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Subway of life

Chapitre 1

Erotique
Dans la société où je bosse il y a la même proportion d’ahuris qu’ailleurs, l’éternel lèche-cul qui fricote avec la direction (la directrice, je devrais dire, et je devrais préciser qu’il faut vraiment avoir faim), la cougar moche à l’air affamée à la direction des finances, la standardiste gentille et patiente, proche de la retraite, par qui on aimerait se faire adopter, le mec des ressources humaines qui ne sait jamais rien et dont on se demande ce qu’il fait de ses journées (même si on sait qu’il gagne plus que vous), et j’en passe.
Il y a quelques jolies filles et plutôt bien roulées mais chiantes comme la mort, d’autres insipides mais sympas, certaines qui bossent comme des dingues et ne sortent que rarement de leur bureau, d’autres qui se sont font mousser et qu’on rencontre toujours à la machine à café, deux ou trois que je connais à peine mais qui se mettent à me faire la bise un beau jour je ne sais pas pourquoi (je les croise lors des réunions plénières une à deux fois par an, et je ne suis dans cette boîte depuis moins de cinq ans, comptez donc combien de fois j’ai pu échanger avec elles à peine 3 ou 4 mots), en tout cas pas mal de femmes et peu de mecs.Ou alors c’est que je ne fais pas franchement attention à eux. Un bonjour rapide quand je les croise dans un couloir, un haussement de sourcil stupide parce qu’on s’est déjà dit bonjour il y a deux heures, bref…
De toute façon, j’ai toujours préféré la compagnie des femmes (même quand elles ont une conversation affolante de banalité, parlant de leurs gosses, de la cherté de la vie, et je vous fais grâce du reste), peut-être parce que même lorsque on est comme moi une oreille compatissante, un auditoire patient, on a toujours un joli paysage à parcourir pendant qu’elles déblatèrent, tel que des yeux de mer, une gorge blanche, des bras qui donnent envie d’être enlacés, des collines qu’on aimerait bien explorer sur tous leurs versants.
Enfin, il faut savoir écouter tout en laissant de temps en temps son regard divaguer et errer sur cette campagne qui fait sembler le temps moins long durant le voyage, tout en paraissant intéressé par leur discours, leur long monologue, ou leur échange… Parce que bien entendu, quand plusieurs femelles sont là dans ce petit demi-cercle, on assiste avec un intérêt affecté à leur échange de balles ;On gagne sans s’en rendre compte les galons du frère bienveillant à l’oreille toujours disponible, pas contrariant, qui compatit et acquiesce d’un air impassible, bref : une vraie éponge.

Et puis dans cette société il y a Oriane. Une jeune femme qui m’a accueilli lors de mon arrivée dans l’entreprise. Et qui avait à l’époque certaines responsabilités, un peu floues je dois dire (je ne connais pas sa définition de fonction, pas plus que celle d’alors que celle d’aujourd’hui) ; c’est la fille bien éduquée, qui rivalise de tact et de politesse, qu’on voit toujours sourire, et qui n’hésite pas à se mettre en quatre aussi bien pour le client que pour le personnel.C’est l’élément indispensable qui met de l’huile dans les relations humaines, apaise les tensions, fait descendre d’un cran la colère du client en lui promettant que tout sera fait (si ça n’est pas le cas ça ne sera pas sa faute, elle ne décide pas de tout, mais elle aura tout fait pour) ; un élément dont les clients font en général l’éloge auprès de la direction… ce qui ne change pas grand-chose malgré tout à sa destinée dans l’entreprise.
En effet, il y a un an, lorsque le directeur a été brutalement débarqué, elle a fait les frais de la politique de la nouvelle direction qui tenait à changer toute son équipe et à promouvoir d’autres personnes, une sorte de chasse aux sorcières qui fait qu’on vire toute l’ancienne équipe pour en mettre en place une nouvelle, des personnes de confiance, d’autant plus qu’elles seront redevables de leur promotion.
Je ne sais pas si ce sont ses qualités humaines qui lui ont épargné la porte ou son acceptation à être reléguée à un poste largement inférieur, toujours est-il qu’elle s’est retrouvée à un poste d’assistante de direction ; et même si l’appellation renvoie à une image de prestige, ça reste un poste d’exécutante, pour elle qui avait beaucoup plus de responsabilités.
