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Top Model

Chapitre 10

Travesti / Trans
19-J’étais désormais rodée à cet exercice. Non seulement, je commençai à voyager aux quatre coins de l’Europe et parfois, bien plus loin, mais cela me permettait de rencontre le gratin de l’élite mondiale. Des personnes dont je ne soupçonnais même pas l’existence et que je n’aurai jamais côtoyées. Hormis quelques clientes particulièrement désagréables et détestables, c’étaient des personnes extrêmement cultivées, d’une grande prestance, mais aussi d’une froideur implacable et impitoyables en affaires.
J’entrai dans la salle qui nous était réservée vêtue de mon tailleur pantalon. Je fis mon show et procédai aux retouches d’usage. Mais alors qu’on allait repartir, la cliente nous arrêta. — Excusez-moi, mais ce tailleur, il vient d’où ? demanda-t-elle en me montrant du doigt. — Un boutique à Paris, répondit Max en me faisait un clin d’œil discret. — Je le veux ! dit-elle péremptoire.— Ce n’est pas une création d’une grande maison, continua MaxLa femme s’approcha, tata le tissu, observa les coutures. — Ça, ça m’étonnerait ! dit-elle. Vous le mettrez avec les autres modèles. — Il n’est pas à vendre, dis-je. — Maintenant, si ! Et sachez impertinente demoiselle que tout est à vendre. Elle me lança un regard qui me fit froid dans le dos.
Ce fut ainsi que je vendis ma première création, malgré moi. Ce qui me fit le plus mal, fut de me séparer de mon œuvre. Je ne ressentais rien quand c’était celles de Max. Mais là, c’était un crève-cœur. — Max, demandai-je sur le chemin du retour, ça ne vous fait rien de voir partir vos modèles ? — Maintenant, non. Mais c’est vrai qu’au début ... Tu ressens ça aussi ? Comme si on t’arrachait un bras. — Oui. — Tu t’y feras. D’ailleurs, toutes mes félicitations ! Tu as dessiné beaucoup de modèles ? — Quelques-uns, dis-je modestement. — Emmène-moi tes croquis la prochaine fois, que je jette un œil. — Mais ... — Il n’y a pas de mais !J’obéis donc à mon patron et quelques jours plus tard je posai mes trois derniers carnets sur son bureau. — Merci Laurène. On en reparlera plus tard.

Ce plus tard arriva en fin de semaine. Alors que j’allais quitter l’atelier, Damien vint me chercher. — Tu veux venir à la maison ce soir ? demanda-t-il. — Oui, d’accord.
Nous rentrâmes tous les trois, ensemble. Damien se métamorphosa en Diamond et prépara un apéritif dînatoire. — J’ai étudiée tes croquis, annonça Max. Tu es douée. Très douée même. N’est-ce pas Diam’. — Oui mon chéri. On dirait toi, il y a quelques années. — Merci dis-je. C’est trop. — Arrête d’être modeste, répliqua Max. A propos, tu en es où de ton traitement hormonal ? — Je ne vais pas tarder à commencer. Je dois voir l’endocrinologue bientôt. — Parfait, parfait, dis Max. mais revenons à nos moutons. J’en ai discuté avec Diam’ et on voudrait te demander si tu voudrais dessiner trois modèles pour la prochaine collection ? — Vous êtes sérieux ? — Mais non c’est une blague ! s’esclaffa Max. Mais bien sûr qu’on est sérieux ! J’ai beaucoup de défaut, mais pas celui de m’amuser au détriment des autres. Sérieusement, je commence à arriver à un certain âge et tôt ou tard, il va falloir que je pense à ma succession. Alors, si j’ai une styliste talentueuse dans la maison, je ne vais aller en chercher un ailleurs, et qui me coutera un bras et la peau du cul en plus. — Je ne sais pas quoi dire. — Ne dis rien et réfléchis à ma proposition.
Tu parles d’une proposition ! Max m’offrait purement et simplement mon rêve sur un plateau d’argent. Pouvait-on refuser une telle offre ? J’aurai presque vendu mes parents pour qu’on me la fasse. Et ce soir, je n’avais même pas besoin de le faire.
