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pulzer
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12-03-2013
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Salut à kof ! kof ! kof ! désolé, ça me fait touster quand je lis ce terme...

Ok, intro à la... je l'admets.

Tout ça pour parler de l'écriture inclusive et les personnes ayant des problèmes de dys... dyslexie et dysorthographie surtout, mais aussi tous ceux qui ont des difficultés à lire ou à comprendre le Français. Étant moi même concerné par une dysquelquechose, je me sens concerné par ce sujet.

Bref, je pense à toutes ces personnes qui ont déjà du mal à lire notre belle langue, qui du fait de retrouver plein de points, de lettres isolées et ajoutées à la fin de certains mots, se retrouvent à ne plus pouvoir lire les échanges de forums ou les documents administratifs rédigés dans ce sabir bureaucratique.

Qu'en pensez-vous, pour intégrer certaines différences, faut-il en exclure d'autres, ou trouver un meilleur moyen ?

SVP, essayons de garder une discussion constructive.


Un jour par-ci, un jour par-là, mais pas aujourd'hui !
megalosex
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06-07-2017
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Pour moi, l'écriture inclusive n'aurait d'intérêt  que si on pouvait la parler aussi.  À quand, le parler inclusif ?


Penser est difficile, c'est pourquoi la plupart se font juges.  (Carl Gustav Jung)
S@phir
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Personellement je trouve assez utile d'employer le pronom iel quand je ne connais pas le genre de la personne de qui je parle. C'est plus rapide à écrire que il/elle ^^

Duchesse
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08-11-2020
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Il n’y a pas de réponse globale je pense.
En tant qu’utilisatrice de l’écriture inclusive, à l’aise avec notre orthographe, et étant maman d’une petite multi dys, c’est des questions que je me suis posée. Je fais même des petits tests sur elleux.

Par exemple, iel/iels, ne pose aucun problème à ma fille dys. Je lui ai expliqué. Je lui ai dit qu’il y en avait marre qu’on dise il quand il y avait aussi des filles et que ça pouvait être utile pour parler d’un groupe mixte. Et que les personnes qui ne se sentent ni fille ni garçon pouvait l’employer.
Je l’utilise souvent à l’oral : et alors, qu’est-ce qu’iels ont dit ?
C’est plus qu’intuitif. Tout comme ma fille dit une bébée.

En fait ce serait même tellement plus facile que de leur faire apprendre que le masculin l’emporte si un groupe est mixte.

Le langage épicène c’est aussi faire exprès de choisir d’utiliser des mots mixtes plutôt que masculins.
Je lui demande ce que ses potes ont dit,
plutôt que ses copains. Parce que pote c’est mixte et que ses potes sont des deux sexes.

Le point mediant … Pfiou. Elle est complètement incapable de se souvenir durablement de ce que veulent dire infinitif, participe passé, genre, nombre, etc.

J’ai bossé dans une classe de sixième l’année dernière, en cours de Français et d’histoire 😅
Dyslexique ou pas, y en a deux par classe qui savent accorder un verbe en genre et en nombre.

Ils entrent en 6eme, ils ne maîtrisent pas ce/se, où/ou, à/a, ces/ses/c’est/s’est, etc.

Y a pas de niveau en orthographe. Iels l’ont appris et iels ont même réussi mais, iels restituent pas ensuite.

D’un côté je me dis que c’est rajouter une difficulté et qu’il vaut mieux éviter les complexités supplémentaires . Chacun fera à sa guise adulte.

D’un autre côté, quand y a déjà strictement rien, il n’y a rien à perdre à commencer à les sensibiliser tout•es petit•es. Mais à titre perso je n’utilise pas le points médiants avec ma fille.

Quand on fait la conjugaison. Je rajoute iel et iels dans les pronoms. La maîtresse en sourit. Je pense que déjà elle est simplement contente que je sois investie dans les devoirs et voilà.

Dans la classe de sixième la prof de Français appliquait la réforme de 90 et, sans aller jusqu’au point médiant, elle employait un langage volontairement épicène.

