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Sylvia, femme d’action

Chapitre 4

Hétéro
Chapitre 4
Ce métier d’espionne a duré quelques années ; Sylvia avait convenu de pouvoir en sortir quand elle le voudrait. Au bout de quelques années, elle avait déjà de quoi ébranler la république avec ce qu’elle avait appris sur le président : nombreux enfants illégitimes, chantages, confirmation des rumeurs de fausses factures et des accusations de délits d’initié. Seulement il y avait deux choses qui la faisaient continuer. Tout d’abord, l’immunité présidentielle. Étant dans son deuxième mandat (car réélu à défaut d’adversaires sérieux), il restait intouchable. Mais il y avait aussi son fils Gabriel. Elle savait qu’arrêter ce boulot signifiait arrêter d’avoir de ses nouvelles. Elle se souvenait encore de son dernier anniversaire à elle ; l’Agence lui avait offert une photo de Carlos avec Gabriel sur ses genoux regardant fixement le photographe en face d’eux (cette fois ce n’était pas une photo volée), le petit tenant un panneau écrit de sa main tremblante « Buenos dias, Mama ». Ainsi ils savaient qu’elle se tenait au courant de ce qu’il se passait de l’autre côté de l’atlantique.
Ayant gagné ses galons d’espionne confirmée après avoir mené à bien différentes missions, elle allait être envoyée sur une mission plus dangereuse cette fois. Accompagnée d’une équipe, sa mission consistait à subtiliser les preuves qu’un général chinois – connu et raillé sur la scène internationale pour son appétit dans tous les domaines et sa silhouette plus que grasse – avait détourné une aide humanitaire que l’Union Européenne avait versée pour autre chose qu’un apport alimentaire dédié aux victimes d’une catastrophe naturelle. Visiblement, les fonds avaient été utilisés pour la construction de missiles transcontinentaux. La mission était de subtiliser les preuves et de faire chanter le responsable pour le forcer à utiliser l’argent pour ce à quoi il était destiné.
Dans le bâtiment officiel, à Pékin, où l’homme en question avait son bureau, une fête était donnée à l’occasion du nouvel an chinois. Quelques jours auparavant Sylvia était parvenue à s’y introduire sous les traits d’un agent d’entretien ; elle avait pu récupérer une partie des documents en piratant son PC mais avait été interrompue par un vigile. Elle lui avait fait du charme et durant leur ébats elle l’assomma mais il était trop tard. Du monde arrivait elle avait dû s’éclipser. Il lui fallait recommencer pour compléter ce qu’elle avait déjà.
Le jour de la fête, Sylvia s’y était présentée et était parvenue à localiser le général. Ce gros porc était assis sur une banquette isolée, arborant son uniforme d’apparat, et était accompagné de deux jeunes filles qui, à vue de nez, ne devait pas être majeures (sans certitude) mais qui avaient subi une opération d’augmentation mammaire. Il en avait une sous chaque bras, laissant ses mains vagabonder sur leur poitrine, et elles lui donnaient la becquée ou l’embrassaient, selon le moment. Sylvia le surveillait de loin en attendant de donner le signal à ses acolytes. Le signal fut lancé quand, entre deux plats, il embrassa l’une de ses accompagnatrices tandis que l’autre se glissait sous la table.
— Hirondelle à Nid d’Aigle, c’est le moment ; enregistrement de la caméra-lunettes.— Reçu. Enregistrement lancé
Elle retira ses lunettes qui étaient munies d’une mini-caméra et passa à proximité de la table en filmant ce qui se passait sous la table au moment où il ne regardait pas dans sa direction.
— C’est bon ; vous l’avez ?— C’est bon.— OK. Nid d’aigle, vous l’appelez et vous faites ce qu’on a prévu.
Ses collègues, appelèrent leur client qui ne semblait pas apprécier d’être dérangé lors de ce moment. Au départ, il avait été prévu que ce soit Sylvia qui le fasse, mais elle aurait pu se faire repérer, en étant au téléphone, par le service de sécurité. En faisant intervenir un collègue, elle passerait plus inaperçue pour la suite.
— Général Xiaojin ?— Mmmh… Oui ?— Mes salutations, Monsieur le ministre.— Qui est à l’appareil ?
