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Noemiesoum
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Très beau poème piehreim j'adore

Drew123
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29-06-2020
1 Message

Bonjour

balista
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Lioubov :

donico :

Lioubov :

Je ne débattrai pas de politique car je pourrais dire des choses désagréables.

Tu es conscient que tu ne pouvais pas dire mieux pour éveiller ma curiosité ?? smile

La curiosité est un vilain défaut ; surtout lorsqu'elle met à jour les dessous nauséabonds de ceux qui veulent se donner une apparence de probité au-dessus de tout soupçon.

La curiosité est une qualité primordiale, car à défaut, on serait encore dans les cavernes. tous progrès part de la curiosité. toute régression part d'un manque de curiosité.     smile


"douter de tout ou tout croire, ce sont des solutions également commodes qui, l'une et l'autre, vous dispense de réfléchir"
CF .carré par opposition à ,ronde.
Poincaré est un savant ou chercheur français mort en 1912.
phildomi
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pierheim :

Politique de l'autruche:
Petite Poulette ouvre ses volets, il gèle, elle s'exclame :
- Brrr il fait un froid de canard !
Passe au même moment,Donald, le canard, qui lui répond:
- Vous avez raison, j'en ai la chair de poule !

smile

PM

lol lol lol

balista
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Pour en revenir au sujet, Je rappelle que si on était pas juif, homosexuel, socialiste ou gitan, en Allemagne, jusqu'en 1938-39, son équivalent s'en sortait pas si mal, il avait supprimé la dette de guerre, raffermi la monnaie, rendu sa fierté à l'Allemagne, même après, ils allaient de victoires en victoires jusqu'à ce que tout se déglingue.
Je ne parle pas des côtés négatifs propre à toutes dictatures pour se maintenir,
Il y a une grande similitude avec le héros franco-corse, si ce n'est que Napoléon a supprimé pas mal de progrès arrivés depuis la révolution.   Esclavage, calendrier,  autocratie etc.


"douter de tout ou tout croire, ce sont des solutions également commodes qui, l'une et l'autre, vous dispense de réfléchir"
CF .carré par opposition à ,ronde.
Poincaré est un savant ou chercheur français mort en 1912.
donico
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balista :

Pour en revenir au sujet, Je rappelle que si on était pas juif, homosexuel, socialiste ou gitan, en Allemagne, jusqu'en 1938-39, son équivalent s'en sortait pas si mal,

Oui mais si on l'était ?? sad

il avait supprimé la dette de guerre, raffermi la monnaie, rendu sa fierté à l'Allemagne, même après, ils allaient de victoires en victoires jusqu'à ce que tout se déglingue.
Je ne parle pas des côtés négatifs propre à toutes dictatures pour se maintenir,

Il n'avait pas "supprimé" la dette de guerre, il avait :
1) Refusé de la rembourser
2) Mis en place les bons MEFO, vaste escroquerie qui aurait rapidement ruiné l'Allemagne si... il n'y avait pas eu la guerre.

Donc la réussite nationale-socialiste (car il y a effectivement eu une réussite, en tout cas économique), n'aurait pas durée, et qui plus est elle ne serait pas imitable sans une guerre in fine (c'est essentiellement l'armement qui a résorbé le chômage, réarmement à crédit rappelons-le).

Clothilde092
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"Je ne parle pas des côtés négatifs propre à toutes dictatures"
Cette dictature avait des côtés sacrément négatifs... qui se chiffrent en millions de morts.
Il y avait une histoire qui disait qu'au début on a mis les communistes en camp de concentration, ensuite on y a mis les juifs, puis les socialistes, puis les gitans, et enfin les coiffeurs.
L'idiot demande : pourquoi les coiffeurs?
Ignorance et imbécilité comment par la même lettre.


Tout au féminin pluriel

La terre est ronde et pourtant ça baise dans tous les coins!
Nkari
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1/7
Oh vous m’embêtez, vous m’obligez encore à taper un long pavé. Je vais donc devoir revenir sur la carrière en tant que président de Jupiter Ier mais aussi sur le système qui l’a mis en place et qu’il sert allègrement. Je tiens à signaler que ce qui va suivre va être un mélange de faits et d’opinions personnelles (je ne vais pas faire semblant, mes opinions sont plutôt à gauche), ne prenez donc pas tous ce que je vais dire pour une vérité absolue, d’autant plus que je vais aborder beaucoup de sujet de manière, malheureusement, partielle (ça sera déjà bien assez long). Je vous invite à chercher par vous-même pour vous faire une opinion sur les différents points que je vais aborder, surtout ceux qui affirment ne pas s’y intéresser. Ce n’est pas comme si la politique impactait sur la vie de tous les français…

Revenons un peu sur les origines du bonhomme pour avoir une idée de qui on a affaire. Issu d’une famille plutôt aisée, il commence sa carrière en tant qu’inspecteur des finances, puis devient banquier d’affaires pour la banque Rothschild dont il devient associé gérant en 2010.
En parallèle il se lance dans la politique du côté du PS. Il devient ministre de l’Économie en 2014 et démissionne deux ans plus tard pour fonder son propre partie « En Marche », un parti « ni de droite, ni de gauche » afin de se préparer à l’élection présidentielle, élection qu’il remporte comme vous le savez face à Marine Lepen.

