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Ma vie de télépathe

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
CH 1
Qui n’a jamais rêvé, un jour, de pouvoir lire dans les pensées ? Personne ? Espèce de sales menteurs ! On a tous voulu savoir ce que pensent réellement les autres de soit, de pouvoir connaitre tous les secrets qu’on nous cache. Et bien croyez le si vous le voulez mais c’est ce qui m’est arrivé : Un jour, je suis devenu télépathe.
Je sais ce que vous pensez, encore un gros mytho qui se la raconte. J’imagine déjà d’ici, les fans de comics qui m’imaginent crâne rasé en fauteuil roulant. Et bien désolé de vous décevoir mais je n’ai rien de commun avec le professeur Xavier des X-men (enfin presque rien). Et ce que je vous raconte est la stricte vérité.
Tout d’abord moi c’est Eric, un type quelconque physiquement et sans prétention. Aujourd’hui, j’ai une vie bien remplie et épanouissante mais ce que j’ai vécu dans ma jeunesse a tout chamboulé.
Je n’ai appris que récemment ce qu’il se passait dans ma tête chez un neurologue. Après des examens, on m’a expliqué que le cerveau est constamment parcouru par du courant électrique de très faible intensité entre les neurones et les synapses. Ainsi, se produit un champ électromagnétique dans le cerveau qui se modifie en fonction de l’activité cérébrale. Ce champ électrique cérébral sera différent selon si quelqu’un ment ou dit la vérité, s’il pense à une photo ou une parole. Et bien en fait mon cerveau y est sensible. J’arrive à percevoir ces activités cérébrales à plus ou moins courte distance et à les interpréter. Ça c’est pour le coté technique.
J’ai essayé de savoir pourquoi j’étais comme ça. Bien sur, n’ayant aucune référence concrète, sérieuse, scientifique et ayant peur qu’on me prenne pour un fou, je me suis raccroché aux histoires de Science Fiction. Dans les X-men, il est dit que ceux qui ont des pouvoirs latents, les voient se déclencher soit à la puberté, soit suite à un choc émotionnel intense. C’est en cherchant à comprendre comment ça a pu m’arriver que j’en suis venu à la conclusion que l’élément déclencheur avait dû être le décès de mon oncle, mon parrain.
Mon parrain et moi étions très proches et n’ayant pas eu d’enfant, il me considérait presque comme le sien. Curieusement, le hasard a voulu que je naisse le jour de son anniversaire. Ce qui a accentué notre lien familial car nous fêtions nos anniversaires ensemble. Cet oncle est mort, j’étais au collège. C’est alors que ma petite sœur, qui voulait récupérer son ballon, a traversé la route alors qu’une voiture arrivait. Il s’est précipité pour la pousser sur le trottoir d’en face. Il y est parvenu mais, malheureusement le choc avec la voiture lui a été fatal car il est mort dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital.
Suite à cet événement j’étais inconsolable. Je restais prostré seul dans ma chambre. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque mais avec le recul, je me souviens de petites migraines à proximité d’appareil électriques. Ce n’est qu’un an après cet événement que j’ai commencé à entendre des voix. Très étouffées tout d’abord, elles se faisaient de plus en plus fortes et distinctes par la suite. C’est lors d’un rendez-vous chez le médecin que j’ai compris. J’entendais ses questions justes avant qu’il ne me les poses. Ok, j’étais rassuré de ne pas être dingue mais ce que je trouvais amusant a très vite été envahissant. Je ne contrôlais rien, je percevais tout. C’est en regardant un épisode de la Série Babylon 5 que j’ai fini par trouver un moyen de réguler tout ça. Dans cette série, il y a des télépathes et on leur apprend à focaliser leur esprit sur un mur imaginé dans leur esprit. J’ai essayé en m’inspirant de cette méthode et, à force d’entrainement, j’ai fini par acquérir un certain contrôle. J’avais 17 ans quand j’ai réussi à maîtriser cette faculté. Croyez moi ça n’a pas été facile.
