Ah, le préservatif. Ce petit opercule de caoutchouc froid et épais qui nous prive du contact chaleureux et profondément intime de la peau des organes sexuels lubrifiés glissants l'un dans l'autre... vraiment ?

Il en existe pourtant des extrafins, des goûts fraise, des sensations menthe, de toutes les couleurs, des granuleux, en latex, en polyuréthane...

À chaque marque sa gamme et sa qualité des matières. Cela devient un jeu. On teste de nouvelles formules. On vit de nouvelles expériences. Et le préservatif de devenir un formidable outil pour varier les plaisirs de la sexualité.

Il a mauvaise réputation le préservatif, et pourtant... il est si essentiel pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles et on ne fait pas meilleur moyen de contraception qui respecte le corps de l'homme et de la femme.

Souvent, c'est cette dernière qui assume la charge d'une contraception souvent chimique et entravante, qui chamboule libido, humeur, métabolisme, ... comme si ce n'était pas assez qu'elle se tape les menstruations tous les mois.

Et pour l'homme, qui laisse le plus souvent lâchement à la femme le soin d'expérimenter des techniques aux dangers et aux effets indésirables toujours existants, slips chauffants et anneau pénien ne se révèlent guère concluants (protection non totalement garantie, grand manque de recul sur l'usage, urologues récalcitrants à la recommandation) et la pilule pour hommes se fait attendre.

Alors, arrêtons de bouder le préservatif. De le diaboliser, comme s'il devait inévitablement restreindre le plaisir et s'enfiler comme l'on met à contrecœur un masque chirurgical, pour le bien collectif et rien d'autre.

Le préservatif est ce que vous en faites. Avez-vous déjà fait le tour de toutes ses variétés, de tous les lubrifiants que l'on peut l'y associer, avant de le bouder et de le remplacer ?

Les alternatives sont pourtant loin d'être anodines dans leurs effets, et le préservatif loin d'être aussi gâche-le-plaisir qu'il en a la réputation.


C'est pourquoi, je vous demande, passionément, de lui laisser une seconde chance. De tenter de l'apprécier. Vous pourriez être surpris et cela en vaut bien la chandelle.