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Ma vie de télépathe

Chapitre 3

Voyeur / Exhibition
CH 3
Une fois ma petite aventure en Asie terminée et mon diplôme en poche (et sans tricher cette fois …. Enfin presque …. Oui je sais c’est pas bien mais je n’ai pas pu m’en empêcher), Le seul boulot que j’ai pu trouver c’était au service SAV informatique d’un magasin de Hifi. C’était un peu répétitif mais sympas à faire tout de même.
Un jour, Caroline, une de mes collègues avait participé à un jeu télé et y avait gagné un voyage pour deux personnes. Du coup, elle m’a proposé de l’y accompagner, en copain. Ce voyage, c’était un Weekend, tout frais payés (hôtel de luxe, resto gastronomique, ….) sur la cote d’azur. Depuis qu’on bossait ensemble, on avait sympathisé. Toutefois, j’ai bien compris que jamais je n’aurais ma chance avec elle. Comme elle me l’avait dit : « Ce que je regarde en premier chez un homme c’est sa femme ». Nul besoin d’explication, le message était clair….. Bon Ok je l’avoue, je le savais bien avant. En fait à chaque fois que sa copine du moment l’appelait, comme je n’étais pas loin, je percevais ce qu’elles se disaient ainsi que les souvenirs de leurs nuits torrides à se brouter le gazon, se caresser ou se lécher de partout, leur séances de gode ceinture, ….. Enfin bref. Ayant peur de s’afficher publiquement avec une femme (peur du regard des autres surement), elle avait préféré prendre ce voyage comme une virée entre « mecs ».
On s’est donc retrouvé, tous les deux, chacun dans sa chambre, dans un hôtel sur la cote d’azur. Après avoir mangé au restaurant de l’hôtel, on s’était prévu une soirée casino (les jeux d’argent pas les supermarchés). Je n’avais jamais mis les pieds dans ce genre d’établissement mais je savais qu’il ne fallait pas y aller en Tong et T-shirt. Heureusement j’avais prévu une chemise, un pantalon spécialement repassé par maman ainsi que des souliers qui ne me servaient que pour les grandes occasions. Caro, elle, avait prévue un chemisier ravissant avec une jupe allant jusqu’à mi cuisse. Ok on n’était pas en tenu de soirée mais ça a suffisait pour que le vigile nous laisse entrer.
Très honnêtement, l’idée même de jeu d’argent m’insupporte. Si je suis venu c’est plus par curiosité. Afin d’éviter tout problème et toute tentation, j’étais venu avec très peu d’argent, 50 Euros pas plus. Quand je suis entré j’ai de suite vu qu’ils avaient une salle d’arcade au sous sol. Etant gros consommateur de jeux vidéo, J’ai voulu y aller alors que Caro voulait s’essayer au Poker. On s’est séparé tout en se donnant Rendez-vous à la sortie plus tard dans la soirée.
L’ambiance d’un casino c’est fascinant. Ça donne vraiment envie de tenter sa chance. Perso, j’ai joué sur quelques Bandit-manchot mais j’ai très vite arrêté sinon je n’allais plus avoir de pièce pour les bornes d’arcade. Je me suis éclaté au sous sol. Il faut dire qu’en France, on voit de moins en moins de salle de jeu comme ça. Elles ferment toutes les unes après les autres. C’est vrai que cette espace de jeu avait plus été pensé pour les enfants, surveillés par un adulte pendant que d’autres vont sur le tables de roulette, Black jack, ou autre jeu du même style. J’ai tellement été pris que je ne m’étais pas aperçu qu’aux alentours de 23h, j’avais reçu un SMS qui disait : « S’il te plait, j’ai un problème viens me rejoindre dans le bureau de la direction. ». Dès que je l’ai vu, j’y suis allé et on m’a fait entrer dans le bureau du patron où Caro se tenait, tête baissée et toute honteuse.
— Il se passe quoi là, Caro ? Oho ? Tu m’entends ?
C’est là que le directeur du Casino, un type antipathique, moche, ventripotent et puant le tabac froid pris la parole.
