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Adieu l'amour

Chapitre 5

Choisir c'est renoncer

Hétéro
Je retrouve mes amis le lendemain au bord de la rivière. Excités par leur voyage, Quentin et Martin sont de retour et c’est un plaisir de les revoir. Allongés au bord de l’eau, ils nous content les anecdotes croustillantes de leur séjour, Martin ne pouvant s’empêcher d’étaler la liste de ses conquêtes. Après que Gaspard les a mis au courant de ce qui s’était passé en leur absence, nous faisons des plans pour ce soir, essayant de deviner ce qui allait se passer à "la soirée de l’année". Je serre les dents quand j’apprends que Charlotte sera là avec son mec et répond "bref" devant le regard gêné de mes amis. Je sais pertinemment que je vais morfler en la voyant au bras d’un autre, mais c’est comme ça, il parait que je dois passer à autre chose...
Mes pensées m’embarquent pour un moment et je ne suis plus du tout la conversation jusqu’au moment où il est temps d’aller se faire beau pour la soirée. Nous enfourchons nos vélos jusque chez Gaspard pour nous habiller. Gaspard et Martin sont en polo, Quentin en t-shirt et moi en chemise. A pieds, nos sacs remplis d’alcool sur le dos, nous partons pour la maison de Maximilien, une grande baraque un peu en retrait du village en bordure d’un bois. Alors que le soleil se couche et que nous approchons de la maison, nous entendons le son de la musique et le murmure des conversations. Sur la route, nous rejoignons un groupe de potes qui poussent un chariot rempli de 1000 bières.
C’est donc déjà bien dans l’ambiance, avec une bière à la main, que nous débarquons à la fête. Tout le monde n’est pas encore là, mais nous sommes déjà une bonne cinquantaine, dans notre coin de France, il existe peu d’endroits où il est possible de mélanger autant la jeunesse qu’à cette soirée. Le fils du boulanger est là, tout propre sur lui, les enfants d’agriculteurs sont scrutés d’un œil moqueur par les enfants de bourges, il y a des mecs de l’équipe de basket, ceux du foot, les filles du hand et celles du volley. L’un des avantages de vivre dans la diagonale du vide, c’est que dès qu’on est plus de 10 dans un lieu, le réseau est inexistant, donc personne ne reste sur son portable à scroller indéfiniment seul dans son coin, et tout le monde participe à ce joyeux bordel.
Au début, tout le monde reste avec ses potes, bien qu’on se connaisse tous de vues, on ne se fréquente pas, et c’est seulement quand il fera nuit et que l’alcool fera effet que toutes les barrières sociales seront abattues. Moi qui aime bien observer les gens, j’adore ce genre de soirée où des gens qui ne se croisent jamais peuvent finir dans le même lit.
A peine arrivés, nous sommes déjà tous les quatre avec un verre whisky coca à la main, nos potes préfèrent s’occuper à descendre leurs 1000 bières et nous leur promettons de les aider. "Passé une certaine heure, la bière se boit comme de l’eau" prophétise Quentin qui semble ravi de la présence féminine ce soir. Mais nous n’avons pas le temps de débattre qu’une emmerde nous arrive déjà.
En effet, alors que Maxi vient nous saluer, sous les vivats du groupe qui lui offre à boire et à fumer, Martin a tenu absolument à lui montrer un truc appris pendant ses vacances et cet abruti s’étant mis pieds nus, à marcher sur une bouteille de bière qui a explosé sous son poids. Il s’est tourné vers nous de son air ahuri, "euh les mecs, je me suis ouvert". Il retourne son pied où un gros morceau de verre s’est enfoncé. Maxi lâche tout et nous ouvre sa maison pour qu’on puisse le porter jusqu’à la salle de bain. Moi et Quentin le portons jusqu’à l’étage et le posons sur la baignoire. Gaspard nettoie le sang sur notre passage. On se retrouve tous les quatre dans la salle de bain à débattre sur l’utilité d’enlever le bout de verre de notre ami ou s’il fallait appeler les pompiers. Devant cette idée, Martin se met à nous implorer de ne pas le faire et enleva lui-même le morceau, ce qui amplifie le saignement.
La copine de Maxi débarque de nulle part et nous demande de faire de la place, nous sortons de la pièce, car elle est à l’école d’infirmière, notre ami est entre de bonnes mains.
