Le site de l'histoire érotique
Norcle
Super Auteure
18-08-2022
2959 Messages

... est-ce que c’est si grave ? En tout cas, dans la civilisation occidentale du XXIe siècle ?

    Nous avons tellement de façons d’obtenir des satisfactions relativement intenses avec les sports extrêmes, la nourriture, la musique, la connaissance, et cætera, que je me dis que, quand même, nous sommes beaucoup moins victimes de frustrations aujourd'hui que nos ancêtres ou que nos congénères actuel.les vivant avec des ressources plus que limitées et qui n’ont pas accès à ces grands plaisirs dont nous, nantis, jouissons si souvent qu’ils nous rassasient en partie des joies du sexe.

    J’imagine les SDF privés de sexe bien plus frustré.es que les incel.les qui peuvent réorienter une partie de leur libido vers des palsirs autres. Idem pour les femmes excisées en Occident, plus à même de gérer l’absence d’orgasme que leurs sœurs du Mali ou du Soudan, lesquelles ont probablement des vies bien plus monotones que les nôtres au niveau des petits plaisirs de la vie.

Gascon32
Membre
06-06-2022
4616 Messages
Genre : Homme
Age : 35 ans
Lieu: Gers

Savoir vivre simplement avec se que l’on a est la clef du bonheur, il ne sert à rien de vouloir toujours plus car cela n’apporte strictement rien.
Sinon non une vie sans orgasme c’est pas grave car c’est aucunement synonyme de vie sans plaisir.


L’idiot du village 🤪
Loesie
Membre
12-11-2023
12 Messages
Genre : Femme
Age : 24 ans

Je suis d'accord avec vous mais il y a pour moi un point essentiel c'est que ce qu'on ne connait pas ne peut pas nous manquer. Je dis ça par rapports aux frustrations que nos ancêtres auraient pu ressentir à propos de ce qui nous fait plaisir aujourd'hui
Pour le sexe comme pour les autres plaisirs c'est une question d'habitude pour moi. Et d'équilibre, si la personne trouve son plaisir a différents endroits je pense qu'elle sera plus a même de supporter d'un perdre un

Gascon32
Membre
06-06-2022
4616 Messages
Genre : Homme
Age : 35 ans
Lieu: Gers

Loesie :

Pour le sexe comme pour les autres plaisirs c'est une question d'habitude pour moi. Et d'équilibre, si la personne trouve son plaisir a différents endroits je pense qu'elle sera plus a même de supporter d'un perdre un

Personnellement je vois cela plus comme un apprentissage.
C’est pas forcément évident de se passer de quelque chose qui normalement est acquis.
Ça demande un peu de remise en cause de la façon de penser et de faire pour pouvoir passer outre.


L’idiot du village 🤪
Norcle
Super Auteure
18-08-2022
2959 Messages

Loesie :

Je suis d'accord avec vous mais il y a pour moi un point essentiel c'est que ce qu'on ne connait pas ne peut pas nous manquer. Je dis ça par rapports aux frustrations que nos ancêtres auraient pu ressentir à propos de ce qui nous fait plaisir aujourd'hui Pour le sexe comme pour les autres plaisirs c'est une question d'habitude pour moi. Et d'équilibre, si la personne trouve son plaisir a différents endroits je pense qu'elle sera plus a même de supporter d'un perdre un

pour moi un point essentiel c'est que ce qu'on ne connait pas ne peut pas nous manquer
Bof bof... Je suppose que beaucoup de personnes n'ayant jamais connu l'amour - que ce soit de l'amour romantique ou l'amour physique - ou qui n'ont pas d'enfant, etc. sont frustrées de savoir que ça existe... mais qu'elles n'y ont pas droit. Je dirais plutôt "Ce dont on ne soupçonne pas l'existence ne peut pas nous manquer"

harryx34y
Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
02-11-2015
411 Messages
Genre : Homme
Age : 71 ans
Lieu: Montpellier

Loesie :

Je suis d'accord avec vous mais il y a pour moi un point essentiel c'est que ce qu'on ne connait pas ne peut pas nous manquer.

Oui, c'est l'exemple de l'oiseau né en cage à qui la liberté ne manque pas. Mais votre copine... qui ne connait pas l'orgasme mais qui a acquis l'idée de ce truc par la lecture et vos conversations ???


Je suis libertin... mais aime aussi lire et écrire smile Quelle dame désire prolonger en privé une discussion du forum... une discussion élégante et indécente...
verbintime sur Wyylde
Pierre771
Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
12-10-2023
61 Messages
Genre : Homme
Age : 77 ans
Lieu: 92

Bonsoir
Vous pensez vraiment beaucoup...
Pour faire court : si, c'est très grave !!
Pour les satisfactions intenses avec les sports extrêmes, je vous les laisse bien volontiers !