— Bien sûr que j’accepte. Et plutôt deux fois qu’une ! — Doucement jeune fille ! N’imagines pas que tu vas prendre ma place dès demain. — Ce n’est pas ce que je pensais. Commencer et apprendre le métier sous ta direction, ce sera une joie. — Parfait alors. Mais après ce que j’ai vu, tu n’as pas grand-chose à apprendre. Juste quelques détails ici et là.
En remerciement de cette proposition, je m’offris au couple. Cela faisait déjà pas mal de temps que je n’avais pas baisé avec eux. Et même si j’avais pris un certain plaisir, notamment en sodomisant Diamond, cela n’avait rien à voir avec ce que je vivais avec Stéphane. Cela conforta mon sentiment amoureux envers lui. Mais en était-il de même pour lui ?
Max annonça ma nouvelle promotion en tant que styliste assistant à tous staff de MDC. Et par la même occasion, vendit par la mèche sur mes créations soi-disant achetées dans une boutique perdue. Je partageai mon temps entre mon travail habituel, les rendez-vous d’affaire et le dessin des trois modèles demandés par Max. Autant dire que je n’avais plus une minute à moi. Mais c’était ça qui était jouissif.
Je commençai enfin mon traitement hormonal. Dès lors, je passai un long moment devant mon miroir à scruter le moindre changement qui n’arrivèrent que bien des semaines plus tard.
Les fêtes de Noël approchaient à grand pas. Comme tous les jours, je pris le RER pour me rendre dans Paris. Mon téléphone sonna. Stéphane. — Bonjour princesse. Dis-moi, tu peux me rejoindre à la station Châtelet, sur le quai de la ligne B, en tête de rame ? — Là maintenant, tout de suite ? — Si c’est possible, oui, je veux bien. — Bon d’accord. Rien de grave ? — Non, non, tout va bien, t’inquiète.
Je me frayai un chemin dans la foule dense et bigarrée. Stéphane était là dans son uniforme, en partie caché par un manteau. — Bonjour ma belle, dit-il en posant ses lèvres sur les miennes. Tu vas bien ? — Oui, ça va, répondis-je en essuyant la trace de rouge à lèvres. Mais toi, pourquoi ce rendez-vous en urgence ?
Il me fit un grand sourire. Sa main disparue dans sa veste. Et comme dans les films romantiques, il ouvrit devant moi une petite boite contenant une bague magnifique.— Veux-tu être ma fiancée ? dit-il solennellement, malgré la foule qui nous ignorait superbement. Il resta silencieux, attendant ma réponse. Et comme elle ne venait pas, il poursuivit : — Tu sais que j’aime passer du temps avec toi. Et pas seulement au lit. Il n’y a pas longtemps, sur un vol, il y avait une nouvelle hôtesse. Un vrai canon. Et bien sûr, je l’ai branchée. Et comme elle n’était pas vraiment farouche, elle s’est laissé faire. Mais, alors que je faisais mon affaire avec elle, je n’arrêtai pas de penser à toi. Je me suis rendu compte que tu me manquais bien plus que je ne voulais le croire. Laurène, je t’aime. Mon cœur s’arrêta. — Moi aussi je t’aime, dis-je enfin. Et oui, je veux être ta fiancée. Tout tremblant, il me passa la bague au doigt. — Je ne sais pas si on ira jusqu’à officialiser Madame Baran, dit-il, mais c’est un début. — Un très bon début, confirmai-je. Tu reviens quand ? — Dans trois jours. Je t’appelle dès que j’atterris. On s’embrassa amoureusement. On se quitta à regret. Il me manquait déjà.
J’arrivai enfin au bureau, les jambes encore cotonneuses. Ma bague ne passa pas inaperçue longtemps et je dus tout expliquer. J’eus droit aux félicitations d’usage et tous les vœux de bonheur possible.Le soir même, j’appelai maman pour lui annoncer la nouvelle. — Tu es heureuse ? me demanda-t-elle— Comme jamais ! — Alors profite. Tu nous le présenteras ? — Ça ne vous gênera pas ? — Il faudra qu’on s’y habitue, répondit maman, avec des trémolos dans la voix.
Les trois jours qui me séparaient du retour de Stéphane me parurent une éternité. Il m’appela enfin et me proposa de le rejoindre directement chez lui. Jusqu’à présent, on ne se retrouvait que dans des hôtels. Le fait d’aller chez lui était un grand pas en avant dans notre couple, désormais officiel.
