Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Histoire vraie
  • Publiée le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 8 J'aime
  • 5 Commentaires

Train de nuit, train du désir

Chapitre 2

Erotique
D’aussi loin que je souvienne, le sexe des femmes a toujours été pour moi le sujet d’une véritable fascination, voire d’une adoration confinant au mysticisme. Souvent, dans mes poèmes, je l’ai comparé à une orchidée rouge, odorante, humide, délicate et magnifiquement pourvu de replis complexes. Quoi de plus normal, sachant que la fleur est l’organe sexuel de la plante ? Mais contrairement à son pendant végétal, la chatte est chaude, et plus encore quand, la culotte retirée et dûment stimulée, elle s’enfièvre de désirs torrides ! Alors, en toute humilité, il faut se mettre à genoux devant sa grâce, pour l’honorer du lèchement qui se doit. Souvent, la belle est semi-allongée sur un lit, appuyée sur ses avant-bras. Ou bien affalée sur un canapé. Il est primordial que sa position soit confortable ; par contre, qu’importe que la mienne ne le soit pas. Toute arrogance serait ici déplacée : annoncer à une femme qu’on est capable de la faire jouir en cinq minutes est une imprudence qui peut facilement être démentie par les faits, car il faut parfois de la patience ; d’ailleurs, ce n’est peut-être pas ce qu’elle veut. Si certaines aiment les quickies, d’autres préfèrent prendre leur temps

J’ai déjà évoqué, dans un texte précédent (Train de nuit, train du désir) ma première fois, à l’âge de dix-neuf ans, dans un train avec une inconnue. Cette expérience m’a encouragé dans ma passion pour les femmes en général, et le cunnilinctus en particulier, au point de faire passer au second plan les satisfactions de mon propre corps, qui sont de toute façon bien loin de ce qu’il est possible d’offrir en usant correctement de sa langue. Avec patience, elles m’ont appris la bonne façon de procéder, et partenaire après partenaire, j’ai progressé dans cet art délicat. Bien-sûr, je peux les pénétrer quand c’est ce qu’elles veulent – mais je préfère attendre que le souhait d’être visitées à l’intérieur de leur ventre émane d’elles, ce qui n’est pas toujours le cas.

Un an environ après l’épisode du train, j’ai rencontré dans un café une femme d’une quarantaine d’années, belle brune assez bien en chair, élégante, mais pleurant silencieusement devant son verre. Ses yeux étaient rougis et ses sanglots discrets ; elle regardait dans le vague, indifférente aux gens qui l’entouraient. Après quelques minutes d’hésitation – il faut dire que j’étais assez timide -, je me suis jeté à l’eau en prenant l’initiative de m’assoir à sa table, et j’ai posé doucement ma main sur la sienne, en lui souriant. Elle m’a rendu mon sourire. C’était finalement juste aussi simple que cela, mais il fallait oser. Je n’ai jamais su pourquoi elle pleurait : chagrin d’amour, problèmes professionnels, dépression ? Mais à travers ses larmes, ses yeux marron étaient incroyablement lumineux, comme des phares dans sa nuit.

Elle a tenu à m’offrir une bière. Je revois encore le barman remplir nos demis à la pression, et nous les servir. Nous avons trinqué nos verres. Mes copains nous regardaient, quelques tables plus loin, l’air incrédule, attendant sans doute de voir le splendide râteau qui m’était promis. Nous sommes restés face à face de longues minutes, partageant ce moment de silence. Finalement, elle s’est levée.

— Il faut que j’y aille, a-t-elle dit. Merci pour votre présence. Vous m’avez fait du bien. — Mais de rien ! Vous serez là, demain ?

Elle a haussé les épaules.

— Pourquoi pas ? Mais je ne vous promets rien.