En tout cas, en apparence (vu de ma place), je n’ai pas constaté à ce moment-là de changement sur son attitude, son maintien ou son sourire.
Je me dis parfois qu’il y a une certaine obséquiosité dans son comportement, et qu’elle montre toujours la même déférence à mon égard, ainsi qu’aux autres cadres, même si ça reste parfaitement désintéressé puisque nous n’avons aucun pouvoir de changement sur sa carrière. Je me dis simplement qu’elle est comme ça. Elle a dû toujours l’être. Même si ça ne lui a pas été utile et ne lui a pas permis de sauver son poste, parce que les salariés sont toujours à la merci d’un changement d’équipe (quand ça n’est pas d’une charrette pour des soi-disant motifs économiques.)
Je ne vois aucune malice donc, et aucune hypocrisie quand elle me dit bonjour, me serre la main, avec une petite inclinaison de la tête (ébauche d’une révérence), et me demande si je vais bien.
Elle sait aussi que je l’apprécie, rit parfois de mes remarques un peu décalées, et doit bien avoir conscience que sous mon éducation et ma politesse je considère que l’être humain a besoin et a droit à un minimum de respect et de considération (ce en quoi nous partageons des valeurs communes), et que je suis forcément au courant qu’elle, elle n’a pas été traitement très justement.
Impossible de donner un âge à Oriane. On pourrait dire qu’elle a la trentaine, en pensant avec logique que depuis le temps qu’elle a la trentaine, elle ne doit pas être loin des quarante ans, voire les a peut-être atteints, même si ça ne se voit pas sur elle (aucune ride, la fatigue et les tourments ne l’ont pas marquée.)
Je lui trouve beaucoup de charme. En faisant abstraction de son sourire quasi-permanent qui y est pour quelque chose, je peux dire néanmoins qu’elle est assez jolie, les cheveux bruns un peu frisotés (sans doute naturellement) mais toujours plaqués selon une coiffure qui montre de la recherche et un soin quotidien.Le paraître doit être pour elle une obligation, un devoir ; ça doit être le genre de femmes qui considère que ne pas avoir une apparence impeccable est un manque de respect pour soi et pour l’autre.
Je ne dis pas que le fait de penser que cette fille est faite pour servir ne fait pas naître en moi de temps à autres des sentiments coupables, des idées et des scenarii où je la verrais bien continuer à obéir, en souriant toujours, à genoux, y compris sous ma cravache de cuir tressée.D’autant qu’elle a un postérieur relativement conséquent pour sa taille (elle est assez petite), bien saillant (elle est très cambrée), et elle a des formes intéressantes, une poitrine conséquente (sans être outrageuse), des bras potelés mais sans plus ; bref, une jeune femme appétissante et très féminine.
Ça n’est pas le genre à porter des tailleurs stricts et hors de prix (elle n’en a pas les moyens ni le standing , et être mieux habillée et plus classe que sa patronne lui vaudrait sans aucun doute des ennuis ; vu ce qu’il lui est arrivé, elle a sans doute, et avec beaucoup d’intelligence, jugé qu’il valait mieux qu’elle reste à sa place, ou en tout cas ne lui fasse pas d’ombre), mais je dois dire qu’elle sait se vêtir avec goût et élégance, peut-être de façon un peu trop classique pour son âge, mais peu importe : elle a du style, un style bien à elle qui lui donne de la personnalité ; elle, dont le rôle est désormais de s’effacer.
Elle porte assez souvent des jupes un peu courtes, toujours décentes, au-dessus du genou, qui mettent en valeur ses jolis mollets galbés ; je me suis surpris parfois à la regarder furtivement monter ou descendre le grand escalier qui occupe le centre du hall principal, et cette vue est toujours émouvante. Elle met des chemisiers blancs très classiques, et parfois des gilets élégants que j’ai rarement vu porter par des femmes, l’ensemble est tout à fait charmant.