Etant un jeune ado de 17 ans, je m’intéressais aux filles et à tout ce qui tourne autour. Ainsi je n’étais pas surpris de faire des rêves érotiques. Des rêves qui étaient de plus en plus intenses. Je voyais ça comme quelque chose de normal jusqu’à ce que je constate que ces rêves, avec images, sensations et paroles n’en étaient pas. En fait, une fois endormi, je ne contrôlais que partiellement mes capacités et ce que je prenais pour des rêves étaient en fait les ébats sexuels de mes parents dans la chambre à coté.
Oh bordel ! Je pouvais, en directe Live, assister à ce qu’il se passait dans leur chambre à coucher. Je ne vous raconte pas le choc que ça a été. Avant je ne percevais que les paroles et les pensées. Maintenant j’avais l’image et certaines sensations. Je venais de passer de la radio à la télé en odorama. Et, croyez moi, c’était de la HD, Dolby Surround et tout ce qui va avec, pas de l’analogique (enfin de l’anal si parfois …. Souvent même).
Comme je contrôlais nettement mieux éveillé, le seul moyen que j’avais trouvé c’était de rester éveillé jusqu’à ce qu’ils finissent leurs galipettes pour pouvoir dormir plus sereinement ensuite. Autant vous dire qu’il y a eu des ratés. Pas facile de ne pas cauchemarder avec à l’esprit sa mère suçant la queue du paternel. Ou encore de ressentir partiellement la douleur anale de sa mère quand le père la bourrait comme un sauvage parce qu’elle aimait ça. Entre ça et les courtes nuits, fallait pas s’étonner que je fasse une sieste en rentrant du lycée.
Justement parlons-en du lycée. J’ai fini par trouver une utilité à mon pouvoir pour remonter un peu mes résultats. Ah, je vois à votre sourire en coin que vous avez déjà deviné. Bah oui je l’avoue j’ai triché tout simplement. Au début j’étais un peu gauche. Déjà, comme je ne capte que ce que j’appelle « les pensées de surface » (ce que pense la personne à l’instant même), quand j’essayais de capter quelque chose je n’obtenais pas forcement ce que je cherchais. Au départ, je me trompais de cible. Je visais le prof. Mais à part sa liste de course pour le repas du soir ou les horaires de son prochain rendez-vous chez le médecin, je n’avais rien. Et c’est après plusieurs essais infructueux que j’ai fini par comprendre. Ce n’est pas le prof qu’il faut viser, ce sont mes camarades de classe. Bah oui. Le prof, lui, s’en fout du contrôle sur le moment. Par contre la classe entière est focalisée dessus. Y en a bien un, sur le nombre, qui a la réponse que je cherche.
Mes années de lycée, n’ont pas été très glorieuses. Déjà parce que l’école ça ne m’intéressait pas plus que ça et puis j’étais plus concentré sur le fait de m’entraîner à bloquer toutes ses voix dans ma tête. Je m’intéressais plus à mon équilibre cérébral, qu’à réviser mes cours, fallait choisir ses priorités.

C’est pourquoi à 17 ans je me retrouvais en classe de première, première STT Comptabilité gestion. Pourquoi cette filière ? Et bien d’abord, parce que le prof de physique chimie, en seconde, m’a toujours dit que, jamais je n’aurais mon BAC et qu’ensuite, selon la prof de français, ce serait très difficile pour moi. En STT, exit les sciences et place à l’économie et à la compta. En plus le français, comme la philo, était coefficient deux. Bref, Un choix par défaut pour minimiser les risques. Malgré tout ça, je m’en suis, malgré tout, plutôt bien sortie sur la fin. Et durant ces années j’en ai fait des découvertes.