Stéphane habitait un grand appartement en plein centre de Paris, héritage de ses parents qui le tenaient de leurs parents. Un appartement avec une vue imprenable sur le parc Monceau et qui valait une fortune aujourd’hui. — Comment tu trouves ? me demanda-t-il. — Très chouette. C’est immense. — Cent trente mètres carrés. Quatre chambres. Mais une seule nous suffira, dit-il avec un sourire tout en sous-entendus. Il me prit dans ses bras et m’embrassa. — Tu m’as manqué, dit-il. — Toi aussi. J’ai cru que ces trois jours n’en finiraient pas. — Et moi, j’ai bien cru qu’on ne repartirait pas de New-York à cause de la météo. — J’ai faim ! — De moi ? Gourmande ! — Non, faim normale. Et quand je serai rassasiée, je m’occuperai de toi. — Ça me plait comme programme.
On descendit diner dans une pizzeria pour revenir très vite chez Stéphane. Durant toute la soirée, il plut des « je t’aime ». On fit l’amour et si les fois précédentes, c’était merveilleux, ce soir, c’était le nirvana. — On passe les fêtes de Noël ensemble ? — J’espère bien ! Tu as prévu quelque chose ? — Je pensais qu’on pouvait rester ici. Tous les deux. — Pourquoi pas ! acquiesçai-je, frétillant à l’idée de ce qu’on ferait. Je jouai distraitement avec le corps d’apollon de mon homme. — J’ai parlé de toi à mes parents. — Déjà ? — Ils aimeraient faire ta connaissance. — Tu es sérieuse ? — Oui. — Alors ce sera un honneur de les rencontrer. Il y a de la place ici. Ils pourraient venir. Enfin, s’ils sont d’accord. — Je leur demanderai demain. Oh mon amour, si tu savais combien je t’aime ! — Je ne sais pas non. Montre-moi, dit-il avec un sourire coquin.Je l’embrassai et me glissai sous la couette.
20-Mes parents arrivèrent l’avant-veille de Noël. Ils découvrirent avec le même étonnement émerveillé l’appartement de mon chéri. Papa lui serra la main avec une certaine défiance. Maman lui fit une bise chaleureuse. Malgré tout, nous passâmes d’excellentes fêtes. Papa était toujours gêné de me voir roucouler auprès de mon homme. Sans être les meilleurs amis du monde, ils finirent par s’apprivoiser. Pour le Nouvel An mon chéri me promit une surprise. Je n’en savais pas grand-chose, juste qu’on allait passer deux jours pas seuls, dans une grande maison en banlieue. Tout ce que j’avais à faire, c’était être belle et désirable.
Effectivement, c’était une grande maison. Déjà, plusieurs voitures étaient garées dans la cours en gravier. Très vite, je compris que les invités à cette soirée étaient tous peu ou prou des collègues de Stéphane. La parité était à peu près respectée. Stéphane me présenta à ses amis et amies. Sa mâchoire faillit se décrocher lorsqu’entra Nathalie, la fameuse hôtesse qui m’avait fait craquer lors de mon premier voyage à New-York et qui, selon les propres mots de Stéphane était « très mariée et très fidèle ». — Mais qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-il. Je croyais que tu étais ... — Fidèle ? Oui je sais. Contrairement à ce que je pensais, mon mari, mon ex-mari plutôt, ne partageait pas la même conception du mariage. Elodie m’a parlé de cette soirée et j’ai dit banco. Donc je l’ai plaqué avec les gosses et me voilà. Prête à rattraper le temps perdu, ajouta-t-elle en tapotant la joue de Stéphane. — Parfait, dit-il. Parfait. Je te présente Laurène, ma compagne. — Enchantée, me dit-elle en me faisant la bise. Mais les femmes, je ne suis pas sure d’apprécier, même si j’essaye. — Tu risques d’être surprise par Laurène, tu sais.— Ah bon ? s’exclama Nathalie. — Tu verras le moment venu, tu verras.
On discuta avec les uns et les autres. On se gava de petits fours et de champagne. Puis un premier couple lança les hostilités. Le slow langoureux dériva vers le pelotage en bonne et due forme. Ils gagnèrent un canapé, la fille dégagea son sexe et le suça.Stéphane en fit autant avec moi. Sauf que, si, en arrivant, j’avais très vite compris ce qui allait se passer, je n’en restai pas moins gênée de dévoiler ma vraie nature. — Ne t’inquiète pas. Tout va très bien se passer. Tu feras l’amour avec qui tu voudras et dire non aussi à qui tu veux.
