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Sylvia, femme d’action

Chapitre 3

Hétéro
Chapitre 3
Aéroport du Bourget ; l’avion affrété par l’ambassade atterrissait sur le tarmac. A l’aéroport, les familles de Sylvia et Thierry étaient là, impatientes de les retrouver. Juste à côté, le président était là, plus pour se montrer devant les caméras alors qu’il n’avait pas foutu grand-chose. Voulant avoir la primeur des photographes, il a devancé les proches des otages pour les monopoliser afin de redorer son image qui avait été ternie par des histoires de corruption et de délit d’initié. En arrivant devant Sylvia, il s’est pris un vent : elle a foncé dans les bras de son père qui l’attendait les bras grands ouverts. De son côté, Thierry avait déjà son fils – qui avait bien grandi – dans ses bras. Au loin son épouse s’avançait avec, dans ses bras, la petite fille qu’elle avait eue durant son absence et qu’il ne connaissait pas encore.
Les médias présents ont tenté de minimiser le four que venait de se prendre le chef de l’État. Il faut dire que Sylvia ne souhaitait pas s’afficher avec ce type qui n’avait rien fait pour elle, qui avait laissé son père sacrifier une partie de son patrimoine, aidé de ses amis alors que lui restait à se goinfrer lors de soirées mondaines ou coucher avec ses collaboratrices très particulières.
Contrairement aux désirs de son père qui souhaitait la ramener à la maison afin qu’elle se repose, Sylvia exigea de convoquer une conférence de rédaction exceptionnelle durant laquelle elle a exposé dans les grandes lignes ce qu’elle avait vécu et comment était sa vie (en omettant volontairement les épisodes Carlos et bébé). Elle n’hésita pas non plus à divulguer les révélations de Carlos sur les activités cachées du gouvernement local et ce que ce salopard de général était prêt à faire au moment de l’arrivée de l’ambassadeur.
Tant que tout était encore frais dans sa tête, elle voulait en informer ses collègues qui, à moitié surpris, ont promis de l’aider pour son reportage et ainsi exorciser cette histoire. Ensuite elle s’est lancée dans le montage de son reportage. Elle ne voulait laisser cette tâche à personne car elle savait quelle orientation elle voulait lui donner. En plus, elle ne voulait pas que qui que ce soit d’autre tombe sur une image d’elle enceinte ou autre chose de gênant.
Durant les semaines qui suivirent sa libération, sa notoriété devint énorme. Elle était demandée par tous les médias et monnayait cher ses interventions. Thierry, lui, avait pris la décision de démissionner de la chaîne pour se faire embaucher comme caméraman sur une chaîne du câble pour enfants. Il ne voulait plus prendre de risques et passait ses journées à filmer des émissions du style « Club Mickey ».
Enfin le reportage fut prêt. Elle y avait mis le temps, mais Sylvia était parvenue au résultat qu’elle voulait. Thierry, qui ne voulait plus entendre parler de tout ça, ne fit qu’une exception en ayant la primeur du premier visionnage ; il la félicita, car ayant tout vécu de l’intérieur, tout était tel qu’ils l’avaient vécu. Après une diffusion lors d’une émission spéciale dont Sylvia fut l’invitée d’honneur, son reportage finit par atterrir miraculeusement sur les sites de streaming. Cette diffusion mondiale fit l’effet d’une bombe parmi les instances internationales. Elle fut même convoquée devant une de leurs commissions. Son témoignage, opposé aux allégations du représentant nommé par le général Alvarez qui se ridiculisait en tentant de noyer le poisson, corroborait les observations des satellites et finirent par entraîner des sanctions à l’encontre du régime dictatorial du gros général vicieux qui avait tenté de la violer et qui ne savait plus quoi dire.
Grâce à ce reportage et à ce qu’elle avait vécu, elle avait contribué à la cause de Carlos. Ce qu’elle voulait indirectement, c’était surtout protéger son petit bout dont elle n’avait aucune nouvelle. Elle crevait d’envie de reprendre l’avion pour le rejoindre, mais elle pourrait le mettre en danger. C’est pourquoi elle choisit de ne pas y retourner. Ayant montré ce qu’elle savait faire et qu’elle n’avait plus peur de grand-chose, elle put partir sur le terrain, après de longues vacances, faire des reportages en zones – qualifions les de dangereuses.
