Une semaine que la tournée est finie et enfin je commence à me reposer. J’ai d’ailleurs tellement envie de me reposer que je me fais héberger par Sophie. Ce n’est pas que mon bel appartement de l’avenue Marceau me déplaise, mais le "petit" loft de Sophie à Montmartre (125 m² quand même) me plaît aussi beaucoup et j’adore ce quartier un peu bohème.La tournée a été un véritable succès. Seule ombre au tableau, mais qui se dissipe... l’absence d’Angi. Elle n’a sans doute pas apprécié mon courrier. C’est dommage, mais c’est la vie. Nos chemins ne doivent sans doute plus se croiser. Cela fait donc une semaine que je me prélasse comme un coq en pâte dans son appartement. Enfin... Plus d’hôtels !!! Se sentir chez soi ou presque.Ce matin-là, je suis content, car Sophie vient de passer une audition pour une tournée au printemps. Je la connais bien, car j’en suis l’organisateur. Mais j’ai tenu à ce que Sophie passe l’audition comme toutes les filles, car, si elle est retenue, elle doit l’être pour son talent et non par le fait qu’elle soit ma future femme. Je l’ai donc inscrite sous un faux nom et elle a passé ses auditions. La troupe et le directeur de ballet l’ont choisi avec quatre autres jeunes femmes. Paul est mon directeur de ballet et a l’œil très sûr pour choisir des filles à la fois de caractère et assez dociles pour se plier à la discipline ferme d’une troupe. Seule entorse à mes habitudes : j’ai indiqué que la troupe fera relâche autour du 18 mai pour une semaine. Mon mariage doit bien se passer. Je n’ai donc comme seule "occupation" qu’organiser cette tournée avec mon manager et organiser notre mariage avec Sophie. Largement de quoi occuper mon emploi du temps jusqu’à l’été prochain et notre lune de miel. Bref, je prends mon café. La nuit a été agitée. Sophie est rentrée d’audition vers une heure, accompagnée de Paul et d’une autre danseuse qui a dormi dans la chambre d’ami. Visiblement, elle a eu un malaise et ne sachant pas où était son hôtel, ils l’ont ramenée ici. Paul s’est ensuite absenté et nous avons enfin pu dormir de nouveau. Sophie était crevée et elle était tombée comme une masse... une jolie masse de cheveux roux sur son corps blanc parsemé de jolies taches de rousseur que j’aime parcourir de mon doigt espiègle. Tiens... Les voilà qui reviennent. Sophie s’étonne de me voir déjà levé.Je me retourne et là... la tête me tourne et je n’en crois pas mes yeux... Dans un joli pyjama bleu ciel et rose... une jeune femme... ou plutôt... la jeune femme de Toulon...... ANGI !!!!!!!! Je rêve... Je dois avoir un air complètement abruti. Les yeux grands ouverts et la cuillère à la main... suspendue dans l’air... Je dis juste : — ..... Je rêve..... Angi..... c’est toi ? Et là, sa voix que je reconnaîtrais entre mille, tellement elle est synonyme de moments de plaisir me dit... doucement... — ........ Julien..... C’est pas possible ??? C’est toi ? Sophie me demande...
— Mais... vous vous connaissez ? — Oui. C’est Angi. Ou plutôt Angélique. Tu te rappelles ? La jeune femme dont je t’ai déjà parlé et que je n’avais pas vue depuis dix ans maintenant. Je n’avais aucune nouvelle d’elle depuis si longtemps (j’espère qu’elle comprendra qu’il ne faut pas parler de nos courriers).
Puis me tournant vers Angi : — Mais que deviens-tu ? Je te croyais dans le sud de la France. — Oui, mais je venais pour l’audition...— Tu loges à quel hôtel ? —... En fait... je n’ai pas d’hôtel... Je ne pensais pas que l’audition durerait si longtemps... J’ai même raté mon avion de retour hier soir. — Nous verrons cela plus tard. Déjeune plutôt avec nous."
Et là, s’ensuit une longue conversation où les nouvelles s’échangent et où les anecdotes se racontent au milieu de fous rires... Malgré une complicité qui régne, Sophie n’est pas mise à l’écart et sympathise rapidement avec Angi. Tous les trois rient donc de bon cœur à cette avalanche de situations des fois plutôt cocasses vécues de part et d’autre qui continue pendant le déjeuner. Le temps passe très vite et l’heure de la première répétition approche. Avant de partir, Sophie propose alors à Angi de l’héberger dans la chambre d’ami, au moins le temps qu’Angi trouve un logement. Après un premier refus et devant l’insistance de Sophie et Julien, elle accepte, mais "que pour une ou deux semaines maximum... Je ne voudrais pas te déranger... "
Sur ce, nos trois compères se dirigent vers le lieu de répétition. Ni Julien ni Angi n’ont abordé la question des sentiments complexes qui peuvent les unir. Julien, car il pense qu’Angi a mal réagi en le lisant et il ne veut pas en parler devant Sophie bien sûr. Quant à Angi... seule elle le sait... demandez-le-lui !