— Ta copine a perdu 1000 € au Poker— Bravo ma grande ! Lui dis-je avec un regard déçu— Elle a souscrit un emprunt de 2000 € auprès de notre établissement pour se refaire mais elle a tout perdu. — De mieux en mieux ….— Le plus grave c’est que, prétextant aller aux toilettes, elle a essayé de se barrer par la fenêtre des chiottes pour ne pas avoir à rembourser— Caro, je ne te reconnais pas là ….. Mais pourquoi chui là au fait ? …. Ôtez-moi d’un doute, vous n’allez pas me demander de rembourser à sa place dites-moi ? parce que je l’ai pas moi cet argent.— Ah bah va bien falloir que quelqu’un paie, mon petit bonhomme. A moins ….. qu’elle ne se décide à me rembourser en nature.— Comment ça ?— Joue pas au con avec moi tu m’as compris. C’est soit le pognon soit mon plumard.
— …… Euh …. Je peux lui parler ? En privé ?— Allez y. Yacine, amène les dans la petite pièce du fond. Et reste derrière la porte.
On nous a isolé dans une petite pièce durant cinq minutes et là …. Ça a été une vraie engueulade. Elle en a pris plein la gueule. J’avais envie de la laisser dans sa merde mais quand j’ai perçu ce que le directeur du casino avait prévu pour elle : en faire son esclave enchaînée et servile, prête à être fourrée en gang bang par lui et ses amis à tout moment de la journée et par tous les orifices …. Je ne pouvais décemment pas la laisser comme ça. Il fallait faire quelque chose. Du coup j’ai eu une idée. J’avais des notions de Poker mais je n’avais jamais vraiment pratiqué ….. Ah non ça suffit, père la morale, tu vas la fermer. Si je triche aux cartes, ce coup ci c’est pour la bonne cause.
Au retour dans le bureau du patron, j’ai vu sur le mur une affiche qui parlait d’une partie quotidienne et privée entre clients privilégiés le soir même à minuit. C’était l’occasion.
— Alors T’as décidé de payer ?— Que je le décide ou non, je ne peux donner ce que je n’ai pas.— Ah bah ta copine est dans la merde alors.— Sauf si je gagne cet argent.— C’est-à-dire ?— J’ai vu l’affiche pour la partie privée de ce soir et je vous propose de vous représenter. Je vous donnerai tout ce que je gagne. Elle vous doit 2000 € c’est ça ? je vous propose de monter jusqu’à 5000 pour réparer le préjudice.Volontairement, je lui proposais plus, comme une carotte pour l’inciter à accepter.— Et si tu pers, tu feras quoi mon grand ?— ……— Tu ne sais pas hein ? Et bien moi je sais. Vois-tu, Mon ami qui est là semble t’apprécier vraiment beaucoup. Il serait ravi de t’avoir pour la nuit.
Dans le genre F.B.I je venais de décrocher la timbale (F.B.I = Fausse Bonne Idée). Je commençais à regretter de ne pas avoir laissé Caroline se démerder toute seule. Enfin bref, C’était fait ….. Et bien sur, le patron du Casino a fait en sorte de me garder avec lui, ne voulant pas me voir essayer de me tirer par la fenêtre des toilettes comme l’avait fait celle qui nous avait mis dans une merde noire jusqu’au cou. De toute façon je restais confiant. Sans avoir jamais joué aux échecs, j’étais parvenu à faire presque jeu égal avec un ami habitué des compétitions entre grands maîtres. Grace à mes dons, je voyais les coups qu’il préparait à l’avance et pouvait les anticiper. Je me disais qu’en adaptant cette méthode au poker, je pouvais faire de même.
Minuit arrivait et la partie allait commencer dans une salle isolée du reste du Casino. J’avais déjà pris place autour de la table, Caroline derrière moi accompagnée du patron qui lui caressait les épaules en pensant pouvoir lui mettre les mains autre part plus tard dans la soirée … et pas que les mains d’ailleurs. Les autres joueurs sont arrivés et on a commencé.
La partie se déroulait à l’ancienne. C’est-à-dire que chacun bénéficiait d’un jeu de 5 cartes. Pas comme la tendance actuelle ou on ne distribue que 2 cartes et on laisse visible 3 cartes, puis 4 et enfin 5 au centre de table pour permettre aux joueur de faire leur jeu. Ainsi je disposais d’un stock de jetons pour miser. J’avais lu dans les pensées de mes adversaires pour comprendre comment et quand miser. J’ai sacrifié quelques jetons pour comprendre et j’ai vraiment commencé à jouer après.