Chaque année, le président organisait sa garden party. Ayant gagné ses lettres de noblesse dans le métier, elle faisait partie des personnes les plus importantes et les plus connues de ces dernières années, et c’est tout naturellement qu’elle fut invitée. Elle finit par accepter après deux refus.
Durant cette fête, elle sentait bien que le chef de l’État la collait d’un peu trop près. Elle remarqua aussi que lorsque les caméras n’étaient pas sur lui, il n’hésitait pas à lui mettre la main au cul. À un moment de la soirée, elle s’était un peu perdue dans les méandres du palais présidentiel – ou alors c’était sa curiosité qui l’avait fait vagabonder dans les couloirs – au détour de l’un d’eux elle croisa le chef de l’État.
— Alors, Mademoiselle, vous êtes perdue ? Vous passez une bonne soirée ?— Oui et non. Je visite. Ce genre de fête, ce n’est pas vraiment mon genre.— Je comprends. Si vous êtes curieuse, je peux vous faire visiter.— Oui, merci, ce serait sympa.
Et c’est accompagnée du chef de l’État qu’elle eut droit à un tour du propriétaire. Il lui fit une visite guidée jusqu’à la faire entrer dans une pièce entièrement noire qui se révéla être la chambre présidentielle.
— Pourquoi est-on là ?— Vous ne devinez pas ? Voyons, une belle fille comme vous...— Euh… pour la vue ?— Vous savez, quand la première dame s’en va en voyage, je me sens très seul… commença-t-il en lui tournant autour.— Allez sur un site de rencontres.— Très drôle ! Vous savez … avec tous mes amis et toutes mes relations, je pourrais booster votre carrière. Il suffit d’une chose pour ça.— Nous y voilà : je commençais bien à me douter qu’il y avait anguille sous roche. Avant d’être élu, vous aviez déjà une réputation de coureur de jupons ; et je me souviens parfaitement de cette rumeur concernant une augmentation fulgurante des congés maternité lors de votre première année de mandat.— Donc vous devinez ce que je veux de vous. Acceptez ! Acceptez de devenir ma maîtresse et vous aurez accès à de nombreux secrets gouvernementaux. Acceptez, et vous aurez un appui sans faille pour toute votre carrière. Refusez, et je m’engage à vous pourrir la vie.— Du chantage, maintenant... Vous savez que vous n’avez pas le dixième du charisme de mes ravisseurs ?— Insolente ! Je pourrais faire appeler mes gardes républicains pour qu’ils vous immobilisent. Je pourrais ainsi vous arracher vos vêtements et ensuite… je vous laisse deviner.— Oh, voyons mon gros loulou, ce n’est pas la peine de s’énerver comme ça... dit-elle en lui caressant la joue.— Je vois que tu commences à devenir raisonnable. C’est bien. Honnêtement, je m’en serais voulu de devoir torpiller ta carr… Aaaah !
N’appréciant pas qu’il essaie d’user de son autorité pour la menacer et abuser d’elle, elle venait de lui envoyer son genou dans le service trois-pièces avant même qu’il n’ait terminé sa phrase. Les gardes républicains, toujours à l’affût, arrivèrent pour l’immobiliser.
— Non, laissez-la partir. Elle aurait pu avoir tout ce qu’elle voulait mais elle m’a craché à la figure. Elle a fait son choix.— Lâchez-moi, sale nazis ! Alors vous me laissez ? Comme ça ?— Oui, car je sais que tu viendras me supplier à genoux d’ici peu.— Vous avez bu, là ?— Non, car je vais faire en sorte que tu te fasses virer de partout. Malgré ta notoriété, je vais utiliser mes relations pour que tu ne trouves plus aucun boulot touchant de près ou de loin au journalisme. — Vous êtes au courant que je suis devenue mondialement connue. Si je le veux, je pourrais partir à l’étranger.— C’est toi qui surestimes ta notoriété. En dehors de la France, tout le monde t’a oubliée, mais ce n’est pas grave. Joue à la grande fille. J’attendrai avec impatience le jour où tu ramperas devant moi, me suppliant de te prendre dans mon lit afin de faire redécoller ta carrière.