— Un ami qui vous demande de prêter attention à ce qu’il se passe à l’écran.— Hein ? dit-il avant de regarder l’écran géant dont l’affichage avait été piraté par l’équipe de Sylvia.
Il ne tarda pas à s’apercevoir qu’étaient diffusées sur l’écran les images de la jeune fille s’occupant de lui sous la table. On distinguait son pantalon et un morceau de la veste de son uniforme. Il congédia les deux jeunes filles et appela ses gorilles, leur demandant de chercher un homme au téléphone. Peine perdue car il ne se trouvait pas dans le bâtiment. Il avait juste appelé depuis une camionnette aménagée à proximité. S’ensuivit avec le général une conversation durant laquelle il lui avait été signifié les faits, avec comme preuve les quelques images de ce qui avait été récupéré par Sylvia. Le collègue de notre héroïne, le menaça également de tout divulguer à la presse internationale si rien n’était fait auprès des populations sinistrées à hauteur des sommes versées par les instances européennes.
Le général écourta son repas et se dirigea vers l’ascenseur menant à son bureau. C’était à Sylvia d’intervenir. Vêtue d’une robe de soirée au décolleté plus que plongeant, elle devait capter son attention pour obtenir, en tant que jeune journaliste débutante et naïve, une interview de cet homme. C’est avec sa flûte de champagne qu’elle se précipita vers lui, prétextant une envie pressante de se rendre aux toilettes, et le percuta en prenant soin de renverser son verre sur son pantalon.
— Oh, mon Dieu… Je suis désolée, Monsieur le militaire.— Général.— Pardon, Général. Laissez-moi vous vous nettoyer.
Avec son mouchoir, elle fit semblant de nettoyer le pantalon de sa cible, à genoux devant lui, de telle manière que ça donne l’impression qu’elle lui faisait une douceur si on regardait le scène par devant.
— Veuillez m’excuser, mais ça n’a pas l’air de partir. Je… Oh, mon Dieu, mais vous êtes le Général Xiaojin ? — Oui.— Je me présente : Claire Dupont. Je travaille pour un petit journal français sur un article concernant les festivités du nouvel an chinois. Je peux vous interviewer ? S’il vous plaît ? Mon patron serait tellement content. Je ferais n’importe quoi pour recueillir vos impressions. S’il vous plaît, dites-moi oui, pour me faire plaisir.
Devant ce qu’il croyait être une frêle jeune fille naïve, il accepta, donna un ordre à l’un de ses hommes et l’invita à le suivre. Depuis sa régie, son équipe – qui parlait chinois et avait tout entendu – lui signifia qu’elle avait ferré sa cible car il avait demandé à ce qu’on lui apporte une boîte de Viagra dans sa chambre. Tout de suite après il fit silence radio. Sylvia savait ce qui l’attendait : ça faisait partie du boulot, et c’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait été engagée : elle n’avait pas peur d’utiliser le sexe ou tout autre moyen pour parvenir à ses fins.
Une fois dans le bureau, une vaste pièce dans les derniers étages du bâtiment, il fallait sortir la brosse à reluire.
— Oh, mon Dieu, mais quel vue... C’est magnifique !— Ravi que ça te plaise, mais on sera plus à l’aise dans la pièce à côté.— Je vous suis, dit-elle après avoir repéré l’ordinateur.
Ils se retrouvèrent dans une large chambre meublée à l’européenne façon louis XV.
— Quel goût pour la décoration : on dirait un musée ! — La plus belle pièce ici, c’est toi. Bon, maintenant à poil ! dit-il après s’être servi un verre d’eau pour avaler sa pilule bleue.
Sylvia sentit sur elle les grosses paluches du général, à présent en chemise et slip après avoir enlevé sa veste et son pantalon d’uniforme. Allongés sur le lit, ils se sont embrassés en se caressant. Puis pour lui faire encore plus baisser sa garde, elle l’a allongé sur le dos et s’est assise sur son gros bide.
— Vous savez, l’interview, je peux la bidonner ; en fait, je m’en fous. Ce que je voulais, c’était vous rencontrer.— Noon… Je n’aurais pas deviné !— Ça se voyait tant que ça que j’avais fait exprès de renverser mon verre ?— À peine.— Bon, ce n’est pas grave. Au moins c’est clair : on est là, on va pouvoir s’amuser.