Je sentais que les autres joueurs me voyaient comme un pigeon à plumer. Parfait j’allais pouvoir utiliser cette situation à mon avantage en jouant le naïf. Parfois, je demandais à Caro : « Rappel moi comment on appelle cette combinaison de 4 cartes identiques que j’ai dans mon jeu ? » ou encore « Tu ne crois pas que j’ai trop de rois dans mon jeu ? Je devrais en lâcher un ou deux, non ? ». Ce genre de phrase amusait le patron et laissait à penser que j’avais un bon jeu sur le moment. Ce qui donnait ainsi l’occasion à mes adversaires de ne pas me laisser gagner en passant leur tour et en ricanant sur le compte du blaireau qui ne sait pas jouer (autrement dit moi). Cette situation m’a permis d’endormir leur méfiance.
Derrière moi, Caro n’était pas rassurée. Tout le contraire du patron qui gardait une main sur son épaule qui se voyait déjà au lit avec elle en train de joyeusement la pilonner par tous les trous alors qu’il entendrait, venant de la pièce à coté, mes cris et gémissements face aux assauts de son ami qui m’aurait eu à sa disposition et qui se voyait déjà faire de moi sa chose. Désolé mon grand mais je n’ai pas l’intention de me laisser faire. J’ai pu continuer ce petit jeu jusqu’à ce que certains d’entre eux comprenne que ce n’était qu’une comédie.
Parmi mes quatre adversaires, il y avait une femme qui jouait de ses charmes pour essayer de nous plumer comme des canards. Raté ! C’est elle qui a perdue en premier. De toute façon, elle ne semblait pas troublée plus que ça d’avoir perdu en tant que riche héritière d’une grande famille. De mon coté, il ne fallait pas que je gagne trop souvent non plus. Ça aurait eu l’air suspect. Je ne pouvais me permettre de passer trop souvent non plus quand j’avais un mauvais jeu. J’ai donc consenti, à plusieurs reprises, de sacrifier des jetons en jouant le mauvais coup de chance.
Au fur et à mesure que le temps passait, je sentais l’exaspération du boss monter fasse à mon pécule qui grossissait petit à petit. De l’autre coté, un autre joueur venait de se vider de ses jetons et nous n’étions plus que trois. L’un d’eux m’intriguait. Il ne semblait pas venu dans le but de gagner, il cachait quelque chose. Pour détendre l’atmosphère, j’ai demandé à mes concurrents ce qu’ils faisaient dans la vie. Le premier me répondit qu’il était promoteur immobilier, ce qui était vrai. Par contre le deuxième me raconta qu’il était courtier en bourse. Menteur ! J’ai vu, durant une fraction de seconde, les mots « détective privé » m’éclater au visage. En poussant plus loin sur quoi il était sensé spéculer, je voyais qu’il était sur une enquête secrète commanditée par l’épouse du patron du casino qu’elle soupçonnait de la tromper avec … un peu tout ce qui passe. Intéressant. Du coup, après eux, ce fut à moi de me présenter : « moi chui technicien informatique en vacance. Si je suis ici ce soir c’est pour rembourser la dette de mon amie derrière moi sinon elle risque de finir par devoir payer en nature ce qu’elle doit au patron. ».
Suite à cette phrase, le directeur a répondu « ha ha ha qu’il est drôle celui là » avec un timbre de voix gêné qui semblait refléter ce qu’il pensait « : « Non mais il va la fermer lui ? ». Ainsi je venais de donner à ce détective un os à ronger. Je ne sais pas pourquoi mais plusieurs tours de cartes plus tard il a abandonné la partie de lui-même. Peut-être avait il eu ce qu’il cherchait ? En tout cas nous n’étions plus que deux et le croupier sur la table. Les autres perdants nous regardant jouer jusqu’au bout.