C’est après ces derniers mots qu’elle prit congé, imaginant que la menace du chef de l’État n’était que des paroles en l’air. Durant les mois qui suivirent, elle s’est bien rendu compte que de moins en moins de reportages lui étaient confiés. Lors des conférences de rédaction, ses avis étaient constamment ignorés. Lors d’une entrevue avec les responsables de la chaîne, elle n’eut droit qu’à des prétextes. Du coup, pour savoir pourquoi sa situation semblait avoir changé, elle partit frapper à la source : son père, qui était encore dans les petits papiers de la direction.
Après avoir insisté longuement, il finit par lui dire que la direction de la chaîne – comme de nombreux autres médias nationaux d’envergure – avaient reçu l’ordre de la museler, de refuser de l’employer à n’importe quel poste autre que celui de femme de ménage. Tout manquement allait être suivi de représailles judiciaires et financières. Sylvia était furieuse. Suite à cette déclaration, elle tenta sa chance pour se faire embaucher ailleurs sous un faux nom, s’était fait une couleur ou s’était déguisée, mais rien n’y faisait.
Au bout de plusieurs mois, elle était au bout du rouleau à cause de cette inactivité. Il lui fallait travailler, bouger, avoir cette montée d’adrénaline qu’elle ressentait à chacun de ses reportages. C’est un soir où elle sortait de chez elle qu’elle sentit une main recouverte d’un bout de tissu sur sa figure et des bras l’agripper ; quelques secondes plus tard elle se sentit partir pour se réveiller plus tard dans une pièce noire, attachée sur une chaise.La pièce où elle se trouvait était noire avec des miroirs sans tain sur les murs, et deux projecteurs étaient pointés sur elle. Derrière eux, Sylvia semblait distinguer deux silhouettes noires.
— Hé, les deux ninjas ! Vous pouvez me dire où je suis ?— …— Eho ? Je vous ai posé une question. You speak french ? English ? hablas español ?
Les deux personnes présentes ne semblaient pas réagir quand l’une d’elle se saisit de ce qui ressemblait à un micro et parla avec une voix robotique.
— Bienvenue.— Ah, bah, tout de même. J’ai bien cru que j’allais devoir m’essayer au langage des signes. Quoiqu’avec les deux mains attachées dans le dos… Sinon, vous êtes qui ? Je suis où ?— C’est nous qui posons les questions.— OK. Alors ce sera Tic et Tac.— Vous êtes bien cette jeune journaliste intrépide qui s’est fait connaître par son enlèvement en Amérique centrale avec son cameraman ?— Oui. Ah, je sais : vous êtes les hommes de main du général, et il veut se venger. Vous pourrez dire à ce gros porc que s’il essaie encore de me fourrer sa queue dans la bouche, je lui arracherai avec les dents.— Vous faites erreur.— Vous n’êtes pas des services secrets, dites-moi ? J’ai compris : c’est le président qui, voyant qu’il ne m’aurait jamais dans son lit, vous a utilisés pour m’enlever et disposer de moi à sa guise. Eh bien, vous pourrez lui dire…— Encore une fois, vous vous trompez.— Vous êtes qui, alors ? Vous me voulez quoi ?— Appelez-nous juste « l’Agence ».— Comme la CIA aux USA ?— Disons que nous sommes un organisme indépendant européen de renseignement, et nous souhaitons recourir à vos services.— Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je suis journaliste.— Une journaliste au chômage qui n’a pas flanché face à la pression du président et à ses envies lubriques. Nous avons besoin de quelqu’un comme vous.— Oui, et alors ? Je vais rebondir. Et puis je ne vois pas ce que vous pourriez mettre sur la table pour me décider.
