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Xanths

Chapitre 2

Trash
Romane
Ils m’ont filé un sort de souvenir, pour que je puisse me rappeler de tous les détails. En fait, c’est moins douloureux que ce à quoi je m’attendais : je veux dire de revivre toutes ses épreuves, parfois traumatisantes. Bon, où en étais-je ? Ah oui : la fuite. Je m’étais réveillé le lendemain, très tôt dans la matinée ; le soleil n’étais pas encore levé.
Je me redressai et étudiai mon environnement : j’étais toujours nue, toujours sale de la veille et adossée cette fois à la paroi d’une falaise dont le renfoncement nous servait d’abris. Un feu de campement, entouré de grosses pierres fumait encore, il avait été construit à quelques centimètres du mur. Zvolk dormait juste à quelques mètres de moi, le couteau dans la main. Je ressenti une grande douleur en me levant : ayant dormi sur un sol rocailleux, mes fesses étaient couvertes de bleus. Mes mouvements réveillèrent le Hobgobelin (avant je ne faisais pas la différence, mais j’ai rapidement appris à la faire, peut-être que je serai amené à le raconter aussi…) qui se rua sur moi pour placer son couteau sous ma gorge.
Je criai de surprise, et de peur ; Zvolk me relâcha, et s’excusa :
— T’es réveillée ? Désolé, c’est juste que j’ai cru que c’était un garde. Quand je suis avec une femell… avec une femme, je préfère faire gaffe, au cas où. — Je, j’ai dormi combien de temps ? demandai-je.
Il se redressa. Zvolk était en forme et son fonctionnement interne devait être similaire à celui des hommes de chez nous, puisque sa queue fit de même. Je déglutis, heureusement qu’il était dans mon camps : je m’étais trompé, il me paraissait bien plus gros que l’avant-veille. A moins que ce soit un effet d’optique ? Ou… Magique ? J’étais tellement perdue : j’aurais sûrement agi autrement dans d’autres circonstances, mais je ne fis aucune remarque, essayant juste de ne pas attarder le regard sur ses attributs. Il finit par me répondre :
— Deux jours complets (il marqua une pause). Bah quoi, fais pas cette tête, t’as déjà eu beaucoup de chance de t’en sortir vivante. T’es pas tombée sur la merde la plus facile à se débarrasser : les blobs de dedans l’eau sont les plus dangereux, ils se cachent sous la vase pour attaquer super rapidement. D’ailleurs, tu dois avoir l’habitude d’avoir plaisir, sinon tu te serais laissée faire.— Non mais ça va pas non ? m’écriais-je scandalisée. Je ne suis pas une traînée !
J’étais scandalisée, mais sûrement rouge de honte également. En soi, il n’avait pas tort : je pouvais être très coquine dans l’ancien monde, chose que j’ai rapidement laissé de côté lorsque je suis arrivée ici. Question de survie… Par contre, je me souviens qu’à l’époque déjà je détestais ce type de remarque, et ça ne s’est pas amélioré avec le temps. Zvolk fit une moue et laissa planer un silence de quelques minutes, que je n’osai pas briser. Ma colère s’estompa rapidement lorsque je me rendis compte de mon état : j’étais morte de faim :
— Zvolk, tu n’aurais pas quelque chose à manger ?
Il me désigna quelque chose sur ma droite d’un mouvement de tête. Il devait avoir utilisé un trou dans la roche pour le remplir de terre : je mis quelques secondes avant de comprendre à quoi j’avais à faire. Grosse comme le pouce, une petite plante dépassait du sol, toute verte. Un frisson me parcouru l’échine lorsque je la reconnu : c’était exactement le même type de plante qui m’avais surprise deux jours auparavant, celle qui m’avait engrossé. Elle était juste beaucoup plus grande et épaisse. J’eus un mouvement de recul : bel euphémisme pour dire que je bondis à l’autre bout de la « caverne » dans laquelle on avait élu domicile.
— Tu te fous de moi ? Non mais ça va pas mieux, c’est hors de question que je recommence. En plus, si ce que tu m’as raconté est vrai, j’ai failli y passer !— Bah alors tu manges pas, répondit-il. Y a rien d’autre pour l’instant, et je l’ai pas déterré et replanté pour rien. Tiens je te donne une astuce : si tu pisse dessus, elles peuvent pas appeler les gardes. Je l’ai fait, tu peux y aller. Si tu veux de l’eau, y a un ruisseau qui coule à trois pas en longeant la falaise, sur la gauche. Moi aujourd’hui je vais chasser, ça fait cinq jours que j’ai pas bouffé. J’en ai pour au moins deux jours, si tu veux rester ici tu peux, j’ai mis un sort de mirage à côté de la plante, comme ça personne voit la cachette.
