Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 12 J'aime
  • 4 Commentaires

Sylvia, femme d’action

Chapitre 2

Hétéro
Chapitre 2
Ça faisait maintenant à peine un mois que notre jeune journaliste et son caméraman étaient otages entre les mains de ce groupe rebelle paramilitaire d’Amérique centrale. Grâce au marché que Sylvia avait conclu avec le chef, Carlos, ils bénéficiaient d’un traitement de faveur. Ainsi, durant quelques heures par jour, ils pouvaient filmer et interviewer leurs ravisseurs. Le reste du temps, ils servaient au camp. Thierry avait frôlé la catastrophe, mais grâce à Sylvia son cul n’a pas fini en garage à bites pour tous ceux qui le voulait. Cependant, déçus de ne pouvoir se soulager avec ce nouveau venu, les rebelles lui faisaient faire les pires besognes (nettoyage des latrines, vaisselle, vider les bêtes abattues lors des parties de chasse…). Il pensait que Sylvia, elle, n’était cantonnée qu’au ménage, à la lessive et à l’entretien de la hutte du chef, mais il ignorait qu’elle se faisait régulièrement sauter par leur hôte. Pas tous les jours, bien sûr, mais satisfaire les envies de Carlos en la matière faisait partie de l’accord qu’ils avaient passé.
Indépendamment de leurs tâches au camp, Sylvia et Thierry utilisaient leur caméra pour enregistrer une sorte de journal personnel. Sylvia y cachait délibérément ses rapports avec Carlos, ne voulant pas que ça se sache. De son côté, Carlos ne disait rien à ses hommes ; toutefois, certains avaient des soupçons sur ce qui se passait entre lui et la journaliste alors que Thierry était de corvée de vaisselle. Au fur et à mesure de leur captivité, les guérilleros avaient entamé une sorte de dialogue avec les deux Français. Travaillant au quotidien avec eux, c’était devenu nécessaire pour se faire comprendre, mais tout en leur rappelant la place de chacun. Ils n’étaient et ne restaient que des otages.
Sylvia et Thierry filmaient la vie au camp et interviewaient certains membres du groupe. Carlos leur ayant demandé de collaborer afin de se faire connaître aux yeux du monde ainsi que la situation réelle du pays, tous s’étaient prêtés à l’exercice. La tentative de soumission sexuelle dont il avait fait l’objet ayant été oubliée, Thierry avait fini par sympathiser avec certains membres du groupe, principalement ceux avec qui il travaillait. Toutefois, il gardait à l’idée qu’il lui fallait partir de ce camp, et vite. Sa femme étant enceinte, il s’inquiétait pour elle. Certains de leurs ravisseurs lui avaient confié avoir dû faire le sacrifice de leur vie de famille pour leur cause, il les comprenait parfaitement ; syndrome de Stockholm, nous voilà !
Plusieurs mois plus tard, Sylvia – comme Thierry d’ailleurs – cherchait à savoir où en était leur demande de rançon. Carlos, n’ayant eu aucune nouvelle, ne pouvait leur répondre. Carlos était un homme réglo. À force de le côtoyer quotidiennement en tant que colocataire, ils en avaient eu la certitude. Il était évident que le blocage venait des dialogues entre les deux pays. La junte militaire en place, n’aimant pas que des étrangers puissent raconter ce qu’elle voulait cacher aux instances internationales, faisait traîner les choses. Ça inquiétait Thierry qui savait l’accouchement de sa femme imminent, mais il n’était pas le seul à s’inquiéter. En effet, Sylvia, à cause de sa naïveté naturelle, ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps. Après plus de six mois de captivité, Thierry la retrouva sur sa paillasse en train de sangloter. Ne voulant rien dire, il lâcha l’affaire mais en parla avec le cuistot du camp.
— Rodrigo, je peux te parler d’un truc ?— Vas-y.— Voilà… Je m’inquiète pour Sylvia. L’autre jour, je l’ai trouvée en pleurs.— Oui, et alors ?— Elle ne veut rien me dire, et Carlos est toujours parti je ne sais où. Toi qui parfois parles avec elle, tu ne saurais pas si…— Non, je ne sais rien. Mais tu sais, si ça se trouve, c’est lié à la rumeur.— Une rumeur ? Comment ça ? Quelle rumeur ?— Je ne sais pas, juste une supposition que j’ai depuis un moment.— C’est à dire ? — Autant que tu le saches : tu aurais bien fini par en entendre parler tôt ou tard. Il paraîtrait que Sylvia et Carlos… Enfin plus précisément, il semblerait qu’elle a réussi à négocier, pour vous deux, un meilleur séjour parmi nous en faisant… Enfin bref, je pense que tu as compris.— Tu te fous de moi, là ?— Ce n’est qu’une rumeur.— Faut que j’en aie le cœur net !
