Je détermine le désir sous plusieurs aspects bien plus que complexes que le simple attrait physique ou intellectuel.

Je suis proche en cela du siècle des lumières et de Diderot, qui utilisait l’érotisme et le libertinage comme moyen de comprendre la pensée philosophique.
Il faut bien garder à l’esprit que dans l’imaginaire libertin, le désir érotique était utilisé comme un moyen de connaissances basé sur une étude empirique de l’expérience.
La curiosité pour le plaisir charnel pousse à expérimenter ce plaisir dans un but de connaissance de la nature de la sexualité et de la mettre à profit pour comprendre ce qu’est notre nature profonde.
La sexualité est un moyen de questionner notre Nature, contre la morale bigote religieuse ou idéologique qui réprime le plaisir sexuel en voulant, soit contrôler nos vies, soit vouloir nous imposer un mode de vie dicté par telle ou telle catégorie de personne.

Comme Diderot je me place contre la religion ou les dogmes imposés dans ma recherche de connaissances.
Le plaisir charnel et son importance est pour moi capital pour comprendre la nature humaine où rêve, sexualité sont un moyen de retour à un état de nature afin de comprendre l’aspect physique et la curiosité sexuelle devient une base pour appréhender le fonctionnement de cette humaine Nature.

Diderot développait l’idée que l’humain est avant tout un être instinctif et désirant.
Le désir accompagne et illustre une compréhension philosophique du monde construite autour d’un érotisme créateur dépourvu de toute conception imposé.

La sexualité est donc une analogie de la pensée philosophique que je cherche, la sexualité et le plaisir érotique libère ma curiosité, mon esprit scientifique et créatif et le plaisir procuré passent par le rêve et la jouissance érotique qui libèrent cet instinct.
La philosophie libertine m’accompagne dans cette conception du monde qui s’est développée au XVIIIème siècle, inaugurant la pensée du siècle des Lumières.

Le libertin se distingue autant par le pouvoir de son imagination que par la puissance de son corps. Or un libertin sans imagination est une pure contradiction dès lors que la jouissance des corps dépend de sa mise en image et en littérature.

L’expérience imaginaire chez le libertin permet la connaissance du plaisir charnel. Cette connaissance passe par une recherche empirique de ce qui plait, qui est redoublé par l’imagination qui permet activement de comprendre ce plaisir. Cette connaissance empirique découle de la philosophie des Lumières et s’oppose pour les libertins aux à priori religieux et moraux.