C'est trop injuste !
Arthurian
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
23-08-2020
417 Messages
Genre : Homme
Age : 22 ans
Lieu: Bourg en Bresse

Norcle :

... est-ce que c’est si grave ?

Un peu quand même 😨

Pour moi en tout cas, mais c'est très perso 🫠

Victoire06
Membre
18-05-2022
222 Messages

Bonjour

Je ne conçois pas ma vie sans orgasmes depuis l'adolescence que je les ai seule, avec mes toys ou en compagnie d'un homme et/ou d'une femme.

Ce plaisir et cette jouissance sont incomparables et incommensurables.

Dernière modification par Victoire06 (Le 22-11-2023 à 12h39)

Norcle
Super Auteure
18-08-2022
2959 Messages

Victoire06 :

Bonjour Je ne conçois pas ma vie sans orgasmes depuis l'adolescence que je les ai seule, avec mes toys ou en compagnie d'un homme et/ou d'une femme. Ce plaisir et cette jouissance sont incomparables et incommensurables.

.
    C'est dire si nos ancêtres serfs au XIVe siècle devaient compter sur leurs orgasmes bien plus que nous !

    Car ils n'avaient que pas ou peu de plaisirs de bouche, très peu de musique à part les bals des mariages et les cantiques religieux hebdomadaires, etc. Quant à la lecture et l'accès aux livres, c'était niet, donc pas de plaisirs ressentis par l'apport de la connaissance.

    Il ne leur restait que les plaisirs du sexe pour ressentir "quelque chose"... Je reste sur mon idée première en l'édulcorant légèrement : bien que rien n'égale l'orgasme, nous avons de nos jours et dans notre société actuelle beaucoup plus de sources de plaisir qu'auparavant, rendant la jouissance bien moins impérieuse ni cathartique qu'auparavant ; proportionnellement parlant, bien plus de gens peuvent s'en passer et compenser plus ou moins avec d'autres plaisirs glanés çà et là.

LaVieDeLucie
Super Autrice
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
21-08-2023
600 Messages
Genre : Femme
Age : 37 ans
Lieu: Lyon

Pour moi, les choses dont tu parles ne sont pas nécessairement liées, ni même comparables.

La jouissance, au sens sexuelle du terme, n'est pas comparable avec les plaisirs que l'on peut prendre dans nos vies... que ce soit les plaisirs simples (manger un bon repas, boire un bon verre de vin, profiter d'une belle soirée avec des amis, etc...) ou les plaisirs plus matérialistes (voyager, posséder tel ou tel objet désiré, etc...).

Rien d'autre que l'orgasme ne permet de saturer le cerveau d'hormones, d'apaiser (même quelques minutes) nos angoisses, notre stress, etc... Jouir dans mon cas c'est combler deux besoins : répondre à une pulsion envahissante et profiter de l'instant de plénitude qu'offre la jouissance. C'est un peu comme une drogue, un shoot... qui rend la vie plus douce.

Les personnes qui font le choix de ne pas avoir de vie sexuelle (par manque d'envies, par convictions religieuses ou pour toutes autres raisons personnelles) sont pour moi des énigmes. Même si je sais que je ne suis pas représentative des autres femmes dans ma manière de fonctionner, ce choix (lorsqu'il s'agit bien d'un choix et non d'une situation subit) est incompréhensible pour moi. Je ne juge pas, je ne comprends juste pas...

Une vie sans orgasme pour moi, c'est une vie avec un manque difficilement soutenable.


🔞 Prochaine publi. : Un bonheur immoral (Ch. 4), le 17/12.
📚 Mes récits :   Moi, Lucie, 31 ans… (prologue), Le goût de la luxure (5 ch.), Un bonheur immoral (4 ch.), Le prix à payer (à venir).
Alyssa I
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
02-09-2021
766 Messages
Genre : Homme
Age : 27 ans

Il y a quand même une différence fondamentale entre tes deux exemples. D'un côté, tu présentes des  individus supposés en possession entière de leurs organes génitaux, et de l'autre des individus mutilés, à fortiori contre leur gré (ou si certains préfèrent cette formulation : en dehors d'un choix libre et éclairé).

Une vie sans orgasmes quand on a le choix, ça se discute, mais encore que, j'ai du mal à rapprocher le titre de ton topic de la problématique de tes SDF abstinents et de tes incel.les. On peut très bien avoir un orgasme sans avoir de relation sexuelle, et beaucoup de gens en ont bien plus en solitaire qu'en groupe. Les SDFs et les incel.les se branlent, par exemple.

La frustration que tu évoques, elle est, je crois, plutôt de l'ordre de l'isolement socio-affectif. On a tous besoin d'amour, même ceux qui affirment le contraire, et on souffre tous de sa carence.