Thierry, ayant peur de comprendre, laissa Rodrigo en plan et alla directement se confronter à Sylvia qui était en train de balayer leur chambre.

— Sylvia, je peux te parler ?— Vas-y ; mais fais gaffe, purée ! Ça fait courant d’air. Je vais devoir recommencer.— Laisse le ménage un instant et réponds-moi franchement : est-ce que tu couches avec Carlos ?— Houlà, mais tu prends un ton solennel, toi. T’as pas un repas à préparer ?— N’esquive pas la question et réponds-moi, je te prie.— …— Alors c’est vrai ? Cette rumeur est vraie ? Mais pourquoi t’as fait ça ? OK, tu le veux, ton reportage ; mais était-ce une raison pour aller jusque-là ? — Tu connais le syndrome de Stockholm ?— Ah non, tu ne me feras pas avaler ça ! Laisse les Suédois où ils sont et dis-moi pourquoi t’as fait ça. Il te force ? C’est ça ?— Écoute, ça ne te regarde pas, laisse-moi.— Non, je ne te laisserai pas tant que tu ne m’auras pas répondu.
À ce moment-là, Carlos fit son apparition.
— C’est quoi, ce chahut ? Vous êtes obligés de crier comme ça ?— Vous ! Carlos, expliquez-moi de quel droit vous la forcez à coucher avec vous ?— Hé, ho, mollo ! Du calme ! Tout d’abord, c’est elle qui s’est proposée. Et puis je te signale que, sans ça, tu serais surement à poil attaché sur le ventre à une souche, les jambes écartées avec tous mes hommes faisant la queue pour te bourrer la rondelle. Tu devrais la remercier.
Confronté à cette vérité, Thierry ne savait plus quoi dire par rapport à ce qu’elle avait fait pour lui. Il resta là, prostré.
— D’ailleurs je te signale que ton travail au camp, c’est une des conditions de ta liberté limitée parmi nous. Alors tu vas être gentil et rejoindre Rodrigo à la cuisine.
Thierry ne savait plus quoi penser. Il se sentait fautif à cause des paroles assez dures qu’il avait eues envers elle. Mais il sentait qu’il y avait autre chose. Le soir, avant de se coucher il retourna à l’assaut, mais cette fois ci plus posément.
— Écoute, Sylvia… Je voudrais m’excuser. Je comprends que tu te sois sentie coupable ; mais de là à offrir ton corps…— Écoute : même si tu as été blessant, tu avais raison sur un point : je suis une fille pourrie gâtée. C’est un fait. J’ai bien compris qu’on n’avait jamais rien sans rien. Alors, pour avoir ce que je voulais, je lui ai donné ce qu’il voulait.— Oui, mais c’est un peu extrême, non ?— Extrême ou pas, de toute façon c’est fait. On a suffisamment de matière pour notre reportage de base. Tout ce que j’espère, c’est soit de partir dans les semaines qui viennent, soit d’ici au moins six mois.— Pourquoi une telle fourchette ? Pourquoi pas entre les deux ?— Bah, vu mon état, j’ai peur de ne plus pouvoir beaucoup bouger d’ici quelques mois.— Tu vas me prendre pour un abruti, mais je ne vois toujours pas.— Bon, t’es aveugle ou tu le fais exprès ? T’as pas reconnu les symptômes ? Je vomis tous les matins… Je suis enceinte. Faut te faire un dessin ou quoi ?— Ah ouais ! Mais comment tu…— Avec une femme enceinte et un premier enfant, tu me demandes comment on fait ? Tu vas avoir des comptes à régler en rentrant chez toi, je te le dis.— Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Prendre des précautions, c’était pas possible ?— T’as vu un distributeur de capotes dans le coin ? On est en pleine jungle. Ma plaquette de pilules, je l’ai épuisée au bout d’un mois ; et une capote, ça ne se fait pas en faisant couler de la sève d’hévéa sur une banane. J’avoue avoir été trop naïve en pensant qu’on serait très vite libérés, mais…— OK… Et je suppose que Carlos le sait ?— Oui : il a été le premier avec le médecin à avoir été au courant.— Et tu comptes en faire quoi, du gamin ? Vous en avez parlé ? — Oui : il me suivra. Carlos estime que sa mission pour son pays est trop importante. Il pense aussi, à juste titre, qu’il aura une meilleure vie avec moi en Europe.— Effectivement, c’est plus sage. Bon, du coup je te laisse. En tout cas, merci pour ta franchise. — De rien.— N’empêche… Quand j’y pense, j’imagine déjà la tronche du patron quand il va te voir arriver avec un môme !— C’est sûr que devenir grand père comme ça, ça va lui faire tout drôle.
