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Trou de mémoire dans le futur

Chapitre 1

Erotique
« Oh bordel ! J’ai un mal de crâne affreux. Pfff quel horreur …. Euh, mais je suis où là ? On dirait une chambre d’hôpital mais avec des appareils bizarres. Qu’est-ce que c’est que ces écrans ? On dirait comme des plaques de verre sur lesquels on projetterait une image … Sauf que je ne vois pas de projecteur ». Voilà ce que furent mes premières paroles à mon réveil.
Je me sentais lourd, plus lourd que d’habitude. En passant ma main sur mon visage, je sentais comme une légère barbe. En plus, j’avais l’impression d’avoir pris du ventre et mes bras semblaient plus poilus. J’essayais de me lever et … Aïe, Ouille, Ouille, Ouille, ça me lançait. Je soulevais alors ce qui ressemblait à une robe d’hôpital et je voyais un gros pansement sur mon ventre. Ce ventre qui avait visiblement enflé comme si j’avais pris trente kilos.
Les murs de cette pièce étaient d’un triste. C’était gris et moche et j’étais tout seul. Un peu au-dessus de mon sternum je sentais comme un objet collé sur ma peau. Je regardais ce que c’était et je voyais une sorte de demi-dôme plastifié translucide dans lequel je remarquais plusieurs petites lumières. Poussé par la curiosité, je l’examinais et en le détachant de ma peau, les lumières se sont éteintes. A peine trente secondes après, une infirmière débarqua en courant.
— Ouf, j’ai cru qu’il vous était arrivé quelque chose. Monsieur, il ne faut pas retirer votre capteur. J’ai cru un instant que vous faisiez un arrêt cardiaque … attendez je le remets …. Voilà. Et ne l’enlevez plus d’accord ?— Excusez-moi de vous poser cette question mademoiselle mais je suis où là ?— Vous êtes à l’hôpital. Vous avez eu un accident de voiture et vous étiez dans le coma mais on a pu vous stabiliser et vous opérer. — Un coma ? Mais on est quel jour ?— Nous somme le dix-sept septembre. Mais si vous voulez savoir ce qu’il s’est passé durant votre coma vous pouvez utiliser votre plaque.— Ma plaque ?— Oui ça. Vous ne savez plus comment ça fonctionne ?— A vrai dire j’ai comme un gros trou de mémoire … Dites-moi il n’y a pas de télé ? dans les chambres d’hôpitaux, d’habitude, il y en a toujours une ? Non ?— Une télé ? Une télévision vous voulez dire ? mais ça n’existe plus depuis quinze ans monsieur. Vous vous croyez encore au début du siècle ? Vous faites visiblement une crise d’amnésie. Utilisez votre plaque. C’est comme les anciennes tablettes sauf que là c’est à commande vocale. Vous demandez ce que vous voulez savoir et ça vous l’affichera sur la surface. Je vous laisse. Je vais prévenir le docteur que vous êtes réveillé.
Cette jeune infirmière me laissa seul avec cet objet. C’était une plaque en matière lisse faisant penser à du plastique mais au toucher on sentait que c’était différent. A commande vocale elle a dit ? Ok, on va essayer. « Journal du jour » ai-je dit sans conviction, pensant avoir l’air ridicule de parler à cette chose. Soudain je voyais la surface afficher un « Bonjour » et me proposer des titres de quotidien dont certain m’étaient inconnus. J’en choisi un que je connaissais pour l’avoir distribué tous les jours chez des particuliers durant un de mes jobs d’été et là j’ai eu un choc. J’avais en face de moi la date d’aujourd’hui : « 17 septembre 2048 ».
Ma première réaction a été de penser à une mauvaise blague. Mais en regardant dehors, en voyant tous ces véhicules électriques, en voyant les appareils de monitoring dans ma chambre, cet objet que je tenais dans mes mains, … je commençais à y croire.
Mais comment c’était possible ? Dans mes derniers souvenirs, on était début 2016. J’étais Jérôme, vingt-trois ans, pas très bien dans ma peau et j’étais encore puceau (chose que je préférais garder secrète même si mon entourage semblait s’en douter). Je me souvenais avoir pris ma voiture et avoir vu, durant mon trajet, une autre voiture, qui ne m’avait pas remarqué, doubler la voiture qui venait à ma rencontre en sens inverse. Je me suis aussi souvenu avoir tenté de l’éviter. Après ça plus rien. J’aurais oublié trente-deux ans de ma vie ? J’ai dû en louper des choses.