Après cette frayeur, Gaspard nous propose de fumer un pétard sur le toit de la maison où nous pourrons profiter de la fête en attendant Martin. C’est un peu défoncé que je me souviens que son chapeau est dans mon sac et je fonce le chercher, ainsi qu’une bouteille de whisky. Il est ravi que je l’ai retrouvé sans me demander comment, trop concentré sur la belle infirmière qui essaye d’arrêter le saignement. Je les laisse en gardant la porte ouverte pour éviter qu’il fasse une bêtise avec la copine de notre ami. Gaspard et Quentin parlent finance lorsque je remonte sur le toit, alors je double la portion de whisky dans mon verre.
Il fait nuit maintenant, la fête bat son plein. Le jardin de Maxi est envahi de gens, une bonne centaine à vue de nez, il fait toujours une chaleur écrasante, les filles ont les jambes à l’air et les garçons bombent le torse. Alors que nous allions rejoindre tout le monde en bas, Darius nous rejoint sur le toit et nous l’accueillons chaleureusement. Alors que je me retourne vers la fête, je l’aperçois dans la foule. Mon cœur sursaute et chaque seconde semble durer des heures. Charlotte est là, souriante comme la plus belle personne de la terre, dans une sublime robe bleue à fleurs. A ses côtés, son nouveau mec, Tomi Chabrier. Selon la gent féminine, un "pur beau gosse", mais selon moi, c’est un gros connard. Il bombe le torse comme s’il avait gagné le gros lot, il ne la lâche pas, ce qui me serre le cœur encore plus.
Ils sont en train de discuter avec les amies de Charlotte, des girouettes de l’amitié qui me faisaient du pied quand j’étais avec elle et qui maintenant refusent de m’adresser la parole et me regardent avec pitié. Je la vois rire, mes oreilles ne l’entendent pas à cause du volume de la musique, mais mon cœur le ressent. Je suis dans une impasse émotionnelle avec cette fille et je m’assieds sur le bord du toit en broyant du noir. J’essaye de regarder les autres, mais mon regard finit toujours par se poser sur elle.
Comme il sait si bien le faire, Darius vient me sortir de mes pensées en s’asseyant à mes côtés tout en remplissant mon verre d’un cocktail au goût étrange. Alors que le DJ que Maxi a installé dans le garage met la musique de plus en plus fort, Darius me fait tout un discours sur la vie, ce qui vaut d’être vécu, les souvenirs avec lesquels on voyage, que même si je ne le vois pas encore, le futur est incroyable. Je le regarde, un peu désabusé.
— T’es vraiment en train de me faire le speech du carpe diem ?— Non parce que sinon je t’encouragerais à aller mettre ton poing dans le visage de son mec. — Cette perspective ne me déplaît pas. Il allume sa pipe alors que je fume clope sur clope pour me calmer.
— Vois les choses en perspectives, de toute façon là tu as la réalité en face de toi, elle est avec un autre.— Sans même comprendre pourquoi j’ai été largué... J’ai très envie de me lever et de hurler depuis le toit "Toutes des salopes"— Oui les femmes sont... surprenantes. Son sourire est un peu crispé. — Donc je fais quoi maintenant ? Je me branle dans mes souvenirs ? — Image intéressante. Bon viens on descend j’ai plus rien à boire.
Je regarde une dernière fois vers mon ex qui est très entourée, au fond de moi je ressens une sorte de chaleur bizarre à son égard. Mais je n’ai pas le temps d’y penser trop longtemps, Darius me sort "tiens si tu veux des briseuses de cœurs les spécialistes viennent d’arriver". Je vois débarquer avec plaisir tout un groupe de filles plus belles les unes que les autres, j’en reconnais certaines, dont Nora et Sixtine et dans les dernières, aux côtés d’un des joueurs de baskets de l’équipe du coin, Tamara. Elle porte une grande robe noire qui lui colle à la peau, ses longs cheveux noirs sont relâchés et tombent en cascade dans son dos, elle est sublime.
— Tu vois tout est question de perspective. Sourit-il alors qu’il me traîne en bas pour faire le plein.— Va te faire foutre. Mais au fond de moi, je commence à admettre qu’il a raison.
