Réponse simple : oui.

Les images mentales dont tu parles, je les ai aussi, mais souvent, elles me servent à créer le récit orginel, ou ses suites.

Ce qui fait que j'ai beaucoup de mal à écrire une histoire en one shot. J'ai toujours plusieurs chapitres.

Furia kunoi :

Lmais le fait d'en être à l'origine peut en émousser l'aspect jouissif.

Pour moi, c'est plutôt l'inverse. Puisque je sais ce que j'aime et comment je l'aime...

On peut tout à fait jouir de ses propres textes, c'est mon cas !

Pour être honnête c'est même la raison d'être de mes histoires. J'aime coucher sur papier mes souvenirs, trouver le mot juste qui va restituer l'intensité du moment et me permettre de me replonger dans les scènes. J'ai une petite mémoire donc il m'est utile de poser des mots dessus pour que le souvenir reste vivant. Comme un carnet de voyage sensuel et sexuel.
J'aime, tant que je suis encore excitée par une expérience récente, me remémorer certaines scènes ou les partager avec des complices de jeux. Lorsque le texte est assez construit, il m'arrive d'en faire une histoire xstory.
Mais il ne me vient pas à l'idée d'écrire ou de construire une histoire en dehors de ces moments de forte libido. D'ailleurs mon rythme d'écriture est très cyclique !

Lorsque j'ai envie de lire d'une main, il m'arrive de reprendre mes textes, par facilité. Je sais très bien les moments qui vont me faire vriller (les fameux détails qui tuent) puisque c'est ceux où le vécu était si puissant, ceux qui savent revenir en flash et m'enflammer en une seconde.
Mais si ça trouve, je suis la seule à en percevoir la puissance. Je ne sais pas si les mots ont pu transcrire ce souvenir.

Chacun écrit pour des raisons différentes, et il ne me semble pas surprenant que certains prennent beaucoup de plaisir sexuel à écrire et se lire, et d'autres n'en éprouvent aucun. Tout dépend de si on le voit comme un exercice stylistique, un carnet de voyage, une exploration de l'imaginaire, un moyen d'échanger sur ses désirs, un plaisir exhibitionniste...