Pour le gros Chinois, c’était le jackpot. Il allait se taper une jolie Occidentale et pouvoir lui faire ce qu’il voulait. Cependant il n’était pas dupe. Il avait aussi gardé à l’esprit que cette fille qui avait son braquemart dans la bouche pouvait être une espionne. Il y avait, sur sa table de nuit, un bouton d’alarme au cas où. Son plan était de profiter d’elle autant qu’il le pouvait, et ensuite… il verrait plus tard.
Ce qu’il ignorait, c’était que le rouge à lèvre de Sylvia avait des propriétés sédatives ; Sylvia avait absorbé un antidote pour ne pas en être victime elle aussi. Elle savait que, vu le volume du type, il allait falloir accélérer sa circulation sanguine pour en hâter les effets. C’est pour cette raison qu’elle avait envisagé de coucher avec lui.
Après de longs préliminaires, Sylvia se retrouva à quatre pattes en train de simuler son plaisir avec des « Oh oui, encore, plus vite, plus fort… » alors que son amant était en train de lui élargir la rondelle. Elle remarqua qu’il commençait à ralentir la cadence, et quelques minutes plus tard il s’écroula sur le lit. C’est avec un certain soulagement que Sylvia le regarda en lui disant « Eh bien, tu en as mis du temps. Bon, c’est pas tout, mais j’ai un boulot à terminer. » Elle alluma le PC et se retrouva devant un écran en chinois totalement incompréhensible. Son équipe, qui voyait l’écran avec les lunettes-caméra, lui indiqua que c’était un système de sécurité biométrique.
— Comment ça, il faut son empreinte digitale ? Tu veux dire qu’il va falloir que je le traîne jusque-là ? — Bah oui.— T’as vu ce type ? T’as une idée de son poids ?— Je sais ça va être dur. Je te conseille de l’attacher déjà et…— Laisse tomber, je vais m’arranger.
Sylvia ne se voyait pas le porter jusqu’au PC. Elle tenait à son dos. Alors elle l’attacha, le bâillonna et le réveilla en le giflant. Dès qu’il ouvrit les yeux, il sentit un couteau se poser sur son entrejambe.
— Si jamais tu fais le moindre geste suspect, je te transforme en femme. Compris ?— Mmmhh… confirma-t-il d’un hochement de tête.
Elle le fit s’asseoir sur son fauteuil à roulettes, l’attacha solidement de sorte qu’il ne puisse pas bouger et le poussa jusqu’au bureau. Une fois à proximité du PC, pieds et poings liés, il ne pouvait plus bouger ni rien faire. Sylvia approcha le pavé de reconnaissance biométrique de son doigt et débloqua la première sécurité.
— Oh c’est pas vrai, y a une autre sécurité… Et l’autre qui se marre comme une baleine, à côté !— Quoi, tu l’as réveillé ?— Bah oui. Bon, c’est quoi ce truc ?— Reconnaissance rétinienne. Faut que t’utilises la webcam sur son œil.— OK.
En lui replaçant sa lame sur la gorge, elle le menaça une fois encore, le mit en face de la webcam et débloqua enfin le PC. Juste avant de valider la deuxième sécurité, elle remit son couteau sous la gorge de sa victime pour lui demander « Dis-moi, y a pas d’autres surprises de ce genre ? Autant me le dire de suite. Non ? Parfait. » Lors de sa première tentative, elle n’avait pas eu à faire ça car elle n’était tombée que sur son écran de veille. La clé USB sur laquelle elle avait copié partiellement ce qu’elle désirait avait permis de le faire en passant outre. Elle replaça la clé sur le PC et s’assura avec son équipe que le transfert se faisait pendant que le général, à poil, essayait de sautiller sur place sur son fauteuil. Une fois terminé, elle assomma le général, nettoya tout ce qu’elle avait touché et s’assura de ne laisser aucune trace.