J’étais là à me demander comment était ma vie à cette époque quand j’ai entendu le docteur arriver.
— Bonjour monsieur, vous avez l’air d’être en forme dites-moi ?
— Physiquement oui même si j’ai un peu mal au ventre.— Après un accident pareil c’est normal.— Il m’est arrivé quoi ?— On comptait sur vous pour nous le dire. Tout ce qu’on sait c’est que vous avez eu un accident de voiture il y a une semaine. Heureusement que votre voiture avait l’option d’appel aux urgences sinon ça aurait été trop tard.— Vraiment ? Je ne me souviens de rien.— Ce n’est pas grave. Nous avons prévenu votre famille. Votre femme et vos enfants ne devraient pas tarder.— Docteur ….. comment dire ça ….je crois que je souffre d’amnésie. Si j’en crois cette date, je n’ai pas de souvenir de ces trente-deux dernières années.— Ah ! …. Effectivement. Du coup ça va vous faire un choc car il s’en est passé des choses. Peut-être que revoir votre famille vous stimulera.— Je l’espère.
Il me laissa ensuite seul, le temps pour moi de digérer tout ça. Il venait de dire qu’il avait appelé ma famille …. Une femme et des gosses dont je ne connaissais probablement rien. Ça ne s’annonçait pas facile à gérer. Je me suis alors mit à feuilleter les grands moments de l’histoire de ces trente-deux dernières années avec ma « plaque » : de nouveaux attentats islamistes contre les pays d’Europe jusqu’en 2021, Les pays de l’OPEP en faillite à cause de la forte baisse des besoins en pétrole, les premiers pas de l’homme sur Mars en 2034, … Effectivement, comme le disait le toubib il y en a eu des choses.
Moi qui venais de vivre les attentats de 2015 à distance, j’étais en train de regarder les photos des dégâts commis dans tous les pays d’Europe : la tour Eiffel décapitée de son dernier étage par des explosifs placés dans l’ascenseur vers son dernier étage, le stade de France éventré par une bombe à la manière du colisée de Rome version Hi-tech, La façade de Big Ben endommagée et carbonisée, La porte de Brandebourg en ruine à Berlin … Ça me faisait mal. Je venais de poser ma plaque sur la table de nuit quand j’ai entendu frapper à la porte.
Au moment où j’ai dit « entrez » J’ai vu une petite fille, dans une robe à fleur, d’à peu près dix ans courir vers moi en m’appelant « papa »suivi d’un collégien, casquette de travers et habillé comme un rappeur, d’environ quatorze ans et une grande fille, en Jean et T-shirt, que j’estimais à au moins dix-huit ans car elle rendait les clés de sa voiture à sa mère. La mère, une femme d’âge mûre bien conservée ma foi semblait émue de me revoir. Tous avaient été prévenu de mon amnésie et semblait compatissant. La petite m’appelait son « papa chéri ». Le garçon m’a demandé si je me souvenais d’un arriéré d’argent de poche que je lui devais avant de se rétracter en disant « quoi ? Au moins j’aurais essayé » alors que sa mère le regardait avec ses gros yeux. De mon côté, je ne me suis pas gêné pour lui dire que j’étais amnésique, pas stupide. La grande était visiblement bien majeure et c’est moi qui lui aurais appris à conduire …. Oui pourquoi pas. C’est après avoir parlé avec eux que j’ai demandé à être seul avec la mère. Là, je lui ai dit que mon amnésie allait beaucoup plus loin que ce qu’elle pensait, que j’avais donné le change devant les gamins pour qu’ils ne s’inquiètent pas mais que je ne connaissais même pas leurs prénoms. Ça lui a fait un choc mais elle m’a fait un topo rapide en donnant leurs prénoms et en me disant qu’on avait un autre garçon mais qu’il était parti travailler aux états Unis suite à une dispute que j’aurais eu avec lui. Elle n’est pas rentrée dans les détails. Ne voulant pas me fatiguer, mon épouse qui s’appelait Céline s’en alla avec mes trois enfants pour me laisser me reposer.