C’est donc plutôt le genre « petite fille sage », pas le genre de fille qui a un tatouage (comme c’est la mode de nos jours, et qui donne tout de suite un air canaille - quand bien même ça n’est qu’un motif cucul dont raffolent certaines filles, style petit dauphin, petit cœur ou Cupidon), pas même un tatouage discret sur l’épaule ou la cheville, vraiment pas le genre.

En tout cas, je pense qu’elle m’aime bien et sait que je l’apprécie. Elle est toujours très discrète et je n’ai jamais osé tenter avec elle des questions personnelles ou du moins plus axées sur son acceptation de son nouveau poste, et comment elle le vit.
Il faut dire qu’en bonne assistante de direction sa porte reste toujours ouverte, juste à côté de celle de la directrice, ouverte la plupart du temps aussi. Difficile dans ses conditions de s’enquérir de son bien être ou de son éventuel mal être au travail.
Je ne dis pas qu’en pensant à son sort de bonne assistance dévouée à sa patronne et d’allure presque servile il ne m’est pas déjà passé par la tête l’image de cette fille à plat ventre en travers de mes genoux en train de se faire administrer par mes soins un pan pan cucul, jupe retroussée, culotte et collant baissés, en lieu et place des genoux de sa daronne. Je suis gentil et elle ne le mérite pas, mais la voir ainsi m’émoustillerait franchement, et je pense que je ne lui appliquerais pas des claques trop sèches : ce serait juste histoire d’apprécier le velouté et l’élasticité de ses fesses bien rebondies et de me repaître de cette vision d’elle dans cette posture de soumission aussi bandante !

Pourtant l’autre jour et pour la première fois, devant passer la voir pour une question de frais de déplacements, je trouvai qu’elle avait l’air un peu triste. Ça n’est vraiment pas habituel chez elle.Je ne me pus m’empêcher de lui dire, après lui avoir redemandé comment elle allait :
« - Vous êtes sûre ? Vous avez l’air un peu triste, Oriane. »
Elle me regarda, surprise que j’aie osé cette remarque, et se ressaisit, faisant certainement l’effort de masquer cet air mélancolique sous un sourire brisé :
« - Non ça va, Docteur, je vous assure. » Puis rajoutant, manifestement touchée par ma sollicitude :
« - Je vous remercie, c’est gentil. »
Que pouvais-je ajouter de plus, insister aurait été gênant pour elle. Aussi m’éclipsai-je, suivi par son sourire triste qui persistait sur son visage, peut-être un peu réconforté par mon souci d’elle.

Il n’y a pas vraiment de possibilité de rencontrer Oriane pour lui demander discrètement ce qui ne va pas. C’est le genre de fille qui déjeune en compagnie de sa direction, va furtivement à la machine à café mais n’y traîne pas (elle prend sa boisson et, telle une petite souris, file en rasant les murs se remettre à son poste, c’est-à-dire derrière son grand bureau.)Et moi je passe au siège social moins d’une fois par trimestre. Mis à part le téléphone ou le mail, c’est dire qu’on peut se parler peu souvent.
Et pourtant, dès que je suis à ce foutu Siège où je passe en coup de vent, que je cherche un bureau ou quelque chose que je ne trouve pas, c’est bien la seule fille qui se lève de son poste et vient m’accompagner jusqu’à la bonne porte, dût-elle pour cela arpenter cinq-cents mètres de couloir ; elle a des petites jambes, mais marche vite et d’un pas énergique et décidé.
Je me dis que si j’étais patron elle saurait se rendre indispensable et irremplaçable pour moi, et jamais je n’aurais tenté de virer une telle perle. C’est la fille qui vous ferait sentir redevable de tout ce qu’elle fait, sans qu’on lui demande et sans rechigner.
Et là, je pense au mot perle et je fais taire dans la ma tête l’idée qu’une perle c’est une petite boule qui s’enfile par les deux côtés.J’éloigne aussi de mes yeux le rêve éveillé d’une Oriane assistante de direction dévouée, à moi, patron puissant, qui, harassé par une dure et longue journée de travail, lui demande de fermer la porte de mon immense bureau, façon bureau ovale, et de me servir un Bourbon.Et là, je l’imagine, dévouée à l’extrême, jusqu’à en être attendrissante, se mettre à genoux devant mon grand fauteuil (sa jupe est courte, elle repose sur ses genoux gainés de nylon beige), et commencer à me faire une pipe avec sa jolie bouche et son sourire d’ange.