Lorsque nous débarquons dans le gigantesque garage que Maxi a transformé en piste de danse avec un DJ d’un côté, de l’autre plein de chaises avec une table recouverte de bouteilles et de gobelets. A ma grande surprise, Quentin et Gaspard sont sur la piste en train de se déhancher n’importe comment, ils sont déjà bien beurrés tous les deux, chacun tenant une bouteille de champagne dans la main. Alors que Darius se ressert de son cocktail maison dont j’ai du mal à définir la couleur tant elle oscille entre le caca d’oie et le bleu. A côté, une cocotte minute remplie d’une boisson rose qui semble plaire énormément aux filles puisqu’elles viennent régulièrement s’en servir un verre. "C’est moi qui l’ai faite, je me suis dit que ça leur ferait plaisir de boire autre chose que du whisky" me confie Darius malgré les cris des gens et la musique. Alors qu’il s’occupe de remuer son étrange mixture, je vais me servir une pinte de bière à la tireuse située dehors.
Pendant que je me sers tranquillement, me marrant en écoutant les histoires des gens autour de moi, j’entends distinctement un "salut". Au ralenti, ma tête se tourne vers Charlotte qui est seule, derrière la tireuse, en train de me regarder timidement. J’ai du mal à articuler, mais réussis à prononcer un rauque "salut" à celle que j’aime. On se regarde dans les yeux sans rien dire pendant une dizaine de secondes, ce qui, dans ces moments, semblent durer une éternité.
Pour rompre le moment, je bois cul sec la pinte que je venais de me servir, m’en ressers une et sans un regard pour celle qui fait battre mon cœur à tout rompre, je retourne dans le garage. Je m’affale sur une chaise de camping à côté de Darius en grande discussion avec un groupe de filles qui veulent la recette de sa boisson. Une cigarette à la bouche, ma bière dans une main, je regarde sans les voir les danseurs en face de moi. Je sens une main se poser sur mes cheveux, main qui appartient à la belle Italienne. Quand je lève la tête, Tamara me fait un grand sourire et me fait la bise. Son parfum m’enivre et je navigue dans les souvenirs de nos ébats.
A cause du bruit, on ne peut pas parler alors elle me fait des signes pour savoir si ça va, comprenant qu’elle veut savoir si la présence de mon ex ne me perturbe pas trop, je lui tends mon verre pour trinquer avec elle puis elle retourne sur la piste de danse avec ses copines non sans me jeter un dernier regard que mon alcoolémie aimerait prendre comme un signe, mais ma dépression amoureuse me rappelle d’être sage.
La fête bat son plein et Darius et moi continuons de nous marrer en regardant les interactions entre les gens quand une des filles de l’équipe de volley, une grande blonde plutôt jolie, s’assoit à côté de moi. Mon attention étant focalisée sur le corps de Tamara se déhanchant devant moi, je ne m’intéresse pas à elle jusqu’à ce qu’une cacahuète vienne s’écraser sur mon oreille. Je tourne la tête vers Darius qui est hilare, du doigt il me montre une petite flaque translucide qui s’est formée sous la chaise de la blonde. INCROYABLE. Mes yeux s’écarquillent en grand.
Je sens le fou rire arriver et je montre à mon ami la sortie du garage. Nous réussissons à nous faufiler dehors et explosons de rire. Le fait qu’elle soit restée impassible alors que du sperme coulait d’entre ses cuisses est incroyable, et je me promets d’aller offrir un verre à la jeune fille plus tard alors que je ne la connais pas. Après nous être remis de nos émotions, nous rejoignons nos potes des 1000 bières, assis autour d’une table sous un arbre du jardin, éclairés par des ampoules de toutes les couleurs, ils sont moins bourrés que ce que j’imaginais.
Malgré la quantité non négligeable d’alcool que j’ai dans le sang, moi aussi je me sens bien, je m’allume une cigarette en m’asseyant avec eux en observant le joyeux bazar de la soirée qui suit son cours. Assise en face de moi, il y a Marion qui me regarde avec un petit sourire. Il faut que je vous parle d’elle.
On est tombé dans la même classe en seconde, elle de la ville, moi de la campagne, nos noms de famille étant dans l’ordre alphabétique de la classe, nous étions toujours assis côte à côte en cours. Elle a les cheveux blonds, qui lui arrivent sur les épaules quand elle ne les attache pas, des yeux bleu océan en amande qui vous traversent le corps, les traits du visage très fin, héritage de ses racines polonaises, des petites lèvres qui entourent un sourire souvent narquois. Jusqu’à ma rupture avec Charlotte, je n’y prêtais pas attention, mais tous mes potes garçons étaient émerveillés par la taille de sa poitrine. Elle la mettait rarement en valeur, mais un jour en cours, en enlevant son pull, il y a eu une avalanche de fractures de la pupille.