Le lendemain à la même heure, je suis revenu dans le bar. Fidèle à l’hypothétique rendez-vous, ayant fait un effort vestimentaire sous la forme d’une veste que je réservais pour les entretiens de stages, et quitte à sécher un cours qui pourtant me passionnait. Mais moins qu’elle, qui est finalement venue. Comme la veille, elle avait l’air triste, mais son visage s’est soudain transformé, car elle a souri en me voyant, et s’est directement assise à la même table que moi.


Après un moment de silence, comme la veille, les yeux dans les yeux, sans me démonter, je lui ai dit franchement ce que je voulais, à savoir lui brouter le minou, et devant la candeur de ma proposition, elle a d’abord ri. Un instant, j’ai cru qu’elle se moquait de moi, pour avoir dit une énormité. Dans mes nuits d’insomnie, j’entends encore la fraîcheur de son rire qui ressemblait à celui d’une petite fille à laquelle on raconte une histoire amusante. Puis elle m’a confié, en me chuchotant à l’oreille, que jamais je n’accepterais d’approcher mon nez de cet endroit d’elle, à cause d’une odeur qu’elle qualifiait d’impossible à supporter, d’autant qu’elle était « indisposée ». Elle a dit aussi des mots que je n’ai pas bien compris, ou qui m’ont semblés incongrus, comme « je ne dois pas être normale » ou quelque chose d’approchant. Je lui ai répondu que si elle était elle-même gênée à cause de cela, je la comprenais, mais que pour ma part, j’étais sincèrement prêt à tout affronter. Alors, en haussant les épaules comme elle l’avait fait la veille, comme pour dire « à quoi bon ? », elle a accepté, en disant juste « pourquoi pas ? ».

Je n’ai jamais su beaucoup de choses sur elle, sinon que son prénom était Cécile et qu’elle était mariée, en témoignait l’anneau à sa main gauche.

Nous sommes allés chez moi, c’est-à-dire chez ma mère, car cette année-là, dans mon parcours estudiantin un peu chaotique, je logeais à nouveau chez celle qui m’a donné le jour. Elle était un peu estomaquée de voir accueillie dans ma chambre une femme qui pourrait être sa sœur, car elle se doutait bien que la dame ne venait pas pour jouer au Scrabble, et elle avait sans doute vu l’alliance aussi bien que moi. Mais elle savait aussi que chercher à me retenir ne servait à rien – nous serions allés ailleurs, chez elle ou bien à l’hôtel, voire dans le local poubelle de l’immeuble, mais jamais je n’aurais renoncé, quitte à ce que ma maman chérie me fasse la tête pendant des jours entiers et qu’il me faille lui offrir des fleurs pour nous réconcilier. À compter de ce jour-là, et jusqu’à ce que je quitte le foyer l’année suivante, cette fois définitivement, il a fallu qu’elle s’habitue à mes manières de satyre. L’une et l’autre se sont serrées la main, mais assez froidement.

Cécile a regardé la décoration de ma chambre, puis s’est assise sur le lit que j’ai regretté d’avoir fait n’importe comment le matin même. Heureusement, elle n’a pas cherché à entrer sous les draps. Certaines femmes sont pudiques et préfèrent se cacher pour l’acte, y compris le bucco-génital : il leur faut s’assurer que leur partenaire ne voie pas en même temps leur visage et leur fleur de joie ouverte à la cajolerie. C’est là est une préférence que je respecte. Mais elle, non. Sans doute comme chez sa gynécologue, elle a simplement retiré ses chaussures et ses Dim’up noirs, tranquillement, en prenant garde à ne pas les filer, puis fait glisser sa culotte blanche le long de ses jambes et posé le tout au pied du lit. Dans ce geste dont je revois encore le film que ma mémoire a conservé, elle était à la fois simple et féminine à cent pour cent, bien loin du strip-tease aguicheur auquel certaines se croient tenues pour séduire. Elle prenait son temps et souriait tristement. J’ai imaginé qu’elle se sentait coupable de l’adultère qui se préparait, mais en réalité, j’ignorais ce qu’il se passait dans sa tête, et ce jour-là, j’ai appris à respecter le droit d’une partenaire de sexe à conserver ses mystères.

