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La tenancière

Chapitre 1

Trash
A l’abri de la pluie derrière ses fenêtres, Madame Yvonne regardait dehors. Sous le déluge, une jeune fille faisait les cent pas. Perdu dans ses pensées la jeune fille ne se rendait pas compte que l’averse ruinait le maquillage qu’elle avait mis tant de temps à parfaire, ni qu’elle marchait dans les flaques d’eau, mouillant ses chaussettes et abimant le cirage des chaussures. Madame Yvonne, au chaud, connaissait bien ce spectacle qui la mettait toujours en joie. D’abord la jeune fille attendait, observant de loin quel genre de personnes entraient dans le bâtiment, puis elle réfléchissait, s’apprêtait à entrer, changeait d’avis commençait à repartir, mais finissait invariablement par aller sonner à la porte. Pour Madame Yvonne cela démontrait une nouvelle fois que l’âme humaine était avare de variété, et que les filles arrivées à ce point avait déjà fait leur choix. Les hésitations et atermoiements dont elles faisaient preuves n’étaient qu’un manège pour leur donner bonne conscience.
Pour Madame Yvonne dans ce métier, les choses étaient claires. Elle avait bien compris qu’aucune des filles ne disait vouloir être pute. Elles trouvaient toujours une excuse pour pratiquer le métier. Il lui était arrivé quelque fois de les pousser dans leurs retranchements, pour montrer qu’elles pourraient faire autre chose, mais non… On peut leur faire accomplir les actes les plus vils, les plus dégradants avec juste une suggestion, mais la seule chose qu’on ne leur fera jamais admettre c’est qu’elles sont ici par choix, qu’au fond ce sont des salopes qui veulent baiser.
Madame Yvonne était plongée dans ses réflexions, mangeant quelques biscuits posés sur son bureau. Si son esprit prenait l’air, son corps débordait du fauteuil. Avec sa petite taille elle était presque aussi haute que large, une robe démodée recouvrait son corps et seul surgissait de la masse informe de son corps des yeux perçants et vifs. Car si elle n’était pas une des beautés de la maison close, elle voyait le plus souvent juste quant à ses prévisions. Ainsi comme elle l’avait deviné, la fille finit par frapper à la porte. Madame Yvonne attendit que Dany aille ouvrir et lui fasse son rapport profitant de ce moment de calme pour finir son paquet de biscuit.
Cela ne manqua pas, un quart d’heure plus tard Dany un grand noir qui s’occupait de la sécurité des filles et encore plus de celles des clients vint lui faire son rapport.
‘’Madame Yvonne, une jeune fille veut vous voir. ‘’
Précisons que Madame Yvonne dirigeait un bordel au cœur de Bourg-en-Bray. Ouvert depuis quelques mois elle avait dès le début obtenu une belle clientèle, notamment des dignitaires de la police et de la municipalité qui avaient droit à de très généreuses réductions. Cela lui avait donnée le droit de tenir son commerce de manière officieuse tant qu’elle ne causait pas de trouble. Seule une petite plaque intitulée « Chez Ishtar » pouvait laisser deviner que l’hôtel particulier cachait un bordel. La discrétion n’empêchait pas les affaires de fort bien marcher, le bouche à oreille qu’elle était parvenue à accomplir dans les milieux les plus chics lui avait apporté une clientèle fortunée. On aurait pu se dire que les riches bourgeois de Bourg-en-bray n’avaient pas de mal à se taper de jolies filles, et n’auraient pas constitués une clientèle intéressé par un bordel, mais en vantant l’assouvissement des désirs les plus sauvages et bestiaux elle avait reçu un accueil enthousiaste.
Quoiqu’il en soit, les clients payaient cher, et elle avait bien besoin de filles supplémentaires, mais elle ne voulait surtout pas faire venir de filles au rabais, un mauvais choix quant à leur qualité était risquer la ruine très vite.
‘’A-t-elle remplit sa fiche ?
-Oui, la voilà Madame Yvonne. ‘’
La fiche donnait quelques détails factuels, c’était important mais au final c’était l’entretien qui primait. Le plus souvent les filles qui venaient se faire embaucher comme pute avaient peu à s’en faire au niveau physique, si elles n’étaient pas canon elles ne se risquaient pas à présenter leur candidature. Madame Yvonne promettait un service que les professionnelles dans la rue n’était pas capable d’accomplir, pour cela elle devait s’assurer que les postulantes répondaient certes à des critères physiques de beauté mais surtout qu’elles agréent de se soumettre pleinement aux demandes perverses des clients et face preuve d’imagination et de répondant.
