Pas facile à mettre en mots... On est là dans un sujet à la fois "matériel" et "spirituel"... Cela risque de donner quelque chose de maladroit ou d'obscur. Essayons tout de même... :-)

[Je vais m'exprimer en excluant de ma considération toute forme d'union inégale ou de mariage forcé, que je condamne uniformément avec mes biais et de là où je me trouve (lieu et époque).]


Je pense que le mariage est une sorte "d'option culturelle". Je veux dire, ce qui compte je crois, ce sont les fondements de la relation, ses bases, construites à deux - puisqu'on parle là d'un couple en relation exclusive.

Techniquement, le mariage, qu'il soit civil ou religieux, est la reconnaissance symbolique et concrète d'un couple, par la communauté/société/clan/tribu/etc. Cela vient "établir" (ou plus généralement confirmer, de nos jours), quelque chose qui est déjà inscrit dans la relation existante. Je ne parle pas de rapport au sexe là, seulement de relation.

Pour moi, le mariage formalise surtout une chose : le vœu de consentement mutuel, exprimé à travers la parole donnée à l'autre, devant témoins.
En cela, oui, il implique un renoncement à une relation amoureuse à qui que ce soit d'autre (toujours dans le présupposé qu'on parle d'une relation exclusive), mais c'est aussi un chemin qui se prend en toute liberté, autrement il perd tout son sens : C'est ma liberté que je te donne et la tienne que je reçois, dans la réciprocité.

Mais la liberté donnée n'est pas perdue. Elle s'exprime dans le choix renouvelé de l'autre, chaque jour.

On pose généralement une différence entre le fait d'"être amoureux.se" et celui d'"aimer".

Il me semble que le mariage - ou toute autre forme d'union conjugale profonde - illustre cette différence, mais plus encore, qu'elle l'incarne.

Simplement, je crois que ce devrait être un choix de vie parmi d'autres... non un avenir communément admis comme "nécessaire" et prédéfini, simplement parce qu'il n'y a pas deux couples similaires, tout comme il n'y a pas deux humain.e.s similaires.

Tout est mouvance, à fortiori les êtres vivants. Or, puisque ce qui compte dans un mariage, ce sont les promesses qu'on s'y fait, pourquoi ne pas rendre "l'institution" complètement malléable, et adaptable à la réalité des couples qui s'y engagent...?

Durandal71 :

Bien dit et bien analysé. Les époques jouent aussi un rôle considérable. Finir vieux (vieille) garçon ou fille, ce n'était pas trop bien vu au 19ème... parfois même cela incitait à la moquerie, la raillerie et pire encore, à la calomnie. Le mariage était devenu par conséquent un passage obligé. Le XXème siècle a peu à peu changé la donne et l'explosion de la liberté sexuelle a fait le reste. Mais comme tu le dis, le mariage est un engagement réciproque, un engagement volontaire l'un en vers l'autre.

Le côté vieille fille ou vieux garçon est toujours d’actualité, j’y ai eu droit de la part de mon entourage, il parait que cela cache des problèmes 😂.

L’engagement en mariage a deux lectures personnellement.
Soit c’est un engagement entre deux personnes avec comme socle, l’amour et tous le package sentimentale ….

Ou bien c’est financier 🤣

Aujourd’hui beaucoup autour de moi ( moi compris ) évoque la seconde hypothèse, je ne sais pas si c’est général comme pensée.

Merci daydreamer pour cette belle vision du mariage !

Pour moi le mariage est paradoxalement le paroxysme de la liberté !

Je m'explique, alors qu'il est facile de vouloir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière, on se retrouve facilement enfermé dans un schéma qui nous empêche de vivre pleinement chaque instant ou relation.

Se marier est un choix, et choisir c'est renoncer. Mais renoncer n'est pas synonyme de perte de liberté. Renoncer c'est poser un choix et des actions réfléchies dans le but de nous élever.

C'est peut être très vieille France, mais vieillir ensemble : quel bel idéal ! Certes il en faut du courage et de la volonté pour y parvenir ! Il faut le courage de pouvoir se demander pardon, il faut la volonté de, chaque matin, réaffirmer son choix d'aimer librement son époux ou son épouse (et dire "je t'aime" parce que vous les hommes, vous avez vraiment du mal). Il y a bien sûr des hauts et des bas, mais quand les deux gammes s'accordent quel bonheur !

Je terminerais en parlant du mariage catholique : dans le rite romain, le prêtre qui célèbre un mariage commence toujours par demander aux futurs époux si c'est "librement et sans contrainte ? ". Et c'est ainsi qu'il y a des années j'ai dit "OUI" le cœur léger, et je ne m'en sens pas moins libre aujourd'hui !

Il n'y a personne qui a la vision de la même chose, mais à la base quand on ce mari par amour on ce vois heureux sur les deux côtés, parce que quand on dit oui, nous disons oui pour le bonheur de vivre à deux.

Pour moi le mariage n'est pas une contrainte si les deux sont heureux à vivre ensemble.  Cependant, avec le temps souvent dans la vie commune, les enfants, la fatigue accumulé, la routine l'emporte sur nos besoins tant affectif que sexuel, et le côté séduction de l'autre s'estompe peu a peu bien souvent en prenant l'autre pour acquis, et les mauvaises habitudes de l'autre commence à nous agacés plus souvent qu'autrement.

C'est souvent là que le bas blesse et qu'on ce retrouve cimenter à cette vie en ce posant des questions en lien avec nous même. Puis un jour l'un des deux ce réveille, l'un fait des efforts, mais l'autre ne fait rien ou fait trop peu. Donc les nuages gris ce présente dans le couple, et que les querelles s'accumule, si bien que pour beaucoup ça devient invivable, et pour certain la séparation voir le divorce est inévitable.

Cependant, être heureux dans un mariage tout part de la communication dans le couple, et d'éviter de prendre l'autre pour acquis, tout en faisant toujours tout pour éviter la routine prenante s'accapare de nos vies, et de constamment maintenir la flamme du départ. Juste ça, il y aurais beaucoup moins de dispute dans les couple marier.

Du moins c'est mon avis

Dernière modification par SugarDaddyforSugarBabies (Le 10-03-2023 à 18h22)