Soudain l’autre personne qui était restée muette se saisit d’une mallette, en sortit un dictaphone et appuya sur un bouton. À ce moment-là, elle entendit la conversation qu’elle avait eue avec le président, et en particulier sa menace : « … je vais faire en sorte que tu te fasses virer de partout. Malgré ta notoriété, je vais utiliser mes relations pour que tu ne trouves plus aucun boulot… »
— Oh, purée ! Mais c’est exactement ce qu’il me faut. Avec ça, je fais un scandale et je retrouve mon boulot… Mais je sens que ce n’est pas gratuit.— Ceci n’est qu’un petit échantillon de ce que nous pouvons vous fournir ; mais pour ça, il faut accepter de travailler pour nous. — Je peux réfléchir ? — Nous vous recontacterons, entendit-elle avant de voir la lumière s’éteindre et de se refaire chloroformer.
C’est chez elle qu’elle se réveilla, assise sur une chaise. Sur la table, devant elle, avait été posée une enveloppe avec écrit dessus « Cadeau de l’Agence ». Elle l’ouvrit, et là elle s’écroula en larmes : elle tenait dans ses mains des photos du petit Gabriel, le bébé qu’elle avait eu durant sa captivité. Elle le voyait avec son père en train de faire ses premiers pas, assis sur une chaise en train de souffler sa première bougie… Elle comprit alors que cette « Agence » pouvait lui apporter beaucoup.
Ce n’est que quinze jours plus tard qu’un coursier lui livra une enveloppe avec un lieu et une heure de rendez-vous. Le lieu était un appartement vide dans lequel il n’y avait qu’une chaise et une table sur laquelle avait été posé un verre d’eau et des instructions qui indiquaient : « Buvez si vous acceptez. Sinon repartez. » Elle hésita quelques secondes, devinant que ce n’était pas qu’un simple verre d’eau ; mais, poussée par l’envie d’en savoir plus, d’obtenir plus de preuves contre le chef de l’État, et surtout des nouvelles de son fils, elle but le verre d’un trait et s’assoupit après s’être assise sur la chaise.
Elle se réveilla assise sur une chaise, dans un endroit visiblement fermé, avec deux types en costard en face d’elle. Ils lui firent un petit topo comme quoi ils faisaient partie d’une agence de renseignement européenne indépendante non assujettie à un quelconque gouvernement, financée par de nombreuses caisses noires et chargée de préserver les intérêts des entreprises et des États européens. Elle signa son contrat ainsi qu’un accord de confidentialité. Cette nouvelle aventure, et le fait de devenir la nouvelle Mata-Hari l’excitaient terriblement. Durant les mois qui suivirent, elle passa un entraînement très poussé : tir, arts martiaux… Pour elle qui était déjà sportive, ce ne fut pas une grande difficulté. Lors de son engagement, elle avait pu négocier d’obtenir des nouvelles et des images du petit Gabriel. Ses supérieurs, sachant tout sur son aventure sud-américaine, ont consenti à la tenir informée dès qu’ils auraient du nouveau.
Ça faisait un an qu’elle s’entraînait, et elle allait enfin avoir sa première mission. Pour son entourage, elle avait soi-disant trouvé un emploi de bureau pour une agence de voyage, ce qui expliquait qu’elle pouvait partir en prospection à l’étranger. Dans sa tête se mêlaient inquiétude et excitation. Elle avait soif d’action mais avait peur de ne pas être à la hauteur. Pour son baptême du feu, elle devait se rendre à Londres. Un cadre d’une grande entreprise européenne livrait discrètement des secrets industriels à un concurrent américain. La mission était simple : l’en empêcher. Le problème, c’était que ce type était paranoïaque et restait prudent. Par contre, il avait une faiblesse : les femmes. Il ne résistait pas à un joli minois et s’assurait très souvent, quand il était en déplacement, les services d’une escort-girl. Pour accomplir sa mission, elle devait l’approcher comme étant sa compagne d’un soir et subtiliser les documents en question, ou les détruire si besoin. Pour cela, elle avait carte blanche. Elle pouvait employer tous les moyens possibles comme le chantage, ou encore donner de sa personne.
Pour les besoins de la mission elle s’était fait une couleur, mis des extensions et des lentilles de contact. Elle savait que son client, amateur de bonne chère, descendait à chaque fois au même hôtel, un palace étoilé garantissant une discrétion irréprochable à ses clients. La vraie call-girl ayant été interceptée, séquestrée et grassement payée pour son silence, c’était à notre espionne débutante de jouer ; et c’est dans une tenue en cuir très sexy et recouverte d’un manteau de fourrure qu’elle se présenta à l’hôtel, toute maquillée et pomponnée. Après avoir eu le numéro de la chambre par le réceptionniste qui croyait avoir affaire à l’une des nombreuses prostituées de luxe commandées par les clients de l’hôtel, elle monta à l’étage. Arrivée devant la porte, elle se dit « Bon ; quand faut y aller, faut y aller ! » et frappa.