Au moins maintenant les choses étaient claires. La nouvelle de l’état de santé de Sylvia a fait le tour du camp. Du coup, elle faisait l’objet d’attentions toutes particulières de la part de ses ravisseurs. Cette bande de joyeux gaillards étaient loin d’être les terroristes qui étaient décrits dans les médias, selon les infos distillées par le pouvoir en place. Carlos avait bien compris l’utilité que pouvait avoir ce reportage une fois diffusé en Occident.
N’étant plus obligé de se cacher aux yeux de Thierry, Sylvia partageait désormais le lit de Carlos, et il n’était pas rare qu’il soit réveillé en pleine nuit par leurs performances sexuelles. Depuis son lit, il lui arrivait de voir Carlos allongé sur le dos et Sylvia en train de le chevaucher en poussant des gémissements, ou encore de voir Carlos la prendre en levrette. Du coup, ne pouvant plus supporter leurs ébats nocturnes, un jour, il l’informa que Rodrigo avait accepté de l’héberger sous sa tente.
Parfois, quand il se levait la nuit pour se soulager, il entendait Sylvia gémir en passant à proximité de la fenêtre de leur chambre. Même s’il avait mis les choses à plat avec elle, il ne pouvait se sentir un peu coupable de l’accord qu’elle avait consenti à suivre.
Les mois ont passé, et Sylvia s’arrondissait. Le groupe de rebelles s’était étoffé de nouvelles jeunes recrues glanées dans les villages des environs. Il était arrivé à certains hommes soit de partir voir leur famille le temps d’une journée, soit de les faire venir directement et de manière discrète. Pour Sylvia et Thierry, c’était l’occasion de les filmer en famille, de ne pas les montrer comme les brutes sanguinaires décrites par le pouvoir officiel. Ils en ont même profité pour interviewer les épouses et enfants de ces révolutionnaires qui semblaient tous fiers de ce que faisaient leurs pères et maris. Visiblement, la révolution, c’était une histoire de famille. Lors de ces journées familiales, Sylvia n’était plus la seule à jouir sous les assauts d’un homme car dans le camp on entendait parfois le bonheur des retrouvailles entre époux.
Le jour de l’accouchement de Sylvia fut jour de fête. Thierry, désigné comme parrain et ayant déjà connu ça, l’avait accompagnée durant cette douloureuse épreuve. Carlos, lui, est resté à attendre avec Rodrigo et les autres. Suite à cela, Carlos a promis à Sylvia que désormais il ne prendra plus aucun risque, de peur de se retrouver avec un autre accident. Ainsi, Sylvia savait que désormais Carlos ne se contenterait plus que de l’enculer et de se faire sucer. Les festivités ont duré plusieurs jours. Sylvia, toujours alitée et nourrissant son fils au sein, avait souvent la visite de Thierry qui s’enquérait de son état. Lors d’une discussion, il lui demanda si elle ressentait quelque chose pour Carlos. La réponse fut nette et sans appel : non. Dans le meilleur des cas, elle ne le voyait pas autrement que comme un collaborateur local dont le tarif des informations était exorbitant.
Au même moment, du côté de la rançon, les choses commençaient à avancer. Voyant que l’État n’était pas décidé à bouger (les caisses sont soi-disant vides, mais des millions sont accordés pour de somptueuses fêtes mondaines… cherchez l’erreur !), le père de Sylvia avait entrepris de vendre les parts qu’il détenait dans la chaîne de télévision ainsi que de nombreux autres actifs, et faisait tout pour réunir l’argent demandé. Ça allait lui coûter beaucoup, mais il était prêt à tout. Voyant sa détermination, certains actionnaires et partenaires de la chaîne ont entrepris de l’aider publiquement. Cette action n’était pas désintéressée, car participer à une opération visant à libérer des otages d’un prétendu groupe terroriste allait leur apporter une certaine notoriété. Il avait aussi fouillé dans l’ordinateur de sa fille pour avoir ne serait-ce qu’un début de piste. Il lui a fallu plusieurs mois, mais il est parvenu à dialoguer directement avec les autorités locales pour pouvoir négocier. Il a mandaté un autre reporter sur place pour servir de liaison entre lui et les intervenants locaux, avec l’accord de l’ambassadeur en place.
