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Une petite ville de Province

Chapitre 11

Erotique
En rentrant le soir, elle expliqua à sa mère qu’il la gardait et qu’elle avait même signé son contrat de travail.
Sa mère l’embrassa et la félicita. Jacqueline était surprise et fière, ce n’était pas souvent qu’elle avait droit à ces marques d’affections.
Quand son père l’apprit, il lui demanda combien elle allait gagner, puis quand il le sut, leva la tête et lui dit :
-    Voilà une bonne nouvelle, tu vas pouvoir participer, enfin, aux dépenses.
Il lui expliqua qu’ils avaient dû faire beaucoup de sacrifice pour l’élever et qu’il était donc logique qu’elle leur rembourse un peu de ce qu’elle avait coûté.
Elle ne convenait aisément, mais n’avait qu’une hâte, savoir combien il lui resterait pour ses dépenses personnelles et éventuellement se faire un bas de laine.
Quand il lui annonça la somme, elle calcula rapidement de tête et sut qu’il ne lui resterait pratiquement plus rien de sa première paie, étant donné que son patron lui avait donné un acompte pour acheter de nouveaux vêtements.
-    Ce ne sera pas encore ce mois-ci que je mettrais de l’argent de côté.
Se dit-elle en elle-même tout en remerciant son père de tant de générosité.
Nous étions vendredi soir et Patrick allait revoir ses amis. Ce soir-là, ils n’étaient qu’entre eux.
Aucun couple niais ou jeune godiche pour s’amuser, le précédent couple, Christian et Martine, n’était pas non plus invité, ils n’invitaient jamais deux fois un couple benêt à leur soirée.
Jean avait revu Martine et Christian une autre fois, puis il était retourné voir Martine, alors que son mari était parti pour 2 jours en déplacement.
En fait, après la première soirée, il était revenu les saluer chez eux une bouteille de champagne à la main et il était reparti tard dans la soirée après avoir, une nouvelle fois, honoré Martine devant Christian.

En discutant, il avait appris que Christian devait partir pour deux jours le lendemain, il prit le renseignement sans le commenter.
Le lendemain soir, il sonna à la porte. Martine en ouvrant ne fut qu’à moitié surprise de la voir. Christian n’avait rien remarqué quand il avait dit innocemment qu’il ne serait pas là pendant deux jours, mais Martine avait bien vu que Jean, sans rien laissé paraître, ou presque, semblait intéressé par l’information. 
Elle se doutait, mais n’en avait pas parlé à son mari.
En fait, elle avait ce doute voire cette crainte, mais elle savait que son mari lui aurait dit qu’elle se faisait des illusions. Il lui aurait dit que Jean faisait partie des notables de la ville, qu’il était libertin et que les libertins ont une qualité, ils sont fidèles.
Christian avait raison sur un point, Jean ne trompait pas son épouse, car elle savait qu’il rejoignait Martine et elle lui avait donné sa bénédiction. Elle aussi, il lui arrivait de faire l’amour avec un autre homme sans qu’il soit présent.
L’un comme l’autre ne se cachait quoi que ce soit et se racontait même tout.
Christian avait encore beaucoup à apprendre de ce milieu.
Jean était donc arrivé en début de soirée et n’avait quitté Martine que le lendemain matin.
Le repas de ce vendredi soir était donc sans « invité », il se passa tranquillement, quelques blagues grivoises, quelques mains se perdaient sous les robes ou les jupes de ses dames, les bisous dans le cou, les langues qui valsent et la bonne chair, tout ce qu’il faut pour une soirée entre amis réussie.
Après le repas, ils se retrouvèrent tous à l’étude.
Ils commencèrent par le « qui est qui ? ». Ils y jouaient pratiquement à chaque rencontre à l’étude, il démarrait la soirée pour déterminer les rôles de chacun.
La règle était simple. D’abord, on bandait les yeux des femmes et on leur attachait les mains dans le dos,  puis les hommes se mettaient nus.
On guidait ensuite chaque femme devant un homme, elle n’avait que son odorat et le goût pour deviner l’homme qui était devant elle. Elle n’avait pas le droit de le toucher ni de l’embrasser sur la bouche.
Elle pouvait utiliser son odorat et gouter toute partie du corps en dessous du cou en léchant ou en suçant.
Les hommes, avant cette épreuve se sont tous parfumés avec le même parfum.
Quand chaque femme avait désigné chaque homme, on notait en face du vrai nom, celui désigné par la femme.
Puis on enlevait le bandeau et on les détachait.
C’était ensuite au tour des hommes, on leur bandait les yeux, on attachait leur main dans le dos et ils devaient, à leur tour, reconnaitre chaque femme selon la même règle.
Là encore, les femmes étaient parfumées du même parfum.
Le classement était facile à faire, un point à chaque fois qu’un joueur découvre la bonne personne avec pour exception pour les couples dans la vie, là, zéro point quand le conjoint ou la conjointe donne le bon nom et on retire un point s’il  se trompe.
Des coefficients et des bonus pouvaient être donnés, ainsi que des pénalités afin de limiter le nombre d’exæquos
Au fait ensuite le total, la moitié qui a le plus de points correspond au rôle de « dominateur » et la moitié qui a le moins de points celui de « soumis ».
Ensuite, un chapeau claque contient de nombreuses cartes. Celles-ci désignent un jeu ou une action à faire.
Il y a ensuite, trois saladiers, le premier contient le nom des « dominateurs ou dominatrices » le second celui des « soumis » et le dernier celui des « soumises ».
On tire d’abord le dominateur ou la dominatrice, puis, celui ou celle qui a été tirée, tire une carte dans le chapeau claque. Après avoir pris connaissance du contenu de la carte, il tire soit un nom dans le saladier des « soumis » soit un nom dans le saladier des soumises.
Le dominateur ou la dominatrice peut donc choisir le sexe de son ou sa partenaire.
Chacun pouvait apporter de nouveaux cartons à chaque fois qu’il le voulait et autant de fois qu’il le voulait. Les contenus des cartons n’étaient souvent pas connus des autres membres. Cela donnait un peu plus de piment au jeu et permettez de le renouveler en lui donnant du sang neuf.
Ce soir-là, Patrick y avait déposé un nouveau carton, c’est Jacqueline qui  involontairement lui en avait donné l’idée.
Il ne savait pas si son carton sortirait le jour même, mais le hasard était la règle et tous les cartons étaient identiques, il était donc impossible de choisir.
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