Ce qui m’amusait beaucoup, c’est que j’étais amoureux d’une autre et donc complètement imperméable à ses charmes qu’elle m’exposait, parfois elle se baissait pour ramasser un papier par terre et j’avais une pleine vue sur son petit cul et la ficelle de son string qui ressortait de son pantalon ou alors elle posait sa main sur ma cuisse en me regardant sans rien dire. J’ai été aveugle à ses appels de phare pendant un long moment jusqu’au jour où Martin m’a dit "mais cette fille veut te baiser". Je n’étais pas intéressé, mais j’ai beaucoup joué avec elle.
Profitant que la chaise à côté de moi vient de se libérer, Marion se rapproche de moi pour discuter. Elle est toute de blanc vêtue, minijupe blanche volante qui laisse voir ses longues jambes, et un haut blanc qui emprisonne ses gros seins qui semblent absolument vouloir en sortir. Bref elle est très belle, Martin et beaucoup de mes potes disent qu’elle est "bonne". Nous avons beaucoup de points en commun, je lui parle série américaine, elle me parle manga. Elle ne le sait pas, mais c’est notamment grâce à elle que notre site internet a une section manga et anime qui attire beaucoup de visiteurs. L’ironie a fait qu’elle utilise le site et me l’a chaudement recommandé.
Notre tablée est toujours joyeuse, et autour de nous, il ne reste que des petits groupes clairsemés, tous les autres sont dans le garage de Maxi d’où semble en sortir un bordel indescriptible. Mais la nature fait son chemin et je dois faire une pause pour aller pisser. J’enlève délicatement la main que Marion a négligemment posée sur ma cuisse, et devant son regard inquiet la rassure, "je reviens". D’un pas qui se veut vaillant, mais néanmoins bien alcoolisé, je m’enfonce dans la pénombre du fond du jardin pour soulager ma vessie contre un arbre à côté de la cabane à jardinage. La cigarette à la bouche, une bière dans une main, ma bite dans l’autre, j’éprouve un très grand sentiment de soulagement et pour la première fois depuis des semaines, je n’ai pas envie de m’enterrer et j’ai envie de profiter de la soirée.
Une fois mon affaire faite, je commence à retourner vers la maison quand j’entends un bruit étrange en provenance de la cabane située à 10 mètres de moi. Pensant à une chouette, j’approche le plus silencieusement possible de la cabane, mais je réalise assez vite que le son vient de l’intérieur. J’ouvre la porte en bois et découvre Tamara, sa robe remontée sur ses hanches, en train de se faire pilonner en levrette par le grand basketteur métis avec qui elle était arrivée à la soirée, stupéfait, j’entends le claquement du bassin contre ses fesses et ses gémissements. De surprise, ma bière vient s’écraser sur le sol et nos regards se croisent. Je l’entends crier alors que je retourne vers la soirée le plus vite possible, un peu paniqué, mais également un peu blasé. Serait-ce de la jalousie ? Mon cerveau tourne trop vite et j’essaye de me raisonner.
Je rejoins Marion qui se faisait draguer gentiment par les mecs de la tablée, je décapsule une bouteille de bière et la vide d’un trait. Marion est interloquée, mais je n’ai pas spécialement envie de rester là.
— Tu veux faire un tour ? Ma proposition la surprend. — Euh... je sais pas.— On t’attend ailleurs peut-être ? Mon ton est cassant, agacé par ce que je viens de voir. — Non, non, je te suis.
Elle se lève alors que je salue tous mes potes de la tablée. Sans un regard en arrière, nous sortons de la propriété tout en croisant plein de gens discutant et buvant autour des voitures. Ce n’est qu’en arrivant sur le chemin de crête, et que les bruits de la fête ne se font plus entendre, que je desserre enfin les dents. Je m’excuse auprès de Marion pour avoir été cassant en prétextant un truc débile et elle se détend à son tour. Le vent du sud est chaud, il fait voler sa minijupe et je sens son parfum. Seulement éclairé par les étoiles, je ne la distingue que grâce à la blancheur de ses vêtements.