Déjà, il y a eu ma première fois, une semaine avant mes 18 ans. Ce que j’avais appris sur la chose malgré moi, lors des rapports nocturnes de mes parents ont finalement servi à quelques choses. Déjà, je savais à quoi m’attendre. Mais surtout j’anticipais les demandes de ma partenaire. Quand je l’entendais penser « J’ai envie qu’il m’embrase » je l’embrassais. Quand elle avait envie que je la caresse ou qui je me serve de ma langue sur une zone sensible je le savais et je le faisais. Du coup ça s’est super bien passé. J’avais même prétendu l’avoir déjà fait …. Ce qui n’était pas forcement faux car pour me préparer je m’étais forcé à passer (subir plutôt) plusieurs nuits dans la tête de mon père alors qu’il besognait ma mère.
Non, en fait, mes plus grandes découvertes se sont faites dans l’enceinte même du lycée. Tout d’abord à la cantine. Parfois quand je passais avec mon plateau je percevais furtivement des cris de jouissance érotique. Au bout de quelques semaines j’ai fini par comprendre que ça venait de l’équipe de cuisine. Ils employaient, avec l’aide d’une association d’aide à la réinsertion de personnes en difficulté, plusieurs commis de cuisine, homme et femmes. C’est en effleurant la main de l’une d’elle que j’ai vu l’image de la jeune fille en train de se faire prendre sauvagement par le gras cuisinier en chef dans la remise sur les sacs de patates. Et bien ! Il ne s’emmerde pas le gros Roger. C’est là aussi que j’ai compris, qu’avec un contact direct, je pouvais aller plus loin dans l’esprit des gens. C’est comme en informatique. Le wifi c’est bien mais c’est pas toujours très fiable ni performant. Alors que brancher son PC en réseau par un câble Ethernet c’est sur que ça marche et au niveau qualité c’est meilleur.
Cette perception accrue s’est confirmée quand, au détour d’un couloir, j’ai percuté une des profs d’anglais du lycée. Elle semblait pressée et, en voulant l’aider à ramasser ses affaires, nos mains se sont frôlées. A ce moment là, je la voyais, comme si j’avais été à sa place, en train de sucer la queue d’un type, ventrue en costume cravate qui lui caressait la tête en proférant des injures à son encontre. Cet homme, j’avais déjà entendu sa voix mais je ne parvenais pas à deviner qui c’était. J’ai lâché l’affaire jusqu’à ce qu’un jour, une annonce passe au micro par les hauts parleurs dans les couloirs du lycée. Cette annonce, c’était le proviseur qui la passait. C’était aussi sa voix que j’avais reconnu. Ok …. La miss se tape le proviseur … c’est elle que ça regarde après tout. D’autant qu’à chaque fois que je la croisais dans les couloirs, se dirigeant vers le bureau de son amant, elle avait le sourire. Parfois, en ressortant du lycée, je longeais le bâtiment de la direction et passais très près de la fenêtre du bureau du proviseur. En me concentrant un peu, je pouvais percevoir ce qu’il s’y passait et croyez moi, la prof prenait cher dans le derche et elle semblait aimer ça.
Des histoires de coucheries dans les corps professoral j’en ai perçu pas mal. Entre les couples illégitimes entre collègues mariés chacun de leur coté, les histoires naissantes entre célibataires, on ne s’imagine pas ce qu’il peut se passer derrière la porte de la salle des profs. J’aurais pu en écrire un bouquin et en plusieurs tomes. Evidemment il y avait aussi les histoires entre élèves ; des histoires aussi profondes et spirituelles qu’un épisode d’Hélène et les garçons. Mais celle qui m’a le plus choqué, je l’ai perçu lors d’un Bac blanc. Plus précisément lors de l’épreuve de compta, qu’on appelait, dans le jargon : l’étude de cas.
J’étais en difficultés et j’avais du mal à m’en sortir. Oui je sais, vous vous demandez pourquoi je n’ai pas triché tout du long. C’est que ce n’est pas si simple. Car, focaliser mon esprit sur un seul en particulier, sans percevoir tous les autres et choper une migraine, ça demande du temps, de la concentration et beaucoup d’effort. Même si avec les années et l’expérience, j’y arrivais de mieux en mieux.