Rassurée, je m’occupai à mon tour de mon homme. Nathalie se joignit à nous aussitôt. Elle était toujours aussi belle que dans mes souvenirs. Ses yeux bleus avaient quelque chose de magnétique.
On suça Stéphane ensemble et inévitablement, nos bouches se joignirent. — Finalement, embrasser une fille, c’est pas si désagréable. — Et si vous jouiez ensemble, proposa Stéphane. On se regarda dans les yeux et Nathalie prit l’initiative de m’embrasser. On échangea un long baiser tandis que je passai mes mains sous son chemisier vers sa poitrine généreuse. Elle fit de même avec moi, sans s’étonner de mon absence de seins. Par contre, mon sexe s’était vite emballé. — Mais ... s’écria Nathalie en sentant le chapiteau. — Je t’avais dit que tu serais surprise, dit Stéphane, content de son effet. — Pas trop déçue ? demandai-je. — C’est ... étonnant. Je crois que j’ai bien fait de venir, répondit Nathalie.
On se retrouva très vite vêtue de nos seuls dessous. Elle vint entre mes cuisses pour une fellation experte. Puis je la léchai à mon tour. Stéphane attrapa un préservatif qu’il glissa sur ma queue et un autre sur la sienne. Je pus enfin concrétiser mon fantasme en baisant cette hôtesse magnifique. Stéphane prit ma place tandis que je m’occupais de ses seins et de sa bouche. On la besogna encore un peu à tour de rôle et Nathalie nous quitta pour aller rejoindre Elodie et enfin, goûter aux plaisirs saphiques qu’elle pensait ne pas aimer.
La soirée avançait, l’heure du changement d’année aussi. Alors que je batifolais avec une hôtesse, Stéphane s’approcha. — J’ai envie de toi, maintenant. Je me retirai et suivis mon hommeIl m’allongea sur le dos sur un des canapés et me pénétra doucement. On fit l’amour ainsi, un moment. Puis l’un des convives lança le décompte vers la nouvelle année. Stéphane se redressa et à chacune des secondes, il me donna un grand coup de rein. J’ahanai en cadence. Et, sans savoir comment il avait pu s’y prendre, juste à la dernière seconde, il éjacula en moi. — Bonne année ma chérie, me dit-il en m’embrassant. Je passai mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille, et lui rendis son baiser. On se sépara enfin. Je repassai mon string et allai souhaiter tous mes vœux à mes nouveaux et nouvelles amies.
L’orgie se poursuivit tard dans la nuit. Presque tous les hommes me passèrent dessus et je goûtai à tous les minous. Epuisée, je m’endormis contre mon chéri jusque tard dans la matinée.
Je retrouvai Nathalie une grande tasse de thé dans main. — Alors ? Tu as passé une bonne soirée ? — On va dire que oui, dit-elle— Aïe ... Tu regrettes d’être venue ? — Non. On va dire que c’était une façon pour moi de me venger de mon mari. Mais ce n’était peut-être pas la meilleure. — Je vois. Je pense que quelle que soit la méthode, aucune n’aurait été la bonne. Tu n’as connu aucun autre homme que ton mari ? — Non. On se connait depuis le lycée. Mais je ne vois pas pourquoi il est allé voir ailleurs. — Peut-être qu’avec tes voyage, tu n’es pas assez présente, osai-je dire. — Tu crois ? Mais j’étais sure que ça ne le dérangerai pas ! — Son point de vue a dû changer avec le temps. Vous avez des enfants ? — Deux. — Tu veux divorcer ? — C’était mon idée première. Mais je suis moins sure maintenant. Les enfants, tu comprends. Mais je ne peux pas pardonner à mon mari. — Je comprends. Discutez-en et essayez de trouver un compromis. Il t’a trompé, tu viens de le faire, et plutôt deux fois qu’une. Je dirais un point partout, balle au centre. Et puis, maintenant que tu as goûté aux femmes, pourquoi tu ne demanderais pas à ton mari de te présenter sa maîtresse ? De deux choses l’une : soit elle part en courant, soit elle devient votre maîtresse à tous les deux. Elle éclata de rire. Stéphane arriva à ce moment-là. — Ça va les filles ? — Tout va bien dit Nathalie. Ta chérie a beaucoup de talents. — Je sais, dit-il en posant ses lèvres sur les miennes.