Ayant suivi la même piste que Sylvia, il n’est jamais parvenu jusqu’au camp rebelle mais avait réussi à contacter l’un d’eux, Manuel, le fameux guide qui lui a confirmé qu’elle allait bien. Sylvia ayant eu vent qu’un intermédiaire allait le rencontrer, elle donna à Manuel l’ordre de ne rien dire sur sa grossesse mais en profita pour lui confier une copie des fichiers vidéos pour le reportage avec un message vidéo enregistré par ses soins à transmettre à la personne. Ainsi les images allaient pouvoir être sauvées. Seulement, c’était sans compter sur la ténacité des autorités locales qui ont fini par suivre discrètement Manuel et localiser le camp.
Un soir, alors qu’elle venait de nourrir le petit Gabriel (le bébé) et qu’elle venait de le border, Sylvia est partie rejoindre Thierry pour boire un verre avec Rodrigo, laissant son fils aux bons soins d’un des petits nouveaux du groupe comme baby-sitter. Voyant leur libération proche, ils ont voulu trinquer pour fêter l’événement mais furent interrompus par des coups de feu lointains. Ces coups de feu, c’était les forces gouvernementales qui attaquaient le camp. Les balles sifflaient dans tous les sens ; la hutte abritant le générateur électrique et l’équipement radio fut frappée par une rocket. À ce moment-là, Sylvia courut vers la hutte où dormait le bébé mais fut plaquée au sol par Thierry pour la protéger. Alors qu’elle tentait quand même de se dégager, elle aperçut Carlos courir vers la hutte attraper le petit dans une couverture, sauter par la fenêtre avant que l’habitation ne soit elle aussi touchée par un missile. Alors que tous ceux qui étaient présents soit s’enfuyaient, soit tentaient de combattre, Thierry et Sylvia ont rampé pour se mettre à l’abri. De loin, elle voyait Carlos qui la regardait ; d’un regard, ils se sont compris. Il fallait mettre le bébé à l’abri. Carlos est alors parti dans la jungle en direction d’un point de ralliement qu’elle savait exister en cas de danger, mais dont elle ignorait l’emplacement. Les deux Français, restés prostrés à l’écart du camp, voyaient ce qu’il se passait. Heureusement, il n’y eut que quelques prisonniers parmi les rebelles mais aucun mort. Sylvia estima que le dictateur local s’en servirait comme d’un symbole du style exécution publique.
C’est en voulant s’éloigner de tout ça qu’ils furent repérés par un projecteur. Une voix provenant d’un mégaphone prononça « Tenemos los Franceses ! » (on tient les Français !), et c’est menottés et sous bonne garde qu’ils furent conduits vers un camion en direction de la capitale. À leur arrivée, ils furent directement séparés des autres prisonniers qui partaient vers un « camp de redressement ». Sylvia et Thierry, eux, était embarqués dans une limousine blanche bardée de drapeaux officiels, direction le palais présidentiel.
Pas rassurés pour un sou, ils furent conduits dans une salle ou trônait, derrière un grand bureau massif, un gros général bardé de médailles, genre Pinochet ventripotent à l’air patibulaire. Dessous ce meuble – qui était fermé – Sylvia distingua les orteils d’une jeune fille dépasser : visiblement, cet homme que Sylvia avait reconnu comme étant le général Alvarez, tenant le pays d’une main de fer, avait de la compagnie... Il se releva après s’être reculotté et avoir congédié la jeune fille à peine majeure et très court vêtue, lui ordonnant de l’attendre dans sa chambre. Il s’est approché d’eux avec un regard sadique et un sourire carnassier qui ne rassura personne.
— Ainsi donc, voilà la jolie journaliste française qui, indirectement, nous a permis de trouver cette peste purulente que furent ces rebelles.— …— Toutefois, beaucoup d’entre eux nous ont échappé, et je suis sûr que vous pouvez nous dire où ils sont.— On n’a jamais rien su. Ils ne nous parlaient jamais.— J’en doute.