Je secoue ma tête, chasse ces vilaines pensées. Elle me regarde un peu interdite, surprise et amusée :
« - Ça va Docteur ?— Oui oui. » Je réponds stupidement, « j’ai des douleurs cervicales… c’est musculaire, un peu comme des spasmes, c’est embêtant…— Oui en effet. Voilà, vous y êtes. Bonne journée, Docteur. Et soignez-vous.— Oui oui, je vais faire ce qu’il faut, ne vous en faites pas. »
Et là, juste avant de rentrer dans le bureau de ce crétin de technicien informatique, je l’imagine en train de me soigner : avec une blouse d’infirmière courte et minimaliste qui comprime les belles rondeurs de son corps, des bas blancs, son joli sourire toujours, et ses petites mains fines qui vont s’activer pour joindre le geste à la parole.Je secoue encore la tête pour chasser cette image impure – cette fois j’ai un alibi, mon spasme cervical imaginaire – et j’ouvre la porte de l’autre abruti.Elle s’éloigne de son pas alerte, légère comme une nymphe.
Je me retourne une dernière fois sur la vue de la partie postérieure de son corps, et me dis que moi, je soignerais bien le bas de ses reins.

Je me prends parfois à avoir peur pour elle, me disant que, malgré ses efforts pour se rendre indispensable à sa patronne qui, (manifestement, elle n’a pas vraiment besoin d’elle), quand elle dépassera la quarantaine, au moindre faux pas, au moindre prétexte, la virera parce qu’elle coutera désormais trop chère.
Et je pense à ces pauvres assistantes de direction, qui à la cinquantaine, dans d’autres boîtes, se sont retrouvées dehors parce qu’elles avaient trop d’expérience, parce qu’elles étaient devenues, la mémoire de l’entreprise à elles seules, sortes de dinosaures gênants, et avaient vu passer des directions et savaient faire la comparaison (pas toujours flatteuse) dans cette galerie de prétentiards qui se croient irremplaçables et plus intelligents que leurs prédécesseurs ; et aussi parce que pour un dirlo à peine quadra et arriviste, être représentée par une assistante vieillissante, quinqua, blonde décolorée, grasse et un peu avachie, ça ne le fait pas. Alors dehors, et recrutons une jeune fille « chabada », fraîche et impeccable, serviable et servile, qui sait obéir et s’effacer, et surtout donner une image valorisante, jeune et moderne de la boîte, et de son patron. Une assistante c’est un peu comme le portail internet : sauf que lui, on peut le rafraîchir, alors qu’elle on ne peut que la changer !
La daronne, qui est moche comme je ne sais pas quoi, l’aurait déjà virée si elle avait trouvé qu’elle lui faisait de l’ombre. D’autant que si elle est moche, elle ne semble pas en avoir conscience, vu sa façon de s’habiller (comme oser mettre des dos nus sur ses maigres omoplates aux arêtes saillantes pour ne citer qu’un exemple.)
On va dire que ce qui pourrait mettre Oriane encore en péril ce serait un nouveau changement de direction. J’espère pour elle que ça n’est pas encore pour maintenant.
En tout cas cette petite nana, telle une petite fée, fait partie de ces femmes qui ont le rare pouvoir, par leur sourire, leur joli minois et leur petit corps appétissant, de me mettre le cœur en joie pour la journée quand je la croise, quand bien même on ne s’est dit que bonjour.
Et pour tout dire, même si les femmes plus jeunes que moi ne me branchent pas, j’en ferais bien mon quatre heures.
Evidemment, elle qui a un homme de son âge dans sa vie, et qui est dans la force et la fleur de l’âge et la plénitude de sa beauté, je me demande bien ce qu’elle me trouverait, ce qui pourrait bien l’attirer chez un mec grisonnant et vieillissant comme moi, qui pourrait presque être son père.Je sais bien qu’il y a des jeunes femmes qui sont attirées par les hommes mûrs (même si c’est moins fréquent que l’inverse), mais bon, il y a peu de chances… Je ne suis pas du genre à me faire des films, autrement que pour moi-même.