Puisque nous n’étions pas pressés, j’ai commencé par lui masser les pieds, à genoux devant elle. J’aime bien démarrer de cette façon et j’ai souvent, ensuite, procédé ainsi. Puis j’ai sucé ses orteils, en glissant ma langue dans les moindres replis. Non qu’elle fût sale, mais elle sentait bon la femme qui ne cherche pas à gommer ses odeurs naturelles sous des litres de produits cosmétiques, celle qui ne passe pas sa vie dans sa salle de bains. Enfin, j’ai pu lui arracher un rire, mais c’était parce que je lui chatouillais un endroit sensible. Comme elle ne protestait pas, et même m’encourageait en se positionnant d’une manière à me faciliter la tâche, j’ai continué. Puis elle a poussé un soupir d’aise, me signifiant par là qu’elle souhaitait passer à la suite, en écartant un peu plus les jambes.

De ma vie, je ne crois pas avoir vu de chatte aussi poilue que la sienne ! Elle en avait non seulement sur le pubis et autour des grandes lèvres, mais aussi sur le haut des cuisses et le bas du ventre, plus un fin duvet sur les mollets. De ces poils émanait une odeur que je trouve délicieuse, rappelant une plage bretonne, bordée de rochers, à la fin d’une chaude journée d’été – que les Bretons me pardonnent d’une telle comparaison qui n’a absolument rien de péjoratif ! De son éloignement des standards aseptisés venaient ses craintes, que j’ai balayées d’un mouvement gourmand vers le minou luisant d’humidité offert à ma soif masculine. J’ai bien vu la ficelle qui dépassait de l’orifice vaginal, mais dans un premier temps, je n’en ai pas tenu compte.

De la pointe de ma langue, j’ai suçoté le clitoris, me rappelant de ma première expérience, dans un train de nuit. Il était assez gros et merveilleusement sensible : chaque balancement lingual causait un tressaillement ou un gémissement. Pourtant, il a fallu peut-être une demi-heure avant qu’elle atteigne l’orgasme, qu’elle n’a manifesté que d’un spasme. Heureusement, nous n’étions pas pressés. Mais elle m’a souri en m’assurant qu’elle était très contente de ce que je lui avais donné.

Amis lecteurs, ne soyez pas choqués par ce qui va suivre. M’enhardissant, j’ai tiré sur la ficelle et retiré le tampon. Il a fallu qu’elle comprenne ce que je voulais faire et qu’elle m’aide en expulsant le petit objet imbibé de sang, en actionnant des muscles que je ne connaissais pas. Puis j’ai mis mes lèvres à l’entrée du vagin et aspiré un peu de sa liqueur menstruelle. J’ai croisé son regard : elle était un peu étonnée, mais m’a laissé faire sans protester. Alors j’ai continué, en glissant même un index dans la gaine vulvaire, par curiosité : je voulais en découvrir la chaleur humide et les parois lisses et serrées. Ce faisant, j’ai dû toucher un endroit sensible ; je n’ai su que plus tard que cela devait être le point G. Comme elle aimait cela, elle m’a pris le poignet pour m’empêcher de retirer ma main et mieux me guider dans cette exploration. S’allongeant complètement sur le dos, elle a complètement replié ses genoux et attrapé ses chevilles, cuisses écartées et cambrée en arrière, ce qui a exposé à mes yeux étonnés son joli trou du derrière, bien fermé, avec un orifice en étoile, brun – rosé, magnifique. En rougissant de son audace, elle m’a demandé d’y mettre un doigt, sans retirer l’autre de son vagin.

Bien-sûr, trop content qu’elle me formule une telle requête, j’ai obtempéré. Pour ne pas lui faire mal, il m’a fallu lubrifier mon index, que j’ai ensuite enfoncé le plus loin possible, lentement, en accompagnant mon mouvement de baisers sur la plante de l’un de ses jolis petons. Je ne crois pas que cela ait provoqué un orgasme, mais elle a, du moins je pense, bien apprécié que je m’occupe d’elle comme je l’ai fait.