Le patron du Casino ne se sentait pas bien. Plus le temps passait, plus il sentait son weekend de baise intensive lui filer entre les doigts. Le pognon, il s’en foutait ce qu’il voulait c’était Caroline soumise à sa volonté et entièrement offerte à ses envies lubriques. Je ne l’ai pas vue directement mais en lisant les pensées du croupier qui venait de marquer un court temps d’arrêt, je percevais qu’il venait de discrètement lui faire signe de truquer la distribution. Quitte à faire gagner mon adversaire. L’espèce d’ordure ! Il est hors de question que je me fasse rempoter le pot de fleur par son pote. J’étais à deux doigts des 5000 € que je lui avais promis et je commençais à voir ma pile de jetons fondre comme neige au soleil. Il allait réussir son coup ce con. Toutefois, il y avait un truc qu’il n’avait pas prévu. Je savais comment procédait le croupier pour truquer les cartes. Visiblement il avait des dons d’illusionniste. Et si j’osais le confondre devant tout le monde ? Révéler la tricherie du croupier devant tous les autres joueurs ? Ça pourrait être drôle. Restait à trouver le bon moment.
— Et bien mon cher Eric, on dirait que la chance vous a abandonné.— Si on veut. Mais j’ai un atout dans ma manche qui pourrait retourner la situation à mon avantage.
Me pensant coincé, je l’entendais se gausser de moi. Tout en respirant la chevelure de Caroline, Il pensait : « C’est ça, mon grand, fanfaronne autant que tu veux. Ce soir je me taperai ta copine et toi, t’aura le gros cigare de mon pote dans la bouche pour te faire fermer ta gueule et dans le cul après pour t’apprendre à ne pas m’emmerder ». Pendant ce temps là, son ami, celui qui convoitait mes fesses, Un grand balèze, rasé de près avec un bouc minutieusement taillé et une carrure de Monsieur propre, était venu et avait commencé à me masser les épaules en me disant : « détend toi, tout va bien se passé. Tu sais ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Et puis peut être que tu aimeras finalement. »
C’en était trop. J’en avais marre de l’autosuffisance du patron du casino et de constamment subir ses pensées lubriques qui me venaient à l’esprit, ainsi que celles de mon éventuel tortionnaire qui se voyait déjà me tripoter comme un simple jouet et m’embrocher comme une truie sur son pieu. Heureusement pour moi, je savais que le croupier planquait des cartes dans ses manches et que dans le rebord de la table, des encoches avaient été cachées pour y mettre des cartes à inclure discrètement dans le jeu. C’est au moment de la distribution des cartes que j’ai agit. Au moment ou le croupier m’a tendu ma quatrième carte, je lui ai attrapé le bras.
— Excusez-moi monsieur, mais ça fait un moment qu’un détail me chiffonne.— Lâchez-moi, monsieur.— Même de manière aléatoire, la distribution des cartes respecte certaines lois de probabilité et de logique. Hors là, ça fait plusieurs tours qu’il n’y en a plus aucune.— Oseriez-vous m’accuser de tricherie ?
Je savais qu’en touchant un point sensible en cas de malversation, dans trois cas sur quatre, la personne se dévoile toute seule en criant au complot. C’est exactement ce qu’il venait de faire.
— Je n’ai jamais rien dit de tel. Mais étant donné que vous semblez si prompt à vous défendre, je me demande si vous n’auriez pas quelque chose à cacher. Lui ai-je dit en secouant sa manche qui a laissé tomber le roi de pique.— …….— Comme par hasard ! Je me demande également pourquoi vous aviez tendance à laisser trainer votre main gauche sur le rebord de la table …. Oh regardez ce qu’on y trouve : l’as de cœur, la dame de trèfle et d’autres cartes intéressantes ….
Le croupier ne savait plus où se mettre. Du coup, les autres joueurs se sont retournés vers le patron du Casino.
— Vous pouvez vous expliquer ?— Ecoutez messieurs dame, C’est surement une erreur. Je vous assure que je n’y suis pour rien. Roger, vous êtes viré. Je ne veux pas de tricheur dans mon établissement.
Voyant le désarroi du croupier, je ne pouvais le laisser comme ça. Lui, qui n’avait fait que suivre les ordres, se faisait lâchement abandonner par son patron.
— Je doute qu’un employé comme lui puisse prendre ce genre d’initiative sans que vous en soyez au courant.