Madame Yvonne regarda la fiche ; la postulante était une Mademoiselle Louise. Cheveux noires, une taille de 1m70 pour 53 kilos, elle faisait du 80 B et le plus intéressant, elle était de type asiatique. Elle n’en avait pas encore dans son stock, elle était relativement jeune, 22 ans. Les jeunettes de 18 ans sont tellement dur à trouver que les moins de 25 ans étaient encore très appréciées. Quant aux raisons qu’elle donnait pour se faire engager, il s’agissait de payer ses études, ça restait à voir.
‘’Faites-là entrer, Dany.’’
Louise entra, elle semblait hésitante et impressionnée. Madame Yvonne savait l’effet que faisait la pièce : il s’agissait d’un grand bureau lambrissé, avec une moquette rouge épaisse et comme décoration de nombreuses peintures de nus aux poses extrêmement suggestives. Au milieu de ce luxe Il n’était pas rare que l’on ne saisisse pas tout de suite que la petite boule de gras dans le fauteuil était Madame Yvonne. Cela lui permettait d’observer tranquillement la candidate. En l’occurrence, Louise semblait confuse, peut-être pensait-elle qu’elle avait commit une erreur en entrant ici.

‘’Louise venez-vous assoir.
-Merci.
-Alors comme ça tu cherches un emploi ?
-Oui, euh, c’est-à-dire que j’ai besoin d’argent assez vite.
-De l’argent rapidement ? Et pourquoi donc ? Tu as des dettes de jeu ?
-Non…
-Tant mieux pour toi, j’espère que tu ne dépenses pas ton argent en drogue. Il est hors de question d’embaucher une junkie ! Ici toutes les filles sont propres... En fait nous vérifions périodiquement qu’elles n’ont pas de vilaines traces de piqure.
-Non pas du tout, je vous assure Madame Yvonne … Mais je suis étudiante et j’ai vraiment besoin d’argent.
-Tu n’as pas de bourse ? Je sais que les temps sont difficiles, mais la plupart s’en sortent avec des petits boulots plus traditionnels.
-Oui mais, en fait je suis en école de commerce et j’ai emprunté beaucoup pour m’inscrire. Et je travaille déjà le week-end chez McDo mais… je m’en sors pas, je gagne pas assez. Et j’ai déjà un mois de retard pour payer l’école.
Madame Yvonne sentait que Louise était prête à pleurer… C’était ennuyeux, une fille trop sensible ça pouvait gêner les clients les plus brutaux. Quoique certains aimait ça, justement, les filles fragiles… Ca demandait réflexion… Ce qui ne collait pas était son besoin d’argent. La banque avait dût avoir des garanties. Soit elle avait des dépenses inhabituelles, ou alors elle bluffait.
« Allons allons, ma petite, calme toi. On va voir ce qu’on peut faire pour toi, d’abord déshabille- toi.
-Quoi maintenant, je… je voulais juste savoir si vous pensiez que c’était possible.
-Et bien pour ça il faut que je te vois nue ma chère. Allons ce n’est rien, des filles nues j’en vois toute la journée.
Louise se dessapa, Yvonne craignait que ses seins soit trop petit, c’était souvent le cas des asiatiques, mais finalement ils avaient une jolie forme de et se tenait droit. Quant à son corps rien à redire, elle était splendide de la tête aux pieds ! Pas de trace de gras.
‘’Saute un peu. ‘’
Louise s’exécuta sans mot dire. Les fesses étaient fermes, les seins rebondissaient juste un de quelques centimètres ne laissant pas détourner l’attention des tétons qui eux valdinguait de gauche à droite et de haut en bas, c’était délicieux, de la chair fraiche et appétissante.
Madame Yvonne décida qu’elle la voulait, il allait falloir y aller lentement pour ne pas l’effrayer, si elle était vraiment là pour l’argent c’était d’abord par ça qu’elle devait la faire rêver. Pour cela une technique ne faisait jamais défaut, il fallait d’abord la décevoir, la désespéré un petit peu, avant de lui promettre la lune.
‘’Tu es jolie, mais je te préviens tu seras payé au smic.
-Le smic ? Mais c’est pas assez ! Je pourrais jamais payer l’hop…
-L’hop ? L’hôpital tu as des problèmes de santé ?
Madame Yvonne était déçu, se pouvait-il que derrière ce ravissant corps, belle à croquer ce cachait finalement un fruit pourris ?