Elle ne savait pas à quoi s’attendre ; elle ne savait rien de son client. Elle l’imaginait comme un golden boy,avec un physique style 007 période Pierce Brosnan Elle fut vraiment déçue de tomber sur un gros bonhomme d’un certain âge, 140 kg facile, en peignoir, qui lui ouvrit la porte.
— Ah, c’est toi la fille de l’agence ?— C’est ça.— Je te connais pas, t’es nouvelle ? C’est quoi ton petit nom ?— Oui, je débute. Je m’appelle Jennifer.— Bien. Moi c’est Charles. T’as faim, t’as mangé ?— Non, c’est bon.— Parfait. Déshabille-toi vite : on a une soirée TRÈS chargée.
A peine avait-elle fini de retirer sa robe que le gros pachyderme se jeta sur elle en lui disant « Ah, t’es vraiment bandante ! Allez, écarte les cuisses qu’on attaque les choses sérieuses. » Sans préliminaires ni quoi que ce soit, le type avait déjà commencé à la limer. Plaquée par son poids, elle profita du fait qu’elle était immobilisée pour tenter de localiser les documents. De là où elle était, elle voyait la mallette de son client et avait déduit que c’était là son objectif. Bon, maintenant il lui fallait trouver le moment opportun pour fouiller. Pour cela, autant l’épuiser au lit pour qu’il dorme le plus vite possible. Elle commença alors à l’embrasser à pleine bouche, à jouer à la femme amoureuse pour qu’il soit comme sur un nuage.
— Oh, mais on dirait que t’aimes ça ?— C’est mon boulot. Si je n’aimais pas, j’en ferais un autre.— J’ai payé pour toute la nuit, et je sens qu’on va bien s’amuser tous les deux. Maintenant retourne toi que je profite de ton autre petit trou.— Tout de suite.
Durant plusieurs minutes elle subit le pilonnage anal de ce type qui, une fois qu’il eut terminé, s’est écroulé en lui disant à l’oreille un petit « À tout à l’heure… » Elle a alors attendu qu’il commence à ronfler pour commencer à fouiller. Elle a regardé dans ses affaires mais elle ne trouva rien. La mallette restait fermée. Elle essaya durant presque une heure différentes combinaisons, mais elle comprit que ça allait lui prendre la nuit. Il lui fallait s’assurer que les documents qu’elle devait trouver y étaient ; elle ne pouvait pas se baser sur des suppositions. Elle allait devoir l’interroger, mais pour qu’il se mette à table, elle allait devoir user d’une bonne vieille arme : le chantage.
Après avoir mis en place son piège grâce au matériel que l’agence lui avait fourni, elle se prépara. C’est alors qu’elle se servait un verre de scotch pour se donner un coup de fouet, et aussi un peu de courage, que son client se réveilla.
— Ah, t’es là ! J’ai cru un instant que tu t’étais barrée.— Non, voyons. Jamais je ne laisserais le meilleur amant du monde tout seul.— Oh, toi tu sais comment me caresser dans le sens du poil. Dis-moi, t’as soif ? Tu sais que j’ai là un bec verseur qui distribue un nectar de toute première qualité.— Intéressant, j’ai hâte d’y goûter.
Elle se positionna de telle sorte qu’ils se retrouvèrent en 69, et c’était reparti pour un tour. Chacun léchait et suçait l’autre ; le client semblait ne se douter de rien. Il faut dire qu’elle envoyait du lourd ! Ensuite elle s’est positionnée assise sur son bas-ventre et s’est empalée sur sa tige dressée pour se déhancher sur lui en souriant et en poussant des gémissements de plaisir simulés. Encore une fois le client ne voyait rien venir, trop occupé à lécher les deux globes mammaires qui pendaient devant lui. Au bout de quelques minutes, elle décida qu’il était temps d’agir. En l’embrassant partout sur son torse, elle s’arrangea pour monopoliser toute son attention, puis d’un coup elle lui attacha une main puis l’autre chacune à l’un des pieds du lit avec des menottes recouvertes de moumoute rose, accessoires fournis par l’agence. Puis elle descendit du lit et attacha un de ses pieds avec la cravate de son client et l’autre pied avec la ceinture de son pantalon, chacun à un pied du lit.
