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Actes manqués

Chapitre 4

Clash !

Divers
Montélimar, le 2 novembre 2004
Depuis ma dernière lettre où je t’avouais mes sentiments passés, pas de nouvelles. Il y a plus d’un mois de cela. Tu n’as sans doute pas apprécié... Et tu n’es pas venue avant hier. Je t’ai cherchée, j’ai même fait passer un message par haut-parleur, mais personne n’est venu. Je te donne de mes nouvelles quand même. Même si le cœur n’y est plus vraiment, car j’ai l’impression de t’avoir froissée. Je prenais tant de plaisir à te revoir que le fait que tu ne viennes pas m’a fait l’effet d’une douche froide. Je t’avouerais que pour la première fois depuis que nous nous connaissons, tu m’as fait mal. J’ose espérer sans trop y croire que tu t’es trompée de date ou que tu étais malade. En fait, je n’y crois pas à ces raisons...
Je voulais te présenter... Sophie... Celle qui va devenir ma femme dans quelques mois. Je voulais t’inviter, mais tu n’as pas l’air vraiment disposée à me voir alors... que dire ? Nous nous marions chez toi... à Cannes. Car toute sa famille et ses amis (très liés aux people) ne gravitent qu’entre Saint-Tropez et Cannes. Ce sera le 18 mai prochain. Je t’ai inscrite sur la liste des invités... au cas où. Tu recevras un faire-part dans les prochaines semaines, sans doute pour rien je le crains.
Je dois te dire que j’ai toujours tenu énormément à toi. Tu fus une femme comme j’aurais aimé. Je t’ai même aimée. Maintenant, tu le sais. Je te souhaite sincèrement d’être heureuse.
Je t’embrasse affectueusement.
Ton Julien d’avant et de maintenant.

Cette lettre me fait mal comme son absence d’avant-hier. Je m’en faisais une telle joie et je n’aurais sans doute pas dû m’enthousiasmer comme je l’ai fait. Je repense à ce concert à Toulon. L’espace d’un instant, j’avais vu une jeune femme dans la foule qui lui ressemblait étrangement. Mais que j’avais perdu de vue dans un mouvement de foule. Un frisson m’avait parcouru... de désir, mais aussi de peur, car... ce soir-là... : Sophie avait enfin obtenu ce qu’elle voulait depuis si longtemps. Depuis des mois, elle était si pressante et ce soir-là, j’étais éreinté par mes concerts des jours précédents et je n’en pouvais plus. Alors, pour avoir enfin la paix, j’ai cédé. Elle était tellement heureuse qu’il a fallu que nous l’annoncions directement aux fans du groupe.
Je suis quand même content, car c’est une femme bien qui est très amoureuse et qui m’est entièrement dévouée. De toute façon, la seule femme que j’ai jamais vraiment aimée en aime un autre et est heureuse. Je lui souhaite d’être heureuse même sans moi.
J’ai envie de pleurer, car je l’ai perdue... Je vais prendre une douche. Cela me calmera et me fera sans doute du bien. Et personne ne me verra pleurer.
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Lyon, le 10 novembre 2004,

Ma très chère Angi,

Quelques mots sur une page... Quelques mots de mon cœur... Je n’ai pas envie qu’on se quitte comme cela. Cela ne nous ressemble pas. Appelle-moi une dernière fois pour que nous puissions au moins discuter une dernière fois...
BisousJulien06 20 06 20 06

Une dernière bouteille à la mer : Qui sait si le courant lui apportera bien ?
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Angi est en voiture et rentre chez elle...
Cela fait trois jours que je suis partie de la maison. Ces stages de danse en dehors de la région me sont vraiment bénéfiques. Entre les ateliers chorégraphie et le jazz dance club, je n’ai pas eu le temps de penser à quoi que ce soit d’autre. Cela me fait un bien fou ; j’adore danser, ne plus penser à rien d’autre, bouger, m’enivrer, m’imprégner des sons et des rythmes, me déplacer dans l’espace, me redonnent de la vie, un tonus et un moral d’acier.
Je suis d’excellente humeur ce soir. François ne doit pas être encore rentré de Belgique. Il ne m’a pas appelée. J’espère que ses ventes de produits pharmaceutiques se sont bien passées ; sinon, il va encore être grognon, et franchement, j’ai plutôt envie de passer une bonne soirée.
Ce n’est pas marrant quand on rentre d’avoir à déguster une soupe à la grimace comme plat de résistance avec un accompagnement de jérémiades incessantes sur son travail. C’est vrai quoi... Parfois, j’en ai assez... Je bosse comme lui, je suis aussi crevée que lui, et pourtant je ne me plains pas. C’est fou ça ! Sous prétexte que mon job n’est pas gratifiant, Monsieur ne veut pas en entendre parler. Je sens que si ça continue, il va falloir que je mette les points sur les « i » et les barres sur les « t ». Ce n’est sûrement pas lui qui va m’imposer comment travailler décemment. Je ne fais pas ça par plaisir. Je le fais pour l’argent, quoique, en ce moment, les pourboires se fassent rares. La paye sans les petits plus, c’est un peu insuffisant. Et puis, comme disait ma grand-mère : « il n’y a pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens » ! Elle était peut-être vieille, mais elle était sage.
Si je pouvais trouver un autre boulot d’appoint, ce serait plus commode pour ne pas ramer à chaque fin de mois et ainsi je pourrais continuer à pratiquer ma passion. Je vais aller faire un tour sur le Net, je vais fouiner et avec un peu de chance, je trouverais peut-être quelque chose. Bon, il faudrait peut-être que je m’active, je voudrais faire une surprise à François. J’ai juste le temps de ranger mes affaires et je vais nous concocter un petit repas en amoureux, chandelles et tout le reste.
(Angi arrive devant la maison et apparemment il semblerait que François soit déjà de retour.)
— Coucou c’est moi !
Pas de réponse...
— Eh oh, François !