On passa l’après-midi à ranger et nettoyer le gite. Puis chacun rentra chez lui. Certains travaillaient dès le lendemain. Quant à nous, nous partîmes directement pour Chartres et passer deux jours chez mes parents. Stéphane fut accueillis comme leur gendre, même si papa n’était pas encore totalement acquis à cet état de fait.
En fin de matinée, papa me prit à part. — Tout va bien avec ... Stéphane ?— Oui papa, tout va bien. Il est très gentil et s’occupe très bien de moi. Il est très doux et très prévenant. — Bon, bon. — Je sais que tu t’inquiètes pour moi, parce que j’ai choisi une voie qui n’est pas la plus facile. Mais je te rassure, tout se passe pour le mieux, et plus encore. Je suis très amoureuse de Stéphane et coté boulot, je suis en train de gravir les échelons plus vite que je ne le pensais. Je profite du temps présent. Après, on verra. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. J’aurai des périodes où tout ne se passera pas comme je voudrais. Il me serra dans ses bras. — Fais bien attention à toi. J’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère. — Merci Papa.

21-Ma vie continua sur le même rythme durant les deux années qui suivirent. Je filai le parfait amour avec Stéphane et mes nouvelles fonctions de styliste prenaient insidieusement de plus en plus de place. De trois modèles au départ, j’en arrivai à créer la collection complète, sous le regard pointilleux et intransigeant de Max.
Il m’arrivait, à l’occasion de passer une soirée chez mon patron et Diamond, ou Diane, selon ses envies. — Pourquoi tu ne vis pas en tant que Diane, lui redemandai-je un jour — Parce que ! Tu me vois arriver un beau matin, en jupe et talons ? — Bah, je l’ai bien fait. — C’est pas pareil. Toi, c’était pour le boulot. — Mais toi, c’est ta vraie nature. Ça devrait compter aussi. — Non, non, c’est gentil. Mais ce n’est pas possible.
La discussion en resta là. J’en parlais aussi à Max qui avait cessé de convaincre son compagnon de vivre sa vie telle qu’il la voyait. Néanmoins, j’achetai un nouveau carnet de croquis et dessinai toute une garde-robe qui serait adaptée à Diane et des responsabilités dans la société. Je la présentai à Max qui fit quelques corrections avant de ranger le carnet dans son attaché-case.
J’emménageai très vite chez Stéphane et je ne boudai pas mon plaisir de vivre dans un grand appartement en plein cœur de Paris. D’autant plus que je n’étais pas très loin de mon travail. Fini les attentes parfois interminables d’un RER bondé. Et puis, même pas besoin de faire le ménage, Stéphane payait une société spécialisée pour ça. En plus de son appartement, Stéphane, fils unique, avait hérité d’une coquette somme qui faisait fructifier sur des placements plutôt juteux. Non seulement mon chéri était le meilleurs des amants mais en plus c’était un bon parti.
Malgré tout, je lui cachai toujours le fait que j’avais commencé mon traitement hormonal. Je voulais qu’il le découvre et lui en faire la surprise. Cela arriva malgré moi. Stéphane rentrait d’un périple au Japon et la première chose qu’il fit, fut de me faire l’amour sous la douche. Plaquée contre le mur, il caressait mes seins comme il le faisait toujours tout en cherchant à me pénétrer. Mais ce jour-là, lorsqu’il me pinça le téton, je lâchai un petit cri. — Je t’ai fait mal, s’empressa-t-il de me dire en abandonnant mon sein. — Oui, non. Ça m’a fait comme une décharge électrique. — Comme ça ? dit-il en me repinçant le téton étrangement dur et long. — Oh oui, soupirai-je. Continue. Sa queue avait enfin trouvé l’entrée de ma grotte et ses doigts trituraient ma poitrine. — Je me trompe ou tu as mis des nichons ? — Ça se voit ? demandai-je
Stéphane s’arrêta en pleine action. — Tu as ...— Oui mon chéri. J’ai commencé un traitement hormonal à la demande de mon patron, pour que je sois un peu plus féminine quand je défile. Et je savais que tu aimerais. J’ai bien fait ? — Très bien fait ! C’est un très beau cadeau. Merci mon amour. Il acheva son affaire en me faisait jouir puis passa la soirée à jouer avec mes petits seins.