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Dans la voiture qui les mène au théâtre, Angi est pensive... Dans quelle galère, je me suis mise. Ce n’est pas possible. Je suis heureuse de le revoir, et c’est vrai que je l’aime encore, mais il n’a pas parlé de nos correspondances à Sophie. Il doit sans doute tenir à elle. Pour une fois que je n’ai pas fait de gaffe, quoique, durant le repas, j’ai bien failli en faire plusieurs fois. Il me regarde dans le rétroviseur interne. J’essaie de ne pas y prêter attention, mais c’est difficile. Ils ont l’air heureux tous les deux, et en plus il vit chez elle ; je ne vais pas pouvoir rester trop longtemps, ça risque de devenir trop compliqué, et je crois que pour le moment, ça l’est déjà assez. Il me regarde... Je vois bien qu’il est heureux de me voir. Son visage n’a de cesse de s’illuminer à chaque fois qu’il pense et parle du passé. Non Angi, ne le regarde pas ! Trop tard ! Il m’a souri... oh... un clin d’œil ! Là, il exagère et Sophie qui pourrait le surprendre. Et Sophie, on dirait qu’elle le vénère. On peut aimer quelqu’un, mais de là, à lui céder tout et dire « amen » à tout ce qu’il dit, il y a des limites. En plus, ça n’a pas trop l’air de le déranger. Il n’était pas comme ça avant, avant son ascension dans le show-biz. François a peut-être raison, tout compte fait ! Je ne lui dirai pas... je ne lui dévoilerai pas mes sentiments, on ne sait jamais ; je ne voudrais pas qu’il me fasse miroiter des choses qu’il serait incapable de me donner. De toute façon, il faut que je me concentre sur mon avenir professionnel avant tout ! Dès leur arrivée au théâtre, Julien et Paul s’isolent pour discuter de l’attribution des rôles. Il va falloir trouver un moyen de les distribuer en fonction des capacités des danseurs et des danseuses. C’est Julien qui explique et détermine le déroulement de l’après-midi. Un programme est remis à chacune des personnes présentes. Et une petite mise en scène se met en place. Julien prend alors la direction des opérations. Les couples sont formés, comme il manque un danseur pour le moment, c’est Paul qui le remplacera. Sophie / Paul ; Vanessa / Didier ; Laura/ Franck ; Marie/ Laurent ; et notre dernier couple c’est Angi et Loïc (Loïc étant le danseur en rouge, celui qui a mené l’audition).Après un petit échauffement, les couples se placent face à face. Le but est d’effectuer une danse très suggestive invitant les garçons installés confortablement dans des fauteuils à se prendre au jeu (les filles doivent chauffer les garçons en respectant tout de même quelques règles de danse et vice versa). Les couples passent à tour de rôle. Chaque couple s’applique à accomplir l’exercice voulu. Julien, maître d’œuvre, les observe un à un. Il ne fait aucun commentaire, il les regarde et analyse les expressions corporelles. Cela prend du temps et il est difficile de savoir ce qu’il en pense. Il est vraiment très professionnel, et ça, Angi et Sophie ne peuvent pas lui reprocher. La musique est lente et chaude. Angi ferme un moment les yeux pour s’en imprégner, comme elle le faisait avant de monter sur scène. Elle est habituée à ce style de musique et de danse, elle ne se fait pas prier pour commencer les hostilités. Le pauvre Loïc confortablement installé dans son fauteuil va malheureusement en faire les frais, et Julien ne va pas s’en remettre. Angi est couchée sur le sol, elle semble être aspirée par le plancher à chaque ondulation de son corps. Elle est magnifique dans ce body, ses charmes et atours féminins se révèlent divinement. Elle se déplace en rythme sur la musique s’approchant inlassablement de Loïc, tel un serpent silencieux à l’affût de sa proie. Son regard semble l’hypnotiser, elle arrive à ses pieds. Loïc a une vue plongeante sur sa poitrine bien redressée qu’elle frotte à présent sur ses jambes. Ses mains se baladent impunément sur ce pauvre appât qu’on lui offre sur un plateau. Ses bras bougent en rythme sur la musique. Angi met quelques minutes avant d’être parfaitement dans la peau de son personnage. Elle est si belle et merveilleuse et tout à coup, une envie de charmer réellement Loïc la fait basculer complètement dans la peau d’une Angi démoniaque. Elle remonte lentement, ondulant sur ce corps de mâle qui lui plaît. Le short du jeune homme bouge légèrement sous le contact de ce pied qu’elle vient de poser insidieusement entre ses jambes. Elle le titille du pied, le fusille du regard. Elle a capté l’appel discret de Loïc et va le prendre dans ses filets. Elle s’assoit sur ce bassin qui répond de plus en plus aux déhanchements de cette démone. Elle se lâche et en fait voir de toutes les couleurs à ce pauvre Loïc qui se paralyse quand le fessier d’Angi se pose sur son