Nous marchons pendant un moment jusqu’à la rivière, alors qu’elle me vante le dernier film sud-coréen qu’elle a vu, mon cerveau tourne à fond la caisse. Je suis triste de voir que je ne suis qu’un mec parmi les autres et un peu déçu qu’il soit si facile de coucher avec Tamara. Je sors de mes pensées quand nous arrivons au bord de l’eau, je m’allonge dans l’herbe et Marion fait de même à mes côtés. Je n’ai plus de feu sur moi, je l’ai probablement perdu dans la cabane, alors que Marion ne fume pas, elle me tend un briquet et je l’entends ouvrir la bouteille de mousseux qu’elle prit sur la table en partant. Sans échanger le moindre mot, nous regardons les étoiles. Elle finit par rompre le silence quand en me tendant la bouteille.
— J’ai appris pour toi et ton ex, je... je suis désolée.— Merci, c’est pas le meilleur moment de ma vie. — Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésite pas. — Oui tu peux... mais ça ne serait pas une bonne idée.— Hein ? Comment ça ? — Je suis pas aveugle tu sais, enfin plus maintenant.— Et ? C’est un problème ?— Je... j’ai le cœur brisé tu sais je crois pas que...— Oui... mais ! Son téléphone sonne.
Le silence étant presque total, j’entends très bien les paroles de son interlocutrice :
— Écoute, c’est la merde, la soirée vient de partir en couilles, on a trouvé une voiture pour nous ramener et on t’a pas trouvé, fais attention et ne t’approche pas de l’autre connard.
Je me montre du doigt "c’est moi l’autre connard ?", Marion sourit en acquiesçant. Je la laisse discuter au téléphone avec sa pote pendant que je regarde les reflets noirs de la rivière. Au bout d’un moment, elle revient vers moi :
— J’ai pas tout compris, mais a priori tout le monde s’est barré de la soirée. — Hein ??? Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer ?— Il faut que j’y retourne, j’ai planqué mon sac derrière un arbre.
Nous retournons le plus rapidement possible vers la fête et en effet, plus on se rapproche, plus l’absence de musique se fait entendre. L’adrénaline m’a dessaoulée, m’attendant au pire, tous mes sens sont aux aguets. Lorsque nous arrivons sur la route qui mène à la maison, il n’y a plus aucune voiture garée sur les bas côtés. Nous entrons dans le jardin, la maison est plongée dans le noir, le garage ou plus tôt des dizaines de personnes dansaient et chantaient est maintenant fermé. Pendant que Marion va chercher son sac, je fais le tour de la maison, mais toutes les portes sont fermées, comme si la soirée n’avait pas eu lieu. Dans les poches de mon short, je n’ai que deux paquets de cigarettes et ma carte bleue, mon portable était dans mon sac qui a disparu.
Soudain, les phares d’une voiture percent la nuit. Marion m’a rejoint et nous nous cachons derrière un muret, ne sachant pas à quoi nous avons à faire. Mais à ma grande surprise, j’entends le mec qui conduit gueuler mon prénom. Je prends Marion par la main pour la rassurer et m’avance vers le véhicule.
— Ah t’es là mec, ton pote est précis. Je reconnais Benjamin, l’un de mecs des 1000 bières.— Quel pote ?— Darius, je crois qu’il s’appelle. Il m’a dit de te dire que tous ceux qui sont chers à ton cœur sont en sécurité.— Mais il s’est passé quoi ici ?— Attends, je m’en roule un petit avant, en attendant, va dans le coffre nous prendre une bière.
Seulement éclairés par les phares, Ben roule son joint sur le capot de sa 306 alors que moi et Marion nous nous serrons l’un contre l’autre. Une fois le joint allumé, il s’assoit sur sa voiture et nous fait le récit des événements. Une dizaine de types sont arrivés avec des battes de baseball et ils cherchaient un mec qu’ils n’ont pas trouvé et du coup ils s’en sont pris à notre hôte, Maxi, ainsi qu’à des gens au hasard. Maxi a été emmené aux urgences par ses potes, car il s’était fait démolir, son nez et plusieurs côtes étaient probablement cassés. Pendant qu’il raconte la débandade totale, la meuf de Maxi qui vire tout le monde et s’enferme dans la maison, les filles qui hurlent parce qu’elles ont perdu leurs amis, les gens qui se prennent des coups de batte, je finis par comprendre que c’est le mec qui avait tenté de violer Tamara qui était venu avec ses potes du rugby pour régler son compte à Martin.