— Oh, mais c’est que t’es d’humeur coquine… Tu veux jouer à la méchante fifille ?— Tait toi, la fête est finie ! Cette fois on ne joue plus.— Hein ? Comment ça, « la fête est finie » ? C’est moi qui paie, je te signale : t’es ma pute pour la nuit, donc tu fais ce que je dis.— Je ne suis pas ce que tu crois. Jusque-là on s’est bien amusé, mais maintenant tu vas te mettre à table.— Bordel, mais t’es qui à la fin ?— T’as pas à le savoir. Par contre, toi tu vas immédiatement me donner la combinaison de la mallette.— Si c’est du fric que tu cherches, y en a pas dedans.— Je m’en fous du pognon. Ce que je veux, ce sont les documents que tu transportes.— Quels documents ?— Je parle des plans du tout nouveau modèle de réacteur pour avion de ligne, celui avec le système révolutionnaire d’alimentation électrique, ces fameux plans pour le prototype d’avion électrique que tu comptais vendre à tes acheteurs américains.— Je ne vois pas de quoi tu parles.— OK. Si tu veux jouer à ça, je te propose un truc : soit tu me donnes la combinaison et je récupère ce que je veux en un seul morceau, soit je découpe la mallette au couteau, au risque d’abîmer le contenu. Je peux aussi prendre la carte mémoire de la mini-caméra que j’ai placée là-bas et qui nous a filmés quand on s’est envoyés en l’air. Je suis sûr que ta femme serait ravie de voir ça… Mieux : je vais tout poster sur YouTube ; comme ça, tes patrons aussi en profiteront. Dans tous les cas, je récupère les documents. La seule chose qui change, c’est l’état dans lesquels je les aurai, et comment tu seras lors de ta sortie de cette affaire.— C’est du bluff. Ce n’est pas possible qu’un truc aussi petit soit une caméra.— Tu crois ça ? Regarde alors.
Elle prit la carte mémoire de sa mini-caméra pour la mettre dans son téléphone et fit défiler sous ses yeux leurs ébats. On le reconnaissait facilement, surtout quand il lui a dit « Ah, y a pas à dire, ça fait du bien de s’envoyer une minette aussi bandante que toi. Ça me change de ma rombière avec ses seins qui tombent. » N’ayant aucun courage et se voyant coincé, il lui donna la combinaison. Elle ouvrit la mallette, récupéra les documents et se rhabilla, prête à partir.
— Hé, ho ! Tu ne vas pas me laisser comme ça, dis-moi.— Et pourquoi je te libérerais ? Pour que tu te jettes sur moi pour m’empêcher de partir et reprendre les documents ? Non, je ne me ferai pas avoir. Allez, bonne journée.— Non s’te plaît, détache-moi, tu ne vas pas me laisser comme ça… Espèce de salope ! cria-t-il alors qu’elle venait de quitter la chambre.
Sylvia était sur le chemin du retour, direction la gare pour rentrer sur Paris via l’Eurostar. Elle envoya un SMS à un numéro précis ne contenant qu’un chiffre : 1 pour mission réussie, et 0 pour mission annulée ou ratée. Elle était fière d’envoyer le fameux 1.
Ce métier allait lui fournir autant de frissons et d’adrénaline que son métier de reporter. Si elle avait accepté ce boulot, c’était pour constituer un dossier sur le chef de l’État et lui bousiller sa vie comme il comptait bousiller la sienne, mais aussi pour avoir des nouvelles de son petit bout. Elle ne savait pas comment les personnes de « l’agence » s’y prenaient, mais ils parvenaient à prendre des photos – certes, elles semblaient volées, prises au téléobjectif – mais ça lui suffisait pour voir qu’il allait bien.
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