Sous le choc, l’information mis du temps à parvenir jusqu’à mes oreilles. Lorsque je pris conscience de ce qu’il venait de dire, j’eus du mal à comprendre :
— Tu as fait quoi ?
Zvolk s’approcha de moi : malgré le fait que le haut de sa tête me parvenait à peine au sein, j’eus un mouvement de recul. Il me saisit la main et m’entraina à l’extérieur de l’abri. Ses doigts étaient très épais, craquelés et presque mal formés : je ne m’en étais pas rendue compte auparavant. J’étais encore gênée d’être nue devant lui, voire même d’être nue tout court. Avec le recul, j’aurais tout donné pour que cela s’arrête à l’époque. En fait, je me serai presque abandonnée aux gardes s’ils s’étaient montrés aussi gentils que Zvolk l’avait été avec moi. Ils auraient très facilement pu me faire croire que Xanthos était le meilleur moyen de rentrer chez moi, comme ils font maintenant.
Je regardai autour de moi : situé juste dans le creux d’une vallée, on pouvait clairement distinguer la forêt s’étendant de tous les côtés, séparés de nous par une petite prairie qui, à l’époque, permettait à Zvolk de voir venir une quelconque menace. Le renfoncement, caché par quelques arbres et buissons qui longeaient la falaise, devait être difficile à observer de loin. En me retournant, je restai abasourdie : le renfoncement dans la roche avait disparu. Là où quelques minutes auparavant nous étions en train de dormir, on pouvait maintenant distinguer la continuité de la roche. Devant mon étonnement, le Hobgobelin se mit à rire :
— C’est un sort de mirage : regarde.
Il se précipita en courant sur la roche, et passa à travers ; j’étais sur le cul. Il finit par en ressortir, passant au travers aussi facilement qu’il y était entré.
— C’est un sort de mirage, personne sait ce qu’il y a derrière à part celui qui l’a lancé. Ca non plus y a pas là d’où vous venez, toutes. Pourtant c’est super pratique, et puis y en a plein des sorts : des pour te transporter d’un endroit à un autre, des pour transporter des trucs, pour te rendre plus fort… Je suis même pas sûr de tous les avoir testé, tiens regarde.
Il me reprit la main et me guida à l’intérieur : je le vis passer à travers le mur, laissant mes doigts en dehors, avant de tout doucement les approcher du mur. Ils passèrent au travers aussi facilement que lui. Une fois la main passée, il me tira à l’intérieur, avant de retourner s’assoir et de saisir une sphère vermeille très lisse, qui m’avait échappé, au coin du feu de camp et me la lança. Je l’attrapai.
— C’est ça. Ça se trouve de temps en temps sur Xanths. Je t’apprendrai à les utiliser si tu veux. Quand on est arrivé avant-hier, je t’es caché là et je suis allé faire un tour pour voir si je pouvais en trouver. Je suis tombé pile sur la bonne, même si une autre aurait pu fonctionner aussi. Les rouges comme ça ce sont des sorts de mirage, les autres sont d’autre couleur. Je t’ai emmené près des falaises parce que c’est plein de crevasse et de grottes pour se cacher. C’est pratique pour échapper aux gardes, mais je crois qu’on a été un peu bruyant, c’est possible qu’ils nous aient suivi.
Je les avais complètement zappé ceux-là. A vrai dire, je ne savais pas vraiment s’ils existaient : peut-être que Zvolk les avaient inventé pour m’attirer dans un piège et mieux pouvoir abuser de moi. Je décidai de rester prudente.
— Celui-là dure qu’un temps : la boule va rétrécir jusqu’à disparaître, et son effet va disparaître aussi. D’ici trois-quatre jours ça devrait être fini, faudra qu’on parte à ce moment-là. — Tu vas où toi ? demandai-je.— J’ai faim, je vais chasser. Je reviendrai d’ici deux ou trois jours. Si tu me fais confiance, reste là caché derrière le sort. Tu peux même allumer le feu, c’est pris en compte, la fumée est absorbée par le sort, c’est pas visible depuis dehors. D’ailleurs tu verras, c’est marrant, la lumière s’arrête d’un coup par terre. Par contre fait gaffe, on peut pas te sentir, mais on peut t’entendre de dehors.
Zvolk se leva, ramassa son maillet et me jeta son couteau devant le nez.
— Je te prête ça, vu que ça t’a bien aidé. Que tu restes ou pas, fais gaffe : t’as l’air sympa. Même si je sais que de toute façon tu vas finir à Xanthos, si tu pouvais y aller le plus tard possible ce serait bien. Et rase-toi.
