DarkSad :

MaîtreRenard'Ô :

Si ce genre de relation forte se greffe a une relation de couple au point d'en altérer la vie commune, la sexualité etc, est ce que l'autre conjoint peut se sentir trahi ou trompé?

Selon moi (et c'est personnel car chacun réagit différemment), ce qui est important dans le couple c'est le sentiment. Je préfère carrément voir ma partenaire coucher avec d'autres hommes sans sentiments (j'ai un passé échangiste), plutôt que de la savoir amoureuse d'un autre homme sans rencontres.

Entièrement d'accord donc on peut se sentir reellement trahi par la relation virtuelle du conjoint qd elle s'accompagne de sentiments.

MaîtreRenard'Ô :

Si ce genre de relation forte se greffe a une relation de couple au point d'en altérer la vie commune, la sexualité etc, est ce que l'autre conjoint peut se sentir trahi ou trompé?

Si l'on se pose cette question vis à vis de l'autre conjoint, c'est que l'on connait déjà la réponse en se  sachant coupable.

PM

Ca ma taraude aussi cette différence entre une relation dite virtuelle et une relation à distance.
Beaucoup de relations se créent aujourd’hui grâce à internet entre sites de rencontres, réseaux sociaux, forums, des espaces virtuels dédiés aux échanges, aux discussions et à la rencontre.

Derrière devant son écran une bulle à deux, on fait connaissance, on se confie, on se lâche : une  porte ouverte aux fantasmes, aux émotions, à l’espoir d’une future relation amoureuse.
Peut-on tomber virtuellement amoureux d’une personne que l’on n’a encore jamais rencontrée ?
Désinhibition au virtuel, une sorte de vie parallèle prend place où on guette les messages, les MP, les mails ou SMS de l’autre.

C’est fou comme on peut se lâcher dans les confidences sans le regard de l’autre quand il n’est pas en face pour de vrai. Un lien se crée, une sorte de manque aussi, quelque chose qui rassure dans son morne quotidien réel qui donne envie parfois d’aller plus loin (ou pas). Dans le flux de confidences se glissent parfois une déclaration, un enchaînement de sentiments, le feeling passe.
Une intensité dans le partage de ses envies, désirs, fantasmes – une zone de confort hors de sa propre vie - en plus qui augmente du fait que nous sommes tous connectés (smartphone), un lien permanent malgré la distance et quasi en direct.

On arrive à se lever, se coucher en pensant à cet autre virtuel en oubliant la femme ou le mari à côté dans son lit. Tout cela est propice à un attachement complice, voir à la naissance d’émotions qu’on a l’impression de tomber en amour à nouveau.
Certains restent dans le virtuel sans jamais se rencontrer physiquement et vivent très bien cette relation par écran interposé ; d’autres passent le cap de la rencontre et puis… rien : le fantasme qu’on avait idéalisé de l’autre n’est pas à la hauteur. Retour case départ.

Quoiqu’on en dise la relation virtuelle est incomplète : manque le feeling, le regard (la cam ne suffit pas), la gestuelle, l’intonation de la voix, le rire…
Rien n’empêche une certaine sincérité dans la relation virtuelle.
Mais se pose-t-on vraiment la bonne question quand cela arrive ?

Partant du postulat que l’amour en soi est un mensonge nous essayons de faire coller l’autre à l’image idéale que nous avons construite et le virtuel déforme cet idéal, l’amplifie pour combler les manques, les creux, les vides de notre propre réalité.

MaîtreRenard : « Si ce genre de relation forte se greffe a une relation de couple au point d'en altérer la vie commune, la sexualité etc, est ce que l'autre conjoint peut se sentir trahi ou trompé? »

Si cette relation forte se crée, elle prend source dans les manques et les vides de sa réalité déjà. On ne cherche pas une relation virtuelle : elle te tombe sur la gueule sans avertir, elle te ronge et te lamine quand les réalités reprennent leur place de chaque côté, tel un boomerang dans un tsunami.
C’est humain on se leurre soi-même avant tout !

Et tout se complique quand la vérité éclate dans un couple où l’un des deux a/avoue (ou est démasqué) ce genre de relation ou que le/la pseudo fautif(ve) éprouve de la culpabilité, de la honte d’avoir ce genre de relation forte au virtuel.  Revenir dans sa réalité est un traumatisme, avec la peur au ventre on essaye de reconstruire son couple avec des sentiments négatifs : est-ce la bonne solution ?

Savoir laisser partir l’autre dans sa vie quand c’est le bon moment...

Pour avoir vécu les deux, une relation à distance est subie car on a pas le choix alors qu’une relation virtuelle est recherchée pour pouvoir s’évader.