Trois ans avant l’élection, c’était un inconnu du grand public. Comment a-t-il pu réussir l’exploit de convaincre autant de monde en si peu de temps ? Beaucoup grâce à l’aide des médias. Ils se sont montrés très complaisant avec lui et l’ont propulsé sur le devant de la scène. Par exemple : entre le 1er avril et le 30 septembre 2016, il a bénéficié de 42 % des parts de voix dans les médias. Le 21 février 2017, Marianne a aussi calculé qu’en quatre mois, BFM-TV avait retransmis 426 minutes de discours de Macron au cours de ses meetings contre 440 minutes pour ses quatre principaux adversaires réunis.
La presse people aussi est de sorti multipliant les unes et les mises en scène du futur couple présidentiel, nous assommant par d’innombrables images du couple en vélo, au fouquet, sur les dunes ... « Ensemble sur la route du pouvoir », « Vacances en amoureux avant l’offensive », « En marche avec Brigitte », etc. La propag...la bataille de l’image était en marche.
Pourquoi a-t-il été autant mis en avant ?

Faut-il rappeler qu’en France la plupart des médias sont détenus par 10 milliardaires ? Faut-il rappeler que c’est un secteur souvent déficitaire économiquement (si je ne dis pas de bêtise, ça concerne surtout la presse écrite) ? Pour quelles raisons alors des milliardaires auraient intérêt à investir dans des secteurs risqués ? Pour le « quatrième pouvoir » et l’influence majeure que cela apporte ? Parce que l’État français a un pouvoir de commande ou de régulation très important dans les secteurs économiques sous le contrôle de ses milliardaires et donc qu’ils ont plutôt grand intérêt à ce qu’une personnalité défende leurs intérêts à la tête de l’État ?

Brigitte Macron, la compagne de notre président est une grande amie de Delphine Arnault, la fille de la première fortune de France Bernard Arnaut (Les Echos, Le Parisien) et la femme de Xavier Niel (Le Monde, Le Nouvel Obs). D’ailleurs, Xavier Niel a présenté Michèle Marchand (dit « la reine des paparazzis ») au printemps 2016. Cette dernière devient rapidement l’amie de Brigitte Macron et se charge de l’image du couple dans la Presse People. Voici déjà quelques liens d’intérêts qui relie Macron aux plus grandes fortunes.

Macron est une construction médiatique. Il s’était présenté comme un candidat anti-système, il n’y a rien de plus faux. Issu du monde de la finance est ayant de nombreux liens parmi les grandes fortunes, c’était LE candidat du système. Ce n’est pas pour rien que Macron est souvent taxé de « Président des riches ».

Bon, déjà plus de 600 mots et je n’ai toujours pas parlé de sa politique. On y vient ! « Ni de droite, ni de gauche » dit-il mais qu’est-ce que ça signifie ? Dans les faits, son parti rassemblent à la fois des personnalités issues pour la plupart du PS, du centre, et de LR.
Perso, je n’ai pas trouvé lors du mandat d’Hollande (que j’avoue avoir tout de même moins suivi que celui de Macron) qu’il a mené bien à gauche (notamment par cette loi très controversée qui revenait sur le code du travail qu’ils ont été obligés de passer en force à coup de 49.3, loi qui été proposée par le ministre de l’Économie de l’époque. Comment il s’appelait déjà ce ministre ? Ah oui ; Emmanuel Macron) alors qu’En Marche rassemble une bonne partie des socialistes les plus à droite ne me convainc pas d’appeler ça « Ni à droite, ni à gauche ». Pour moi, on est surtout sur du « Pas mal à droite, et pas vraiment à gauche », surtout quand le chef du parti es un mec issu de la finance et soutenu par les grosses fortunes donc ayant tout intérêt à défendre les intérêts de cette caste.
Il y a quelques années, le FN parlait de UMPS pour dénoncer le caractère interchangeable et quasi identiques entre l’UMP (classé à droite, ancêtre de LR) et le PS (classé à gauche). Dans les faits, c’est bien sûr plus compliqué mais, pour une fois, je ne peux pas leur donner tout à fait tort. Et la naissance d’En Marche sur les cendres des deux partis a été un élément de plus venant confirmé cette impression que c’est plus ou moins la même chose à des degrés divers.
L’élection de Macron était censée chamboulée le système et les vieux partis dépassé afin de mener la France vers un nouveau mouvement tourné vers l’avenir. Mon impression c’est qu’on marche toujours dans la même direction sauf qu’on a accéléré le pas.

Enfin bon, Macron a été élu. Le règne de Jupiter pouvait commencer…

Bon alors, je sais pas vous, mais moi je ne comprends pas en quoi son mandat peut être considéré comme positif. Il peut être résumé un quelques points majeurs : la crise des gilets jaunes (un mouvement social comme on en a rarement vécu), la réforme des retraites qui a déclenché une des plus grosses grèves de l’histoire de la cinquième république (si ce n’est la plus grosse) et la crise du coronavirus. N’avez-vous pas l’impression que c’est constamment le bordel dans ce pays depuis deux ans ? Enfin bon, je vais revenir sur ces différents points mais je vais aborder pas mal d’autres choses.

Nkari
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2/7
Commençons par la crise des gilets jaunes. Déjà, quel est le contexte ? Un accroissement des inégalités en France. 400 000 personnes de plus sous le seuil de pauvreté entre 2017 et 2018 tandis que les grandes fortunes amassent toujours plus (une hausse de 34,8 % de leur fortune depuis la fin d’année 2018) et le nombres de milliardaires à quadrupler depuis la crise de 2008.
L’arrivée de Macron voit la fin de l’ISF justifié par des arguments idéologiques proches du mythe du ruissellement (vous savez, cette histoire de premier de cordée) alors que cela fait des années qu’on bassine les français avec les histoires de dettes, que l’état a besoin d’argent, qu’il faut réduire les dépenses publiques pour faire face. Mais là, on choisit de se priver d’une importante source d’argent vitale. Va bien falloir aller récupérer cet argent ailleurs…
C’est là que débarque la nouvelle taxe sur le carbone ! Pour beaucoup qui peinent à finir les fins de mois, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Sans compter qu’ils ont ce sentiment d’injustice, on rajoute des taxes aux plus précaires tandis qu’on enlève un impôt des plus riches.