Dans la classe, il y avait une fille, une blonde du genre Barbie Pétasse. Contrairement aux idées reçues (l’archétype de la blonde stupide stéréotypée), au vu des résultats qu’elle obtenait, on pouvait dire qu’elle était la meilleure dans la classe. Du moins en ce qui concernait la matière en question. Alors, Je me suis dit « autant taper dans le haut de gamme ». Au moment où j’entre dans son esprit, j’ai failli avoir une attaque. Je me voyais comme si j’étais à sa place, en train de sucer un homme endimanché, visiblement costaud et bien bâti, sous une table avec une main qui me caresse les cheveux. Sur le coup je me suis dit « merde, elle ne peut pas penser à autre chose ? » jusqu’à ce que je vois mon regard fixer celui de l’homme en question. Cet homme c’était le prof de compta, celui qui surveillait l’épreuve. « Ah Ouais … elle fantasme sur lui ….Je vois pas où est le mal après tout. Ce type, c’est une armoire à glace, un poil bedonnant, d’un âge avancé, bien sapé et …. Eh mais attendez une minute … Ce n’est pas en fantasme ! C’est un souvenir. Cette pute se tape le prof ! Je comprends mieux comment elle a d’aussi bons résultats ».
Avec le temps, j’avais appris à faire la différence entre un fantasme et une scène réelle passée ou présente. La scène réelle, ayant déjà été vécue ou en cours, m’apparaissait claire, en couleur, avec un son impeccable et aussi avec des sensations. Le fantasme lui m’apparaissait en noir et blanc ou couleur sépia, un son qui résonne, avec de l’écho et sans sensation d’aucune sorte. Là, la scène que je percevais, j’avais la vue, le son, le gout et l’odorat. C’est d’ailleurs l’éjaculation du prof dans la bouche ma camarade qui m’en fit sortir. Beurk c’était dégueulasse.
J’ai donc repris mon épreuve en trouvant la réponse qui me faisait défaut chez un autre. Cependant je ne cessais de jeter un coup d’œil entre les 2 amants du jour. Ainsi, Je voyais ma camarade le regarder fixement tout en mimant discrètement une fellation avec son stylo. De son coté le prof, lui souriait. J’avais envie de savoir ce qu’il avait dans le crâne, ce gros dégueulasse. J’avoue que j’ai été surpris car, sous ses airs d’homme de bonne condition, bien élevé, fier chef d’entreprise et expert comptable à mi temps dans son cabinet, se cachait un gros vicelard limite violent. Je l’ai de suite deviné quand j’ai vu la seule pensée qu’il avait à l’esprit (en fait c’était tellement violent pour moi à l’époque que je ne suis pas resté pour voir la suite). Je le voyais, avec elle, tous deux nus, lui la bourrant comme un sauvage. Il avait mis sa cravate autour du cou de sa partenaire et la tenait ainsi en laisse alors qu’il lui détruisait le sphincter en levrette. Il lui donnait régulièrement des fessées et la traitant de salope, catin, trou à bite, …. J’en passe et des meilleurs.
Comme quoi, entre l’apparence et ce qu’est véritablement la personne, parfois, y a tout un monde.
C’est comme ça qu’à la fin de l’année, on a appris que cette pauvre fille, non seulement n’a pas eu son diplôme, compte tenu que ce n’était pas son amant qui lui corrigeait sa copie, mais en plus se retrouvait, seule et avec un polichinelle dans le tiroir. Bravo ma grande t’as tout gagné ! En même temps tu l’as bien cherché : coucher avec un homme marié qui ne voyait en toi qu’un déversoir à foutre ….