Une fois seul, je me suis mis à faire un bilan : j’étais dans le futur. En utilisant ma plaque comme d’un miroir, je me voyais ressembler à mon père …. Oh merde ! Mes parents, sont-ils encore en vie ? Je demanderais plus de détails à ma femme quand elle reviendra. Peut-être que ma mémoire va revenir.
Bon, je suis dans le futur. Avant de me réveiller ici je me souvenais de l’état d’urgence après les attentats du Bataclan, et, au moment des fêtes de fin d’année, on était allé voir le nouveau Star Wars avec mon frère …. Eh mais attendez une minute … C’était il y a trente-deux ans ça. Une idée me vint à l’esprit. Pour les infos, j’aurais tout le temps mais ça, il fallait que je voie. J’ai pris ma plaque et j’ai demandé « Liste des films Star Wars ». J’avais devant moi le vidéo club de l’hôpital. J’y voyais la première trilogie, déjà vu, la deuxième trilogie appelé par les fans la « Prélogie », déjà vu aussi et ce n’est pas la meilleure à mon goût. Ah enfin je voyais la suite. J’avais devant moi les films de l’épisode sept à douze. Le sept étant encore frais dans ma mémoire j’ai choisi le suivant et hop c’était parti …. Malheureusement je me suis endormi en plein milieu du numéro dix. Tant pis ce sera pour plus tard.
Le lendemain, ma femme était revenue, mes enfants ayant des obligations scolaires et extrascolaires elle était venue seule, tant mieux. On allait pouvoir parler entre adultes. Je lui ai expliqué mon état et elle de son côté avait ramené des photos dans sa plaque. Elle me les passa et je me suis mis à les feuilleter avec attention. Elle en profita aussi pour me rappeler notre rencontre. J’avais visiblement eu un accident (décidément !) et ma voiture avait fini dans un champ. Son père est parti tapé à ma portière et voyant que j’étais choqué, il me ramena chez lui pour que j’appelle une dépanneuse et mon assurance. Il n’habitait pas loin. Céline était à l’arrière de la voiture et c’est depuis ce jour, toute timide, puis en se revoyant de plus en plus souvent que progressivement on s’est plu. On s’est revu, habitant pas loin l’un de l’autre, et la suite je vous laisse deviner. Pendant que je découvrais les photos de mariage, la naissance des gamins et les événements clé de leur vie, je fini par sentir que la main de ma femme s’était glissé sous mes draps au niveau de l’entrejambe.
— Mais qu’est-ce que tu fais ?— Je me suis dit que les photos n’allaient pas être suffisantes. Du coup j’ai pensé que je pourrais te rappeler des souvenirs plus intimes.— Euh oui mais …..
Je me suis arrêté trente secondes en me disant « mais t’es con ou quoi ? C’est ta femme, profites en pour sauter le pas. Laisse-toi guider, laisse la faire. Au moins tu vas te faire dépuceler par quelqu’un d’expérience ».
— Tu disais ? Demanda-t-elle alors qu’elle venait d’entrer dans mon pantalon.— Oui mais …. Faudrait penser à verrouiller la porte.— Tu as raison. Je le fais et après je m’occupe de toi.
Elle verrouilla la porte et revint vers moi. Elle retira les couvertures et s’aperçu de mon début d’érection.
— Ah ! Ça visiblement tu n’as pas oublié. Laisse-moi te montrer ce que tu aimes. Je pense que ce sera plus stimulant que des photos.— Ok mais je ne crois paAAAHHH que …. Oh et puis merde !
J’étais dans mon lit d’hôpital à me faire sucer par mon épouse. J’imaginais bien que j’avais déjà connu ça avec elle, pour moi ça restait comme ma première fois. Le plus amusant dans tout ça c’est qu’elle m’avait dit que j’avais été son premier amant. Sans le savoir c’est comme si elle me donnait la réciproque. Je découvrais ses sensations nouvelles avec un sourire non dissimulé. Même si malgré son âge, j’avais l’impression de me faire pomper par ma mère (elle avait presque le même âge qu’elle dans mes derniers souvenirs), c’était bon. Je ne voulais pas qu’elle arrête, elle non plus d’ailleurs mais on a quand même dû s’arrêter. Même si Céline avait verrouillé la porte, on a eu la désagréable surprise de voir débouler le médecin. Visiblement, il avait un passe d’urgence.