Il décolla, sans autre forme de procès, et avant même que je puisse lui lancer son couteau dans la figure. Je m’étais retenue de dire quoi que ce soit : après tout je n’avais rien à lui dire, et était trop contente de me retrouver seule, protégée de surcroit, pour le retenir. J’attendis quelques minutes, seule et adossée contre la paroi, et me mit à pleurer. Je repensai à tout ce que j’avais perdu : ma vie d’avant, ma famille, mes amis, mes études. Tout ça pour me retrouver perdue, du jour au lendemain dans un monde étrange, dont je ne savais presque rien, prête à me faire tuer au moindre accident, ou pire… Epuisée, je finis par m’endormir.
***
Je me réveillai quelques heures plus tard, encore toute endolorie par ma couche, en pierre. Je partis boire là où Zvolk m’avait indiqué une source d’eau, non sans faire attention avant de sortir de la « zone de sécurité ». En revenant, je regardai la petite plante au fond de la caverne : des traces de terres étaient visibles au sol, reliant l’emplacement originel du végétal jusqu’à l’endroit où Zvolk l’avait replanté : il faudrait que je les efface. Haute d’une dizaine de centimètre, large d’à peine un ou deux, elle se tenait bien droite. Je m’approchai : Il lui avait pissé dessus, l’odeur sentait encore. J’eus un haut le cœur, hors de question que j’enfonce cette chose dans mon intimité, d’autant qu’elle était bien plus épaisse que celles sur lesquelles il m’avait trouvé, et pire encore, qu’il avait uriné dessus.
J’hésitai à explorer les environs pour me trouver à manger : j’avais toujours été très mauvaise en orientation, mais la topologie du terrain semblait facile à repérer. Le problème, c’était qu’il était complètement découvert, mis à part les trois buissons qui cachaient ce pan de la falaise. Finalement, j’abandonnai l’idée, par peur.
Mon ventre grouillait : j’étais complètement morte de faim. Il fallait que je mange. Non sans dégout, je m’approchai de la plante pour la toucher du bout du doigt : elle y resta collée, dégageant une étrange sensation de chaleur. Elle se mit à grossir, passant de la taille d’un pouce à celui d’un pénis de bonne dimension. Je l’imaginai en moi, tremblante de désir malgré mon dégout et mes convictions. J’avais tellement faim… Mais s’il restait coincé à l’intérieur ? Comme les autres étaient restées accrochées à mon corps ? Zvolk ne m’avait pratiquement rien expliqué, et je sentis une colère intérieure se développer à son encontre. Bizarrement, elle avait perdu de sa couleur verdâtre, pour se rapprocher du jaune : était-elle en train de faner ? Et pourquoi était-elle toute seule alors que des centaines avaient abusé de mon corps la fois dernière ? J’étais complètement à la rue.
J’attrapai le couteau, au cas où, je pourrais toujours m’en servir. Je me plaçai à califourchon au-dessus du végétal, non sans grimacer, descendant doucement sur mes cuisses. J’émis un cri de surprise lorsque le végétal frôla mon clitoris : la sensation de chaleur sur mon entrecuisse fut instantanée, se répandant à travers tout mon ventre en une fraction de secondes. Lorsque j’eus enfin le courage de me rebaisser, elle se mit à mon grand étonnement à bouger le long de ma fente. Je gémissais : le végétal se mouvait seul, il glissait le long de ma vulve, essayant parfois comme de s’étirer pour entrer dans mon intimité. Pour moi : le plaisir montait, mes peurs s’effacèrent, je me sentais joyeuse malgré moi alors que la chaleur émise par le végétal parcourait mon corps par vagues. C’était si bon.
Je décidai de me contenir : de jouir une fois avant, pour ne pas me laisser tenter et rester sur la plante une fois que j’en aurais fini avec elle (ou plutôt, qu’elle en aurait fini avec moi). J’avais honte de mon comportement, mais la simple image du sexe de Zvolk urinant sur la pousse me fit mouiller : la plante continuait ses aller-retours, et en quelques minutes je finis par râler de plaisir en sentant mon vagin se contracter de lui-même, projetant quelques gouttes de mouille sur le bourgeon. Une fois venue, je décidai de m’abaisser : je sentis progressivement la plante s’ancrer dans mon ventre, jusqu’à ce que je mes grandes lèvres entre en contact avec la terre encore fraiche du sol. Je me rendis compte trop tard qu’un peu de terre resta collée à la mouille de ma fleur : je me relevai légèrement, les jambes tremblantes. Je me sentais tellement pleine : la plante faisait du mieux qu’elle pouvait faire de petits allers-retours dans mon ventre, me remplissant au point de m’abandonner. Je sentais des vagues de chaleurs provenir de toutes les parois de mon vagin, abrutissant mon cerveau à grand coup de plaisir : c’était tellement bon. Là encore j’aurais voulue rester pénétrée là toute ma vie, oubliant Xanths, oubliant mon histoire : perdue à jamais.