Mon pouvoir ne m’a pas servi qu’à tricher ou à espionner les gens. Ça a aussi permis de sauver une vie. Je m’explique. Un jour aux environs du mois de janvier, alors que j’étais en terminale, une rumeur planait sur certains élèves qui auraient été surpris dans les toilettes du gymnase, une fille en train de sucer son mec, puis sanctionnés. Il n’y avait rien de vérifié, bien sur, mais avec le téléphone arabe, c’est très vite devenu l’histoire sordide d’une fille soit disant violée lors d’une tournante sur le parking en pleine nuit par une demi douzaine de type. Vous connaissez comment les jeunes peuvent exagérer et déformer les faits. Curieusement, surfant sur cette rumeur, une autre, beaucoup plus grave est sortie du bois. Un prof « aurait » fait des attouchements à une élève. Ce prof c’était le prof de sport.
Il était de notoriété pour toute la classe que ce n’était pas le grand amour entre nous, lui qui me ridiculisait parfois devant tout le monde à cause de mes piètres performances (pour sa défense, je ne faisais pas vraiment d’efforts non plus), mais j’avais du mal à l’imaginer comme ça. Je l’avais déjà croisé une fois, en famille, avec ses enfants et …. Non ça ne collait pas au personnage. En questionnant discrètement un pion, j’ai fini par connaitre l’identité de l’élève en question. Il s’agissait d’une élève de première. En poussant plus loin mon investigation, j’ai appris que cette fille était, curieusement, celle qui s’était fait surprendre avec son copain dans les toilettes du gymnase. Ainsi ce n’était pas une rumeur.
Vous vous demandez surement comment j’ai su tout ça car les pions, ou le personnel du lycée ne sont pas sensés divulguer ce genre d’info aux élèves. Et bien, en fait, ce n’est pas si difficile. Quand on sait comment le manipuler, l’esprit humain est en fait très fragile. Il suffit de parler à une personne d’un sujet gênant pour qu’inconsciemment, elle y pense, même une fraction de seconde avant de penser à autre chose. Il me suffisait de pousser ceux que j’ai interrogé dans la bonne direction pour que, sans parler et en évoquant ce que je voulais savoir, ils me révèlent ce que je voulais obtenir.
Ainsi, je savais que cette fille c’était fait surprendre par le prof en question, dans une situation délicate et que curieusement, quelques semaines plus tard, le même prof s’était fait accuser d’attouchement par elle. Curieuse coïncidence n’est il pas ? Cette fille et moi, on avait une connaissance commune et, prétextant vouloir lui parler, je l’ai rejointe, elle et miss « pipe aux chiottes » au réfectoire. En évoquant cette histoire qui se répandait au lycée comme la misère sur le monde, je percevais un mot qui résonnait très fort en continu : « vengeance ». Bon bah c’était clair. Cette salope était prête à ruiner la vie du prof (privée et publique) et sa réputation. Tout ça parce qu’elle c’était fait punir pour avoir été surprise avec la bite de son copain dans la bouche.
Au moins je savais tout. Par contre, un dilemme s’offrait à moi : Que devais-je faire ? Laissez la situation tel quel s’envenimer et au final ruiner la vie d’un innocent ? Ou aider le prof de sport en risquant de me dévoiler ? Je haïssais cette situation ou plutôt je haïssais ce cas de conscience qui me tiraillait les entrailles. OK je ne le porte pas dans mon cœur mais personne ne mérite ça. Je me souvenais de cette phrase du film Spiderman : « un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités ». Maintenant, je connaissais parfaitement la portée de cette phrase. J’ai fini par aller voir le proviseur pour lui proposer mon aide.
Au début, il était comme la fosse quant à l’aide que je pouvais lui donner sur cette affaire : sceptique. Il a vite changé d’avis quand je lui ai dit : « soit vous acceptez mon aide et vous pourrez arrêter cette histoire avant qu’elle ne s’aggrave, soit vous restez dans votre bureau, à vous envoyer la prof d’anglais en attendant que ça passe ». A la suite de cette phrase, et après lui avoir dit que je savais tout en lui donnant même des détails sur leurs ébats, il a très vite verrouillé la porte de son bureau.