— Monsieur ? Est ce que …. Oh pardon. Dit-il en se retournant ayant compris ce que l’on faisait.— Visiblement fermer la porte ne suffit pas. Lui ai-je répondu.— Votre capteur nous indiquait une forte hausse de votre activité cardiaque. J’ai cru à une urgence mais visiblement je me suis trompé. Je vais vous laisser du coup.— Ce n’est pas interdit dites-moi ?— En général si mais si ça peut vous permettre de stimuler votre mémoire pourquoi pas. Je peux fermer les yeux. Si je vous laisse vingt minutes ça vous va ?— Plutôt trente. Ai-je répondu avec la complicité de ma femme.— Ok va pour trente minutes. Par contre je vous demanderai de faire le moins de bruit possible.— On va essayer.— Je vous laisse. Dit le docteur avant de sortir avec un sourire complice.
Avec ma femme on s’est regardé comme des adolescents ayant le droit de faire une bêtise.
— Tu crois que ça va nous suffire trente minutes ?— Largement. On aura même du rab.— Alors c’est parti.
Elle a alors retiré sa culotte, ouvert son chemisier puis elle est venu sur moi et s’est empalée sur Popole qui n’attendait que ça.
J’étais en train de vivre mon dépucelage. Evidemment, avec quatre enfants, j’avais déjà dû le vivre mais je n’en avais aucun souvenir. Céline se déhanchait comme jamais en poussant de légers gémissements de plaisirs. J’étais tellement excité que je suis parti assez vite, trop vite au gout de madame. Elle est restée là plusieurs minutes à moitié nue assise sur moi. J’étais en train d’explorer son corps avec mes mains. Il était mince et magnifiquement conservé. Elle m’avoua faire de l’exercice pour se maintenir en forme et que sa poitrine avait été refaite il y a quelques années pour redonner un coup de boost à notre vie de couple qui commençait à prendre du plomb dans l’aile. On a continué à s’embrasser puis elle est allée dans la salle de bain pour se faire un petit brin de toilette.
Moi de mon côté, je me sentais homme, enfin. J’avais l’impression d’être dans un autre monde.il y avait un avant et un après. Quand elle est revenue, j’en ai profité pour lui poser des questions. C’est là que j’ai appris que mon père était décédé. Nous avions eu une violente dispute à cause du travail qu’il aurait mal pris. Pour se remettre, il serait parti au bar pour se saouler mais le Barman aurait tenté de l’empêcher de prendre le volant pour rentrer. C’est en s’absentant pour appeler maman afin qu’elle vienne le chercher qu’il lui aurait faussé compagnie avec sa voiture. C’est sur le trajet du retour qu’il aurait eu l’accident qui lui a été fatal. Sur le coup, je me suis senti fautif d’autant que le souvenir de mon père, avec qui je travaillais tous les jours à sa boutique, était encore vivace. Céline m’appris aussi que ma mère était en maison de retraite mais était Alzheimer, rien de forcement étonnant avec l’âge.
Durant les semaines qui suivirent, tous les jours j’avais de la visite, principalement ma femme et mes enfants. J’ai eu aussi la visite de mon neveu et filleul qui, dans mon souvenir, était un bébé de un an sachant à peine marcher. Je l’ai à peine reconnu. On a parlé de tout et de rien et j’ai appris que, en tant que parrain, j’avais été son meilleur pote, son confident. Tout ce qu’il n’osait pas dire à ses parents j’en avais la primeur. Je comptais sur lui pour m’aider à retrouver mes souvenirs. A chaque visite de ma femme j’avais droit au moins à une petite gâterie quand on était seuls. Il n’y a pas à dire, elle savait y faire. Ok de mon côté, je n’avais pas de point de comparaison mais en tout cas j’adorais ça.
C’est lors de la petite fête qui avait été organisée pour mon retour que j’ai fait connaissance avec mon premier fils, celui qui était revenu des States exprès. J’avais en face de moi ma copie conforme, telle que je me souvenais de moi, hormis les fringues, avant mon réveil à l’hôpital. Il avait été mis au courant de mon état par sa mère mais semblait resté froid et distant, à cause de cette mystérieuse dispute dont je ne me souvenais pas surement. Ma femme et mon neveu allaient devenir mes meilleurs soutiens durant cette amnésie.
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