qu’il y à voir. Mais il faudra changer de chaussures, ajouta-t-elle en regardant mes bottes à talons fins. — Ça me va. Je vous invite à diner. Pour vous remercier. — Non, mais c’est gentil. Une autre fois. — D’accord mais ce week-end vous ne pourrez pas vous défiler. On se quitta en se faisant la bise.
Je passai la semaine à épier les allées et venues de François Marquant mais aussi de sa femme Nathalie. Elle tenait une boutique de décoration. Enfin tenir c’était beaucoup dire. C’était surtout son employée qui faisait tourner l’affaire, cette chère Nathalie passant son temps à voir des amies soit pour discuter, soit pour faire du shopping. Les émoluments de son mari lui permettaient de se faire plaisir sans trop compter.
Comme convenu, je retrouvai Isabelle à dix heures dans le café où elle avait ses habitudes. Nous parcourûmes la ville à vélo en long, en large et en travers et sous le soleil. Et comme convenu, on discuta de tout et n’importe quoi. Bien que normande, elle était tombé amoureuse de Strasbourg et ne comptait pas en partir. Puis on dériva doucement sur la vie sentimentale. Elle m’avoua doucement que son seul et unique amour l’avait plaqué du jour au lendemain pour une autre et elle ne s’en était jamais remise.
Je la raccompagnai jusqu’à chez elle. — Tu m’offres un dernier verre ? demandé-je. Elle me regarda, un peu avec une lueur de panique dans le regard. — Eh ! T’inquiète ! Dernier verre ne rime pas toujours avec sexe.
Elle réprima un ouf de soulagement et je la suivis jusqu’à son appartement. C’était un petit deux-pièces. Un canapé, une télé et une mini-chaîne Hi-Fi meublaient le salon situé derrière la cuisine américaine. Je devinai un couloir qui devait mener à la salle de bains et à sa chambre.
Je la questionnai sur son travail, si elle suivait son patron dans ses déplacements à Bruxelles. — En règle générale oui. Mais parfois, il y va seul. — Ça arrive souvent ? — Une ou deux fois par mois.
On continua de parler travail, du mien, du moins de ma couverture. Mon passé d’informaticien dans ma vie précédente me fut très utile. Mais beaucoup du sien. En tant que célibataire, elle n’avait pas grand-chose à boire. On se rabattit sur une bouteille de vin blanc d’Alsace. Bouteille que l’on termina et qui eut l’avantage de délier la langue de ma nouvelle amie. — Je crois que je vais aller me coucher, dit-elle. J’ai la tête qui tourne. — Je vais y aller alors. Merci pour la promenade. On refait ça samedi prochain ? — Euh, oui, si tu veux.
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