Ses collègues lui indiquèrent l’ascenseur que ce paranoïaque s’était fait installer en secours et qu’ils avaient trouvé en consultant les plans du bâtiment. Ainsi elle put sortir tranquille sans être vue par qui que ce soit. Mission accomplie. Ils ont rejoint le reste de leur équipe pour leur extraction et sont rentrés sur Paris pour faire leur rapport à l’antenne française de l’Agence où elle fut félicitée. Bien évidemment, la mésaventure du général chinois ne fut pas ébruitée dans les médias internationaux. Par contre, curieusement, des convois de nourriture, de vêtements et d’hommes pour aider les populations sinistrées furent envoyés sur les lieux des inondations quelques jours plus tard. Comme quoi ça avait marché.
Sylvia n’était pas constamment sur la brèche. Des missions, elle n’en avait tout au plus une par mois. Une fois rentrée chez elle et débarrassée de tous les accessoires de la parfaite Mata-Hari, elle redevenait celle qu’elle était, passant ses soirées à préparer son retour en peaufinant son dossier « bombe atomique politique » contre celui qui avait essayé de causer sa perte, ou encore en feuilletant les diverses photos de son petit bout qui vivait avec son père de l’autre côté de l’Atlantique. Pour tous, elle n’était qu’une salariée d’une obscure agence de voyage. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, le vrai métier est gardé secret.
Sa vie privée n’était pas forcément rose. Devant cacher à son entourage sa véritable activité, il lui était difficile de se trouver quelqu’un. Surtout si elle devait commencer par lui mentir ; c’est aussi pour ça qu’elle n’hésitait pas à coucher lors de ses missions. Elle n’allait pas rester en jachère, non plus. Elle qui était fondamentalement gentille, devenir l’espionne impitoyable qu’elle laissait transparaître était comme un exutoire. Ce n’était pas ses rares plans cul, quand elle sortait en boîte, ou en vacances avec les G.O d’un célèbre club, qui allaient lui permettre de trouver son prince charmant.
C’est après des vacances bien méritées qu’elle est revenue à l’Agence pour une nouvelle mission. Une mission qui la touchait directement cette fois-ci. Ce n’était pas encore paru dans la presse, mais Carlos, son ancien ravisseur, venait de se faire capturer par les autorités locales. D’après certaines sources, le dictateur – le général Alvarez – était de plus en plus en désaccord avec ses lieutenants qui, eux, semblaient plus ouverts à plus de transparence et favorables à une ouverture vers la démocratie. Le pays étant scruté à la loupe par les instances internationales, c’était limite s’il ne pouvait pas péter sur sa chaise sans qu’il doive en rendre compte.
La raison de la convocation était simple : maintenant qu’il tenait son adversaire, il risquait de le faire exécuter par pur esprit de vengeance, et ce malgré les représailles éventuelles. Compte tenu que les instances internationales ne pouvaient se décider à bouger sans preuve, la mission était de se les procurer, voire même à essayer de ralentir ou empêcher l’exécution.
Sylvia n’avait que peu de considération pour Carlos. Il avait bien profité de la situation quand elle avait dû coucher avec lui, et il faut admettre qu’il s’était mis dans cette situation tout seul. Si elle avait décidé d’y aller, c’était surtout pour Gabriel. Elle, qui avait déjà perdu sa mère, ne voulait pas qu’il subisse la même chose. Qui sait où il allait se retrouver sans son paternel ?
La mission était simple. Sylvia devait s’introduire dans le palais par l’entrée du harem que s’était constitué le dictateur. À partir de là, l’objectif était de s’attirer ses faveurs pour pouvoir s’introduire dans les appartements privés du dictateur, et ensuite soit de lui faire signer une amnistie ou des aveux, soit envoyer à ses contacts les preuves que l’exécution allait se faire ; ils les transmettraient à qui de droit, prouvant ainsi qu’il violait les consignes des instances internationales. Ensuite elle avait prévu de sortir par un des tunnels secrets d’évacuation, ayant appris de source sûre que le dictateur s’était gardé une issue de secours depuis ses appartements. Bref, pour cette mission périlleuse, rien n’avait été laissé au hasard.
C’est durant le trajet qu’un maquilleur la transforma avec des prothèses de visage, lentilles de contact et coloration des cheveux. Il fallait au moins ça car il ne faut pas oublier qu’elle était déjà venue. Les prothèses qu’elle portait n’étaient pas là que pour la maquiller. Elles servaient surtout à dissimuler, entre autres, un micro-émetteur afin de pouvoir communiquer. Un de ses complices, revêtu d’un uniforme militaire local, la ramena au bâtiment où étaient logées toutes les filles en transit qui allaient devoir satisfaire le dictateur, et accessoirement ses amis. Le lendemain, elle fut embarquée dans un camion, direction le palais de l’autre ordure.