D’un coup, je sentis mon vagin s’écarter encore : ce qui me fit gémir à mesure que la grosseur escaladait la colonne végétale. Finalement, la plante se déversa dans mon ventre, répandant sa semence en moi et m’engrossant. Elle resta immobile : la chaleur qu’elle dégageait était toujours présente, mais la plante de se mouvait plus dans mon bas-ventre.
J’essayai de me relever, et y parvint sans difficulté ; du moins venant de la plante. Mes jambes tremblaient de plaisir, et j’eus tous le mal du monde à m’extirper de ma position, sentant au passage la pousse sortir petit à petit de ma fleur. Finalement, dans un ultime effort je parvins à m’extirper, tombant à la renverse : je me sentais frustrée, encore. Le plaisir était monté très haut, même après mon premier orgasme, et je ressentais le profond besoin de me masturber. Décidée à enfin pouvoir manger, j’écartai les cuisses et plaça ma main sur ma toison : en fermant les yeux, je commençais par m’enfoncer un, puis deux doigts dans le con, laissant libre-cour à mon imagination pour combler le vide laissé par la plante. Dans un soupir de plaisir, je sentis l’orgasme approcher : me rappelant ma dernière expérience d’accouchement, j’écartais grand les cuisses pour laisser sortir le corps étranger.
Quel ne fus pas mon étonnement…
Je sentis mon vagin se dilater, et mon orgasme dura aussi longtemps que celui deux jours auparavant. Mais ce qui en sorti était beaucoup moins gros : la « racine » mesurait à peine quelques centimètres de diamètres. Je la plaçai sous mon nez pour la sentir : elle ne sentait rien. Brisée, je m’effondrai en sanglot, encore une fois. J’étais encore passée à côté de quelque chose, et j’en payais le prix. J’avais tellement faim que je me décidai d’avaler le peu de repas étant à ma disposition : au moins, le goût ne reflétait pas l’odeur, il était plus agréable. En réfléchissant, je compris où était ma faute : je n’avais pas laissé le temps à la graine de se développer dans mon ventre ; elle n’avait pas eu le temps de grossir, d’où sa taille. Enfin, à l’époque je ne comprenais toujours pas comment elle aurait pu grossir sans que je ne lui apporte quoi que ce soit pour, mais réflexion faite, je recommençai.
Pour la seconde fois, je me plaçai sur la plante et le manège se reproduisit. Une fois m’être faite engrosser une nouvelle fois, je me retirai, et attendit. Je mis plusieurs minutes avant de me rendre compte de quoi que ce soit : mon ventre s’était progressivement mis à gonfler ; mais contrairement à la première fois, je n’eus mal qu’au bout de plusieurs minutes, mais de manière moins prononcée. Je décidai d’attendre encore. Au bout d’un moment, la situation devint insupportable : je transpirais, sentais ma peau écartelée par la chose qui grossissait presque à vue d’œil dans mon ventre, affreusement douloureux. Je repris mon affaire, ce qui étonnamment stoppa la croissance de la graine, et finit par me faire venir, malgré la douleur. Cette fois je sentis la différence : l’orgasme me sembla durer des heures, j’hurlai de bonheur et de plaisir alors que la graine écartait mes chairs pour se frayer un chemin vers la lumière. Les cuisses grandes ouvertes, feulant comme une folle, mon vagin se dilata.
Je me mis à convulser de plaisir : le passage de la graine, dont le diamètre devait approcher le demi-décimètre, racla sur les parois de ma vulve qui se contractait, augmentant indéfiniment mon plaisir. Finalement, la graine finit par sortir de mon ventre. Je restai plusieurs minutes allongées sur le dos, à même le sol, encore toute souriante du plaisir qui m’avait secoué. S’il y avait bien un seul et unique bon point dans ce qui m’arrivait, c’était bien de pouvoir jouir à volonté : deux doigts et quelques minutes suffisaient toujours. Finalement, j’étais parvenue à pondre une racine de près de vingt centimètres de long, pour un peu plus de cinq de large. Satisfaite (autant moralement que physiquement je dois dire), je passai à table.
***
L’après-midi fut un peu plus calme, et je profitai de la vue pleinement dégagée pour ramasser quelques feuilles et branches aux alentours, qui me permettraient de me construire une couche et de faire du feu. J’eus même l’occasion de ramasser quelques tiges d’un arbre qui ressemblait à un palmier pour me confectionner un vêtement. Plus ou moins décidée à attendre le retour de Zvolk, j’y passai l’après-midi. Le résultat n’était pas vraiment à la mesure de mes attentes, et couvrait à peine mes tétons et mon intimité. Mais au moins, même si l’on devait clairement pouvoir deviner la forme de mes seins, et que le contact des feuilles sur mon buisson tendait à me titiller, je me sentais bien moins exposée, et le résultat semblait tenir.