On critique l’assistanat, on se plaint des aides sociales qui coûteraient un « pognon de dingue », on dénonce les fraudes des allocations (300 millions d’euros environ) et on durcit les contrôles (voir les différentes réformes du chômage par exemple). De l’autre côté on se tait pour l’évasion fiscale et on ne lutte pas contre, on ne parle pas d’assistanat pour des aides comme le CICE (100 milliards d’euros d’argent public offerts aux entreprises soi-disant pour améliorer l’emploi mais sans assurer de sanctions derrières).
J’ouvre une petite parenthèse pour cette aide qui date du gouvernement Hollande parce qu’il y a quelques points intéressants. Le député socialiste Yves Blein était « rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le CICE » mais aussi membre de la famille Muniez. Il y avait donc un conflit d’intérêt étant donné que le groupe Mulliez allait emporter 44 millions d’euros suite à cette mesure. On peut parler aussi de Pierre Gattaz un fervent soutient du CICE auprès de la classe politique, dont l’entreprise a réduis ses impôts de 876 000 euros grâce à cette mesure sans créer le moindre emploi, somme entièrement reversée à la famille Gattaz sous forme de dividendes. Enfin, je vais parler du groupe Carrefour qui a touché 755 millions d’euros tout ça pour créer 259 emplois.

Enfin bref, fin de parenthèse, retour aux gilets jaunes…
Occupations des ronds points, manifestation chaque samedi qui se terminent souvent en violence. C’est ce qui va animer la France pour plusieurs mois. Le gouvernement refuse de changer de cap, se montre sourd à la détresse exprimée, joue la carte de la répression tandis que les médias tentent de salir le mouvement par tous les moyens. Et sur les ronds-points, les gilets jaunes commencent à communiquer, échanger et comprendre que les enjeux vont bien au-delà de ce qui les a fait se lever. Très vite, ils se politisent et se mettent à réclamer tout un tas de mesures dont le RIC (référendum d’initiative citoyenne) afin d’avoir un outil pour reprendre leur destin en main, avoir un moyen d’exprimer pacifiquement leur voix face à un pouvoir qui les oublie ou les méprise en les qualifiants de « gens qui ne sont rien », de « fainéants, cyniques et extrêmes » et de « gaulois réfractaires ».

Bon finalement, Macron lâche quelques mesures loin de satisfaire les manifestants tandis qu’en même temps, le gouvernement tente de supprimer l’Exit Tax censée lutter contre l’évasion fiscale ; ce qui a même choqué les députés de la majorité à l’Assemblée nationale. Pour info, la suppression de cette taxe était une mesure inscrite dans un plan plus large de mesures (dont faisait partie la suppression de l’ISF) en faveur d’une minorité de contribuables. On trouve comme mesures : les exonérations fiscales pour les traders ou autres cadres dirigeants s'installant en France ainsi que l'imposition forfaitaire des revenus du capital qui aboutit à traiter désormais de façon similaire les investisseurs de long terme et les «spéculateurs». Et tout ça financé comment ? En partie par la hausse de la CSG et de la fiscalité écologique qui frappe les plus déshérités. On fait payer par les plus pauvres les cadeaux donnés aux plus riches. Enfin bref, même les députés LREM sont choqués par la suppression de l’exit tax, du coup, l’exit tax n’est pas supprimée mais est tout de même considérablement allégée.

Pour « répondre » à la crise des GJ, Macron organise son grand débat national tandis qu’il poursuit sa répression policière et judiciaire à chaque nouvel acte.
Bien entendu, un grand débat avec des questions orientées, des réponses orientées, des thèmes complètement écartés n’a pas vraiment convaincu chez les GJ. D’autant plus que Macron semble en avoir profité pour faire plus ou moins campagne pour les Européennes. Et le résultat de ce débat ? Plus de la moitié des contributions (57 %) n’ont pas été prises en compte, des approximations ont été faites dans les résultats de façon à être présentés comme le souhaitait le gouvernement. Mais tout ça pour quoi au final ? Quelles mesures ont été prises après ce débat ? Alors là, j’en ai strictement aucune idée.

Ne vous y trompez pas, ce n’est la politique de Macron qui a permis de sortir de la crise, c’est la répression. Les problèmes de fond n’ont pas été résolus et même, continuent de s’aggraver chaque jour. Ne soyez pas surpris si dans les années qui viennent on en revit encore des gros mouvements comme ceux-là, d’autant plus que la crise économique dû au coronavirus ne va rien améliorer.