La dizaine de filles furent amenées à ce qui ressemblait à un dortoir où chacune s’attribua un lit. Plus tard, un homme en uniforme arriva pour leur donner les consignes : elles étaient là pour satisfaire le « Guide » ; et s’il était content, elles seraient bien traitées. Sylvia n’avait pas l’intention de rester. Elle savait comment faire parler un homme, et ce type ne faisait pas exception à la règle. Il lui fallait juste un moment d’intimité avec lui, seule. Ayant été déshabillée avant de venir, elle n’avait pu conserver de son équipement que ses prothèses de couleur chair procurant la même sensation tactile que la peau. Sur chacun de ses doigts, elle disposait de petites doses de somnifère puissant. Ce qui voulait dire qu’elle avait une dizaine de doses sur elle, dont chacune pouvait assommer un éléphant par simple contact cutané. Ça pouvait paraître peu, mais elle était déjà parvenue à faire plus avec moins.
Le soleil commençait à se coucher lorsqu’elles furent toutes convoquées dans le bureau du dictateur. Monsieur allait choisir celle qui aurait l’honneur de partager son lit pour la nuit. Compte tenu de sa réputation et de sa lubricité, elle comptait sur les implants mammaires, que l’Agence lui avait payés pour une mission antérieure et qu’elle avait gardés comme accessoire de travail, pour attirer son regard ; et ça n’a pas loupé. Dès qu’il est entré, il a tout de suite vu sa grosse poitrine, s’est dirigé vers elle, et sans même regarder les autres l’a désignée. La seule inconnue était : l’avait-il reconnue ? Pendant que les autres étaient congédiées, Sylvia fut escortée dans la pièce à côté, la chambre du Guide, où elle dut attendre que Monsieur finisse.
Des « missions coucheries », comme elle les appelait, elle en avait déjà faites. C’était même devenu son fonds de commerce, à l’Agence. Mais c’était bien la première où elle avait de l’inquiétude. Elle était grimée, certes suffisamment pour que son visage diffère de la première fois où elle était venue, mais en insistant il pouvait la reconnaître. Le mieux serait de l’endormir le plus vite possible pour chercher une éventuelle preuve.
Ce n’est qu’une heure après que le général fit son apparition. Il déposa son couvre-chef sur une table et se dirigea vers sa future proie.
— Alors… C’est quoi ton nom ?— Maria, Monsieur.— Je ne suis pas un simple « Monsieur ». Je suis le Guide Suprême de mon peuple, ne l’oublie pas (mégalomanie nous voilà) ! Tu me dois respect et obéissance absolue.— Oui, Guide.— Te sens-tu honorée de pouvoir satisfaire ton Guide ?— Oui, Guide.— Bien… Mais dis-moi, comment ça se fait qu’une fille comme toi soit déjà siliconée ? demanda-t-il tout en massant la poitrine de Sylvia.— J’ai connu un riche Américain en vacances l’année dernière. Il se disait amoureux de moi et souhaitait m’épouser à condition que j’accepte de me faire poser ces… choses. Ma famille est pauvre, alors j’ai accepté pour les aider ; mais il m’a jetée comme un vieux mouchoir après s’être amusé avec moi durant plusieurs mois.— Je vois. Tant mieux : j’avais l’intention de vous faire toutes opérer. Au moins, toi, tu es prête. Je suppose que tu as compris pourquoi tu es là ? — Oui, Guide : je dois vous satisfaire et vous apporter du bonheur et de la félicité.— Oh, comme c’est joliment dit… Mets-toi à genoux et ouvre la bouche.