Le soir, ne parvenant pas à faire de feu avec les deux bouts de bois séché que m’avait laissé Zvolk, je m’endormis.
***
Le lendemain matin, ne disposant plus de nourriture, je décidai de recommencer. Le mal de ventre fut un poil plus long à arriver, et bien moins douloureux cette fois-ci. La puissance de l’orgasme, elle, était restée intacte. Affalée contre la paroi de la falaise, j’observai le sort de mirage : la sphère avait nettement rétrécie, environ d’un tiers ; si Zvolk avait vu juste, elle devrait pouvoir tenir encore deux jours. Aucun signe de lui par ailleurs.
Je décidai de m’entrainer à allumer un feu, ça pourrait toujours me servir, notamment dans le nouvel environnement où j’étais tombé. En fait, tout aurait pu merveilleusement bien se passer si je n’avais pas entendu quelque chose se rapprocher. Apeurée, je saisie le couteau du Hobgobelin en me collant à la paroi de la falaise (c’était débile, vu que le sort était toujours activé ; mais je pense qu’à l’époque je ne devais pas être complètement à l’aise avec ce type de trucs). Les individus étaient deux, et j’entendais leur conversation se rapprocher au fur et à mesure des secondes qui passaient. Finalement, deux géants apparurent dans mon champ de vision.
Mesurant plus de deux mètres, les deux humanoïdes disposaient d’une musculature colossale, les dressant presque aussi larges que hauts. Ils avaient la face écrasée, plusieurs dents dépassant de leur bouche et étaient terriblement poilus : on aurait dit des singes. Contrairement à Zvolk, ils étaient habillés, et disposaient même d’une importante réserve de couteaux et d’armes le long de leur ceinture, avec une hache gigantesque dans le dos. L’un deux disposait d’un petit objet en forme de miroir de poche, qu’il détaillait avec beaucoup d’intérêt. Sur le moment je m’étais surprise moi-même : quelques jours auparavant, j’aurais pu crier ou au moins me retenir de le faire ; à ce moment précis, ce fut la première fois où je réussis à garder mon calme. Le poing serré autour du couteau, je regardai attentivement l’emplacement des deux humanoïdes, prête à résister si l’un deux franchissait la ligne du sort. Le plus petit, celui avec l’objet en question avait entamé le dialogue. Sa voix, caverneuse et affreusement grave me glaçait le sang :
— Selon l’radar c’est là. Font chier ces trucs à pas être précis, comment on la retrouve la gamine ? C’est un signal vert. C’est encore une plante à la con. Elles se font toutes niquer comme ça où y en a qui tombe sur des animaux un peu ? — Tu me casses les couilles Dürk. Ça fait dix soleils qu’on patrouille et je t’ai dit cent fois de fermer ta gueule, si elle est dans le coin elle peut se barrer. Bon là elle doit être en train de se frotter quelque part, mais on pourrait tomber sur une vagabonde, et ça c’est une autre paire de manche. Si seulement tu pouvais fermer un peu ta gueule.
C’est à ce moment-là de la conversation qu’ils étaient rentrés dans mon champ de vision. J’essayai de me faire la plus discrète possible, pour n’éveiller aucun soupçon. Les deux étaient très grossiers, et je n’avais aucune idée de pourquoi ils semblaient me chercher, si c’était bien moi qu’ils cherchaient.
— Ouais, c’est bon… J’espère que si on tombe sur une on pourra la niquer parce que sinon ça vaut pas le coup. — Nathanaël est pas d’accord, et tu le sais très bien. T’auras droit à deux gamines gratos à la fin de ton service avec les deux filles que tu veux parmi celles qui sont à Xanthos. Tu dis pas que je te l’ai dit, t’es prévenu. D’ailleurs pour moi ça va pas tarder, ma fin de service arrive dans deux printemps. T’as raison elle est dans le coin. Viens on fait une pause, de toute façon elle va pas se barrer de sa mousse. A tous les coups on va devoir se taper la falaise alors on est pas à deux minutes près.
Mon sang ne fit qu’un tour. Les deux humanoïdes s’assirent à quelques pas de moi : l’endroit était ombragé par les plantes, et une source d’eau coulait à deux pas. D’ailleurs ils ne se privèrent pas d’aller y puiser.