Avant même que je commence à paniquer, Ben explique que Darius a rapatrié tous mes potes par les champs, ainsi qu’une fille qui pleurait dans le fond du jardin, Tamara, et qu’ils sont tous en sécurité chez Gaspard.
— Ton pote là, le Darius, il est habillé drôlement, mais il planifie tout à la minute près c’est assez dingue.— Comment ça ?— Bah je suis allé ramener un pote et il m’a dit que quand je reviendrais ici, tu aurais besoin que je t’emmène à notre soirée.— Ah bon ? Mais y a un lit pour nous ?— Ouais, t’en fais pas, d’ailleurs on a un peu de routes donc on va y aller.
Pendant que nous parlions, Marion s’était allongée sur la banquette arrière de la voiture et semblait dormir profondément. Ben roule tranquillement sur les petites routes de campagne, il n’est que 2 heures du matin, et alors qu’il me raconte les péripéties de sa soirée, je fume en regardant dans le vide. 30 minutes plus tard, nous finissons par arriver dans un petit village. Ben se gare devant une maison en tuffeau où du reggae se fait entendre. La jolie blonde est réveillée et m’adresse un grand sourire alors que nous débarquons dans le salon où une vingtaine de personnes sont en train de danser, boire et fumer.
Marion fait connaissance avec la copine de Jérémy, l’un des mecs aux 1000 bières dont c’est la maison. La sachant entre de bonnes mains, Laura étant capable de parler sans interruption pendant des heures, je me joins aux fêtards et enchaîne les shots de whisky pur tout en résistant à toutes les propositions de pétards. Par contre, mes comparses sont à deux doigts de me vouer un culte quand ils découvrent la vitesse à laquelle je roule les joints. Régulièrement, je regarde Marion pour savoir où elle en est, et c’est toujours avec un grand sourire qu’elle me rassure. C’est finalement elle qui est prise dans le traquenard quand Laura sort du poppers "Extra +++". Je les découvre sur la table de la cuisine avec d’autres filles en train d’en sniffer chacune leur tour. Alors que je ne passais que chercher un verre, Marion, euphorique, me prend dans ses bras, me fait un bisou dans le cou et conclut son baiser avec la langue.
J’en ai des frissons et quand elle me relâche, je vois dans ses yeux le brasier du désir et je dois me mordre la lèvre inférieure pour ne pas lui sauter dessus.
Vers 5h, il ne reste plus grand monde et avec ceux qui sont encore vivants, nous regardons un documentaire fascinant sur les requins sur Arte. Mais lorsque le documentaire se finit, je reprends mes esprits et je sors dehors pour voir les premières lueurs du jour qui se dessinent en fumant une clope avant d’aller dormir. Jérémy me rejoint pour me dire que Marion est déjà allée se coucher dans une chambre aménagée au-dessus du garage. Comprenant les sous-entendus de mon pote, j’entre dans le garage, m’explose le genou contre la tondeuse à gazon que je n’avais pas vue dans le noir et finis par trouver un escalier en bois qui m’emmène sur une chambre toute simple d’où j’entends le bruit régulier de la respiration de Marion émaner.
Je me mets en caleçon et le lever du jour me permet de la voir dormir, elle est sacrément belle. Lorsque je m’installe dans le lit, je soulève la couette et la découvre presque nue, elle n’a gardé que son string rose. Mes yeux s’ouvrent grand devant le spectacle de ses superbes seins en formes d’obus. Malgré les kilomètres de verres que j’ai pu boire dans la soirée, mon sang se met à bouillir et mon sexe est au garde à vous. Au lieu de m’allonger à côté d’elle, ce qui ne calmerait pas mes ardeurs, je m’assieds contre l’oreiller. Je réussis à attraper une cigarette dans une de mes poches et trouve un briquet dans le bric-à-brac de son sac. Tout en fumant, je regarde sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, c’est beau et presque aussi efficace que de compter les moutons.