— Qui vous l’a dit ? personne n’est au courant. C’est elle qui a lâché le morceau ?— Non, elle n’a rien dit. Mais j’ai mes sources. De plus, même si je ne savais rien, vous venez de me le confirmer. Et puis quand on sait lire entre les lignes et interpréter le comportement humain …… Ce n’est pas si dur de deviner.— ….. OK, même si j’ai encore un gros doute sur votre aide dans cette histoire, je veux bien accepter l’accepter. — Ne vous en faites pas. Si je négocie bien vous devriez très bientôt obtenir des aveux complets de la petite Jessica. Ainsi vous pourrez continuer à copieusement labourer l’entrejambe de mademoiselle Verniot tranquillement dans votre bureau.— Ah ! parce qu’en plus vous savez qui est en cause ? Et je peux savoir comment vous l’avez su ?— Secret défense. Disons juste que je l’ai appris de la même manière que …. Je devine votre intention d’aller désormais faire vos galipettes à l’hôtel bon marché du centre ville, connu pour louer des chambres à l’heure.— Vous lisez dans les pensées dites-moi ?— Restez réaliste. On n’est pas dans la quatrième dimension. J’ai juste déduis qu’après vous avoir prouvé que vous n’étiez pas si discret, vous envisageriez un autre lieu de rendez-vous.
Oups, j’ai failli me griller. Heureusement j’ai réussi à retourner la situation comme une galette bretonne. Je suis sorti de son bureau avec l’accord de tenter ma chance pour résoudre ce problème qui allait entacher sa carrière. Il n’y avait qu’un problème : comment j’allais le faire ? Bah oui, même si j’avais pu lui laisser l’impression d’avoir un esprit de déduction supérieur à la moyenne, il restait tout à faire. D’autant qu’obtenir des aveux c’est bien, mais le faire devant témoins c’est mieux. Sinon elle pourrait tout nier et là ce serait sa parole contre la mienne.
J’ai entrepris un travail de fond. En allant voir la connaissance commune que j’avais avec cette fille, je glissais souvent, en évoquant la rumeur, que je n’étais pas mécontent de ce qui arrivait au prof. Que si j’en croisais le responsable, je lui paierais un verre compte tenu que nous étions, lui et moi, loin d’être des amis. Au fil de mes conversations en présence de la fautive, je percevais qu’elle comprenait que j’avais quelques griefs contre lui. Je pressentais un élan de sympathie à mon égard. Après quelques jour je suis allé la voire directement.
— Salut, Jessica— Ah tiens salut ….. Eric c’est ça ?— Oui c’est ça. Dis moi je voudrais te parler d’un truc.— Va z y.— …. Ouais …. Mais pas ici. Je n’ai pas envie qu’on nous entende …. C’est personnel.— OK, Où ?— Suis-moi.
Je l’ai alors mené dans un couloir discret car très peu fréquenté, hormis par des amoureux de passage qui souhaitaient se bécoter à l’abri des regards.
— Euh … si tu m’as amené ici pour me rouler une pelle. Autant te le dire : c’est non.— Non ce n’est pas pour ça. Je n’ai pas envie de finir comme le prof de sport.— Comment ça ? Je ne comprends pas ?— Oh que si tu me comprends, et même très bien si j’en juge à ton iris dilaté (fallait que je passe pour un type genre mentaliste en plaçant ce détail).— Bon viens en au fait parce que j’ai cours après.— Ok … Je sais tout sur l’histoire avec le prof.— Pardon ? — Je me suis mal exprimé. Je sais que c’est toi qui prétends que le prof t’a touché d’un peu trop près.— Ah ça … écoute l’affaire est en cours. Je ne peux pas en parler.— Je comprends. Je voulais juste te féliciter pour ta petite manœuvre. — Pourquoi donc ?— Oh voyons ne joue pas les ingénues, pas avec moi. Je sais que tu t’es fait surprendre avec ton copain. Je dois dire qu’il n’est pas très discret sur le sujet ….— Le salop ! Il devait la fermer.— C’est rien ça. Mais je dois dire que le petit tour que tu as joué au prof, c’est du grand art.— Quel tour ?— Bah l’accuser d’attouchement en représailles.— ……— C’est curieux enchaînement des événements ?— Bon ok tu veux quoi pour te taire ?