— Sérieux, on risque quoi à en baiser une ? — T’amuse pas à ça : quand je suis rentré dans la garde, y en a un qu’a craqué et qu’a engrossé une petite nouvelle. Il était tombé dessus par hasard, avant même qu’elle tombe sur quelque chose d’autre (Il se mit à rire). Cette connasse était tellement désespérée que quand il lui a dit que se faire baiser la ramènerait sur sa terre, elle s’est foutue à quatre pattes direct. Bref, il lui a mis un gamin dans le ventre, puis Nathanaël l’a décapité.
C’étaient eux les gardes. Une fois les premiers instants de panique passés, je me rendis bien compte que je ne pouvais pas rester ici : pour une raison que j’ignorais la plante devait continuer à émettre un signal, alors que Zvolk m’avait assuré le contraire. Pourtant, le reste de ses histoires semblaient coller : les gardes étaient bien là, et apparemment ils semblaient bien se débrouiller pour localiser les filles par l’intermédiaire des bestioles sur lesquelles elles tombaient. Mais l’heure n’était pas aux interrogations, je devais trouver un moyen de sortir d’ici.
— Si je pouvais le casser le petit vieux, ça me ferait bien rire. Ce mec, il est tout seul et dirige l’île pénard, tout ça parce qu’il sait faire péter deux pétards, je…— Arrête de blasphémer. Et il est pas tout seul. Tiens, c’est quoi ça ?
Oh non ! Je me rendis compte bien trop tard de mon erreur : j’avais oublié d’effacer les traces de terres laissées par Zvolk lorsqu’il avait déplacé la plante. Lorsque l’humanoïde (qui était le plus grand) s’en rendit compte, il se dirigea vers les arbres derrière lui et arracha un buisson de la terre, mettant en lumière le trou creusé par Zvolk lorsqu’il avait arraché l’herbe du sol. Les tâches de terre étaient plus ou moins visibles, et se dirigeaient vers moi. Je serrais le couteau dans ma main, prête à frapper pour ma survie : hors de question que je tombe entre leurs mains. J’eu un frisson lorsque je le vis sourire : il semblait me regarder à travers le mur. Il savait, j’en étais sûre, et la suite le mit en valeur :
— Qu’est-ce que t’as ? demanda le plus petit.— La salope… Dürk, je crois qu’on est tombé sur une vagabonde, elle doit être super douée.
Il commença à s’approcher. Je le vis avancer sa main sur ce qui devait être la paroi du mirage. Il était à quelques centimètres de moi, prêt à franchir le mirage si un seul de ses doigts arrivait à le passer. C’était fini, j’allais finir en reproductrice comme me l’avait expliqué Zvolk. Putain, mais où est-ce qu’il s’était barré celui-là ? Je me sentais bête de ne pas lui avoir proposé à manger, juste par principe. Et pourquoi est-ce que je n’avais pas balayé la terre ? En plus la trace était à peine visible !
C’était cuit, j’étais au bord des larmes. Mais elles se dissipèrent rapidement : apparemment, l’humanoïde parvint à passer sa main en travers du mirage, puisqu’il se mit à rire. Sentant la colère monter, je bondis sur lui et lui assena un coup de couteau en plein sur la poitrine. L’autre n’eut pas le temps de se relever, observant son compagnon tomber par terre en hurlant de douleur et de surprise : je fonçai sur lui, et lui en donnant un léger coup sur le bras, trop secoué par l’adrénaline pour être précise ou puissante. De panique et d’inexpérience, ma main fourcha et la lame sembla rebondir sur l’armure qui recouvrait ses épaules : c’était le seul endroit couvert par quelque chose de résistant, et j’avais tapé dessus comme une idiote. Complètement paniquée, je pris mes jambes à mon coup.
Je courus à en perdre haleine, longeant la falaise pour trouver un endroit pour l’escalader. Je finis par atteindre le bord de la mer, et localisai un petit chemin rocailleux conduisant au sommet. Ce fut à ce moment que je me rendis compte que la lame de Zvolk m’avait échappée. Regardant derrière moi, je remarquai que le fameux Dürk courrait dans ma direction. Prise de panique, je repris ma course, escaladant tant bien que mal le petit chemin, plus vertical qu’horizontal. L’adrénaline me donnait des ailes, et je finis par atteindre le sommet au bout d’une dizaine de minute : le chemin continuait, descendant légèrement avant de remonter vers une autre montagne, plus haute encore. Je ne pus que descendre de quelques mètres, le monstre sauta du sommet pour atterrir devant moi, réalisant un saut de plusieurs mètres, et faisant trembler la terre. Prise de surprise, je tombai à la renverse.
— Lâchez-moi ! criais-je. Barrez-vous ! Je… Ah !
Il m’avait saisi par le cou, me soulevant de terre avec un sourire sardonique sur le visage. Il sentait la bête sauvage : ses mains puissantes m’enserraient, m’empêchant presque de respirer.