Le général tomba le pantalon et son caleçon puis enfourna sa queue jusqu’à la garde dans la bouche de sa partenaire. Sylvia se sentait mal. Déjà, le laisser profiter d’elle la rendait malade, mais en plus, sentir le bout du gland lui arriver au fond de la gorge lui donnait la nausée ; elle était presque sur le point de vomir. Le général lui prit la bouche de manière bestiale, puis se retira sans jouir, la jeta sur le lit, retira ce qui lui restait de fringues et s’allongea sur elle en la pénétrant. Pendant qu’elle sentait ce gros dégueulasse lui labourer l’entrejambe, elle espérait ne pas avoir à subir la vue de son visage. Sur ce coup-là, c’était raté car il lui prit le menton et la força à l’embrasser. Elle sentait sa grosse langue râpeuse explorer les moindres recoins de sa cavité buccale ; beurk ! S’il n’y avait pas un enjeu aussi important dans cette mission, elle lui aurait mordu la langue pour la lui arracher brutalement. Seulement, elle savait que ça foutrait tout par terre.
Ça faisait plusieurs minutes qu’elle se faisait limer et embrasser à pleine bouche simultanément par celui qu’elle voyait comme un ennemi. Ne pouvant regarder ce qu’elle faisait, c’est à l’aveugle qu’elle perça une de ses doses de somnifère prêtes à l’emploi. Le dictateur arrêta de l’embrasser quand il finit par éjaculer dans son ventre. Toujours dans ses bras et convaincu de sa supériorité, il continua son discours mégalomane.
— J’espère que tu as conscience du cadeau que je te fais.— Oui, Guide.— Être honoré par le Guide est le plus grand honneur qu’une femme puisse avoir.— Je sais, Guide.— Tu feras peut-être partie des rares élues à porter mes héritiers. Ainsi ta famille sera à l’abri du besoin.— Merci, Guide, de me faire ce cadeau.— Mais dis-moi… C’est bizarre : plus je te regarde, plus j’ai l’impression de t’avoir déjà vue.
Craignant qu’il la reconnaisse, elle utilisa son somnifère et il s’écroula sur le champ. Elle eut du mal à se sortir de dessous cette masse graisseuse. Elle se sentait sale, et son premier réflexe aurait été de se passer au jet et de se faire désinfecter, mais elle était pressée par le temps. Elle retourna dans son bureau et commença à fouiller. Malheureusement elle n’eut pas le temps de faire grand-chose car, sans le savoir, elle venait de déclencher une alarme silencieuse. En moins de deux minutes elle fut cernée par toute une troupe de gardes armés jusqu’aux dents. Elle fut assise, attachée sur une chaise, et enfin interrogée jusqu’au réveil du dictateur.
Lorsqu’il fut réveillé, ce fut un général furieux qui déboula dans la pièce. Sans même lui poser de questions, il la gifla de nombreuses fois jusqu’à ce qu’il aperçoive une des prothèses se décoller. Comprenant qu’elle était maquillée, il frotta partout jusqu’à retirer toutes les prothèses, puis il contempla le visage de Sylvia, qu’il n’avait pas oubliée.
— Tiens donc, mais c’est la petite fouine avec son reportage ! T’es là pour quoi ? Pour sauver Carlos ?— Je suis là pour faire du tricot.— Bah, voyons. Toujours aussi insolente... Je comptais te tuer, mais finalement maintenant que je sais qui tu es j’ai d’autres projets. Le mois prochain c’est mon anniversaire, et je comptais bien me réserver l’exécution de Carlos pour cet évènement. — L’O.N.U. ne vous laissera pas faire !— L’O.N.U. ne saura rien car j’ai une parade. Un de mes lieutenants s’est fait refaire le visage pour ressembler à Carlos. Une fois Carlos exécuté, son remplaçant fera son mea culpa public et j’organiserai une fausse évasion lors d’un transfert. Il rejoindra les rebelles et détruira le mouvement de l’intérieur.— Ils s’en apercevront, vous les sous-estimez.— Peut-être, mais en attendant il aura fait en sorte de m’amener son rejeton. — Quoi ? Qu’allez-vous lui faire ?— On dirait que la rumeur est vraie : tu t’inquiètes du sort de ce morveux. Je sais qui il est et quel âge il a. Je sais aussi qu’il est né un an après ton enlèvement. Compte tenu qu’il n’y avait pas de femmes dans leur groupe à ce moment-là à part toi, il est facile de deviner qui est sa mère.— Si jamais vous le touchez, je vous tues !— Tu ne feras rien car tu seras trop occupée par ta grossesse. — Quoi ?— Eh oui. Comme tu as fait un gosse à mon ennemi, tu vas me donner un héritier à moi aussi. Ah-ah-ah ! C’est pas beau, ça ? Je vais tuer mon ennemi, tuer son fils, et te faire des enfants !— Jamais !— C’est ce qu’on verra. Gardes ! Attachez-la au lit et laissez-moi seul avec elle. Vu qu’il y a neuf mois de délai, va falloir s’y mettre tout de suite.
