Un petit jeu qui nous est agréable en couple sans la moindre soumission. Ou très très légère

C'est un texte maîtrisé et très bien écrit en plus. Ce qui peut donner des idées

Sans me projeter naturellement ni dans la position du mari, ni encore moins dans la position de l'amant (ce rôle de coucou s'introduisant dans un lit conjugal ne m'attire et ne me correspondant absolument pas), j'ai beaucoup aimé votre texte car il nous ramène à des notions de dépassement de soi au sein d'un couple et à l'idée qu'à côté des grandes routes bien balisées d'une sexualité conventionnelle il puisse y avoir des chemins de traverse parfois sombres et inquiétants mais au combien excitants et surprenants. Sans compter sur le fait que vous rappeliez très habilement que nos corps sont pourvus de très nombreuses zones érogènes dont les pieds font partie.
Oui j'ai ressenti du malaise en vous lisant je l'avoue, un peu de désarroi pour ce mari auquel on s'identifie malgré tout, mais jamais rien de malsain et c'est là toute la force de votre narration.

Dernière modification par Lestat le Vampire (Le 25-03-2023 à 10h14)

Monsieur Plume :

Merci pour ce commentaire très argumenté et constructif, Lestat. Votre appréciation bienveillante de cette petite histoire me touche sincèrement.
Vous n'êtes pas le premier à ressentir un certain malaise à la lecture de ce texte et cela me paraît à chaque fois assez étonnant : il y a par ici des histoires qui sont, à mon avis, bien plus dérangeantes et "malaisantes" que ce récit de cocufiage plus ou moins imposé. Je serai curieux de savoir exactement ce qui provoque ce sentiment chez mes lecteurs...

Le fait de s'identifier a cet homme... Encore une fois, malaise ne veut pas dire malsain. Me concernant, la sensation de malaise vient du fait que je souffre pour lui quand il doit faire face à l'inévitable comparaison de sa sensibilité avec cette virilité dégagée par son "rival". Au moment où il l'accueille l'écart de représentation semble si important dans l'assurance des deux hommes, leur physique...
En fait, ce que je m'efforce de retenir au final des bons récits dont le votre fait parti pour moi c'est ce qu'il nous apporte philosophiquement.
Le votre me dit qu'il faut dans la vie rester humble et a la bonne place pour donner du plaisir a la personne que l'on aime.

Dans la première partie on comprends que Sophie jouit intensément en se caressant et/ou en se godant que si son mari s'occupe avec amour et passion de ses pieds.
Dans la seconde partie avec l'amant, ils la prennent tous les deux maisxa ce petit jeu de rivalité masculine, le mari perds symboliquement car il n'est pas a sa place. Et après un court épisode candauliste il se reprends et devient actif en se rappelant de ce qui fait jouir sa femme... Qu'il s'occupe de ses pieds.

Donc au final pour moi, c'est bien lui et lui seul qui lui donne du plaisir, l'amant n'ayant en fait qu'un simple rôle de gode a la différence qu'elle n'a pas besoin de l'animer pour qu'il bouge en elle...