A cela tout le monde acquiesçât.
— … Et il est étrange que cette tricherie ait démarré à peu près au moment où j’arrivais à la somme que nous avions convenu pour éviter à ma copine de devoir devenir votre jouet sexuel durant tout le Week-end.
En entendant cette phrase, tout le monde nous a regardés, nous demandant si c’était vrai. Caroline était ravie de leur confirmé et les autres joueurs, qui l’ont séparé de son ravisseur, nous ont encouragé à partir, se chargeant de tirer cette affaire au clair. Avant de partir, je tenais à dire un dernier mot.
— Compte tenu qu’elle vous devait 2000 € et que j’ai encore plus de 3200 en jeton sur les 5000 que vous vouliez, je vous propose de les garder et de nous en tenir là.
Suite à cela, on a pris nos affaires et on a profité du bordel ambiant pour se faire la malle. On a très vite quitté le Casino car ça commençait à chauffer. Déjà les joueurs demandaient des comptes, mais surtout il y avait ce fameux détective privé. Physiquement, ce type ne payait pas de mine. On aurait dit une copie bon marché de Mike Hammer, celui de la Série TV des années 80, mais qui aurait abusé des Fast Food durant 30 ans, se serait laissé pousser la barbe, et aurait commencé à perdre ses Cheveux. Son physique plus que quelconque était en total contradiction avec son esprit de déduction. A partir du moment où j’avais évoqué les raisons de ma présence à la table de jeu, je sentais qu’il m’observait. Il ne semblait pas dupe de mon petit jeu de comédien et le fait que je devine si bien la tricherie l’a amené à penser que je pouvais effectivement lire les pensées des gens, une hypothèse de travail parmi tant d’autres. Il faut dire que sur ce coup, trop pressé de vouloir partir, je n‘avais pas fait dans la prudence. Le truc bien c’est qu’il n’a rien dit. En même temps qui l’aurait cru et comment l’aurait il prouvé. Non je pense que c’est bien que ça se soit fini ainsi.
On est remonté dans nos chambres avec Caroline et on a dormi. Tous ces efforts de concentration m’avaient épuisé et caroline était ravie de pouvoir se prélasser dans un bon bain, de pouvoir se détendre et dormir un peu. On s’est retrouvé le lendemain au repas de midi pour une petite mise au point. Caroline s’est alors confondu en excuse et m’a remercié je ne sais combien de fois. Je l’ai remercié d’avoir pensé à moi pour partager ce weekend mais je lui ai bien fait comprendre qu’elle avait tout gâché et que je ne comptais pas rester. Elle m’a compris et je l’ai laissé seule.
Ce weekend avait tourné court. Quand j’ai appelé mes parents pour qu’ils viennent me chercher à la gare, ils n’ont pas compris. Je leur ai juste dit que ça ne s’était pas très bien passé. La vie a repris et au boulot avec Caro, on essayait de s’éviter au maximum durant un temps.
Un jour où je rentrais du boulot, j’ai eu la désagréable surprise de voir que quelqu’un s’était invité chez nous (Oui, j’habite encore chez mes parents et alors ?). Cette personne c’était le fameux détective privé du casino. Il avait enquêté pour tenté de me retrouver et y était parvenu. J’ai tenté de faire comme si de rien n’était mais compte tenu de ce qu’il pressentait sur mes capacités, je n’étais pas à l’aise. On s’est isolé dans ma chambre pour discuter. Visiblement il voulait en savoir plus sur moi, dans quel but ? Mystère …..
— Bon, Eric, c’est ça ? Si j’ai voulu vous retrouver c’est que je voulais vous proposer quelque chose. Je vous ai observé jouer, regarder faire et …. Je ne crois pas une minute que vous ayez deviné la tricherie du croupier rien qu’en le regardant, ni en vous basant sur des pseudos statistiques d’ailleurs.— Si vous en veniez au fait directement ? (en fait je savais déjà qu’il voulait connaitre la vérité sur moi et mes capacités mais étant donné ses soupçons, il ne valait mieux pas les lui confirmer.)— Voila, je ne sais pas trop comment aborder ça. C’est si surréaliste….. Je pense que vous avez un don. Appelez ça de la prescience, télépathie ou que sais-je encore mais ma théorie est que vous avez utilisé cette faculté avec parcimonie pour tenter de sortir votre copine de la merde. Vous l’avez utilisé suffisamment prudemment pour ne pas éveiller les soupçons …. Enfin presque. — Et après c’est moi qui regarde trop la télé ….— Rassurez vous je n’ai pas l’intention de tout dévoiler au grand jour.— Tant mieux. D’autant que y a rien à révéler. …..