Je ne vois pas pourquoi la plupart des hommes considèrent les menstrues comme répugnantes : ce n’est pas plus sale que n’importe quel liquide organique, et je n’ai pas trouvé cela infect. Il suffit de savoir que c’est l’étrange fluide des femmes fécondes, le tribut qu’elles payent à la perpétuation de l’espèce, parce que quelquefois, elles ont mal. Quand je regarde la pleine Lune, je repense à cet épisode, et à d’autres aussi où l’une m’a permis d’accéder à cet aspect intime de sa féminité. Certes, j’ai tâché le couvre-lit et ma mère n’a pas été contente à cause de cela : il aurait mieux valu positionner une serviette de toilette sous ses fesses avant de procéder. Cela m’a servi de leçon pour la fois suivante.

— Je suis désolée, a-t-elle dit en se rhabillant : il faut que j’y aille, sinon mon mari risque de se poser des questions, et je ne tiens pas du tout à éveiller ses soupçons. Mais tu n’as rien eu pour toi ! Tu ne t’es même pas déshabillé. Tu n’es pas trop frustré ?— Pas du tout. Je suis très heureux de t’avoir donné du plaisir. Sincèrement.

Cécile fait partie de celles dont la rencontre m’a éveillé à la relation féminine, dans sa dimension sexuelle certes, mais aussi dans la profondeur humaine de ce qu’il est possible de partager à deux. Avec elle, j’ai découvert ma préférence pour les femmes qui pleurent, malheureuses ou mal dans leur peau, voire carrément dépressives. Après elle, j’en ai connu d’autres, aussi fragiles qu’elle. Sur ce point, j’espère ne pas être mal compris et accusé de profiter cyniquement de la situation de quelqu’un qui souffre. Arrivées à un certain degré de mélancolie, elles ne sont plus capables de donner, sinon leur corps, mais d’une manière assez passive, d’où mon attrait pour le cunnilinctus. Par contre, elles ont un immense besoin de recevoir de la tendresse, dont je me suis découvert, au plus profond de moi-même, un trésor inépuisable à leur offrir, sans rien attendre en retour. Et pourtant, chaque main tenue, chaque étreinte, même éphémère, m’a prodigieusement enrichi de ce que je garde encore en moi et me donne une énergie mystérieuse. La sexualité possède un aspect mystique que les mots ne peuvent approcher que difficilement, même en poésie.

Huit ans plus tard, très loin de l’appartement de ma mère où cette rencontre a eu lieu, j’ai par hasard croisé Cécile parmi la foule, dans la galerie marchande d’un centre commercial. Nos situations s’étaient inversées : elle était seule, car elle venait de divorcer, et j’étais accompagné de ma femme, et de ma fille dans une poussette. Elle n’avait pas changé : toujours ce joli visage triste et régulier, comme si les larmes, à force de couler, y avaient creusé leur sillon. Nous n’avons échangé que peu de mots, et seulement des banalités, mais ses yeux expressifs et brillants parlaient pour elle, et disaient qu’elle n’avait oublié aucun détail de cet après-midi-là. Moi non plus.

Un jour de solitude et de puissant ennuiJ’ai croisé une femme au visage de larmesAlors, utilisant la seule de mes armesCapable de franchir la digue de sa nuit,
J’ai cueilli sur son corps le magnifique fruitQu’elle gardait caché parmi ses divins charmes : Son orchidée sauvage, occulte comme carmesS’est dévoilé, puis le miracle s’est produit.
Elle avait la beauté qui surprend et foudroie. J’ai connu ses parfums qui m’ont donné la joieEt dont je garde encore en moi le souvenir.
Elle a laissé en moi une empreinte profonde, Cependant je n’ai pas voulu la retenir. Ainsi l’ange s’enfuit, la belle vagabonde !
Diffuse en direct !
Regarder son live