C’était l’effervescence chez MDC, comme deux fois par an, à l’approche des fashion weeks. Mais celle-ci avait un gout particulier. Bien sûr j’en étais le mannequin vedette mais surtout, c’était ma première collection que j’avais dessinée et créée de bout en bout. Max n’avait joué le rôle que de superviseur.
Comme ça chaque fois, le succès fut au rendez-vous et une standing-ovation accueillit Max à la fin de la présentation. Il s’avança sur le podium et, au passage, prit ma main et m’entraîna à sa suite. Les flashes des photographes illuminaient la salle. Il se laissa bercer pendant quelques dizaines de secondes par les applaudissements et à ma grande surprise, réclama le silence. — Merci, merci à toutes et tous pour votre accueil. C’est toujours un plaisir immense de savoir que votre travail est apprécié. Mais après toutes ces années à créer et dessiner des collections, il arrive le moment où il faut tourner la page et laisser la place aux jeunes. ... Je me figeai : — Non, il ne va pas faire ça ? pensai-je. — ... La qualité d’un créateur n’est pas de dessiner des robes, c’est de savoir s’entourer et surtout de préparer ses assistants à faire durer et perdurer l’âme d’une maison de haute couture. Et sans me vanter, je crois que j’ai réussi mon pari. ...Mes jambes commençaient à se dérober— ... Depuis quelques saisons, sans que vous en rendiez compte, vous avez pu voir, admirer, et porter ensuite des modèles qui n’ont pas été dessinés par moi. Ils sont nés de l’esprit d’une nouvelle styliste qui travaille avec moi depuis un moment maintenant. ... Je devins livide, à la limite de m’effondrer.— ... la collection que vous avez vue aujourd’hui, toute la collection, est son œuvre. C’est une personne que je trouve très talentueuse, qui non seulement sait très bien créer, qui a su comprendre mon âme, mais qui sait aussi manier l’aiguille à merveille et porter ses propres créations avec grâce. Je vous présente la nouvelle directrice de collection Laurène Dréguis. Il fit deux pas en arrière me laissant seule face au parterre d’invités et aux photographes qui me noyèrent sous un flot de lumières aveuglantes. Nouvelle standing-ovation. On me tendit un micro. — Merci beaucoup pour votre accueil. Je ... je ne sais pas quoi dire. J’avoue que je n’étais pas du tout au courant des intentions de Max et que c’est une surprise totale. J’espère être à la hauteur de MDC et je vous donne rendez-vous pour la prochaine collection. Nouveaux applaudissements.
— Alors, Madame la directrice, dit Max en s’approchant. Je lui lançai un regard noir, et pas seulement à cause de mon maquillage. — Tu aurais pu me prévenir ! dis-je cinglante. — Surtout pas ! Ça n’aurait pas été aussi drôle. Je me suis amusé comme jamais. — Ben tant mieux ! Parce moi, je ne me suis pas amusé du tout. — Allez, ne le prends pas mal. Je serai encore là pour la prochaine collection. Ensuite, je prends ma retraite. Il est temps que je profite de ma petite maison que j’ai acheté sur les hauteurs de Nice. Tu viendras nous voir, j’espère. — Nous ? — J’emmène Diane avec moi. — Oui, évidemment. Mais qui c’est qui va le remplacer. — Karine. — La stagiaire ? — Oui. Qu’est-ce que tu en penses ? Il est grand temps de rajeunir MDC. — Pourquoi pas ...
Les jours et les semaines qui suivirent me formèrent à une autre partie de mes nouvelles fonctions : les relations média. Je fis la couverture des magazines spécialisée, la une des journaux télévisés. Je donnai des interviews à m’en faire tourner la tête. Je lâchai cette information capitale comme quoi j’étais en couple. Certains journalistes firent une enquête mais, étonnamment, ne firent pas le lien avec mon moi garçon.
Mon rêve s’est réalisé. Enfin presque. Je suis désormais directrice, et non pas directeur de collection. Mais j’ai gagné bien plus qu’une simple histoire de masculin ou de féminin.

Fin.
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