Sylvia était dans une sacrée merde. Toutefois elle avait accompli sa mission. Sachant son matériel très résistant aux chocs et son émetteur encore intact, elle avait transmis tous les aveux du dictateur à ses collègues, qui dès qu’ils les ont eu, les ont transmis à qui de droit ; la mission avant tout.
Ainsi elle se retrouvait seule dans la chambre du dictateur qui la regardait avec un sourire sadique.
— Bien, on va commencer par une mise en bouche. Tu m’as sucé tout à l’heure ; tu vas recommencer.— Vous pouvez aller vous faire foutre !— Après toi alors
Il tenta de forcer sa bouche avec sa queue mais n’y parvint qu’en lui bouchant le nez pour lui faire ouvrir la bouche afin de respirer. Il était en train de lui violer sa bouche quand il fut pris d’une violente douleur qui l’obligea à ressortir.
— Aaaah ! La salope, elle m’a mordu !— J’avais prévenu, je n’ai pas l’intention de me laisser faire.— Tant pis pour mon gosse ; j’en trouverai une autre. Pour toi, je me contenterai d’une balle dans la tête.
Sylvia, étant immobilisée, faisait face au dictateur qui avait sorti une arme. Se voyant condamnée, elle ferma les yeux. Un coup de feu retentit. Bizarre ; elle était encore vivante. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, ce fut pour voir le dictateur, la tête éclatée par une balle. Derrière lui, un jeune soldat dont le visage ne lui était pas inconnu.
— Manuel ? C’est toi ? Comme je suis contente de te voir ! Tu m’as sortie d’une mauvaise passe. Détache-moi vite. Mais qu’est-ce que tu fais là ?— J’espionnais pour Carlos. Là, j’essayais de trouver une solution pour le faire sortir quand je t’ai aperçue ; alors je t’ai suivie. Mais toi, pourquoi t’es là ?— Ce serait trop long à expliquer.
Manuel faisait partie du groupe de rebelles. Lors de sa venue avec Thierry, la première fois, il était le guide qui devait les mener à leur groupe.
Une fois libérée, elle reprit son micro et il lui fut confirmé que les aveux avaient été enregistrés. La mission était accomplie, il ne lui restait plus qu’à repartir. Mais c’est là qu’un haut gradé du régime débarqua dans la pièce avec un soldat, demandant ce qu’il s’était passé. Voyant le « Guide » mort, le soldat – visiblement totalement endoctriné – voulut donner l’alerte, mais il fut abattu d’une balle par son supérieur sous les yeux de Sylvia et du jeune rebelle.
— Voilà, il ne nous emmerdera plus.— Pourquoi vous avez fait ça ?— Parce qu’en tuant le général, vous nous avez rendu service. Ce type était un malade. Bon, la fille, tu prends l’uniforme du soldat. Derrière la bibliothèque il y a un tunnel. Prenez-le et sortez vite.— Merci. Et vous ?— Laissez-moi m’occuper de mes affaires, et magnez-vous de partir avant que d’autres n’arrivent.— Et Carlos ? — Il reste un rebelle, un opposant au régime. Il restera en prison pour l’instant ; nous allons nous lancer dans un processus démocratique. Peut-être qu’un jour il sera libéré. Maintenant, filez.
Ça, c’est le genre de truc qu’il ne faut pas dire deux fois. Après avoir trouvé le souterrain, Sylvia et Manuel l’ont parcouru jusqu’à une sortie dans une ruelle sombre un peu à l’écart de la ville. Manuel, ne pouvant plus rester car sa couverture était compromise, devait repartir rejoindre ses compagnons de lutte, avec la satisfaction que Carlos s’en sortirait, mais pas avant d’avoir déposé Sylvia dans l’arrière-cour d’une boutique abandonnée, investie pour l’occasion par les collègues de Sylvia pour les besoins de l’opération.
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