On a continué notre petite joute verbale pendant un temps. Il n’en démordait pas le salop. Il était plus tenace qu’un morbac. Voyant que je ne dirais rien de manière explicite, excédé par cet interrogatoire, on a fini par en venir au sujet principal : la raison de sa venue.
— Si vous me disiez la vraie raison de votre venue ? cette conversation commence à me fatiguer.— Comme vous voulez. Même si je me trompe sur vos prétendus dons, il est évident que vous avez du talent, comme un profileur, ou un mentaliste au pire. Ça me serait très utile dans mon activité. J’aimerai vous engager.
J’étais surpris sur le moment, car trop focalisé sur la manière de me défendre, je n’ai pas vu le coup venir (Et non, je ne suis pas infaillible). Je ne savais pas quoi dire, je réfléchissais quoi répondre, troublé par une telle proposition quand j’ai senti une phrase résonner dans la pièce venant de lui qui venait de s’assoir sur le lit à coté de moi en me mettant la main sur l’épaule : « t’es vraiment très mignon. J’ai une envie folle de t’arracher ton froc, de te faire goûter ma queue et te la mettre bien profond, là, maintenant, sur le lit de ta chambre …. ». Par pur reflex inconscient, je me suis légèrement écarté de lui, l’air un peu dégoutté de ce qu’il venait de penser en le regardant en faisant la grimace. Quelle erreur je venais de faire ! Juste après ça, je voyais se dessiner sur son visage un sourire de satisfaction et je percevais une phrase du style : « Je t’ai piégé. Si tu réagis ainsi c’est que tu as effectivement perçu mes pensées ».
Et merde ! Il m’avait tendu un piège, j’y ai couru les yeux fermés et j’ai sauté dedans à pieds joints. Pour ce qui est de la manipulation mentale, il est aussi fort que moi. Non, il est plus fort que moi car lui devait pouvoir composer sans faculté particulière hormis son intuition. Assis à coté de moi sur mon lit, il m’a tapoté sur ma cuisse avant de se relever, m’a jeté sa carte sur le lit et m’a fait sa proposition sans parler, rien qu’en pensée :
« Voila ma proposition : Je t’embauche, on s’associe à 50/50, je t’aide à trouver un appartement mais en échange tu mets tes capacités au service de NOTRE agence de détective privé. Confiance absolue entre nous. Des dons comme les tiens sont un vrai trésor. Ce serait dommage de ne pas les exploiter à fond et en profiter pleinement. Je te laisse ma carte. Rappelle-moi quand tu auras une réponse, même négative. Ah oui, au fait, je n’ai aucune envie de profiter de ton corps. C’était juste un test.»
Notre dernier regard a sonné comme un accord entre nous. A cause de ma réaction, il avait deviné que j’étais télépathe même si vocalement je ne lui avais pas confirmé. Cette situation m’angoissait car j’avais toujours vécu dans l’optique que si quelqu’un savait, j’allais me retrouver attaché sur une table dans un labo à me faire examiner de partout par un savant fou comme un hamster de laboratoire pour savoir comment je faisais. J’en avais cauchemardé plusieurs fois même jusqu’à imaginer un médecin un peu dingue préparer une sonde de 50 cm qu’il allait m’introduire je vous laisse deviner où.
J’ai mis du temps avant de prendre ma décision. C’est vrai que, pour la première fois depuis que j’avais cette faculté, quelqu’un savait. Bon ok il comptait aussi l’exploiter mais à y réfléchir ça pouvait être un bon compromis. Etre télépathe c’est parfait pour enquêter mais je ne suis pas assez sportif pour m’engager dans la police. De même je n’étais pas assez motivé pour faire des études de droit pour juger si un type est coupable ou non de ce qu’on l’accuse. En fait ce qu’il me proposait c’était la situation rêvée. Il avait l’expérience et le réseau et moi je lui apportais des atouts non négligeables. En plus je l’ai lu dans son esprit. Il était vraiment sincère et le fait de pouvoir bosser avec moi, ou du moins me côtoyer, le fascinait. J’ai fini par l’appeler pour lui dire que j’acceptais.