Nkari
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3/7
La politique de Macron, c’est aussi une politique de privatisations dans la lignée des gouvernements précédents.
À la sortie de la seconde guerre mondiale, la France a nationalisé beaucoup d’entreprises liées aux secteurs stratégiques afin de les protéger. En effet, la plupart de ses secteurs étaient privés et ont subit la crise de 1929 de plein fouet (crise économique qui est en grande partie à l’origine de la seconde guerre mondiale) et la France souhaitait protéger ces secteurs au cas-où une nouvelle crise de même ampleur éclate.
Sauf que le temps a passé et les libéraux sont revenus en force et eux, ils aiment pas trop les entreprises publiques, car ça représente tous un tas de marchés auxquels ils n’ont pas accès. Les gouvernements successifs ont commencé à vendre morceaux par morceaux les biens publics.
Alors oui, ça peut se débattre, une entreprise devrait-elle plutôt être dirigée par l’état ou par des intérêts privés ? Est-ce intelligent de mettre des secteurs d’importance vital comme l’électricité sous le contrôle d’intérêts privés, voir étrangers ? Les différentes idéologies auront chacunes leurs arguments. Perso, je pense que le principal objectif d’une entreprise publique est d’assurer un service tandis que pour une entreprise privée, c’est de faire du profit ; une approche qui fait une nette différence (à regarder les conséquences quand on essaye de gérer l’hôpital public comme une entreprise...)
On peut se servir d’un exemple, celui de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Lors du mandat d’Hollande, l’État souhaitait vendre jusqu’à 49,99 % des parts, le laissant tout juste actionnaire principal. C’est le ministre de l’Économie Emmanuel Macron qui était chargé de s’occuper de la vente et c’est un consortium chinois qui obtient le contrat.
Oui et alors ? C’est quoi le problème ? L’État restait actionnaire principal, c’est donc lui qui contrôlait l’aéroport. Sauf qu’un pacte a été signé avec le consortium engageant l’État à soutenir toutes les décisions prises par l’actionnaire chinois. Résultat : les actionnaires se sont reversés de copieuses dividendes en récupérant la totalité des bénéfices et en tapant dans les fonds de réserves de l’entreprise (argent publique mis de côté des années en arrière afin de permettre le développement de l’aéroport). Plus qu’à revendre l’aéroport plusieurs années derrière après avoir bien vidé les caisses, bien entendu, à un prix bien plus élevé que le consortium ne l’avait acheté. Les entreprises privées servent leurs intérêts, pas les nôtres.

Je n’ai pas choisi cet exemple au hasard, il fait écho à une autre privatisation, celui d’ADP (Aéroport de Paris) qui était prévu par la loi PACTE de 2019. La privatisation mettait en lumière de possibles conflits d’intérêts parmi les proches de Macron. Je vais par exemple citer Roland Lescure, l’un des instigateurs de la loi PACTE et de la privatisation d’ADP mais aussi ancien numéro 2 de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui était l’un des repreneurs pressentis d’ADP.
Mais le Covid-19 est passé par ici, fragilisant considérablement ADP et la privatisation a été annulée. La question est : reviendra-t-elle sur le devant de la scène quand l’argent public aura redressé ADP ? Nationaliser les pertes, privatiser les profits ; ce ne serait pas nouveau.

La loi PACTE prévoyait aussi la privatisation de la Française des Jeux. Ah oui ? Quel intérêt a la France à vendre une entreprise qui rapporte ? Un gain sur le court terme mais sur le long, ce n’est pas du tout intéressant. C’est ridicule, on ne se débarrasse pas d’une source de revenu comme cela ! Et après la droite va se dire pragmatique...

Du coup je me pose des questions, ne se foutrait pas un peu de notre gueule ? J’ai l’impression d’y voir une stratégie sur le long terme des libéraux. On vend ce qui rapporte → moins d’argent public →le service public affaibli dysfonctionne, on le laisse dépérir →on s’en sert d’arguments pour offrir ses secteurs au privé (et parfois aux copains) →moins d’argent public →etc. une bonne recette pour brader la France !
Enfin bref, Macron est tout à fait dans cette dynamique.

Nkari
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4/7
J’en viens maintenant à la réforme des retraites :
Un des arguments pour défendre la réforme et reculer l’âge de départ était de s’appuyer sur l’augmentation de la durée de vie sauf que qu’en on regarde les chiffres, espérance de vie a effectivement augmenté de manière générale, mais chez les classes populaires, ce n’est pas le cas (l’espérance est de 84 ans chez les plus aisés et de seulement 71 chez les plus modestes.
On nous a vendu cette réforme comme quelque chose de nécessaire, obligatoire mais la vérité c’est que c’est avant tout un choix idéologique, pas technique, qui se fait dans la lignée des réformes des dernières décennies. Afin de m’épargner quelques lignes, je vais appuyer mon propos par la vidéo youtube de la chaîne Heu?reka, chaîne de vulgarisation sur l’économie. Il s’agit de l’épisode 34 « Réforme des retraites : pour ou contre? ». C’est un peu long et technique mais n’hésitez pas à aller voir, c’est très intéressant. Vous pouvez aussi consulter toutes les vidéos de la chaîne, c’est une mine d’or d’informations.