‘’Non non ! Ce n’est pas pour moi… C’est ma mère elle a eu un accident. Et payer les frais médicaux c’est compliqué il faut que je l’aide. Et c’est pas facile’’
N’est-ce pas chou, une vraie Cosette pensa Madame Yvonne. Voir sa future proie sous l’apparence de la petite fille portant un lourd seau d’eau rempli à ras bord ne manquait pas de lui réchauffer son cœur. Il faut dire qu’elle avait eu toujours beaucoup d’admiration pour les Thénardier. Ils avaient une telle soif de vice et de cruauté… L’exploitation d’une pauvre opprimée à leur propre gain sans la moindre parcelle de morale, c’était une des plus belles leçons de vie qu’elle connaissait. Sans Thénardier, Jean Valjean ne serait qu’une bonne poire, c’était le Thénardier qui donnait une dimension tragique à l’histoire. Oui, le Thénardier montrait que l’humain le plus pur ne pouvait qu’être, au mieux, un rempart de papier face à un être qui consacrait son âme entière à la malfaisance. Madame Yvonne voulait une Cosette à elle, une Cosette à exploiter jusqu’à plus soif, un être qui pourrait être à la hauteur de la noirceur de son caractère. Cachant ses sombres desseins elle compatit hypocritement :
‘’Et bien je te félicite tu es une fille qui prend soin de sa mère, c’est admirable. Tu sais j’ai beau être la propriétaire d’un bordel, j’ai un cœur moi aussi.
-Bah, de toute façon avec le smic je vais pas allez loin.
-Laisse-moi finir, Le smic c’est ce que tu touches que tu aies des clients ou non. Ce qui compte réellement c’est ce que tu leur fait boire. Tu touches un tiers sur les bouteilles qu’ils achètent. Ils partagent avec toi, mais évidements si eux boivent de l’alcool, c’est du jus de fruit que l’on sert aux filles. Mais en deux heures tu peux te faire facilement cinquante euros dessus.
— Ah oui, cinquante euros en deux heures !
— Et puis évidement tu reçois une prime sur les passes.
— Combien ?
— Ca dépend de ce qu’ils demandent… Ça va d’un bonus de vingt euros à plusieurs centaines d’euros selon leurs exigences. C’est à toi de les orienter pour qu’ils prennent ce qu’il y a de mieux.
-Deux cents euros pour un client ?!
-Oui.
-Et qu’est-ce qu’il faut faire pour gagner autant ?
-Tu verras ça bien assez vite ne t’inquiète pas... Et Je suis sûr que tu pourras être très populaire… Mais pour ça il faudrait d’abord changer ton nom, Louise ça fait trop française. Les clients quand ils vont te voir, ils vont vouloir se taper une asiate pas une Louise, il faut que tu aies un nom qui colle.
Louise réfléchit un peu, elle avait des ascendants japonais et connaissait quelques mots de la langue.
‘’Euh pourquoi pas, «Sakura » ? Ça veut dire « cerisier » en japonais c’est charmant non ?
-Charmant certes, mais c’est trop recherché, il faut quelque chose qui mette les clients à l’aise… On pourrait t’appeler Tching ?’’
Louise fit une grimace, on ne pouvait pas faire plus gros stéréotype comme nom, mais pour deux cents euros elle était prête à l’accepter. Madame Louise quant à elle apprécia ce visage déconfit, elle aimait la façon dont Louise cachait son embarras en vain, elle aimerait encore plus la tête qu’elle ferait quand elle lui dirait le vrai nom qu’elle voulait lui donner.
"Non, finalement Tching ça fait trop masculin… il faut quelque chose de plus doux, Lili ? proposa Madame Yvonne
-Oh oui Lili, j’aime bien !
-Mmm, non, trop féminin, ça pourrait rendre certains clients timides. Voyons quelque chose de plus cru…
-Pourquoi pas Fifi ?
-Et pourquoi Riri ou Loulou ! Non je sais ! Pipi ! Oui avec deux ‘’e’’ Peepee cela fera rire les clients et ça semble très chinois.’’
Louise était atterrée, ce n’était même pas un nom mais une déjection.
‘’Non, Peepee, j’ai pas trop envie.-Tu vois tu commences à t’y faire « Peepee n’a pas envie ». « Qui n’a pas envie de faire Peepee », ou de « se faire Peepee »... J’imagine déjà les blagues « qui s’est fait Peepee dessus ? » ce sera parfait ! C’est adjugé !"
Malgré l’entrain que mettait Yvonne à faire accepter son idée, Louise restait rétive.