De là, derrière le "manque de sexe" évoqué par certains, se cache en fait le plus souvent un manque de proximité intime, une carence affective que les relations sexuelles sont, au moins fantasmées telles, censées combler.

La question de l'orgasme est à mon sens, assez accessoire dans la frustration que tu évoques chez SDF et incel.les. L'est-elle moins chez les personnes mutilées sexuellement ? Pas si sûr. Il y a certainement une souffrance importante à ne pas connaître ce qui est tant glorifié dans notre société actuelle, mais la souffrance est multifacettes, beaucoup plus complexe. Il y a la question de l'atteinte à son intégrité physique et à ses choix, et de l'extrême violence de la mutilation en tant que telle, notamment.


Pour conclure, je répondrais à ta question principale : la vie sans orgasmes, est-ce si grave ?

Certainement pas. Mais quand une vie sans orgasmes s'accompagne de souffrance, il y a le plus souvent des souffrances en catimini, peut-être plus profondes et, cette fois-ci, très certainement graves et aussi bien chez le SDF que l'incel, chez l'excisée d'Occident que celle du Mali ou du Soudan.

À comparer les souffrances des uns et des autres, le risque est grand de les hiérarchiser et de considérer qu'un malheureux pauvre dans un pays en guerre est plus à plaindre qu'un malheureux riche dans un pays en paix. Mais enfin, la souffrance c'est subjectif et d'ailleurs, si il fallait la preuve qu'un "contexte bienheureux" n'arrange rien à l'affaire de ceux qui souffrent : va dire à quelqu'un qui souffre qu'il devrait arrêter de se plaindre parce qu'il y a des gens qui crèvent la gueule ouverte ailleurs dans le monde. Zéro réconfort garanti.

La vie sans orgasmes, est-ce si grave ? Non. La vie sans amour ? Je crois que c'est aussi grave pour tout le monde. Puisque c'est un besoin profond, certains diraient fondamental, la belle affaire d'être bien avantagé par ailleurs, ou pas. Si on devait prendre l'exemple d'un besoin fondamental encore plus évident : boire. Crever de soif, qui que l'on soit et quels que soit ses privilèges, est toujours aussi pénible.

Le mythe du Roi Midas qui changeant tout ce qu'il touche en or et ne pouvant plus boire ni manger, serait prêt à laisser toute sa richesse et ses privilèges derrière lui contre une cruche d'eau, est une jolie représentation du problème.


Ici sur le forum : bibliothèque de liens vers les histoires d'Xstory de fanfic, historique, polar, fantast-ique/asy, SF

Ici sur le forum : Quizz et présentation d'un projet d'histoire érotique inspirée de Squid Game, Alice in Borderland et The Good Place.
Alyssa I
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
02-09-2021
766 Messages
Genre : Homme
Age : 27 ans

Après voilà, comme l'évoque laVieDeLucie, la libido, l'appel intérieur à l'orgasme, peut chez certaines personnes être suffisamment impérieux pour que la privation d'orgasme se ressente comme une véritable torture. De là, nous ne sommes pas du tout égaux les uns les autres face à l'orgasme. Il n'en ressort aucune réflexion profonde mais simplement que, étant constitués tous différemment, nos besoins organiques ne sont pas tout a fait les mêmes chez chacun. L'orgasme est un besoin chez certains et son absence est alors grave. Il est dispensable chez d'autres et son absence est alors anodine. Encore que, il n'est pas toujours évident de distinguer entre ceux qui disent ne pas pouvoir se passer d'orgasme car ils ne pourraient  effectivement pas s'en passer charnellement, et ceux qui disent cela car l'orgasme et le contexte dans lequel ils se le procurent contient tout un tas d'éléments mêlés qui rendraient son absence grave en cas de privation.


Ici sur le forum : bibliothèque de liens vers les histoires d'Xstory de fanfic, historique, polar, fantast-ique/asy, SF

Ici sur le forum : Quizz et présentation d'un projet d'histoire érotique inspirée de Squid Game, Alice in Borderland et The Good Place.
Alyssa I
Super Auteur
Classement auteurs :
sur les 30 derniers jours
Classement auteurs :
depuis toujours
02-09-2021
766 Messages
Genre : Homme
Age : 27 ans

C'est pourquoi tant de mots pour conclure par la réponse universelle à toutes les questions du monde :


ÇA DÉPEND 🤡


Ici sur le forum : bibliothèque de liens vers les histoires d'Xstory de fanfic, historique, polar, fantast-ique/asy, SF

Ici sur le forum : Quizz et présentation d'un projet d'histoire érotique inspirée de Squid Game, Alice in Borderland et The Good Place.