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La tentation d'Adèle

Chapitre 2

Lesbienne
— Sérieux ! Personne ne t’a jamais touchée. Même pas toi, rien que pour te soulager ?
  - Me soulager de quoi ? Je ne suis pas complètement abrutie. Il ne faut pas croire. Simplement, je ne suis pas du genre à me faire des films pour m’exciter. J’ai un gros complexe en fait. Je mouille énormément. C’est la principale raison de mon épilation. En principe, je porte toujours une protection. Quand une fille me plait par exemple ou lorsque quelqu’un me touche par inadvertance, dans les transports en communs ou en salle de judo, je dégouline. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela. Vous allez croire que vous ne me vous plaisez pas.
  - Le contraire m’aurait interloqué. Je vais te poser une question. Tu n’es pas obligée de me répondre. Si je ne te plais pas, pourquoi joues-tu à la fille facile avec moi ?
  - Parce que vous allez droit au but, sans doute. Parce que je sens que vous avez simplement envie de moi sans rien me demander en retour.
  - Je ne comprends pas comment une fille aussi jolie se retrouve à l’aube de ses dix-huit ans sans expérience aucune. Lorsque l’on possède un corps comme le tien, on doit forcément être courtisée à longueur de journée.
  - Certainement mais cela ne va jamais plus loin. Je vais vous expliquer. Dans mon cas, la beauté est vraiment une tare. A croire que je fais peur autant aux filles qu’aux garçons. Je suis incapable de faire le premier pas. Je finis par en nourrir un complexe. J’ai toujours l’impression de n’être qu’un bel objet que ma partenaire est fière d’accompagner. Une beauté glaciale en somme que personne ne cherche à séduire réellement.
  - Glaciale, glaciale ! Tu permets. Lorsque j’ai descendu ton string, j’ai plutôt eu l’impression de plonger ma main dans un volcan proche de l’éruption. Je me suis dit : « Cette fille-là est une gourmande. Elle démarre en trombe mais elle ne sera pas facile à satisfaire » Et Dieu sait si j’en ai pratiqué des filles. Parole d’experte.
  - Je ne peux que vous croire sur parole. Je ne sais pas ce que le mot orgasme veut dire.
  - Préfères-tu rester nue ? Il est temps de passer à table. Les moules sont à point. J’y pense. Tu ne m’as pas répondu. Aimes-tu les moules ?
  - Je n’en sais rien. C’est comme pour l’orgasme, je n’y ai jamais gouté. Maman est souvent absente et chez nous, c’est ambiance « surgelé et plats préparés ».
  - Décidément, tu as tout à apprendre. Je vais te montrer comment faire pour déguster une moule bien ouverte.Mon chiffre porte-bonheur est d’ordinaire le chiffre huit. Mais cette journée n’avait rien d’ordinaire. A la huitième moule, tout a chaviré. J’avais l’impression que toutes mes muqueuse gonflaient et j’avais de plus en plus de mal à respirer.
  - Madame Rachel. Je me sens mal. Je me gratterais à sang si je me laissais aller. Appelez un médecin ! Vite ! Je me meurs.
  - Je ne suis que médecin biologiste mais je sais quand même reconnaître une réaction allergique. Couche-toi sur le divan ! Je vais chercher une ampoule de cortisone, une adrénaline et je reviens.
Quand Rachel m’injecta l’adrénaline, je me sentis revive presque instantanément. Le plus pénible fut l’intraveineuse de cortisone qui me bousilla la veine du pli du coude.
  - Ca va mieux?
  - Un peu, mais ça me gratte toujours autant. C’est quoi ce tube que tu caches derrière ton dos.
  - De l’Extracalm. Je n’osais pas te proposer d’en appliquer. Il parait que c’est souverain pour le prurit. Pourquoi écartes-tu autant tes jolies cuisses?
  - Ne posez pas de question idiote! Mettez m’en là tout de suite ou je vais me gratter le sexe à sang!
  - Et moi perdre mon sang froid. Retire tes mains de ta fente et laisse-moi la regarder! Elle est vachement gonflée, en effet. Je vais y aller prudemment. Dis-moi si je te fais mal!
La voix de Rachel tremblotait autant que sa main. Moi, je fermais les yeux pour essayer de cacher les larmes qui coulaient autant sur mes joues que sur le divan. Elle me faisait visiter à sa guise des contrées inexplorées. S’attardant longuement à l’entrée de mon vagin avant d’enflammer mon clitoris par de lascifs mouvements ondulants, elle prenait entièrement possession de mon corps. La chaleur de ses mains diffusait jusqu’entre mes omoplates. Un à un mes muscles échappaient à mon contrôle pour entrèrent dans une danse enivrante.
  - Si tu prononces une seule parole, je te laisse choir comme une vieille chaussette. Mets-toi en levrette. Non, pas comme ça ! A quatre pattes !
Je sentis la catastrophe se profiler dès que ses doigts commencèrent à déplisser mes nymphes mais elle n’arriva pas car Rachel voulait prolonger éternellement cet instant où l’esprit quitte le corps.
  - Si toi, tu es vierge, je suis une nonne.
Toute concentrée sur son majeur qui prenait possession de non vagin, je n’entendis pas sa réflexion. Seul le grincement du tiroir qu’elle ouvrit, me fit ouvrir un œil. Elle en sortit une badine et commença à me tapoter les seins qui se balançaient sous ses tapes parfaitement contrôlées. Je devenais enragée mais elle se faisait un point d’honneur à m’empêcher de libérer toutes mes énergies.Je me sentais comme un pantin entre sa main qui devenait de plus en plus frénétique et sa badine qui maintenant me griffaient superficiellement les jambes au lieu de me les massacrer.
  - Tu as failli mourir. Tu as bien mérité ta petite gâterie mais ce n’est pas une raison pour abuser.
Mes doigts agrippèrent l’étoffe du divan qui se déchira comme du papier de soie. Un spasme énorme me ceintura le ventre. J’ai cru mourir dix fois avant de m’éteindre dans un sanglot.Rachel me bascula sans ménagement sur le flanc.
  - Que tu miaules comme une chatte quand tu jouis, d’accord, mais tu n’avais pas besoin de déchirer mon vieux divan avec tes griffes.
  - Mon Dieu ! Qu’ai-je fait ? J’ai fait pipi sur le canapé.
    - Je ne crois pas, non. Je t’expliquerai plus tard. J’ai toujours rêvé sans trop y croire d’avoir une petite fontaine à la maison.
  - Tu ne m’en veux pas? Je n’ai rien compris à ce qui m’est arrivé mais si c’est ça, jouir, je veux bien le faire toute la journée.
  - Evidemment que je t’en veux. Tu m’as bousillé un canapé et réveillé mes bas instincts. J’ai la nette impression que tu as profité un peu de la situation. Ce n’est pas l’envie de te punir qui me retient mais le sommeil. Monte dans ta chambre!
  - Laquelle? Celle de Cécile ou la moche?
  - Tu n’abuserais pas par hasard? La moche. Tu n’es pas encore prête pour découvrir ce qui se cache dans les placards.Demain, réveil à huit heures. Nous irons t’inscrire à la fac. Je connais bien la maison. Tu perdras moins de temps dans les files. Si tu veux, nous irons ensuite à Luxembourg ville pour hâter ton déménagement. Tu ne vas pas risquer de rester seule un mois complet. Si tu prends le train avec tes fesses à l’air, le risque serait trop grand que tu fasses de mauvaises rencontres.
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