‘’C’est assez ordurier quand même. C’est un peu comme de l’urine, c’est dégradant.
-Connais-tu Babylone ?
-Pardon ?
-Babylone la cité antique.
-Euh, y a avait de beaux jardins je crois mais c’est un peu tout ce que je sais.
-Oui de beaux jardins, il y avait aussi des prostituées, des prostituées sacrées. Elles étaient respectées et vivait des vies de luxes.
-Euh, mais c’est plus vraiment le cas…
-Oui, mais l’autre particularité de Babylone était que chaque femme arrivée à majorité devait offrir son corps aux hommes. Un rite de passage si tu veux. Elles allaient au temple central, celui d’Ishtar, elles se déshabillaient. Et l’homme à qui elle plaisait l’amenait à sa maison, une fois l’affaire finit elle repartait vers la place attendre un autre homme. Hérodote en a longuement expliqué le fonctionnement.
-Autres temps, autres mœurs, hein….
-Et cela était très valorisé. Ca plaisait même beaucoup à certaines femmes. Mais une fois la journée passée elle ne pouvait plus revenir au temple pour se faire baiser par tous… Les prostituées sacrées tenaient à ce que le commerce des charmes reste leur seule prérogative. D’ailleurs pour les relations hors couple et hors prostitués le code d’Hammurabi était clair : mort par noyade.
-Je vois pas trop le rapport avec moi….
-J’y viens… L’autre problème était que lorsqu’un homme épousait une femme il prenait à sa charge ses dettes. Autant dire que les femmes pauvres n’avaient souvent aucun espoir d’avoir un mari, surtout celles qui n’étaient pas gâté par la nature. La seule relation sexuelle qu’elles auraient dans leur vie était le jour du rite de passage à l’âge adulte. Inutile de dire que ce genre de frustration sexuelle n’était pas supportable pour beaucoup.
-Ah. »
Louise nue dans le bureau de Madame Yvonne se laissait gagner par une certaine langueur. Elle était ici au chaud, la peau au contact d’un fauteuil moelleux, les pieds s’enfonçant dans la douce moquette, tandis que dehors la pluie battait à plein régime. Elle se laissait aller à écouter Yvonne avec plaisir.
-Il existait cependant une échappatoire. En effet, les babyloniens avait un code, le code d’Hammurabi qui régentait les lois. Si une chose n’était pas dans le code alors elle était autorisée. Et sais-tu ce qui avait était oublié ?
-Euh, les relations incestueuses ?
-Oh non, pour ça c’était le bucher. Non, ce qui n’était pas inscrit c’était le sexe avec les animaux.
-Et quoi ? Elles allaient quand même ne pas se faire mettre par des chameaux pour combler leurs frustrations ?
-Oh, certaines sans doute, mais c’était aux goûts de bien peu. Non, ce qu’elles faisaient étaient qu’elles se transformaient en animaux.
-Genre… C’était de la magie ou quoi ?
-Non, elle copiait leur comportement sur celui des animaux. Elles arrêtaient de parler et ne poussaient plus que des grognements, elles déjeunaient à même la mangeoire des cochons ou des chameaux, et elles avaient pour toits ceux de l’écurie ou de la porcherie. Bien sûr elles risquaient ainsi de se faire saillir par un porc ou un chien errant qui l’aurait trouvé à son goût.
-Mais elles devaient protester, leur ficher des coups si un animal essayait.
-Si elles faisaient ça, elles trahiraient leur humanité, et on ne les considérerait plus comme des animaux. Il aurait suffi que quelqu’un la voie se rebiffer pour qu’elle soit jugée ! Comme la loi du talion était appliquée dans ce cas, cela signifiait qu’on la condamnait à passer un jour avec un lion affamé dans une cage pour prouver qu’elle était bel et bien un animal. Evidemment, séduire un lion n’est pas facile et on ne rapporte aucun cas de femme qui ne se soit pas fait bouloter
-C’est répugnant !
-Plus tard les chrétiens sont arrivés jusqu’à Babylone. Ils firent référence à ces pratiques insolites dans la bible, je connais bien le passage : « Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires, et qui avait sept têtes et dix cornes. Sur son front un nom était écrit, mystérieux : ‘’Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre.‘’ La pratique de cette étrange zoophilie avait atteint un seuil assez dramatique il faut dire. Il n’était pas rare de trouver dans un chenil cinq ou six femme, le propriétaire accueillant favorablement ces invitées, les chiennes ne sont en chaleur qu’une ou deux fois par ans, les femmes servant de remplaçante aux appétits des mâles, que ce soit des mâles humains ou canins. Dans les poulaillers, les femmes s’enfonçaient des œufs fraichement pondu dans la chatte pour les couver, les fermiers malaxaient leur con à la main dans pour retirer les œufs.