Cette phrase sonnait comme un aveu.
— Moi ? Oh mais rien. Je voulais juste te remercier. Au moins grâce à toi, on est débarrassé de ce con. Je ne pouvais plus l’encadrer. Mon seul regret aura été d’avoir été devancé.— Et bien écoute … Merci. Je ne m’attendais pas à ça et désolé d’avoir été plus rapide que toi. — Rassure toi je ne dirais rien. Je n’ai pas envie qu’on me prenne pour ton complice. Je voulais juste te dire merci et te féliciter. Par contre, je me demande comment tu comptes prouver ce que tu avances.— Ne t’en fait pas pour ça. J’ai déjà tout prévu. J’ai lu une affaire similaire sur internet. Je vais prétendre qu’il était beaucoup plus insistant avec moi, quand il nous tenait pour qu’on ne tombe pas en cours de gym….— Astucieux.— N’est ce pas ? Je dirais qu’il me mettait souvent sa main au cul et ça devrait suffire pour ne serait ce que semer le trouble en ma faveur.— Du grand art.
Elle a passé de longues minutes à me déballer sa stratégie, toute confiante qu’elle était, sans se douter de ce qu’il se passait dans son dos. Avant de l’amener dans se couloir, juste devant la porte de la salle d’informatique, J’avais prévenu le proviseur de s’y rendre avec le CPE, Un autre prof, son adjoint et une des membre du personnel d’entretien pour s’assurer d’une personne neutre, étrangère à l’affaire, dans le groupe. Je savais la porte suffisamment mince pour qu’on entende ce qu’il se passe dans le couloir depuis l’intérieure de la salle. Grace à ma capacité, je savais que tout ce petit monde entendait notre conversation. Je sentais leur dégoût envers cette fille qui semblait si fière d’elle sur le moment. Ne pouvant en entendre d’avantage, le proviseur ouvrit la porte.
Au moment où la porte s’est ouverte j’étais pris de cours, car ce n’était pas prévu. Toutefois en regardant les yeux du proviseur (et surtout en lisant ses pensées), je devinais les mots « faux complice ». J’ai pris un air surpris, les yeux écarquillés et la main tremblante.
— Monsieur le proviseur ? ….. V … Vous étiez là ?— Oui, Et j’en ai suffisamment entendu. Tous les deux dans mon bureau, tout de suite.
Un instant j’ai eu peur. Mais en fait, je percevais, par cette phrase, sa volonté de vouloir me couvrir aux yeux de la coupable.
C’est ainsi qu’on s’est tous retrouvé dans le bureau du proviseur, genre conseil de discipline. Le proviseur nous déballa tout ce qu’il avait entendu (pour la forme, devant la coupable et pour lever toute ambiguïté). Puis, il nous pris, chacun notre tour, individuellement.
— Eric, je ne sais pas comment vous avez fait mais bravo. Avec tous ces témoins, on va pouvoir désamorcer cette affaire avant qu’elle n’aille plus loin. Comment vous avez fait pour lui faire dire tout ça ?— Quand on connait le personnage, c’est facile. Il faut la pousser dans la bonne direction, flatter son ego ….— Oui mais là ça tiens presque de la magie.— Non c’est de la psychologie élémentaire.— Je pense que vous me cachez quelque chose mais tant pis. Je n’irais pas plus loin. Malheureusement, pour vous récompenser, je ne peux rien faire à part vous gratifier de mon soutien lors d’une éventuelle admission dans une école quelconque. Vous comprendrez que, par soucis d’équité, je ne puisse rien faire pour votre BAC.— Secrètement, je l’espérais …. Sans trop y croire mais bon …. Je vous comprends.