— T’as tué Drênk. T’es contente ? Je vais te le faire payer, crois-moi. Alors tu vas ouvrir grand la bouche…
Il attrapa une petite gourde, et la déboucha avec deux doigts, me tenant fermement de l’autre main. Ne parvenant pas à respirer, j’ouvrai bien malgré moi la bouche, espérant happer un mince filet d’air : il en profita pour vider son contenu dans la gorge, et me relâcha. Tombée par terre, je pus enfin respirer un grand coup, manquant de m’étouffer. Le goût de ce qu’il m’avait fait boire était proche de celui d’une eau quelconque, mais quelque chose clochait. Il se pencha sur moi et glissa lentement sa main sous ma mâchoire, levant mes yeux vers lui. Aujourd’hui, je peux vous affirmer qu’il avait toujours la même gueule horrible, mais à l’époque, quelque chose en moi avait changé.
— Écoute-moi bien. Je vais te baiser, et gicler dans ton ventre. Ensuite, tu te regarderas gonfler, jusqu’à exploser dans d’atroces souffrances. Ce sera ma vengeance. On est d’accord ?
En fait, il était devenu magnifique. Je me mis instantanément à le désirer, sentant un mince filet de mouille perler de ma vulve. Je tendis une main vers ses abdominaux : sa musculature saillante me laissa presque sans voix. Instinctivement, je retirai mes « vêtements », m’exposant nue à sa vue. Il afficha un grand sourire, exposant deux rangées de dents acérées. Automate, je me mis à quatre pattes :
— Tout ce que vous voulez. Pour vous, je ferai n’importe quoi.
Il se mit à rire, d’un rire lourd et gras. Il balança son pagne devant mes yeux, ce qui me fit me cambrer. L’humanoïde attrapa mes deux fesses et les écarta violemment. Il plaça son gland sur mon intimité : il était énorme, sûrement du même calibre que celui de Zvolk, c’est-à-dire bien plus que ce que j’avais jamais eu l’habitude de recevoir. Pourtant, il entra en dans mon ventre comme dans du beurre : j’étais trempée, prête à le recevoir et à me faire engrosser. J’écartai plus largement les cuisses : la roche sous mes genoux me faisait mal, je saignais ; mais prenait tellement de plaisir. Je sentis ses couilles frapper mes lèvres : il était entré jusqu’à la garde. Alors il se mit à me besogner, violement, comme un mufle : mes seins ballotaient, je hurlais de bonheur. Ces coups de butoirs étaient si puissants qu’ils estompèrent ma douleur : le plaisir me ravagea, détruisant mon cerveau au rythme des coups de reins qu’il me procurait.
J’appris plus tard que c’était un ogre, donc en moyenne 2m10 pour 150 kilos de muscles et de poils, j’en faisais 60 à tout casser, et me faisais défoncer la vulve en hurlant de bonheur : son sexe semblait repousser mon col à chaque assaut, m’élargissant toujours plus. Moi j’essayais de contracter mon vagin : le plaisir en était décuplé. Il m’attrapa par les cheveux, me faisant cambrer plus encore, et j’eus un orgasme. A côté, la petite plante n’était rien : le plaisir me dévora par vagues, à tel point que je me mis à convulser. Mes yeux roulaient dans mes orbites :
— Encore ! criais-je. S’il vous plait… Ah ! Encore…. Pitié ! — Ne t’inquiète pas, ça vient ma belle…
Il m’attrapa par les hanches et m’infligea un dernier coup de reins, surpuissant, restant bien ancrée dans mon intimité : il allait venir en moi, et j’étais prête à recevoir sa semence. Mais je fus très déçu. Il se retira d’un coup, me griffant les hanches au passage : Je hurlai ma désapprobation. Constatant qu’il ne revenait pas, bien trop sonné par mon orgasme pour réagir au quart de tour, je me retournai : une femme, habillée de peau de bête, blonde aux cheveux courts, était en train de se battre. Elle avait un bâton dans la main, très long, et lorsque l’humanoïde chercha à lui assener un gigantesque coup de hache, dont la taille devait égaler la mienne, elle l’arrêta d’un seul doigt. Net. Elle rangea le bâton dans son fourreau, derrière son dos, et attrapa la lame de la hache, pour la briser d’une simple pression de la main.
Je croyais rêver. Elle lui assena un gigantesque coup de poing dans le ventre, passant au travers. L’humanoïde tomba à genoux, crachant du sang. Elle… Elle l’avait tué ? Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps, et hurlant à la mort, je me précipitai vers elle, une envie de meurtre au plus profond du ventre. Elle fit un pas vers moi, et alors que je m’apprêtai à l’étrangler, elle m’assena un coup de boule : cela me plongea dans le noir.

