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Compte Supprimé

Ardsy :

Dante67 :

Ardsy :

Je pense, lorsque l'auto-stimulation devant des images devient si coutumière, que l'appréhension de son propre corps par l'autre s'en trouve altérée...

Peux-tu développer ?

Il semblerait que lorsqu'on est habituée, à n'avoir de rapport principal au sexe que la masturbation, longtemps, je veux dire en années,  l'on commence à perdre la capacité de se laisser toucher par un.e partenaire, dans un but sexuel. C'est à dire que le plaisir reçu par un.e autre que soi-même serait de moins en moins possible ("impuissance" masculine ou féminine).
Pardon de ne pouvoir sourcer mon propos ici, j'ai lu cela il y a quelques années dans une étude libertaire (anonyme) sur laquelle j'étais tombée. Elle portait sur la perception des cinq sens, et était écrite à partir du vécu d'ancien.nes détenu.es carcéraux.ales.

Il y a du vrai.....

Vala Voluspa
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Je vais essayer de faire une réponse développe.

Pour la question principale: On considère qu'il y a addiction quand la personne ne peut pas s’empêcher de consommer, et que cette consommation a un impact négatif sur la vie de la personne (ex: se branler sur l'autoroute; dépasser tout son fric dans du téléphone rose, etc...)
Donc se branler huit fois dans la journée pour tromper l'ennui n'est pas une addiction.

Il faut bien se rendre compte que la question de l'addiction est assez complexe. La première addiction non-lié à une substance (alcool, drogue, etc..) à avoir été reconnu est l'addiction au jeux d'argent. Et encore à un moment certain penser que c'était une forme de TOC.
Depuis on en a reconnu plusieurs types (sexe, jeu vidéo, sport), parfois il est vrai jusqu'à l'absurde (addiction à la zumba). Il est nécessaire de bien garder  l'esprit que l'addiction doit entrainer des problèmes dans la vie de la personne pour être considérer comme un comportement addict, trop souvent le terme d'addiction est banalisé dans le langage courant.

Il faut voir que:
-un addiction peut être en lien avec d'autre formes de trouble mentaux (comorbidité). Dans certaines pathologie c'est même la normes.
-Qu'il semble y avoir des personnalités plus ou moins prédisposer. A la fois par la génétique, mais aussi par leur façon de fonctionner. En fait l'utilisation du support d'addiction serait une tentative de gérer son stress, son mal-être, etc...
Ainsi la personne introvertie qui boit pour se donner du courage a pas mal de chance de développer un prob. d'alcoolisme.

Une addiction n'est pas le fait, seulement, du produit ou de l'activité. Mais la rencontre entre une personnalité et cette activité


Paladin à la triste figure.
Donatien A.F. de Sade
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Jerome1350 :

7 mois :

Pour moi porno et masturbation c'est une thérapie à  mon mal être actuel.

De quel mal être parlez vous ? Si vous souhaitez parler n'hésitez pas

Cette dame parle de son manque de rapport sexuel, au vu de sa grossesse, qui a affecté son mari au point d'avoir une baisse de libido et par le fait même occasionner une abstinence de rapports matrimoniaux depuis quelques mois. Ceci n'est pas un cas unique, pour les hommes, lorsque leur conjointe devient enceinte.

Pour répondre au sujet initial, je suis assez d'accord avec la réponse de Vala Voluspa. Une addiction survient lorsque cette activité devient un moteur clé dans la vie d'une personne et qu'elle prend une place qu'elle n'avait pas avant, contrôlant des faits et gestes à conotations négatifs pour la vie de cette personne et nuisant à la vie quotidienne de cette personne avant ce changement de situation négatif.

Il peut se définir par deux propositions indissociables :

1. tout ce qui peut entraîner un syndrome de dépendance, à savoir : un produit, un comportement mais aussi une personne ou une association, etc.;

2. l’envie irrépressible inhérente d’utiliser ou de consommer (dimension impulsive) avec obligation de répétition (dimension compulsive).

Nous avons tous des dépendances affectives mais pas tous des besoins compulsifs. L’addiction est en quelque sorte une forme d’habitude pathologique qui envahit peu à peu la vie mentale et sociale d’un sujet.

Il est utilisé et intervient à chaque fois que le sujet ne parvient pas à utiliser sa capacité de représentation, sa capacité à mentaliser pour gérer les aléas de la vie.

Dernière modification par Donatien A.F. de Sade (Le 15-10-2021 à 05h59)


Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination.
- Donatien Alphonse François de Sade alias Le Marquis de Sade
Ce sont les écrivains qui manquent au peuple, ce ne sont pas les lecteurs qui manquent aux écrivains. - Alphonse de Lamartine
toutendouceur
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Une des addiction les plus commune est celle que nous développons pour le sucre. La question de la mise en danger est secondaire. La question de la désintoxication n'en pas vraiment une. C'est une affaire d'équilibre face à une tendance à toujours vouloir l'incorporer. Le risque est de ne plus apprécier ce qui n'en contient pas.

Comme le sucre et autres psychotropes, le prono est hautement addictif, presque au premier essai. Pour moi, c'est une addiction pathologique (je m'estimerai en danger) si je la privilégiais plus que les rapports sexuels possibles dans notre couple ou si je ne voyais plus d'intérêt à me masturber sans.

En couple ou non, il est important de continuer à entretenir une masturbation plaisante sans le support porno en direct ou même celui qu'on pourrait se rediffuser mentalement. Accomplir un acte en se focalisant sur l'écoute de ses sensations doit suffire à se faire vraiment plaisir. Et si il y a un renforcement mental de l'excitation, rester capable d'intégrer son propre imaginaire et pas celui dérivé du porno.