C'est pas les légionnaires qui aiment les chèvres ?

Furia kunoi :

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L'état est de plus en plus interventionniste/répressif sur le plan individuel et toujours plus libéral en ce qui concerne le domaine public.

Vaste sujet…

L'état répond au lobby des défenseurs de la cause animale.

Il y a-t-il un point commun entre :
- Un éleveur qui oeuvre comme les conditions de marché le permettent, exprimant sa colère au sujet d'un confrère fainéant ou cupide
- Une personne lambda exprimant son écœurement au sujet de la corrida
- Un végétarien exprimant une opinion facile sur les conditions d'élevage et d’abattage
- Un fan de 50 Millions d'amis exprimant sa haine pour ceux qui ne respectent pas leurs animaux de compagnie
- Un chasseur exprimant son brin d'expertise sur le mauvais chausseur et les dysfonctionnements de l'état.
- Une personne qui se promène de temps en temps dans la nature, exprimant son mépris pour les chasseurs qui y sont toujours fourrés ou bien bourrés.
- Un gastronome outré par Maïté, qui décapite un lapin sur une chaîne de télévision, alors qu'il avait pris tant de plaisir à en manger la veille. Maintenant, ça le dégoûte.

Aucun.
Donc c'est l'état qui gère et s’immisce avec d'autant plus de légitimité, puisque chacun hurle à la mort en voyant midi à sa porte. Tous avec un unique leitmotiv : Oh ! la pauv' bête qu'on aimait bien, car il y en a d'autres qu'on n'aime pas. 
Les animaux sont, comme toujours, super arrangeants pour nos petits et grands problèmes.

La domestication des animaux avait un objectif sain quand nous étions les enfants de la nature. Tout le monde savait les services qu'ils nous rendaient. Nous étions directement dépendants de leur présence.
Des Esclaves, en quelque sorte. Nous partagions la faim, le froid, la misère. La bête humaine savait que la bête était précieuse. Parfois il fallait choisir. C'est cet animal entretenu par nos soins que nous allions sacrifier, parce qu'il permettait d'envisager notre survie.

Maintenant que nous avons le pétrole, nous n'avons plus besoin ... Non ? Oui ? Il Faudrait savoir !

Aujourd'hui, mais bien sûr, nous sommes au dessus de tout ça. Quel pourcentage de l'humanité à cette impression là ? 50% de ceux qui ont un jacuzzi à la maison ?

L'homme exploite la nature pour vivre. Il a transformé le monde animal pour ses besoins. Nous avons élevé et même créé des races, voire des espèces. Nous régulons, à la hausse comme à la baisse, celles restées sauvages. Nous nous sommes pris pour Dieu, comme n'importe quel animal l'aurait fait à notre place. Comme certaines espèces le font dans des biotopes qui nous échappent.
Depuis des milliers d'années. Il est trop tard pour changer par principe sans bouleverser toute une histoire.

Pouvons-nous vraiment tirer un trait sur cette exploitation, abandonner notre biotope ? C'est moche d'être le super prédateur : tout doit être beau de nos jours.
L'emprise des hommes sur le règne animal est tout à fait remarquable. Si nous stoppons l’élevage et l'exploitation, nous condamnons des centaines de milliers de variétés domestiquées.

Avoir un animal de compagnie est, de mon point de vue, une exploitation plus misérable que l'exploitation productive. Pourquoi s'accaparer un être, le priver de sa liberté par plaisir ? C'est bien celui d'un homme malsain, qui se porte sur un autre qu'il subordonne et assujetti dans une cage, pour sa distraction.

Qu'il partage sa sexualité ou se contente dignement de ses réactions chiennes ou chattes, il n'incarne pas mieux la bonté divine.

Les extinctions des espèces, les zoonoses devraient nous faire comprendre qu'il est urgent de réfléchir comme des experts, de réglementer sur ce que nous devons préserver. Mais pour ces animaux productifs ou de compagnie, qui ne sont plus naturels, il faut comprendre qu'ils font partie de notre famille.

Pour moi, c'est donc bien l'acte incestueux qui est derrière la condamnation de la zoophilie. La question de leur conscience n'importe pas. Prétendre pouvoir parler de leur consentement est bien la preuve que nous les méprisons.

Dernière modification par toutendouceur (Le 22-05-2022 à 20h13)