Dante67 :

Elisa, j'ai écrit quelques fois sur des forums d'écriture en RP mais les règles faisaient que ce qui était décrit n'était pas vraiment borderline. En réel en revanche, même quelque chose de pas forcément malsain à la base comme avoir une relation sexuelle disons... "brutale", cela peut déstabiliser lorsqu'on dépasse le niveau de violence qu'on est prêt à assumer.

Oui je pense que c'est très différent. Comme je n'ai pas d'expérience réelle sur ce thème, je veux bien te croire.

Je pense que l’on peut aisément faire le distinguo entre le crime et le fantasme.
A mon avis le BDSM flirt avec l’idée de l’abus. Quand je pratique, j’attends du dominant qu’il me fasse oublier autant que faire se peut que c’est un jeu consensuel, je veux être déstabilisée et pas m’attendre à tout ce qui suit, sinon c’est juste fadasse.
J’ai été victime de viol et d’inceste, pourtant le viol fait partie de mes fantasmes et ne ressemble en rien à la réalité. D’ailleurs je pense que le viol tel qu’on le fantasme est celui qui n’arrive quasi jamais. Je n’ai pas dit jamais bien entendu. Mais les viols ont lieu derrière les portes closes des maisons dans le cadre familiale majoritairement, puis dans le cadre scolaire, parascolaire etc
Je ne veux pas m’avancer mais je ne pense pas que ce soit ces viols par personne de notre entourage qui nous font fantasmer, en tout cas pas moi.

Après ce qui est dangereux aussi c’est que quelqu’un de malintentionné qui rencontre une femme qui a ce fantasme se fait passer pour un dominant quand c’est un criminel et qu’il y a clairement des dérives, des abus moraux etc C’est vraiment borderline comme milieu. J’ai traîné sur un fofo BDSM, y a dû pas joli à voir dans les témoignages etc

Y a un de mes exs avec qui je pratiquais le BDSM sans le savoir qui avait ce fantasme et ne s’en cachait pas entre nous mais était incapable de faire du mal à une mouche.
En revanche mon ex sociopathe ne se tient que car c’est un psychopathe en col blanc et passerait à l’acte si il était sûr d’être impuni. Et quand tu te fais laver le cerveau par quelqu’un comme ça dont tu penses qu’il t’aime ça devient moche, vraiment moche et la sortie du déni est d’une rare violence. Tu réalises que ça fait longtemps que tu acceptes des choses qui ne te vont pas, qui te font honte, qui ne te faisaient pas fantasmer, pour lesquelles tu n’as fait que céder car sinon tu avais le rôle de la méchante. C’est un peu comme apprendre a posteriori que tu as été violée.

Je sais pas si c’est bien clair ce que je raconte. En tout cas, selon moi, il n’y a rien de plus important dans la vie que de garder son intégrité psychique, sa capacité à dire non, à ne pas culpabiliser et être sure de ce que l’on vaut et veut. Dans le cas contraire une personne malsaine qui a ce fantasme peut être très très dangereuse.

La sortie de dénie, dans une moindre mesure, ça fait un peu comme la dame victime de son mari qui la soumettait par médicament à son insu et la livrait à des mecs. Je sais pas ce qui me fout le plus la gerbe, le mari ou les dizaines de sacs à merde qui se sont relayés à la violer pendant des années sans que jamais personne n’alerte les autorités.

Reclusion criminelle à perpétuité avec 60 ans de sûreté pour tous les psychopathes. Je vois pas l’intérêt de libérer des gens porteur d’une personnalité impossible à réinsérer.

Dernière modification par Duchesse (Le 03-10-2021 à 09h43)

Pokaline :

Quand je demande aux hommes, ils me disent non, mais je ne sais pas s'ils n'assument pas ce fantasme interdit ou ne l'ont tout simplement pas.

Si la question t'intéresse, j'avais fais un petit sondage semblable y a un bon moment.
https://www.xstory-fr.com/forum/viewtopic.php?id=73450

J'avais eu une discussion à ce sujet avec un membre du site il y a quelques mois. Au cours de nos échange j'avais notamment écrits:

"C'est d'ailleurs un débat contemporain, sur ce site et ailleurs, sur la question du viol dans les histoires/rp érotique. Mais je pense qu'il faut faire un distingo entre la représentation du viol et le viol réel.

C'est un peu comme la question de la guerre. La représentation qu'en font les films de guerres (en particulier américains), mais aussi les jeux vidéo et même livres, est complétement irréaliste. Par exemple: sur un vrai champs de bataille tu restes planquer au maximum et tu ne vas pas d'amuser à t'exposer pour mitrailler tout le monde.
De la même façon les gens (hommes et femmes) qui fantasment sur le "viol" fantasment surtout, j'ai l'impression, sur une vision irréelle et sans conséquence de cet acte.
J'ai peu de souvenir de gens qui fantasment sur une conception réaliste du viol.(avec coups, blessures, traces, etc..."

Vala Voluspa :

C'est un peu comme la question de la guerre. La représentation qu'en font les films de guerres (en particulier américains), mais aussi les jeux vidéo et même livres, est complétement irréaliste. Par exemple: sur un vrai champs de bataille tu restes planquer au maximum et tu ne vas pas d'amuser à t'exposer pour mitrailler tout le monde.
De la même façon les gens (hommes et femmes) qui fantasment sur le "viol" fantasment surtout, j'ai l'impression, sur une vision irréelle et sans conséquence de cet acte.
J'ai peu de souvenir de gens qui fantasment sur une conception réaliste du viol.(avec coups, blessures, traces, etc..."

C'est exactement ça, le parallèle avec les films de guerre est très bon je trouve. Il y a une différence entre "jouer à la guerre" et vouloir faire la guerre pour de vrai.

Le fantasme du viol, pour moi, c'est comme son nom l'indique, un fantasme, quelque chose d'onirique, un désir qui rend fébrile mais uniquement parce qu'il est irréalisable ( et non pas irréaliste).
J'ai déjà écris et imaginé des histoires de viol, qui ont un sacré effet sur moi, mais cela reste des histoires, avec de faux personnages, et donc aucune véritable vie brisée. Et c'est bien là, la limite, la frontière entre rêve et réalité à ne pas dépasser.

Le jouer en mise en scène avec mon mari est aussi dans nos projets, le Roleplay est quelque chose de tentant 😊

Elisa M :

C'est exactement ça, le parallèle avec les films de guerre est très bon je trouve. Il y a une différence entre "jouer à la guerre" et vouloir faire la guerre pour de vrai.

La comparaison peut sembler pertinente mais la principale différence entre ces deux fantasmes est que de nos jours, la grande majorité d'entre nous ne se retrouvera jamais sur un champ de bataille (et heureusement !) alors que la probabilité d'être victime de viol est hélas bien réelle...
Après, chacun fantasme sur ce qu'il veut, mais pour moi il y a de limites que je ne franchis pas.