François est assis dans le salon. Il a l’air contrarié. (Bon qu’est-ce qu’il se passe ?)
— Bonsoir... Tu ne réponds plus quand je t’appelle ? — Je ne t’ai pas entendue... Je lisais... — Ah, bon ? Je croyais que tu détestais lire ? Et tu lis quoi ? — A toi de me dire...

Il me montre alors, sans me les donner, des lettres, et d’après ce que je peux en voir, c’est l’écriture de Julien. Et commence alors pour moi l’interrogatoire...
— Je savais que vous correspondiez, mais je me pose des questions sur ta relation avec Julien. Tu en es où avec lui ? — Ben nulle part ! Pourquoi tu me demandes ça ? — Ces lettres... Ce n’est pas ce qu’elles me disent... Elles sont assez explicites, non ? Tu dois le savoir...

Il me tend alors des boules de papier chiffonné. Mince mes brouillons !! Quelle c..... e, j’ai oublié de les jeter avant de partir.
— Tu lis mon courrier maintenant ? Et depuis quand ? — ...... — Est-ce cela te plairait si j’ouvrais le tien ? Ou si je consultais tes mails ou tes messages sur ton portable ? On avait dit qu’on respectait les courriers, non ? Ce n’était pas convenu comme ça, quand tu m’as demandé d’habiter chez moi, pour qu’on puisse voir si entre nous ça marcherait ? — Oui, mais là, c’est différent ! — Et pourquoi mon cher ? Je ne fouille pas dans tes affaires ou tes poubelles ? — Julien, tu l’aimes ? Tu as couché avec lui ? Les trois jours, c’était avec lui ? — ...— Réponds-moi ! — ...

Je reste silencieuse. Il ne met pas longtemps pour interpréter mes silences. Il a tort et s’il croit que je vais me laisser faire et lui avouer n’importe quoi, il rêve éveillé ! Il se lève, s’approche de moi, les lettres à la main. Il est assez furieux... Je peux le comprendre, mais il n’avait pas le droit de fouiller dans mes affaires, ni d’ouvrir mon courrier, et encore moins de le lire. En plus, je ne l’ai même pas trompé ! Alors il ne va pas la ramener ! Est-ce que je lui demande avec qui il passe ses nuits quand il s’absente un mois ? Une dispute éclate alors entre nous. Je ne lâcherai pas prise... un contrat est un contrat. On ne revient pas sur ce qu’on s’est promis.
On se jette alors des mots à la figure, et le pire c’est qu’ils sortent de ma bouche sans que j’aie le temps d’y réfléchir. Il m’agace. Et maintenant voilà que la conversation dérive sur ma profession. Là, je sens qu’il va trop loin ! Encore un reproche et il va prendre ses cliques et ses claques et sortir de chez moi ; et s’il insiste, c’est de ma vie qu’il va devoir sortir. Non, mais, je ne vais pas me laisser diriger par un mec aussi imbu de sa petite personne, et surtout pas par un pleurnichard pareil.
Et voilà, le mot qu’il ne fallait pas.
— Tu n’es qu’une « p... e » ! — JE DANSE !!!!! JE NE FAIS PAS LA «P... E » — SI... POUR MOI ... SI !!!! — AH OUI !! ET BIEN JE FAIS CE QUE JE VEUX !!!! TU N’AS QU’À FICHE LE CAMP SI TU N’ES PAS CONTENT !!!

Je suis hors de moi ! Non, mais je ne vais pas me laisser insulter comme ça, sans rien dire ! On n’est pas marié à ce que je sache, je n’ai pas de compte à lui rendre. Il est tellement en colère qu’il déchire les lettres... Toutes les lettres.
— Regarde ce que j’en fais de tes lettres !!!! Tu n’es qu’une petite allumeuse ! Tu te vautres dans ce trou pour mâles en manque d’excitation ! — Parce que ça te dérange maintenant ? Ce n’était pas le cas, au début !! Quand on est au lit, ça ne t’embête pas ? Tu m’y as retrouvée, je te rappelle !! Tu l’as sans doute oublié ? Tu n’étais pas venu dans cette boîte pour un rendez-vous d’affaires ? VA-T’EN !!! Prends tes fringues et ta brosse à dents et va donc à la pharmacie pour t’acheter des gouttes !!! Ça te calmera ! — Pour laisser la place à Julien ? — Cela ne te regarde plus, je te fous à la porte, je ne veux plus te revoir ! — Oh, Julien ... Parce que tu crois qu’il va venir te chercher et qu’il va te sauver de ta misérable vie ???? Il est bien trop occupé à se faire d’autres nanas, tu crois qu’il t’aime ? Eh bien, non, ma chère, il veut juste t’ajouter à son palmarès !! La rançon du succès, tu connais ? — Lui au moins il me respecte, pas comme toi ! — Ah oui !! Et tu crois qu’il réagirait comment, ton Julien, s’il savait où tu passes tes soirées et tes nuits, à te faire tripoter pour avoir de quoi bouffer et payer ton électricité ! Parce que je doute que tu lui aies dit !!!

Là, il est allé trop loin ! Il se prend une gifle d’une telle puissance, qu’il n’est pas près de l’oublier ! Vexé, il va chercher ses affaires et il s’en va en claquant la porte !
— BON DÉBARRAS !!!! Non, mais quel « salop » !! Et dire que j’ai failli l’épouser !!!

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