Ecrire une suite
L’écriture d’une suite à son histoire n’est pas tellement différente de l’écriture d’un début d’histoire. Certes, il y a quelques petites différences mais dans l’ensemble, la composition demeure la même.
Écrire la suite d’une histoire impose de respecter les caractéristiques principales de l’histoire. Il faut garder en mémoire les événements précédents et, pour ce faire, je recommande vivement de relire le ou les chapitres précédents, quitte à prendre des notes sur une feuille ou une page. Il faut à tout prix éviter les anachronismes qui sont monnaie courante lors de la rédaction d’une suite.
Respecter l’histoire
Il faut garder :
- L’époque où se déroule l’action. Attention aux anachronismes : si vous devez écrire la suite d’une nouvelle d’époque dans l’ancienne Égypte, ne parlez pas d’autoroute, de télévision, de téléphone portable, etc.
- Le lieu où se déroule l’action : dans un des lieux déjà présentés dans le début de l’histoire.
- Les personnages déjà présents dans le texte et leurs caractéristiques : âge, caractère, milieu social, façon de parler. Il faut éviter de faire intervenir une pléthore de nouveaux personnages. Quelques-uns tout au plus.
Respecter la narration
Il faut maintenir :
- Le même point de vue : si le récit est à la première personne, la suite continuera à la première personne avec un point de vue interne. Si le récit est à la 3e personne avec un narrateur omniscient, on continuera ainsi.
- Le même genre littéraire. Si le texte est une nouvelle réaliste, on ne pourra pas faire intervenir des éléments merveilleux ou fantastiques à l’histoire, sauf exception faite d’hallucinations ou d’un dérèglement psychique chez un personnage (schizophrénie ou autres).
- Le même ton et le même registre de langue : si le texte dont on écrit la suite présente des notations humoristiques, on tentera d’en trouver aussi. Le plus souvent, les textes proposés au brevet sont écrits dans un registre de langue courant. Dans ce cas, il est impossible d’utiliser des tournures et des mots familiers.
- Les mêmes temps verbaux : si le texte est au présent, la suite le sera également. Si le récit est écrit avec les temps du passé, on emploiera l’imparfait, le passé simple, le plus-que-parfait.
Reprendre la fin du texte précédent :
- Pour commencer une suite de textes en reprenant la fin du texte précédent, il faut citer la dernière ou les deux dernières phrases du texte précédent. Elles seront écrites sans guillemets.
- Dans le texte, on peut souvent trouver des indices qui donnent des pistes pour une suite possible : les questions sur le texte sont là pour vous faire réfléchir aux éléments importants à remarquer.
- Ce qui compte, c’est la cohérence par rapport au chapitre précédent.
Une suite de textes est réussie lorsque le lecteur ne perçoit pas de décalage entre le texte précédent et sa suite.
L’une des meilleures options à notre disposition lors de l’écriture de la suite d’une histoire est de la faire lire par quelqu’un d’autre, si possible une personne qui aura un point de vue neutre lors de la lecture de celle-ci. Bien des gens se sentent gênés lors de la lecture de leur histoire par une autre personne qu’elle connaît. Fort heureusement, le site offre la possibilité de faire lire son histoire par un correcteur et possiblement de recevoir des avis sur la composition de celle-ci. C’est une option qui est envisageable.
Gardez en tête que les erreurs les plus courantes sont celles que nous avions pris soin de ne pas commettre lors de la rédaction de la première histoire. La relecture, quoique elle puisse être une activité barbante, n’en est pas moins la clé afin de déceler les erreurs qui pourraient avoir été oubliées lors de la phase d’écriture.
Tuto rédigé par Donatien A.F. de Sade
Merci à Lioubov pour ses corrections