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1785 à ... Une histoire tourmentée

Chapitre 2

La nuit de la St Jean

Voyeur / Exhibition
Rouen, le vingt-deux juin de l’an de grâce mil sept cent quatre-vingt-cinq

Vicomte,
C’est avec un sourire que j’ai reçu votre missive. Nos échanges avaient éveillé ma curiosité et je craignais que ma conversation ne vous ait pas apporté autant de plaisir et que votre demande n’ait été formulée que par galanterie ou pire par politesse. Je gage qu’il n’en fut rien.
Je souris également en me rappelant votre visage lorsque vous aviez perdu votre mise au jeu par ma faute. Ce fut un biais tout trouvé pour me faire ensuite pardonner.Les Amériques continuent de m’intriguer. Est-il vrai que le soleil nous chauffe bien plus que dans nos provinces de Méditerranée ? Porter une de mes robes par une chaleur pareille me semblerait impossible. Comment font donc les femmes sous ce climat ? Je ne vous parle pas des hommes qui doivent porter tout à la fois l’habit et la perruque. Cela doit être une vraie torture. Je suppose que les gens de moindre condition sont moins vêtus tout comme dans nos contrées. Ce doit être un monde à part. Parlez-moi de cette vie que vous avez vécue là-bas. Le peu que vous ne m’ayez dit est trop peu à mon goût.
Je suis rentrée dans ma maison de Rouen pour la fête de la St Jean qui a lieu toute cette semaine. Je sors peu, car certains brigands profitent du désordre de cet événement pour s’attaquer aux personnes isolées ou fortunées. Le Gué a eu fort à faire cette nuit, car un début d’émeute a eu lieu et j’ai failli devoir quitter ma maison de ce fait. Quelques individus s’étaient même introduits dans mes magnifiques jardins. Il a fallu que ce bon Martin, mon palefrenier, les en chasse. Tout semble revenu dans l’ordre ce matin.
Je partirai bientôt pour mon château des Tournelles où vous pourrez m’écrire. Je compte sur votre sollicitude pour me fournir une multitude de détails sur les Amériques dans votre prochaine lettre.Je vous souhaite un agréable été.
Vicomtesse Angélique De Bray
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Ce vicomte m’a fait forte impression quand j’ai eu l’occasion de le rencontrer. A la fois distingué et digne d’intérêt, il est plutôt agréable à regarder, ce qui ne gâte rien. Je comprends la petite damoiselle qui a essayé une partie de la soirée de lui plaire, mais sans y parvenir. Je pense que seule une femme plus mature doit trouver grâce à ses yeux. Je verrai bien au fil de nos échanges si mon jugement sera le bon.

Quelle soirée que celle d’hier ! Les bruits de fête qui montaient de la rue m’effrayaient un peu, car la multitude, lorsqu’elle est échauffée, peut rapidement devenir incontrôlable. Je pense qu’hier, elle était plutôt ivre de rires et de vins. Je me rappelle ce moment un peu spécial : je viens de laisser Marie, ma femme de chambre, me quitter pour la nuit, et je m’apprête à rejoindre mon lit quand un bruit sourd venant du jardin advient. Je m’approche de ma fenêtre et regarde en contrebas. Une pelle semble être tombée sous la tonnelle. A première vue, rien ne semble anormal. Et puis je distingue un léger mouvement dans la pénombre des arcades. Je pense appeler Anselme, mais la curiosité me gagne. Ils semblent deux, tapis à cet endroit. Un nuage découvre la lune qui éclaire un peu mieux cette portion du jardin.