Après avoir donné ma démission et effectuer mon préavis, j’ai embarqué mes affaires direction la capitale. Mes parents étaient tous contents de me voire prendre mon envol. Mon père surtout car il savait que je ne serais plus sur son dos à le surveiller. Ainsi il allait pouvoir continuer ses petites galipettes avec ses collaboratrices de la mairie.
Quand je suis descendu du train, Jean Claude, mon patron m’attendait. Il s’était occupé de me trouver un appartement non loin de l’agence, le temps que je trouve autre chose par mes propres moyens si je le voulais. J’ai déposé mes affaires et il m’a invité à manger avec lui. Durant le dîner et en restant discret, il a voulu en savoir plus sur moi : depuis quand j’étais comme ça, quel était mon rayon d’action et mes capacités réelles, …. Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais …. Ça m’a fait du bien. Pouvoir en parler à quelqu’un sans obstacle et surtout qu’il me croit, qu’il m’écoute et me prenne au sérieux. C’était appréciable. Durant cette conversation, il m’a posé pas mal de question. Il avait deviné tout seul que j’en avais profité pour tricher à l’école par exemple. En plus il m’avait vu à la télé lors du fameux jeu de course en autostop. Il a été surpris d’apprendre qu’il ne s’était rien passé avec ma coéquipière mais l’a été encore plus quand je lui ai raconté tout ce que la production avait caché : L’épisode avec Igor, la coucherie de Vanessa avec le chef du village mongole, comment j’ai triché lors des épreuves. Il était sur le cul. Moi ça me soulageait de pouvoir enfin me confier honnêtement et complètement à quelqu’un.
Au départ, pour le boulot, j’étais de corvée administrative. N’ayant pas encore de licence à mon nom, je ne pouvais me permettre d’enquêter avec lui. J’ai alors fait acheter un PC portable pour moi, sur le compte de l’agence ainsi que d’autre matériel qui allait nous faciliter la vie. J’avais carte blanche pour ça. J’en ai aussi profité pour mettre à jour le PC du boss qui en avait bien besoin.
Il me l’avait dit : « Moi l’informatique j’y comprends rien Je fais tout sur papier et je m’en sers que pour jouer aux « cartes » et aller sur internet » comme il disait. Ah bah oui, je l’ai vu …. Et pour aller sur des sites de cul aussi. Son historique internet en était gavé. Il avait aussi tellement téléchargé de vidéo sur son PC que le disque dur était saturé. J’ai tout mis sur la 2ème partition, dévérolé son poste (il était bourré de troyens, de vers et de virus en tout genre, un vrai bouillon de culture numérique). J’ai aussi commencé à développer des outils sur Excel, Word et Access avec des macros en VBA pour facilité l’administratif. Sérieusement, ce n’était plus possible, au vingt et unième siècle de travailler comme dans les années cinquante. Quand il a vu son PC presque comme neuf, il était ravi … mais aussi inquiet.
— Ah ? Tu es rentré sur mon compte ? Tu as vu ce qu’il y avait dedans ? Mais je ne t’ai pas donné mon mot de passe.— Tu oublies à qui tu t’adresses ? lui ai-je dit le bout de mon index sur ma tempe gauche.— Ah bah oui …. Tu l’as deviné ?— De toute façon même sans ça je serais quand même parvenu à le craquer.— Je pense que tu vas apporter beaucoup plus que tes dons à l’agence.— C’est sur que je vais changer plein de choses.
Une nouvelle collaboration était née entre lui et moi. Chacun avait une petite idée de ce que l’autre pouvait lui apporter. En consultant les dossiers des anciennes affaires sur lesquelles il avait déjà travaillé, j’ai compris que ça allait être assez marrant mine de rien. Cette nouvelle carrière promettait d’être des plus enrichissantes.
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