Mes potes gauchiasses enseignant•es en collège et lycée laissent les gosses faire comme iels l’entendent.

Je me suis portée volontaire pour participer à une étude linguistique - enfin mes enfants je veux dire -, les étudiant•es nous avaient fait parvenir des documents. C’était intégralement en écriture inclusive. Sûrement pour ça qu’iels m’ont été sympathiques et que je prête mes gosses comme cobaye😆


Les mauvaises langues parlent, les bonnes donnent des orgasmes.
Pokaline
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Je pense que c'est adoptable quand ça simplifie l'écriture. Dès lors que c'est plus compliqué est que ça demande un effort, c'est mort d'avance.
Ça sera peut-être un mode officiel ou institutionnel d'écriture, mais je ne pense pas que cela deviendra pas une écriture courant.


Même pseudo Pokaline sur Wyylde et Fetlife
Dans le sexe, on peut tout demander, mais rien n'est obligatoire...
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SetS_5
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28-12-2022
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La plupart du temps je trouve ça moche tant à l’écrit qu’à l’oral.
C’est, pour moi, tellement plus beau d’écrire « toutes et tous » ou « celles et ceux » que « toustes » ou « celleux » qui me font saigner les yeux.
Je trouve que ça fait écriture de feignasse comme les américains qui écrivent « lite » au lieu de « light » par exemple. Je peux comprendre pour le pronom « iel » (même si je trouve ça moche à l’oreille) car il n’a pas d’équivalent en français et donc qu’il peut apporter quelque chose à ceux qui ne se reconnaissent ni dans il ni dans elle mais pour le reste je n’en vois pas l’interêt.

Animus.Anima
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Je rejoins saphir et sets, pour iel il y a un intérêt faute d'équivalent en français. Pour le reste c'est plus confusant qu'autre chose. Duchesse le dit elle même, "Ils entrent en 6eme, ils ne maîtrisent pas ce/se, où/ou, à/a, ces/ses/c’est/s’est, etc." Pareil pour les questions d'infinitif, participe passé, genre, nombre.

Donc c'est bien la preuve qu'il y a un tel retard scolaire à ce niveau-là qu'avant de débattre sur l'écriture inclusive pour les enfants il faut déjà avant tout réussir à leur faire acquérir les bases du français. Il y a des priorités, et c'est quelque chose de clairement secondaire. Pour moi c'est comme apprendre à des enfants à courir quand ils ne savent pas marcher.

Je dis ça en tant que hpi qui n'a aucun problème avec le français et qui se définit davantage comme littéraire que scientifique.

Slaanesh
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03-03-2021
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Lieu: DTC... bien au fond.

C'est un faux débat selon moi. Si déjà de base, dès tout petits, on apprenais aux enfants à penser inclusif, à ce que cela devienne normal et naturel pour eux, y aurait pas de difficulté à "ajouter" pendant le parcours scolaire et peu importe le niveau. Le problème pour beaucoup, même si vous refusez de le reconnaitre (mauvaise foi, déni ou pas conscience du problème) c'est un problème d'éducation. Et cette résistance sociétale, cette levée de bouclier n'est qu'une conséquence de ce refus général de changer les façons de penser.  La langue ça évolue en écrit ou en oral, c'est naturel. On ne parle déjà plus le même français que nos grands-parents, de même que cieux-ci ne parlaient déjà plus la langue de leurs aïeux. Faut arrêter les œillères. Une langue n'est pas graver dans le marbre, heureusement.