Un homme et une femme sont visiblement là. Je distingue une tache claire sans vraiment comprendre. Je comprends enfin après quelques instants à les regarder. Il s’agit du dos dévêtu de ce drôle. Les bras de la femme l’enserrent. Je comprends aux mouvements de leurs corps que la galante compagnie est à l’œuvre. Je distingue maintenant la cuisse de la femme entièrement dénudée et les coups de boutoir que l’homme lui prodigue ont l’air de lui plaire. J’entrouvre ma fenêtre et je les entends mieux.
— Chut ! Ils vont nous entendre.— Bah ! Ils dorment tous ces gens-là !
Et l’homme de continuer son ouvrage. Son pantalon tombe sur ses pieds et je distingue son postérieur en pleine lune si je puis dire. Ses muscles se tendent et mes yeux ne s’en détachent pas. J’entends alors les gémissements de la femme vite étouffés par une main sur sa bouche. Je prends alors mes jumelles de théâtre dans l’armoire toute proche.
Le spectacle n’en est que plus vivant. Ils sont jeunes et leur envie remue en moi des désirs inassouvis. Mon cœur bat plus vite et je sens mes sens se réveiller. Mes seins se gonflent et mes tétons en frottant sur le tissu de ma chemise de nuit m’émeuvent. Mon intimité réagit comme à chaque fois qu’il m’arrive d’avoir des envies de chair. Je ne peux m’empêcher de continuer à les observer à la dérobée. Ma main descend sur mon ventre et je soulève doucement ma chemise pour caresser ma peau. J’imagine cet homme en train d’abuser de ma faiblesse au clair de lune et je dois avouer que j’y prendrais peut-être goût s’il sait s’y prendre avec fermeté et douceur. Douceur de ma peau et fermeté de ses attributs. A y penser, ma main s’approche de ma féminité et l’envie me dévore de me caresser tout comme au pensionnat nous le faisions entre jeunes filles. Mes doigts effleurent mes lèvres et je retrouve cette sensation bien connue.
A ce moment, une porte de la bâtisse s’ouvre au bout de la maison et j’entends Martin et Manon se précipiter vers eux avec moult imprécations. Stoppés en plein élan, ils se rhabillent à la hâte et s’empressent de courir en traversant le jardin pour rapidement escalader le mur d’enceinte et disparaître de l’autre côté. Je reste frustrée de la rapidité de cette conclusion et mon envie est toujours présente.
Quelques instants plus tard, on frappe à ma porte.
— Madame ! Vous allez bien ?
Je reconnais la voix de mon intendant. Je laisse tomber ma chemise sur mon corps et lui réponds d’une voix qui se veut assurée.
— Oui Anselme. Tout va bien. Que se passe-t-il ? Pourquoi ce remue-ménage ?— Deux jeunes s’étaient introduits dans le jardin. Ils viennent d’être chassés. Ils voulaient sans doute voler Madame et s’enfuir avec de la nourriture ou des valeurs.— Merci Anselme. Alors tout va bien maintenant. Bonne nuit ! — Bonne nuit Madame !
J’entends Anselme s’éloigner. Quelle rapidité ! Son logis n’est pourtant pas proche de ma chambre. Je repars me coucher avec toujours cette envie un peu diffuse au creux de mes reins.
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Anselme s’éloigne. Il pense qu’il n’aurait peut-être pas dû frapper si vite à la porte de la chambre de Madame. Car il était juste derrière sa porte quand tout s’est agité. Anselme est amoureux de Madame. Il sait bien que leurs conditions respectives empêchent tout rapprochement et il sait aussi que Madame l’apprécie, mais pas comme il le souhaiterait. Alors il profite parfois de sa ronde du soir pour regarder par le trou de la serrure de la chambre de Madame.Ce soir, Anselme a été agréablement servi par les événements. La chemise de nuit de Madame était presque transparente au clair de lune et il a pu apprécier les courbes de son corps. Il a pu imaginer pouvoir poser ses mains sur ce corps tant désiré. Il a même cru voir la main de Madame disparaître vers son intimité. Mais il pense avoir rêvé ce geste, car, pour lui, Madame n’est pas une femme comme les autres. Alors Anselme part se coucher et nul doute que les images entrevues vont travailler son esprit pendant toute la nuit.
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