Bien-sûr, je pourrais me convaincre que j’ai un charme magique mais je n’ai pas l’habitude de me faire des illusions ; je peux me dire aussi qu’elle sait que nous partageons les mêmes valeurs d’empathie et de souci de l’autre, mais ça semble un peu juste pour la faire accourir jusque dans mon lit !
J’ai eu l’occasion un jour de lui faire des compliments sur ses qualités humaines, sur l’efficacité dont elle faisait preuve quand elle était à son ancien poste - sans pour cela dénigrer sa collègue qui l’a remplacée et qui a le charisme d’une porte de prison (mais le message était subliminal), et j’ai vu dans son sourire de la gratitude et un peu d’amertume et de regret, et je pense qu’elle n’a jamais oublié ; je lui ai fait don d’un peu de reconnaissance, reconnaissance qu’elle n’a jamais dû avoir… plutôt un coup de pied au cul pour la virer de ce poste. Bien entendu, j’aurais aimé faire plus, mais professionnellement, je ne le peux pas.
Si elle savait que je la consolerais bien autrement, je me demande si elle serait surprise. Moi, toujours correct, tiré à quatre épingles et respectueux, qui lui serre toujours la main chaleureusement avec une petite inclinaison de la tête (qui montre inconsciemment qu’on est séduit) en réponse à sa toute petite révérence. Est-elle loin de s’imaginer qu’elle met mon corps en émoi avec ses manières gracieuses et son charme irrésistible ?
Toujours est-il que ses déboires m’ont fendu le cœur quand je les ai appris, ainsi que voir l’autre jour sur son visage cette ombre de tristesse.
Mais je ne peux quand même pas lui proposer de s’épancher sur mon épaule compatissante, et encore moi un câlin, elle serait surprise, et même à supposer que l’idée lui plairait, dans cet environnement professionnel sans aucune intimité, elle trouverait ça déplacé et serait même peut-être choquée.
Alors, jusqu’à présent, je me suis toujours contenté de la regarder et de lui manifester ma sympathie (ou plutôt de me délecter de sa présence trop brève, de son sourire délicieux et systématique, de la vue de son joli corps si bien mis en valeur), mais j’avoue que chaque fois que je la vois, mes visions fantasmatiques la mettant en scène selon un scénario de plus en plus torride, deviennent de plus en plus fréquentes, voire envahissantes.
Je me dis que si ça continue, l’érotisme qui transpire de mes pensées va finir par sortir de ma tête et qu’elle va finir par voir en moi comme si le film se projetait d’un seul coup sur un écran apparu sous ses yeux, à la façon d’un hologramme. Ou bien ma façon de lui parler va devenir si mielleuse et sirupeuse - et je ne vais pas m’en rendre compte - qu’elle va finir par voir de façon évidente que je suis en train de lui faire du charme, à la façon du serpent tentant la première femme avec une pomme, ou de celui du Livre de la Jungle qui hypnotise ses victimes. Ça va l’effrayer, elle changera d’attitude… ou alors elle continuera de sourire – ou même de rire – mais parce que je serai ridicule.
Ridicule, que dis-je, pitoyable. A ton âge. Ressaisis-toi mon vieux.Ne va pas croire que c’est elle qui te tente, comme une petite sirène. Sa façon charmeuse de te parler et de s’adresser à toi est automatique, c’est une déformation professionnelle.
Je me permettrais pas de la toucher, ni même d’effleurer son bras dans un geste affectueux que je me permets parfois avec certaines collègues (avec qui c’est sans arrière-pensée), car j’ai conscience qu’avec cette attitude qui pourrait passer pour sensuelle cela deviendrait assimilable à du harcèlement sexuel.Mais je me surprends parfois quand elle m’accompagne dans le couloir, sur quelques mètres, de la frôler, mon bras touchant malencontreusement son bras (je sais que j’ai un problème d’équilibre… ou est-ce de l’hypermétrie ?) : les couloirs ne sont pas non plus si larges.
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