Mais, c’était quoi en fait le but de la réforme ?
Fillon en 2016 disait :
« Le système de retraite par point j’en suis favorable, mais il ne faut pas faire croire aux français que ça va régler le problème des retraites. En réalité ça permet une chose qu’aucun homme politique n’avoue, ça permet de baisser chaque année le montant des points, la valeur des points, et donc de diminuer le niveau des pensions ». C’est ce qui s’est d’ailleurs passé dans les pays ayant déjà mis en place un système par point. Certaines personnes âgées des classes modestes se retrouvent même à devoir reprendre un petit boulot une fois la retraite passée, et même à plus de 70 ans histoire de survivre, et ceux, jusqu’à temps qu’ils soient trop malades. Ils pourront alirs crevé dans leur coin. « T’as bossé toute ta vie ? Tu penses avoir le droit de te reposer ? Ah ah, tu rêves mon pauvre vieux ! »
Elle est là l’arnaque. En gros, on te propose de travailler plus longtemps, pour gagner moins. Résultat, que vont-faire les gens pour espérer vivre dignement plus tard. Ben ceux qui peuvent vont se tourner vers la capitalisation. Quasi inexistante en France aujourd’hui, nul doute que ça va bien se développer dans les années à venir. Le gouvernement a affirmé pour défendre sa retraite qu’il ne s’agissait pas d’instaurer la capitalisation. Doit-on les croire sur parole ?
Parlons de Jean-Paul Delevoye, le fer de lance de cette Réforme, un personnage très sympathique qui a « oublié » de mentionner sa fonction bénévole d'administrateur (mais a quand même était rémunéré en 2018 et 2019) au sein l’IFPASS, détenu en majorité par IGS, un des principaux instituts de formation de l'assurance et donc intéressé par la réforme des retraites et par un système de retraite par capitalisation où il aurait tout à gagner. Mais voici que débarque un possible conflit d’intérêt. Comme c’est étonnant !
Parlons de BlackRock, big boss américain spécialisé dans la gestion d’active qui aurait beaucoup à gagner si la retraite par capitalisation se démocratisait plus en France (ça lui ouvrirait un énorme marché) semble avoir une grande influence sur le gouvernement français. Larry Fink, PDG de BlackRock est le premier dirigeant financier reçu à l’Elysée après l’élection d’Emmanuel Macron et entretient avec notre président des échanges réguliers. Beaucoup y ont-vu un lobbying et les critiques ont fusés de toutes parts. Et c’est là que notre président décide d’offrir, en début d’année, la légion d’honneur à Jean-François Cirelli, président de BlackRock France, alimentant ainsi encore les doutes.
Bon Ok, mais alors, ça doit pas être si grave une retraite par capitalisation ? Oui, en temps normal, mais c’est une retraite qui dépend des marchés financiers, donc en cas de crise économique tu peux dire bye-bye à ta retraite. La crise de 2008 a fait par exemple baissé le niveau moyen de 25 pourcents des retraites par capitalisation.
Enfin bref, un exemple de réforme complètement idéologique qui fragilisera encore plus les plus précaires et rapporter des deniers à quelques amis du monde de la finance.

Nkari
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5/7

La crise du Covid-19 :

Plusieurs d’entre vous ont estimé que Macron avait plutôt bien géré la crise du coronavirus. Je ne peux pas leur donner tort. C’est sûr que si on compare avec les USA ou le Brésil, on est plutôt bon. Bon après, si on regarde plutôt vers l’Asie…
Mais quand même, il y a des choses à redire.
Déjà, parlons d’Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, parce que c’est assez comique…
24 janvier : elle déclare que le risque d’importation du virus en France est pratiquement nul et le risque de propagation est très faible.
14 février : elle annonce qu’elle ne sera pas candidate à la mairie de Paris pour remplacer le candidat LREM Benjamin Griveaux (en mauvaise posture à dû à son problème de bite), à cause de ses nombreux dossiers et du coronavirus.
16 février : la petite Agnès est candidate à la place de Griveaux.
17 mars (deux jours après  le premier tour des municipales) : elle déclare que le scrutin n’aurait pas dû avoir lieu, elle le qualifie de « mascarade ». Elle affirme avoir alerté l’exécutif du danger et de la gravité du Covid-19 dès le 11 janvier. C’est drôle, n’annonçait-elle pas qu’il n’y avait aucun danger le 24 janviers ? « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. »
J’ai l’impression qu’on est quand même dans un bon gros foutage de gueule là dis donc !

Enfin bon, le covid-19 a déjà touché notre voisin italien. Tout le monde disait qu’on avait 8 à 9 jours de retards sur eux (c’est ce qu’indiquaient les courbes). On les a vu ne pas réussir à endiguer l’épidémie mesures après mesures. Cela nous offrait une vision dans notre futur mais le gouvernement n’a pas été plus réactif que cela. Un confinement bien plus tôt aurait sûrement sauvé bien plus de vie.
Finalement Macron décrète le début du confinement pour le 17 mars. Deux jours avant, il maintient le premier tour des municipales, le conseil scientifique lui aurait dit qu’il n’y avait pas de soucis (lol). Quelque temps après, plusieurs maires et assesseurs se retrouvent malades. Oh, comme c’est étonnant !
L’hôpital public subit la crise de plein fouet et se retrouve à devoir la gérer avec un flagrant manque de moyens ; manque de masques, manque de solution hydro-alcoolique, manque de blouse (obligé de s’en fabriquer avec des sacs poubelles), manque de place, mais ils font face comme ils peuvent et beaucoup d’entre eux tombent malades.
Le 12 mars, Macron annonce « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d’autres, est une folie ». Sérieusement ? Il renie sa politique ? Vraiment ? Je n’en ai pas cru mes oreilles quand j’ai entendu ces mots. C’est pas comme si cela faisait plus d’un an qui l’hôpital public appelait à l’aide, annonçait de futures catastrophes, réclamait des moyens (personnels, lits, matériels) « L’État compte les sous, on va compter les morts » mais y’avait pas d’argent magique.
Alors, véritable prise de conscience de Macron ou nouveau foutage de gueule ? Personnellement, je ne crois plus du tout en ce type. Le fait qu’il se choisisse un nouveau premier ministre dont l’un des faits d’arme a été de participer activement à la casse de l’hôpital ne m’invite pas à faire confiance.
Dès la fin de la crise, le personnel soignant a été obligé de manifester. Certains d’entre eux affirmaient « Les renforts qu’on a pu avoir pendant l’épidémie, aujourd’hui, on n’a plus rien du tout : on recommence à fermer des lits...C’est comme si la crise qu’on venait de traverser n’avait jamais existé » mais ça va, on leur a promis une médaille et Macron leur fait honneur lors du défilé du 14 juillet tandis qu’une pancarte « Derrière les hommages, Macron asphyxie l’hôpital » vole dans le ciel.
Mais bon, ne parlons pas trop vite. Il a lancé le Ségur de la Santé, on va voir ce que cela va donner même si, connaissant Macron, je ne me fais pas trop d’illusions. Le personnel soignant a tout de même déjà obtenu une revalorisation de leur salaire...inférieur à ce qu’il réclamait. On va voir la suite.