On a continué à parler entre nous durant un bon quart d’heure. A la suite de ça, je devais sortit du bureau avec une mine déconfite.
— Alors, qu’est ce qu’il a dit ?— Bah j’écope de nombreuses heures de colle, réparties sur plusieurs semaines, pour n’avoir rien dit. Ça m’apprendra tiens. Je m’en sors plutôt bien je trouve. Ça aurait pu être bien pire. Par contre, je ne veux pas te faire peur mais, il sait tout, il a tout entendu et il est très remonté contre toi. A mon avis, tu risques de prendre cher. T’as plus intérêt à te montrer honnête. Si tu le prends pour un con tu risques de morfler encore plus.
Cette dernière phrase n’avait pas d’autre but que de l’inciter à tout dire d’elle-même. N’étant plus avec eux, je ne pouvais plus les épauler. Bien entendu, les pseudos heures de colle que j’étais sensé faire n’ont jamais eu lieu. C’était juste pour noyer le poisson. J’ai appris par la suite qu’elle et ses parents ont été convoqués discrètement, ainsi que les témoins et les délégués des parents d’élèves. Ils ont finalement convenus d’un accord : elle retire sa plainte et quitte le lycée sans que ça aille plus loin et le prof ne les traîne pas devant les tribunaux en diffamation. L’accord fut accepté et on ne l’a plus jamais revu.
Dans cette affaire, j’avoue avoir été assez habile. Personne ne se doutait de la manière dont j’avais œuvré. Tant mieux ! Ayant demandé la plus grande des discrétions sur mon implication dans cette affaire, personne n’en a jamais rien su. Un jour, rien que pour la forme, le proviseur m’a convoqué. J’ignorais pourquoi mais j’y suis allé.
Quand je suis entré, il était affalé dans son fauteuil, le teint légèrement rouge. Quand je me suis assis, je sentais la présence d’une autre personne dans la pièce. Faisant semblant de voir des pieds dépasser de dessous le bureau, j’avais deviné que la prof d’anglais s’y trouvait. En le regardant, il me fit signe de sa main, d’abord en pointant son bureau du doigt, puis en mimant une fellation et en finissant par un signe de point levé le pouce en l’aire. Il me fit passé une feuille sur laquelle était écrit « elle me suce sous le bureau, faites semblant de ne rien savoir. ». Je sentais son excitation face à cette situation. Etant donné que je savais déjà tout et qu’il était le seul à le savoir, il avait organisé cette situation dans laquelle je sentais le malaise de la prof qui contrastait avec son excitation. Il voulait se faire un délire et s’en amuser. Pourquoi pas. C’est lui que ça regarde. Je n’allais pas le cafter à sa femme de toute façon.
En fait, il m’avait convoqué pour me récompenser comme il le pouvait. Il avait obtenu de la compta, la possibilité de me rembourser mes frais de cantine pour la fin de l’année. Super ! J’allais pouvoir bouffer gratos. A cela il me confia une enveloppe contenant un chèque libellé à mon nom d’un montant égale au frais de cantine pour le reste de l’année. Je ne suis pas resté longtemps dans son bureau ne voulant pas le déranger plus longtemps. Je savais qu’il allait être très occupé après mon départ.
Avec cette histoire, je commençais à peine à entrevoir les possibilités qui s’ouvraient à moi. Cette faculté nouvelle que personne ne semblait deviner me faisait voir le monde différemment. Par contre, ce pouvoir m’avait un peu flingué ma scolarité. Reste à savoir ce que j’allais pouvoir faire de cette nouvelle vie.
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