Mais moi je n'ai jamais vu cela comme compliqué, La Chipie.

Cela a toujours été ma maison, mes règles.
Nous avons vécu pendant une dizaine d'années au Québec, et là-bas les relations interpersonnelles et les règles de politesse sont quelques peu différentes.

Au Québec, les gens se permettent de tutoyer des gens qu'ils n'ont jamais vu avant, peu importe le statut. Genre tu rentres dans un restaurant où tu n'es jamais allé, la serveuse va te tutoyer. Un client va rencontrer son conseiller financier pour la première fois, il va le tutoyer. Pareil aux rencontres parents profs. Ce n'est pas considéré comme une réelle impolitesse là-bas. Moi, c'est quelque chose dont je suis incapable. Mes enfants sont arrivés là-bas en vouvoyant leurs professeurs et pour moi c'était important qu'ils continuent. Je n'ai pas eu vraiment à leur dire, ils ont gardé le vouvoiement naturellement.

De même que lorsque quelqu'un téléphone... Là bas une conversation téléphonique va débuter par "nom de la personne que je veux joindre" Pas de bonjour, pas de pourrais-je parler à X. Non juste "X", ou "Prête moi X" (on ne passe pas une personne on la prête lol).

Un jour, un chasseur de tête à appeler à la maison. Mon dernier n'avait alors que 9-10 ans. J'avais les mains dans l'eau de vaisselle et c'est mon petit qui a pris l'appel. Je n'ai pas entendu ce que je le chasseur de tête disait mais uniquement ce que mon petit à répondu.

"Bonjour, monsieur X n'est pas disponible pour le moment. Puis-je prendre le message ? Un instant je vous prie je vais chercher de quoi écrire. Parfait Madame Y je transmettrai votre message dès que possible. Bonne journée à vous Madame y, au revoir".

Mon petit bonhomme a donné le message à son papa, et quand celui-ci a rappelé, le chasseur de tête à demandé où sa secrétaire avait suivi sa formation parce qu'elle avait trouvé la qualité de l'appel exceptionnelle.  Mon ex a répondu que ce n'était pas une secrétaire mais son petit bonhomme. Après cela, nous avons fait un retour d'expérience avec notre fils. Nous lui avons expliqué que même si il ne faisait pas comme ses amis, c'était payant et que cela lui servirait toute sa vie. IL a aussi compris pourquoi tant que les amis ne débutaient pas une conversation de la manière adéquate je ne leur passais pas fiston au téléphone. Cela leur prenait quelque fois jusqu'à ce que cela devienne un réflex de dire "bonjour, pourrais-je parler à Fiston, s'il vous plait ?".

Pour chaque choses où l'on passait pour des extras terrestres parce que "aucun de mes amis ne fait cela, tous mes amis ont le droit de", nous avons amené la discussion. C'était pas ponctué de "je te l'avais bien dit", mais plutôt de "pourquoi penses-tu que dans cette situation ton prof, ton maître de stage, ton responsable... t'a donné cette opportunité, a été plus conciliant, te fais cette proposition"...;

Tu vois, quand tes ados te disent "T'as eu raison de mettre ça en place, au début je me pensais brimé, mais ça m'a permis d'accomplir telle chose" ou alors "T'es plus sévère que les parents des autres, mais en fait tes règlements sont logiques et au final je trouve ça cool" bah c'est là que tu touches ta paie de parent ^^.

Pour en venir à l'éducation des enfants (puisque vous n'en parlez et même si je n'en n'ai pas et ne compte pas en avoir de si tôt….)

Je trouve @Jesuispoly que ton discours est super accusateur vis-à-vis de l'ensemble des parents et que comme le souligne LaChipie, toutes les situations sont loin d'être comparables et tu l'as souligné toi-même indirectement lorsque tu nous as dit qu'au Québec, il y avait une "grande" prévention concernant internet, ce qui n'est pas le cas en France.

Si je me mets à la place de lachipie, j'ai l'impression que tu considères que je suis un parent médiocre, ce qui n'est pas le cas (je me trompe peut-être, mais c'est mon ressenti)

Vos enfants ont toujours joué le jeu, c'est une chance vraiment, mais cela ne dépend pas que de vous, pas que des parents. Et oui je pense que totalement déresponsabiliser les parents, c'est une faute, mais les rendre responsables à 90%, ça en est une autre.