Si t'es belle c'est bien... si tu baises c'est mieux !!!
SetS_5
Membre
28-12-2022
511 Messages

Slaanesh :

C'est un faux débat selon moi. Si déjà de base, dès tout petits, on apprenais aux enfants à penser inclusif, à ce que cela devienne normal et naturel pour eux, y aurait pas de difficulté à "ajouter" pendant le parcours scolaire et peu importe le niveau. Le problème pour beaucoup, même si vous refusez de le reconnaitre (mauvaise foi, déni ou pas conscience du problème) c'est un problème d'éducation. Et cette résistance sociétale, cette levée de bouclier n'est qu'une conséquence de ce refus général de changer les façons de penser.  La langue ça évolue en écrit ou en oral, c'est naturel. On ne parle déjà plus le même français que nos grands-parents, de même que cieux-ci ne parlaient déjà plus la langue de leurs aïeux. Faut arrêter les œillères. Une langue n'est pas graver dans le marbre, heureusement.

Écrire « toutes et tous » par exemple est parfaitement inclusif et totalement correct. Il n’y a donc pas besoin de rajouter « toustes ». On peut donc écrire « inclusif » sans pour autant rajouter des mots qui sont soit imprononçables (on prononce le « s » du milieu dans « toustes » ? Si oui, c’est moche) soit seront inaudibles (quand un marseillais dira « celleux » on n’entendra pas la différence avec « celle » 😄).

pulzer
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Je suis d'accord avec ce que dit SetS, ce n'est pas parce que Toustes plaît à certains que c'est l'avenir obligatoire de la langue. Salut tout le monde est aussi inclusif que "toutes et tous" ou "toussssssssstes".

Je ne parle pas d'apprendre à inclure un max de monde dans la façon de parler mais bien de l'écriture inclusive avec les points médians qu'on trouve dans certains documents. Et je persiste dans ma vision que c'est excluant pour ceux qui ont des dys. Pour ma part, je me faisais punir et prenais des lignes d'écritures, très mal écrites, parce que j'écrivais très mal. J'étais dysgraphique et je me faisais punir pour ça : je ne respectais pas les interlignes, ma ponctuation n'était pas au bon niveau, et plein d'autres raisons. Alors ajouter des complications pour des personnes qui ont déjà des difficultés, je ne pense pas que ce soit faire avancer la langue.

Trouver une façon d'applique du neutre, comme iel ou écriture que vous voulez, je trouve que ça fais mieux évoluer que de compliquer l'écriture.


Un jour par-ci, un jour par-là, mais pas aujourd'hui !
Tilia TV
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07-02-2013
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pulzer :

Je suis d'accord avec ce que dit SetS, ce n'est pas parce que Toustes plaît à certains que c'est l'avenir obligatoire de la langue. Salut tout le monde est aussi inclusif que "toutes et tous" ou "toussssssssstes".

Et ce n'est pas parce que ce mot déplaisent à certains•es qu'il faut l'interdire wink
Comme la souligner Slaanesh, les langues/dialectes évoluent sans cesse. Vouloir empêcher les évolutions des langues est totalement absurde.

Ardsy
Compte Supprimé

megalosex :

Pour moi, l'écriture inclusive n'aurait d'intérêt  que si on pouvait la parler aussi.  À quand, le parler inclusif ?

On le peut... on le fait. :-)

Mega dogdoye
Compte supprimé
24-04-2024
Message

Vous virez les lettres, vous conservez les points et les tirets et tout le monde sera content. Où l'on redécouvre le morse.

pulzer
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Tilia TV :

Comme la souligner Slaanesh, les langues/dialectes évoluent sans cesse. Vouloir empêcher les évolutions des langues est totalement absurde.

Expliquez-moi où j'ai parlé "d'empêcher la langue d'évoluer" ???
Je n'ai jamais dit que le Français, comme aucune autre langue, ne devait pas évoluer. Vous interprétez mes paroles de façon erronée. Je parle encore une fois de l'écriture inclusive, de la difficulté qu'elle représente. Quand les médias français ont commencé à en parler, de cette façon d'écrire, beaucoup de journaux d'autres pays s'en sont amusés.

Je ne sais plus où j'avais lu qu'il y a bien longtemps, le neutre existait dans notre langue. Ne serait-il pas plus facile d'y revenir au lieu d'ajouter de la complication à écrire à une langue qui est déjà bien compliquée ?


Un jour par-ci, un jour par-là, mais pas aujourd'hui !