En tout cas, ce qu’il y avait de bien, c’est qu’on n’était pas en rupture de stock de masque. Ah si, c’est Macron qu’il l’a dit. Bon, personne n’en avait et beaucoup en réclamaient (hôpitaux, police, etc) et on s’est retrouvé à en voler 4 millions destinés à l’Espagne et l’Italie mais on n’était pas en rupture de stock (foutage de gueule !) Non, en fait, si y’a un truc qui n’était pas en rupture de stock, c’est les LBD et leurs munitions. Chacun ses priorités...
De toutes façons, c’était inutile qu’ils nous disaient. Sibeth Ndiaye, l’ancienne porte-parole (vous savez, celle qui dès sa prise de position a affirmé « ne pas hésiter à mentir pour protéger le président ») elle a dit que de toutes façons, qu’on ne savait pas les utiliser, donc voilà quoi ! C’est vrai, ils ont fait de la com pour apprendre les gestes barrières, c’était tout à fait impensable d’imaginer de la com pour apprendre à utiliser un masque correctement ? (foutage de gueule!)
Donc ouais, c’était bien inutile les masques...mais aujourd’hui c’est obligatoire. Ben oui, parce que maintenant on en a.

En tout cas, ce qu’il y avait de bien, c’est cette page « Désinfox Coronavirus » sur le site du gouvernement qui permettait de lutter contre les fake-news sur la maladie. Quoi ? Vous ne voyez pas de quoi je parle ? C’est normal, ça a très vite été laisser à l’abandon. La raison ? Très probablement couvrir la désinformation du gouvernement. En effet, Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé affirmait avoir l’appui du conseil scientifique pour la réouverture des écoles le 11 mai, ce qui était tout à fait faux puisque le conseil souhaitait que les écoles restent fermées jusqu’en septembre.

Mais c’est vrai, on a plutôt bien géré la crise. On est juste à l’heure actuelle, le sixième pays avec le plus de morts et le troisième si on compte le taux de létalité (ouf, on est sur un podium !). Non, j’exagère, ce dernier chiffre ne veut pas dire grand-chose puisqu’il dépend du nombre de test de dépistage. Car oui, en France on a peu dépisté par rapport à d’autre pays parce que « ça ne servait pas à grand-chose » (traduction : on n’avait pas assez de test, vous commencez à connaître la chanson).

Après, je suis mauvaise langue, je ne parle pas des trucs positifs qu’à fait Macron dans la crise (pour ma défense, j’avais déjà beaucoup à dire). L’État a pris plein de mesures durant le confinement.
Dans la nuit du 17 au 18 avril, le gouvernement donne 20 milliards d’argent magique aux grandes entreprises sans la moindre contrepartie écologique ou sociale (15 milliards par exemple pour l’aéronautique alors qu’Airbus annonce plus tard le licenciement de 5000 employés en France). On donne et on prie qu’ils en fassent bon usage. C’est vrai que cette stratégie avait fonctionné avec le CICE.
Pendant ce temps-là, la presse révèle que le ministère du Travail organise la paralysie de l’inspection du travail. L’activité doit se poursuivre coûte que coûte, tant pis pour la sécurité des employés.
Et un peu plus tard, le gouvernement rejette un amendement visant à protéger les ménages fragiles des frais bancaires. Ouais, faudrait pas trop les aider ces gueux.
Un dernier exemple ? Tiens, là, une amnistie votée par le Sénat visant à dégager de toutes responsabilités les décideurs politiques et les patrons pour la gestion de la crise. Ah oui, c’est pratique !

Nkari
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6/7

Y’a aussi un truc qui me dérange avec Macron, c’est ce sentiment que la démocratie recule. Bon, ça a commencé avant lui alors je ne lui jette pas complètement la pierre, mais quand même...
Vous savez ce qu’il y a de bien avec la démocratie ? C’est la séparation des pouvoirs, c’est le pluralisme politique, c’est les libertés individuelles. Regardons dans quel état sont ses différents critères dans notre beau pays.

La séparation des pouvoirs. Là, il faut revenir du temps de Chirac et du passage du septennat au quinquennat. Le but de la manœuvre était de faire correspondre les élections présidentielles aux élections législatives pour permettre à ce que le groupe présidentiel obtienne la majorité à l’assemblée, obtenant de ce fait un pouvoir législatif dépendant du pouvoir exécutif, muselant ainsi un éventuel contre-pouvoir. C’est encore plus marquant avec Macron où les députés LREM sont fortement poussés à voter d’une seule voie.
Qu’en est-il du pouvoir judiciaire maintenant ? Plus difficile à dire mais on peut relever quelques éléments qui me laissent songeur.
Récemment, on apprend que Macron aurait envoyé une lettre pour dédouaner son bras droit Alexis Kohler mis en cause dans une affaire de prise illégale d’intérêt. Quelques semaines après, le dossier est classé sans suite. Selon le gouvernement : procédure tout à fait banale, selon l’opposition : grave atteinte à la séparation des pouvoirs. J’avoue ne pas m’être penché plus sur la question. A priori, ce n’est pas la seule fois où il intervient alors qu’il n’est pas censé intervenir puisqu’il a tenté d’intervenir dans le dossier Traoré ou de créer une commission sur le Covid, rivale des commissions d’enquêtes parlementaires.
Le 8 novembre 2018, Macron nomme Rémy Heitz comme nouveau procureur de Paris. Sa nomination fait alors polémique, Macron étant intervenu en sa faveur, contre les candidats retenus par la garde des Sceaux Nicole Belloubet. Des magistrats dénoncent notamment une « reprise en mains politique du ministère public ». A savoir que le procureur de Paris avait en charge des affaires capitales et sensibles pour l’exécutif (Bayrou, Pénicaud, Nyssen, Benalla), est-ce pour cela que Macron a voulu choisir lui même le nouveau procureur ?
Enfin, aux trois pouvoirs habituels, il est coutume d’associer un quatrième : le pouvoir médiatique. Je ne vais pas m’attarder là-dessus étant donné que j’ai déjà pas mal palabré dessus et des liens qui l’unie au pouvoir politique en début d’exposé.
Si je peux taper dans l’argument d’autorité, vous pouvez aller voir ce qu’en disait Dominique de Villepin sur Europe 1 le 11 novembre 2018. Tapez : "Nous avons un problème de séparation des pouvoirs en France" sur google et vous trouverez.