sexe. Ce sexe est certainement en manque, ou peut être est-ce cet homme qui se laisse facilement envoûté par cette diablesse. Son déhanché se fait plus insistant, ses seins se sont durcis ; Angi est excitée, car Angi n’a rien eu à se mettre sous la dent depuis quelques semaines. Loïc lui plaît et elle joue de la situation. Elle frôle, éloigne et rapproche sa poitrine, elle va même jusqu’à susurrer des mots difficilement audibles pour le reste de la troupe. Loïc frissonne sous ces lèvres qui effleurent cette oreille attentive. Une érection le surprend tout à coup quand Angi passe une jambe autour de ses épaules. Elle a très bien senti ce pénis réactif. Loïc est pris au piège et pour se sortir de ce mauvais pas, il va devoir faire preuve de beaucoup d’imagination. Angi se cambre en arrière et appuie de tout son poids sur le sexe de Loïc qui est au bord de la crise de nerfs. Il faut qu’il réagisse ou tout le monde va s’apercevoir de sa réaction qui n’aurait jamais dû apparaître. Julien observe Angi ; il ne l’a jamais vu se révéler ainsi. Jamais il ne l’a vue jouer et mouvoir son corps de la sorte. Il est complètement absorbé par ce corps qui devient de plus en plus brûlant ; il se laisse dominer par cette diablesse qu’il ne connaissait pas. Il aime ce plaisir que lui procure sa douce amie. Lui aussi commence à être excité et il ne veut pas qu’elle s’arrête. Aucun commentaire ne vient déranger cette scène où Loïc, à son tour, prend en main le corps en flammes de cette danseuse qui monte et descend, le buste dans le vide. Il l’attrape et violemment la plaque contre lui. La musique est parfaite pour ce ballet de corps submergés par le plaisir. Il la guide et la fait bouger. Angi, le corps à l’abandon dans ces mains qui la serrent, aime et se régale de cette danse sensuelle. Elle sent la ficelle de son string qui la pénètre, son sexe s’humidifie au fur et à mesure que son partenaire la balance et la bascule. Il la repousse et la rapproche sans cesse, et sa bouche parfois frôle celle d’Angi qui résiste à l’appel cruel de cette langue que Loïc vient de poser sur son cou. Ils sont excités et personne n’a l’air de vouloir arrêter cette scène digne d’un ébat sexuel. Loïc se lève, maintenant fermement le corps précieux et excité de cette femme qui se laisse dompter. Ils tournoient et les cheveux d’Angi qu’elle n’avait pas attachés, volent dans les airs. Il la pose et la reprend, la rapproche à nouveau puis la rejette. On dirait deux aimants qui s’attirent et au moment où ils vont s’unir se projettent tous deux en arrière. Angi est délicieusement attirée par Loïc et tente à nouveau une approche. Elle s’arrête et ondule les épaules, incline sans arrêt sa tête, elle se fond dans ce décor et entraîne son partenaire avec elle. Ils se courent après, tournoient, sautent, ils sont en parfaite osmose quand Loïc,à nouveau la rattrape. La musique se ralentit, Loïc approche et plaque alors sa diabolique partenaire qui se laisse docilement faire. Leurs bassins sont collés l’un à l’autre, l’excitation est à son comble ; Angi a du mal à refréner son envie, Loïc le perçoit dans son regard et approche son visage plus près pour la tenter et augmenter l’intensité de ce moment. Il la fait glisser lentement, il la remonte et la serre de plus en plus. Les bouches se tentent à nouveau, les sexes s’attirent, la pression est à son comble. Loïc et Angi se désirent sous les yeux effarés des autres, sous les yeux de Julien. Julien, qui le temps d’une danse avec Angi, a complètement oublié Sophie. La musique va s’arrêter et nos deux danseurs, parfaitement complices, se sont encore plus approchés et se sont encore plus tentés. Leurs bouches s’appellent, et dans un élan difficilement contrôlable, ils vont s’embrasser, mais au moment où leurs lèvres sont assez près pour se sceller, Julien interrompt cet échange... La musique vient de se terminer. Les corps de nos deux danseurs sont transpirants. Loïc s’est précipité sur la serviette pour cacher son érection. Il était temps que cela s’arrête, il n’en pouvait plus. Angi jette un œil discret à son partenaire, elle semble troublée par ce danseur et elle aussi, sous le feu de cette danse, s’est laissée complètement envoûter et en a oublié la présence de Julien. Julien est subjugué par le spectacle qu’Angi vient de lui offrir. Sophie, quant à elle, en est restée bouche bée et les autres danseurs se demandent où elle a bien pu apprendre ce qu’elle vient de leur montrer. Julien reprend ses esprits. Il doit maintenant prendre une décision concernant les danseurs vedettes. Il choisit d’abord le garçon. Son choix se porte alors sur Loïc. Quant à son choix sur la danseuse vedette du spectacle...
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