Le vestiaire est tout juste assez grand pour pouvoir y être dix à se changer en même temps. Je suis très gênée de me déshabiller devant les autres. La gêne semble partagée. Il y a peut-être quelques regards à gauche ou à droite pour voir ce que les autres font, mais pas plus. Je remarque tout de même que je suis la seule fille en culotte, les autres portent des strings. Le chemisier moule plutôt beaucoup ma poitrine un peu trop volumineuse ; la jupe me semble bien courte, mais c’est pareil pour toutes les filles. Les garçons ont des pantalons et des chemises. Nous sommes tous avec un haut blanc et un bas noir. Les chaussures fournies sont neuves. Les filles ont des talons fins et plus hauts que ce que j’ai l’habitude de porter. Mais, comme les autres, je ne dis rien. Je finis de me préparer, comme j’en ai l’habitude, ayant été serveuse dans un petit restaurant depuis l’âge de 16 ans pour mettre un peu d’argent de côté pour mes études et soulager mes parents. Sandrine vient nous chercher, nous allons dans la cantine. J’entends d’autres commencer à préparer le repas du soir. Nous nous alignons, Sandrine nous passe en revue.• Emilie, pourquoi t’es tu attachée les cheveux ?• Pour une question d’hygiène, pour éviter qu’ils tombent dans une assiette.• En as-tu informé les autres ?• … Non.• Dommage. Donc, pour les filles, je veux voir vos cheveux attachés. Les garçons, j’aimerai que vous mettiez un peu de gel. Je ne veux pas voir un seul cheveu dans une assiette. De plus, pensez à prendre votre nécessaire pour vous donner un peu de fraicheur avant le service. Rien n’est plus désagréable que quelqu’un qui sent la transpiration. Pas de parfum ou très peu. Et pour les filles, de quoi faire une petite retouche de maquillage. Elle continue son inspection, tourne autour d’un garçon qui ne se sent pas en confiance• Penche-toi comme si tu posais un plat sur la table.• Heu... Oui.• Pas très sexy cette marque de slip.• … Je peux aller le changer dans...• Personne ne retourne dans les dortoirs. A toi de prendre une décision sur quoi faire. Elle passe directement au suivant, alors que le pauvre est entrain de se demander comment y remédier. C’est une fille cette fois• Ton soutien-gorge rose est très mignon.• Heu... Merci.• Mais, il se voit trop à travers le chemisier. Il faut penser à prendre quelque chose de plus neutre, blanc ou chair.• … Je dois l’enlever ?
• Ce n’est pas à moi de dire ce que tu as à faire. Je dis juste ce qu’il ne va pas. Elle a à redire sur tout le monde. Un ne se tient pas suffisamment droit, une met trop ses atouts en valeur... Et elle passe à moi, passe vite en disant "soutien-gorge trop visible, marque de culotte inesthétique". Je ne réponds rien, je me doutais bien... Avec un soutien-gorge bleu foncé... Et une fois fini, elle annonce "Vous avez cinq minutes pour corriger tout ce que j’ai vu. Il y a un peu de maquillage et du gel sur la tablette là-bas. Je refais une inspection qui ne devra pas durer plus de 30 secondes et tout doit être parfait. Ensuite, vous préparerez la salle. A vos marques... C’est parti". La fille au soutien-gorge rose me demande rapidement • Tu vas enlever le tien ?• … Oui. Je n’avais pas le choix. Elle m’a bien fait comprendre que j’avais merdé de ne pas avoir prévenu les autres pour les cheveux alors que je savais ce qu’il fallait faire. Plus ce qu’elle m’avait dit avant... Je n’étais pas du tout enchantée à l’idée d’enlever mon soutien-gorge. Je ne m’étais jamais présentée en publique sans en porter un sous mes habits. Et la marque de la culotte... J’allais l’enlever aussi, même avec une jupe aussi courte. Fallait juste que je pense que ce n’était pas grave, que personne n’allait le remarquer et que le lendemain il n’y aura aucun problème... Sauf que dans mes affaires, il n’y a que des culottes... Je n’ai pas de string, je n’en ai jamais porté non plus. Le temps que tout le monde se mette à bouger, doucement, Sandrine annonce "4min 30". Alors, on se presse, je cours avec l’autre fille et le garçon aux vestiaires, pendant que les autres se précipitent à la tablette. Ce n’est pas le moment d’être pudique. Je retire vite fait ma culotte, le garçon se débarrasse de ses chaussures, la fille a déjà déboutonné son chemisier. Je finis de refermer mon chemisier, l’autre fille est partie se maquiller, le garçon est entrain de lasser ses chaussures, et Sandrine annonce "1min 15". Je passe un rapide coup de rouge à lèvre et je vais rejoindre les autres. Je suis avant dernière, mais le garçon arrive lorsqu’elle est entrain de finir son compte à rebours "10... 9... 8... 7... C’est bon, tout le monde est là". Elle refait son inspection, commençant par le garçon• Intéressant, mais évite de bander quand tu fais le service. Je peux savoir ce qui t’as mis dans cet état ?• C’est... Eux... Je n’avais pas vu qu’il avait le zizi tout dur. Et tout gêné, il jette un œil en ma direction. Sandrine reprend• Si t’avais passé moins de temps à mater les seins d’Emilie, tu aurais eu plus de temps pour mieux te coiffer. Ca me permet de rebondir sur un point : pas de cochonnerie pendant la préparation ou durant le service, ça va de soi. Vous ferez ce que vous voulez une fois que la salle sera propre. Et la poitrine d’Emilie t’a beaucoup plus ?... Réponds sans gène, nous sommes entre nous.• … Oui, très jolie. Et moi, je me suis mise à rougir. Elle passe donc à moi, regarde mon maquillage "simple, efficace... Pour ma part, je préfère lorsqu’il y a du mascara, mais c’est une question de goût... Aussi, pour les filles, culottes ou non, on fait attention en se baissant. On n’est pas là pour montrer son cul... Bon, vous avez une heure pour préparer la salle. Si vous finissez avant, vous pourrez faire une petite pause. Si je ne suis pas satisfaite, vous recommencerez !". Elle se met sur le côté pour nous observer. Ils se dirigent tous vers les couverts. J’ose alors leur dire "Attendez, il faut vérifier que la salle soit bien propre avant, et les nappes aussi". Sandrine me fait un petit hochement de tête montrant qu’elle est satisfaite de mon intervention. Je prends un peu confiance en moi.