Mais j’ai dû trop bouger, car elle ouvre les yeux et se tourne vers moi en ayant toujours son beau sourire. Ses grands yeux bleus viennent se perdre dans les miens, elle se blottit contre moi et son bras vient se poser sur mon ventre. J’ignore si elle l’a remarqué, mais ce seul mouvement m’a provoqué des frissons et a relancé ma machine à fantasme. Tout en me regardant, Marion se penche sur mon ventre et y dépose des baisers mouillés. En bougeant, elle fait tomber la couette qui cachait ses seins et cette vue, combinée à ses lèvres sur ma peau, me donne très très chaud. Mais je reste impassible pour voir où elle veut aller.
Je sens son souffle chaud remonter vers mes tétons qu’elle embrasse, puis je sens sa langue les agacer et elle les mord délicatement. La sensation est incroyable et je ne peux m’empêcher d’émettre un gémissement de contentement. Elle continue à remonter jusqu’à mon cou qu’elle embrasse et lèche également. Je me contrôle le plus possible pour ne pas empoigner ses fesses à pleines mains. Sa bouche finit par quitter ma peau et elle approche son visage du mien. Elle me regarde très intensément, et m’embrasse.
Je la prends dans mes bras alors que nos langues s’enroulent dans un ballet à la chorégraphie douteuse, mais plein de sensations. Je sens son ventre qui se frotte contre mon entrejambe, mais ma position à moitié assise n’est pas du tout confortable, alors sans arrêter nos baisers, je la mets sur le dos et m’allonge sur elle. Aussitôt, Marion m’entoure de ses jambes et de ses bras tandis que je la tiens par les épaules. Plaqués l’un contre l’autre nous nous embrassons à en perdre haleine. Dans le même temps, nos bas-ventres se frottent l’un à l’autre et même à travers les sous-vêtements je sens la chaleur de son sexe. Je bande tellement que ma bite est sortie de mon caleçon, mon gland frottant contre son string dans un mouvement de va-et-vient qui ne laisse aucun doute sur mon désir.
Nos bouches finissent par se séparer quand Marion se met à gémir, rejetant la tête en arrière. Mon bassin coincé entre ses cuisses, ses doigts s’enfoncent dans ma peau alors que j’appuie sur son string comme si je voulais rentrer dans son sexe malgré sa présence. Nous reprenons notre souffle, nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre, ses joues sont rouges et ses yeux brillent. Sans la quitter des yeux, ma main descend entre ses cuisses pour écarter son joli petit string rose et d’un doigt, je positionne mon sexe bandé en face du sien. Toujours en la regardant, je la pénètre centimètre par centimètre jusqu’aux couilles. Ses yeux s’écarquillent, se révulsent et elle ouvre grand la bouche à la recherche d’air.
Entièrement en elle, je me remets à l’embrasser et elle met quelques secondes avant d’y répondre. L’une de ses mains se perd dans mes cheveux alors qu’elle enfonce ses doigts dans mon dos de l’autre. Son sexe est trempé, chaud, c’est la première fois pour moi que je suis dans le vagin d’une fille sans capote et la sensation est extraordinaire. Mon bassin imprime un rythme lent où mon gland ressort presque de son sexe pour ensuite retourner le plus loin possible en elle. Ses jambes sur mes hanches suivent le mouvement, mais au moment où j’accélère un peu, elles se crispent et les autres muscles de son corps font de même. Lorsque Marion jouit, ses yeux se révulsent, je reste immobile au fond d’elle, les palpitations de ses muscles vaginaux, me procurant des sensations géniales.
Je m’arrête quelques instants pour la regarder pendant qu’elle récupère, son visage est tout rouge. Elle sourit quand elle voit ma tête, elle veut m’embrasser, mais ma bouche plonge dans son cou, lui provoquant la chair de poule. Alors que j’étais figé en elle, mon sexe se remet en mouvement et j’augmente le rythme pour lâcher les chevaux. La tenant par les épaules, elle gémit de plus en plus fort à chaque fois que mon sexe est entièrement en elle. La cadence est si forte que mes couilles tapent contre ses jolies fesses rondes et je sens ses seins gigoter contre mon torse. Sa respiration devient erratique alors que son corps est pris de secousses et que sa poitrine se soulève du matelas sous la violence de son orgasme. Je ne peux pas résister aux sensations qui me parcourent et je propulse le plus profondément possible plusieurs jets de sperme dans un grognement sourd.
Couvert de sueur et shooté par les sensations de mon orgasme, je l’embrasse tendrement et tombe dans les bras de Morphée.
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