***
Je finis par me réveiller beaucoup plus tard, dans une salle sombre éclairée seulement quelques rayons de lumières filtrés par une trappe en bois au plafond. L’habitat devait mesurer une vingtaine de mètre carré grand maximum, sûrement creusée dans la terre au vue de la tête des parois ; seul le sol semblaient un tant soit peu régulier. Toutefois, on y tenait à peine debout sans devoir se plier. De petits objets et plantes parsemaient toute la pièce, à tel point qu’il devait y être difficile de marcher ; j’en reconnus l’une d’elle, la même qui m’avait fournie à manger pendant deux jours.
C’est à ce moment-là que tout me revint : les humanoïdes, la fille ; et bien sûr, mon coït… J’étais perplexe : dans mon souvenir, j’étais tout à fait libre, réfléchissais à mes actions et complètement consentante. Pourtant, j’avais écarté grand les cuisses, prête à me faire engrosser par cette… chose. Prête à mourir donc, par pur plaisir. Le pire, c’était que je n’en ressentais aucune mauvaise pensée : le souvenir était agréable, au contraire. Mais mes pensées furent vite interrompues : l’on ouvrit la trappe, et la jeune femme blonde sauta à l’intérieur de la pièce. Elle me regarda. J’avais eu une profonde envie de meurtre envers elle lorsqu’elle « nous » avait interrompu. Plus rien aujourd’hui : elle était très belle, les cheveux mi- long, blonde aux yeux bleus et légèrement bronzée, et faisait plus jeune que moi.
— Bien dormi la déesse ? Vous auriez peut-être préféré que je laisse l’ogre vous pénétrer ?
J’étais estomaquée, j’avais faim et soif. Je pus à peine articuler quelques mots :
— Je… Vous… Vous pouvez me tutoyer. Et… Merci, vous m’avez sauvé la vie.— Gardez vos remerciements, je ne vous suis pas venu en aide pour vous sauver. J’espérais vous échanger à Nathanaël contre ma liberté, mais il ne veut rien entendre. Tenez, buvez et mangez autant que vous voulez, ensuite partez. Ça fait quatre jours que vous puisez dans mes réserves.
Elle avait quoi ? Combien de temps c’étaient déroulé depuis qu’elle m’avait assommé ? Et où était Zvolk ?
— Vous… Vous avez quoi ? — Ecoutez, je n’ai pas de temps à perdre. Plus vous restez, plus mes chances de survivre sont minces. Vous êtes un poids dont je ne compte pas m’encombrer, alors prenez ce dont vous avez besoin en nourriture et partez. Quand je vous ai assommé, j’ai appelai la garde. Enfin, une autre... J’ai proposé de vous donner contre ma liberté. Les ogres ont à peine accepté de m’offrir une chance supplémentaire en échange. J’ai refusé. Alors maintenant, dépêchez-vous.
Sur le moment, trop d’informations m’avaient été délivré en peu de temps, je n’avais pas eu le temps de bien comprendre à quel point cet endroit pouvait nous changer : il nous poussait vers nos limites, nous forçant à agir de manière horrible. Si je lui en avais voulu à cette époque, aujourd’hui j’ai compris et accepté sa réaction ; en fait, j’aurais probablement agis de la même manière à sa place. Sur le coup, la colère montant, je commençai à me ravitailler, réfléchissant à la manière de la placer de mon côté : à deux, nous aurions plus de chance que seules. Au bout de quelques instants, je tentai ma chance, alors qu’elle s’activait à distribuer de petites boulettes noires dans les bocaux des plantes, creusés à même la roche :
— J’ai réfléchi, lançais-je. Seules, nous avons moins de chance de survie. Nous devrions nous entraider. Comment vous appelez-vous ?— Il n’y a pas de nous. Vous vous êtes fait capturée de manière stupide, on vous a donné de l’eau provenant d’une source d’attraction. Vous l’avez bu, et avez failli mourir. Je vous ai observé : sans ce gobelin bleu, combien de fois seriez-vous morte ? Il vous laisse deux jours et vous vous retrouvez déjà sans merci ? Vous n’êtes pas capable de survivre, et je ne tiens pas à mourir.
Ces remarques m’avaient piqué au vif, son ton était sec : elle commençait à m’énerver. Je soupirai, avant de me lever pour me planter devant elle. Elle eut un mouvement de recul, et se releva : pour la première fois d’une longue série, nous nous fîmes face, nous dévisageant dans le blanc des yeux.
— Je ne partirais pas, lançais-je avec une lueur de défi.— Très bien, je vous ferais partir alors.
Pour la seconde fois, elle m’assena un coup de boule. Le temps de retrouver mes esprits, elle me frappa plus fort encore à la tête de son bâton, me plongeant dans le noir. Pour la deuxième fois…
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