Qu’en est-il du pluralisme politique ? Alors là, oui, c’est bon c’est respecté. Sauf que, il y a quand même quelques trucs à dire et là encore, ça ne date pas que de Macron. Si on regarde bien, sur les dernières décennies, ce sont les partis LR (et ses ancêtres UMP ou RPR avant) et PS qui ont obtenu le pouvoir. C’est vraiment les deux partis qui se sont démarqués, les autres peinent à être aussi influent. Je ne vais pas revenir sur le fait qu’ils ne sont pas finalement différents l’un de l’autre ni sur le fait que LREM est un mélange des deux. Au final, on est plus ou moins sur la même ligne idéologique depuis des décennies, suivie à des degrés divers selon les gouvernements. Dans cette affaire, il n’y a qu’un autre parti qui est vraiment dans la course : le RN, mais il a souvent servi d’épouvantails lors des élections présidentielles.
Le truc, c’est que le système verrouille tout ça, rend difficile la possibilité d’émergence d’alternatives. Parce qu’il met en avant des candidats pour la plupart issus du système qui auront donc certaines réticences à changer ce système en profondeur. Parce qu’il y a un gros problème avec notre système électif. Je pense notamment à cette aberration démocratique de vote utile qui peut te pousse à préférer voter pour un candidat avec qui tu n’es pas d’accord mais qui a plus de chance d’être élu plutôt pour un candidat qui te correspond plus mais qui a moins de chance d’être élu ; résultat, les alternatives ne sont pas jugées crédibles (je vous conseille la vidéo de la chaîne youtube Sciences Étonnante : « Réformons l’élection présidentielle » qui l’explique très bien.) Parce que les médias ne mettent en avant que les gros candidats malgré un principe d’égalité du temps de parole des candidats dans les médias.
Sur ce dernier point, LREM arrive et réforme ce temps de parole, passant d’un principe d’égalité à un principe d’équité. En concret ça donne quoi ? Si les sondages te donnent à 2 % d’intention de vote, tu auras le droit à 2 % de temps de parole. Résultat : ça renforce l’impossibilité à une alternative d’émerger puisqu’elle ne pourra pas s’exprimer suffisamment pour convaincre.

Enfin, sur le recul de la démocratie, il y a tous un tas de loi visant à réduire les libertés individuelles ou de tentatives.

Les dérives de l’État d’urgence :
Bon, je ne vous apprends rien si je vous dis que la France a connu plusieurs attentats islamiques ces dernières années et beaucoup sous le mandat d’Hollande. Notre pays est donc resté pendant deux ans en état d’urgence, qui est grosso-mesure une mesure exceptionnelle qui permet au pays de restreindre les libertés individuelles dans le but de lutter contre une menace.
Dans les faits, beaucoup se sont interrogé sur la véritable efficacité du dispositif pour lutter contre l’islamisme mais une chose est sûre, c’est que les mesures ont été détournées contre les français. En effet, l’état d’urgence a justifié des interdictions de manifestations (contre la très contestée loi El Khomri, ou à l’occasion de la COP21). Un regroupement de juriste a publié un texte « Urgence d’en sortir » (facilement trouvable sur le net) alertant sur les dangers de l’état d’urgence. Amnesty international ont constaté d’innombrables dérives et a réclamé la fin de l’état d’urgence.
Résultat : le gouvernement a bien mis fin mais seulement après avoir fait passés une bonne partie des mesures permises dans le droit commun.

Quand je vois des titres d’article tel que « Quatre heures de garde à vue pour une banderole « Macronavirus » affichée au balcon à Toulouse » ou encore « 48 heures de garde à vue pour avoir fabriqué un homard géant », je ne peux m’empêcher de voir une attaque à la liberté d’expression ; on essaye de dissuader des militants de s’exprimer en les impressionnant par une garde à vue ?
Et à côté de ça, combien de manifestations ont été interdites sous Macron ? Combien d’arrestations arbitraires de manifestants ? Combien d’œils crevés ? Combien de mains arrachées ? Combien de manifestants soufrent de stress post-traumatique ?
Les violences policières ont bondi sous son mandat. Beaucoup l’ont constaté en France comme à l’étranger mais pendant ce temps-là, notre gouvernement faisait semblant de ne rien voir. Le préfet de Paris, Didier Lallement bien connu pour ses méthodes extrêmes (Juppé parlait de lui comme d’un nazi), choisi spécifiquement pour faire face aux gilets jaunes, n’a pas hésité à utiliser des méthodes illégales et dangereuses. Je ne vais pas trop m’étendre davantage sur les dérives policières car j’ai déjà abordé dans un autre topic : https://www.xstory-fr.com/forum/viewtopic.php?id=65794