-Mais pourquoi elles s’enfonçaient des œufs ?
-Parce qu’elles aimaient qu’une main viril leur tripote la foufoune pardi. Mais elles devaient faire attention à avoir un œuf enfoncé dans la chatte quand le fermier arrivait, ou ce n’est pas juste la main que le fermier introduisait mais tout le bras pour être bien sûr de ne pas avoir loupé un œuf qui aurait glissé au fond.
-Ouille…
-Et ce n’est rien comparé aux femmes les plus résistantes. Celles-ci prenaient l’apparence du dromadaire, alors certes, aucune femme n’a jamais pu concurrencer un dromadaire buvant des centaines de litres en quelques minutes… Mais il n’était pas rare de voir une femme buvant d’énormes quantités d’eau au puits ou à un abreuvoir. Ces femmes absorbaient plus d’eau en une heure que qu’une consommation normale d’une semaine, elles buvaient jusqu’à ce que leurs ventres forment une bosse à l’égale de celle du dromadaire. Bien sûr leur estomacs ne pouvant contenir autant d’eau, on assistait au spectacle misérable de femmes se trainant sur le ventre ou sur le dos que ce soit pour accentuer la ressemblance avec le dromadaire ou parce que leur ventre les faisaient souffrir, laissant derrière elle des trainées de pisses.
-Mais pourquoi choisir de ressembler à un dromadaire alors ? Je veux dire, sérieux quoi, on dirait des escargots humains qui laisseraient leur bave derrière elles, c’est pitoyable...
-Et bien, il parait que l’absorption de tant d’eau rendait le con de ces femmes tellement humide et moite que c’était un délice unique pour les hommes que de ce farcir leur chatte. Ainsi malgré le calvaire elles étaient toujours comblées, je crois qu’on peut dire que « la bave » qu’elles laissaient derrière elle contenait plus de foutre que d’urine ! Et puis on en vient aux femmes enceintes, pour elles, le choix de la bergerie était évident. Elles s’y faisaient traire en même temps que les brebis, et avaient aussi souvent droit à un petit coup par derrière. La nuit elles dormaient au chaud contre les moutons, c’étaient probablement les plus chanceuses.
-Et les moins chanceuses ?
-Et bien, les plus laides étaient chassées de la plupart des élevages. Il fallait les nourrir après tout, alors les paysans faisaient une sélection gardant les plus belles, chassant les autres. Quand bien même leur beauté n’était pour l’essentiel qu’observer par les bêtes. Les plus moches optaient pour le seul lieu où on ne faisait pas attention à leur physique, la porcherie. Là, les femmes se vautraient dans la vase et la boue, se rendant identique aux truies. L’eau étant précieuse, et on les laissait en état. Si un homme voulait vraiment savoir à quoi il avait affaire, une véritable truie ou une femme-truie, il lui pissait dessus afin de la laver de leur fange.
-Vous exagéré ! Même couverte de boue on ne peut confondre une truie et une femme.
-A notre époque c’est vrai… Mais tu te trompes en croyant qu’il en a toujours été ainsi. Les êtres humains ont toujours voulut prendre des vessies pour des lanternes. Quand une population entière veut croire à quelque chose elle y parvient. Si tous se convainquent qu’une femme se faisant saillir par chien est une chienne alors elle en porte le titre. Quand depuis leurs premiers pas jusqu’à leur arrivée à la tombe, les babyloniens ont vu femmes nues et animaux se comporter de la même façon, ils les considèrent alors comme appartenant à la même engeance et ne conçoivent pas la différence. La seule fois où ils font la différence, c’est lorsqu’ils décident de baiser une chienne ou une truie ils en prennent alors une qui a l’apparence humaine.
-Et bien…
-Ce que je veux que tu comprennes. C’est qu’ici mes pensionnaires ne sont pas les même que dehors. Tu n’es plus Louise mais Peepee. Tu n’es plus une étudiante mais une trainée idiote qui cherche la seule chose qu’elle connaisse : du sexe pour combler sa chatte en chaleur.
-Bon, très bien, s’il faut que l’on je sois dénommé Peepee pour travailler ici, soit…’’
Madame Yvonne sourit, ce n’était pas que le nom de Louise qui allait changer quand elle la mettrait au turbin. C’était sa vie entière, jusqu’à sa personnalité, qui allait être bouleversé.
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