Même si Sylvia ne savait pas où s’étaient cachés ceux qui s’étaient échappés lors de l’attaque du camp, elle n’avait pas l’intention de parler, ne serait-ce que pour protéger son petit bout que son père avait sauvé de l’attaque. En plus, le regard du général qui lui faisait face ne lui inspirait aucune confiance.
— Où est Carlos ?— Je ne sais pas.— Où est-il ?— Je vous ai dit que je n’en savais rien.— Menteuse ! hurla-t-il avant de la gifler avec son gant blanc immaculé.
Il se retourna brièvement pour poser ses gants sur son bureau. En revenant vers elle, il lui caressa la joue et déchira son tee-shirt au niveau du col pour lui palper la poitrine. Puis, d’un signe de tête, il commanda à deux de ses gardes de la maintenir à genoux.
— Libre à toi de ne veux pas parler, mais tu risques de t’en mordre les doigts.
Face à elle se tenait le gros bide du général. Elle avait devant les yeux la boucle de sa ceinture que le dictateur commença à défaire devant elle. Sylvia devinait ce que préparait son ravisseur, tout comme Thierry qui, voulant se débattre, s’était retrouvé maintenu au sol, un canon de fusil sur la nuque le temps que le gros homme en finisse avec la belle. Sylvia n’avait pas peur. Ces quinze mois en semi-captivité l’avaient changée, et s’il le fallait elle était prête à le mordre jusqu’au sang, quitte à lui arracher la queue avec les dents.
Le général lui maintenait la tête d’une main, et de l’autre essayait de forcer sa bouche avec sa queue ; mais il s’arrêta quand elle lui cracha à la gueule.
— Espèce de sale petite pute ! Je vais t’apprendre ! Plaquez-la sur le bureau et retirez-lui son froc.
Les deux gardes la levèrent brutalement et la plaquèrent sur le ventre sur le bureau, pantalon sur les chevilles. Elle entendit le général s’approcher, prêt à mettre sa menace à exécution quand un de ses subordonnés fit irruption dans la pièce.
— Navré de vous déranger dans votre… interrogatoire, mais l’ambassadeur de France et le journaliste sont là. Ils exigent de voir leurs compatriotes. Ils savent qu’on les a.— Mierda ! Comment l’ont-ils su ? Rhabillez-la et arrangez-les le mieux possible.
En se rapprochant d’elle, il lui prit le visage par le menton et lui tint ce discours :
— Si jamais tu l’ouvres, je fais exécuter les prisonniers. Compris ?
Sylvia n’avait aucune envie de parler… du moins pas avant d’avoir quitté le pays et être en sécurité. Quand l’ambassadeur est arrivé, accompagné du journaliste qu’ils connaissaient, Thierry et Sylvia ont versé leur petite larme. Après un dialogue courtois de façade entre l’ambassadeur et le chef d’État qui avait radicalement changé d’attitude, l’ambassadeur embarqua ses compatriotes pour qu’ils se reposent à l’ambassade avant de prendre l’avion pour le voyage de retour.
À leur arrivé à l’ambassade, la première chose que Sylvia voulut savoir, c’était si son collègue avait bien récupéré les cartes mémoire de la caméra qu’elle avait confiée à l’intermédiaire qu’il avait rencontré. Son collègue lui montra qu’il les avait sauvegardées en plusieurs copies et sur plusieurs supports. Elle les contrôla : rien ne manquait. Parfait ! Elle le tenait son reportage ! Avec lui, elle comptait bien rétablir la vérité sur Carlos et son groupe. Même si Carlos avait profité d’elle, il était toujours resté respectueux de leur accord. Accord qu’elle avait consenti d’elle-même. Tout le contraire du chef d’État qu’elle avait rencontré quelques heures auparavant qui avait tenté d’abuser d’elle. Du coup, elle commençait vraiment à croire que ce que Carlos lui avait révélé était vrai, à savoir que ce gouvernement corrompu s’était mouillé dans des trafics de jeunes filles revendues aux bordels de Bogota, et que l’armée profitait et abusait de son autorité sur la population, et en particulier les femmes.
Durant le trajet de retour en avion, Sylvia était pensive. Thierry, qui était le seul à connaître la raison de son mal-être, devinait que ses pensées étaient tournées vers ce petit bout de chou que Carlos avait sauvé in extremis.Il lui avait promis de garder le silence à ce sujet et lui accorderait son soutien au besoin.
Diffuse en direct !
Regarder son live