Récemment, la loi Avia (défendue par Laetitia Avia, députée LREM s’étant déjà illustrée pour des propos racistes et homophobes) censée lutter contre les « contenus haineux » sur internet a été votée par l’Assemblée nationale. Problème : c’est qu’elle menaçait fortement la liberté d’expression. Heureusement, le Conseil constitutionnel a été aussi de cet avis et a mis un frein à la loi (heureusement qu’il y a encore des contre-pouvoirs qui fonctionnent à peu près).
Mais la liberté d’expression n’est pas sauvée pour autant et des menaces planent encore sur sa tête. Encore plus récemment, notre nouveau premier ministre s’est dit choqué par l’anonymat sur internet. Pour combien d’entre nous l’anonymat permet de s’exprimer librement ? Sans craindre d’être repéré par ses proches ou employeurs ? Combien se seraient inscrit sur ce site s’il avait fallu s’inscrire sous son vrai nom ? Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de chances d’aboutir à la fin de l’anonymat mais je trouve tout de même préoccupante ces tentatives d’entraver notre liberté d’expression.

Avec tout ça, je me dis que si un parti à l’idéologie, disons, intolérante et à l’aspiration totalitaire arrivait au pouvoir, je me dis qu’il aurait déjà pas mal de base pour instaurer un état beaucoup plus autoritaire. Bon j’avoue, je me fais peut-être des films pour rien, si ça se trouve, il n’y aura même pas besoin d’un parti de ce genre pour obtenir un état plus autoritaire.

Nkari
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Des trucs en vrac :

La suppression de la taxe d’habitation :
Initialement, elle ne devait pas concerner les 20 % de foyers les plus aisés mais elle a été élargie à tous. Résultat, cette perte coûte à l’État 17,6 milliards d’euros et les 20 % des plus riches capteront à eux seuls 44,6 % soit 8 milliards d’euros. Un cadeau à tous, certes, mais surtout aux plus riches.

La circulaire Castaner pour les municipales :
Alors LREM sentait que le parti présidentiel n’allait pas s’illustrer tant que ça aux municipales mais comme ils n’aiment pas perdent, ils ont voulu changer les règles du jeu. La circulaire Castaner prévoyait d’écarter des résultats les communes de moins de 9000 habitants. (On n’aurait donc pas tenu compte d’environ 50 % et plus de 90 % des communes). L’intérêt ? Gonfler artificiellement les scores de LREM car c’est dans les grandes villes que le parti fait son meilleur score, une belle manipulation. LREM devait très probablement sentir la claque arriver.
Heureusement, le conseil constitutionnel a rejeté cette circulaire.

Castex et le CP :
Vous vous souvenez comme certains médias avaient tenté de nous dépeindre Macron comme une sorte de génie en 2017 à coup de « il était très à l’aise avec ses professeurs » ou « oh regardez, en plus il joue du piano, voilà vraiment un président exceptionnel » ? Ils ont tenté de refaire un truc similaire pour notre nouveau premier ministre, mais ils n’ont rien trouvé d’autre que « Oh, regardez, il a survolé le CP, il était un excellent élève ». Stupide propagande !

L’agonie de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) :
J’ignore si vous connaissez, mais c’est l’organisme chargé de lutter contre les sectes et dérives sectaires. Elle fait un boulot capital depuis plusieurs années. Comme beaucoup, elle a souffert un manque de budget et a vu ses effectifs réduits ces derniers temps. Malgré ça, elle a continué à assurer sa mission. Récemment elle a été rattachée au ministère de l’Intérieur et beaucoup craignent que ses effectifs soient détournés dans un tout autre objectif que sa mission de base. Bref, on risque de se retrouver sans rien de sérieux pour lutter contre les sectes et dans un monde en crise, il ne sera pas étonnant d’en voir pulluler et s’étendre. D’ailleurs, certains craignent (à tort ou à raison) que ce rattachement au ministère soit dû à l’influence de l’antroposophie qui s’est immiscée dans les sphères de l’état. En effet, elle était dans le collimateur de la MIVILUDES.

Je me serais bien penché aussi sur l’affaire Benalla parce qu’il y a pas mal de chose à dire mais j’avoue, mon pavé est déjà bien assez long et j’ai la flemme de faire des recherches poussées sur cette affaire. Je vais juste me contenter de souligner l’ironie du « Qu’ils viennent me chercher ! » de Macron suite aux critiques quand on sait que lors des GJ, il avait prévu un hélicoptère au cas où on vienne vraiment le chercher.

Et voilà, ce long pavé touche à sa fin, merci aux courageux qui ont lu jusqu’au bout. Il y avait encore pas mal de choses à dire mais bon, je vais m’arrêter là. Tout ça pour quoi au final ? Perso, je considère que Macron est le pire président de la cinquième république mais je ne voulais pas me contenter de dire « c’est de la merde ! ». Je voulais dire pourquoi je ne l’aimais pas et j’espère que cela pouvait donner matière à réfléchir à certains indécis ou non-informés. Encore une fois, ce n’est que mon point de vue, ne prenez pas ce que je dis au pied de la lettre. Je vous invite à suivre l’actualité et à chercher les infos par vous-même, histoire d’avoir le vote le plus éclairé possible (à supposer qu’on n’ait pas qu’une illusion de choix). Rendez-vous en 2022 pour le nouveau duel Le Pen/Macron. Brr, Charybde ou Scylla, la peste ou le choléra, j’en tremble d’horreur !