Duchesse :

Et encore ! Je ne mettrais pas le tabac et l’alcool sur un pied d’égalité.

Le tabac subit sans cesse des augmentations de prix. Il faut aller dans un commerce spécialisé aux yeux de tous pour en acheter. Et faire des promos ou de la pub pour le tabac est illégal.
D’autre part les fumeurs sont de plus en plus stigmatisés.

L’alcool est en vente libre absolument dans tous les commerces ou presque. Sa publicité et les produits dérivés sont légaux, les incitations à la consommation et les promotions sont légion.
Il est socialement valorisé d’être un•e buveuse que l’on associe ordinairement au fêtard, à la personne marrante.

Pourtant on sait pallier la nicotine qui tue bien moins que l’alcool tous les ans et dans le monde.

Oui, l'alcool fait des ravages bien pires que le tabac et est bien plus valorisé socialement (alors que le tabac l'est lui-même beaucoup, c'est dire).

En tant qu'étudiant je suis souvent amené à faire des sorties un peu arrosée. J'ai la chance d'avoir vite appris à me maîtriser et aujourd'hui j'ai assez confiance en moi pour profiter d'une soirée sans boire (je pense sincèrement que le manque de confiance en soi pousse beaucoup de jeunes à se dire qu'ils ne seront pas assez "cool" en soirée s'ils sont sobres). En ce qui concerne la weed, je n'en achète jamais, j'en consomme un peu plus ces derniers mois avec mon entourage qui en fait pousser mais jamais plus d'une fois par semaine.
Par contre, depuis que je suis parti de chez mes parents il y a 3 ans je constate que mon père boit de plus en plus... Rien d'impressionnant, juste maintenant il tourne à un verre de vin par repas. Il vient d'un milieu paysan dans la Bretagne profonde et l'alcoolisme était la norme à l'époque de ses parents, je suppose que c'est une façon de répéter les schémas de ses parents ou une connerie psychanalytique du genre?
J'espère juste que ça ne dépassera pas ce stade d'alcoolisme "léger", après tout mon grand-père avait la même consommation et a vécu bien entouré et est mort à 75 ans chez lui. J'ai simplement peur que ça aille plus loin et que ça modifie sa relation avec ma mère ou ses proches.
Je lui ai fait remarquer qu'il buvait à chaque repas, il a pas paru particulièrement affecté. Je lui ferai de temps en temps la remarque, simplement je ne vois plus beaucoup mes parents et j'ai pas envie qu'il associe mes visites à des leçons de pseudo morales de la part du petit con qui fait soirée deux fois par semaine.
Voilà voilà c'était mon petit instant confessionnal, bonne soirée à vous !

Merci pour ton témoignage Agentdelarose.
Après je ne pense pas que le manque de confiance en soi soit le seul facteur pour l'alcoolisme des jeunes. Tu as un effet de groupe et aussi certainement un mal-être général.

Il y a un truc qui m'avait scotchée.

Une copine toubib. Elle me parle des fameux 5 jours sans alcool. (Ce n'était plus d'actualité, on en parlait comme ça). Bien sûr je lui rigole au nez. Je dis que c'est une idée à la con qui poussera les gens qui aiment boire un coup de temps à autre à se croire alcoolique.

Et moi à l'époque, je ne buvais pas. Ou disons un verre de vin très rarement. Elle me dit d'essayer...

Impensable ! Le premier soir j'avais envie de boire un verre. Le lendemain je me retenais... J'ai tenu le pari par principe.

Le sixième jour je buvais une vodka sans envie.

Je n'ai pas approfondi mais je pense que la communication sur ce truc était totalement naze.
Il fallait exploiter l'idée en insistant sur l'image de ceux qui n'étaient pas alcooliques.

L'interdit ! Le défi ! On est peu de chose...

Même chose pour le beurre. T'en as plus au frigo. Tu n'as envie que de pain beurré...

Dernière modification par Juliette29 (Le 22-11-2022 à 14h29)

Pour notre part, mon mari et moi-même ne buvons pas d'alcool du tout. Ça ne sert à rien, les soirées et les moments entre amis sont aussi bons sans. Comme j'ai lu ici, la pression sociale amène à l'alcool et il est socialement valorisé de boire. Que n'ai-je subi et que ne subissons-nous pas de ne pas boire.
L'alcool reste un poison qui tue, blesse, et laisse de côté tant de monde.
Ne commencez jamais, ce n'est une solution à rien du tout. S'il vous faut ça pour oser, lever vos inhibitions, c'est un travail sur vous que vous devez faire, pas prendre un verre. C' est la solution de facilité.
Je conçois qu'on aime le goût d'une bonne bière fraîche en été, d'un bon verre de vin avec un bon plat, d'un bon Champagne pour une grande occasion, mais s'il n'y avait pas d'alcool, le moment en serait tout aussi bon.