Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 136 J'aime
  • 2 Commentaires

Adrénale

Chapitre 1

Avec plusieurs femmes
Adrénale
Frédéric Larmont est un quinquagénaire dont l’existence n’a pas été facile. Mais la chance lui sourit-elle enfin ? Le cancer dont il souffrait vient d’être guéri grâce aux bons soins prodigués par son meilleur ami, Benjamin, oncologue de son état. Les ennuis de santé de Fred, probable effet secondaire de son traitement, semblent presque anodins : d’irrépressibles crises d’angoisse provoquées par le stress. Son endocrinologue a peut-être une solution pour résoudre ses crises inopportunes. Ou cachent-elles un trouble plus profond ?

Chapitre 1: Mon ami Benjamin
C’est avec une certaine dose d’anxiété que j’attends les prochaines paroles de mon interlocuteur. Assis à son bureau, son attention totalement absorbée dans la lecture de mes dernières analyses médicales, il ne me porte pas la moindre attention. Je scrute le visage de mon meilleur ami, Benjamin, à la recherche du moindre indice qui pourrait trahir le résultat de mon intervention. Peine perdue, celui que je connais pourtant depuis l’école primaire a toujours su garder une expression indéchiffrable lorsqu’il le souhaitait, mes nombreuses et cuisantes pertes au poker pouvant en attester. Et en cet instant crucial, celui-ci ne dérogeait pas à la règle, gardant sa posture imperméable de praticien. Je savais en tant qu’ami qu’il était un bon médecin, mais j’avais découvert en tant que patient que sa réputation d’oncologiste, qui s’étendait même au-delà du pays, était amplement justifiée. Je lui fais pour ainsi dire une totale confiance.
Celui qui est en faute, c’est mon corps, dont un amas de cellules avait soudainement décidé d’empoisonner le reste et d’en finir avec ma vie de cinquantenaire.
Benjamin lui non plus ne semble ni assumer son statut de quinquagénaire, ni le moindre signe de défaillance physique, et porte ses lunettes de vue comiquement bas sur son nez, comme s’il se ménage la possibilité de prétendre qu’elles s’étaient posées là par hasard. Il lève finalement ses yeux gris clair, parfaitement impénétrables, repoussant négligemment les quelques feuilles agrafées ensemble dont le contenu renferme mon destin. Il engage alors la conversation d’un ton neutre :
— Toujours pas de nouvelles de Jessica ?— Non, elle a disparu dans la nature, dis-je d’une voix blanche. Benjamin secoue la tête d’un air désapprobateur.— Cela va faire combien de temps, maintenant ? Elle est partie au début du traitement si je me souviens bien ?— Ça fera neuf mois tout pile dans trois jours, dis-je sans marquer la moindre hésitation. — Et elle n’a même pas laissé un message aux filles ?— Non, en tout cas pas que je sache. Les jumelles lui donnent encore le bénéfice du doute. Anaïs en veut beaucoup à sa mère ; elle ne prononce même plus son nom. Quant à Cécile, elle n’aborde pas non plus la question les rares fois où elle passe à la maison.
Décidément, Benjamin a décidé de me torturer. Mon pied droit, dont je réalise seulement qu’il s’était mis à piétiner frénétiquement le parquet du bureau de mon ami, cesse ses mouvements involontaires. Qu’il aborde successivement les sujets de la disparition de ma femme puis de mes enfants, ne laisse que peu de doutes sur l’issue de mon traitement: il ne doit plus me rester beaucoup de temps à vivre, deviné-je. Une incontrôlable et violente vague de désespoir commence à me submerger. C’est alors que le professionnel laisse la place au vieil ami : il me regarde avec une soudaine inquiétude :
— Est-ce que ça va, Fred ?
La gorge nouée par l’angoisse, je ne parviens qu’à émettre un son guttural dont je mets un temps fou, au milieu de mon malaise, à identifier la provenance. A mon grand étonnement, je vois Benjamin se lever précipitamment de son opulent fauteuil en cuir beige. Je suis tout aussi surpris de constater que la pièce tout entière a décidé comme par magie de tourner sur elle-même, puis de s’éteindre complètement.
***
— De retour parmi les vivants, vieille branche ?
Benjamin me regarde d’un air mi-soulagé, mi-amusé. Il porte un stéthoscope autour du cou et m’a apparemment transporté sur le sofa placé au fond de son bureau, sans doute avec l’aide de l’assistante-infirmière qui se tient derrière lui.
— Tu m’as causé une belle peur : tu aurais été le premier patient que je perdrais dans mon bureau. Ça aurait fait tache pour mon avancement dans le service.
Je parviens à rire de sa boutade, malgré mon état de faiblesse et la tête qui me tourne encore.
— Bon, ce que je m’apprêtais à t’annoncer avant que Monsieur ne décide de tourner de l’œil, c’est que les résultats sont vraiment encourageants. Je te passe les détails techniques. Mais la procédure chirurgicale a été un franc succès. La résection de ta tumeur par laparoscopie est totale. Il n’y a pas d’autre chirurgie qui soit nécessaire à ce stade, mais il faudra bien sûr que tu passes à intervalles réguliers pendant un certain temps afin d’effectuer les examens de contrôle. Je termine d’écrire ton ordonnance dans la foulée, pour ajouter des comprimés pour contrer les effets secondaires indésirables. En attendant, reste sur le canapé, Marianne va s’occuper de toi jusqu’à ce que tu te sentes mieux.
Reconnaissant, je hoche la tête en souriant faiblement alors que mon ami retourne à son bureau. Je ferme les yeux, afin de traiter l’information qu’il vient de me délivrer. Je vais survivre. Mes quatre filles ne seront pas orphelines de leur père. Une voix douce me tire de ma douce réalisation.
— Monsieur ?
Je rouvre les yeux, avec un mouvement involontaire de recul : l’infirmière se tient tout près de mon visage ; elle s’est accroupie pour se porter à ma hauteur. Il s’agit probablement d’une interne, vu son âge. Elle a un joli visage poupin au teint pâle, encadré de longs cheveux châtains clairs.
— Vous devriez vous hydrater. Je vais vous placer un coussin derrière la nuque, me dit-elle alors que son haleine chaude et mentholée me parvient.
Elle s’écarte pour attraper ledit coussin à l’autre bout du sofa, ce qui me permet d’apprécier les formes généreuses de la jeune personne, pas comme mon aînée dont la maigreur m’inquiète souvent. Elle revient aussitôt, et il se passe quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps : le spectacle d’imposants atouts féminins à quelques centimètres de mon nez. Sous la blouse médicale, dont le décolleté s’est écarté dans sa position, je constate que l’interne ne porte rien d’autre qu’un soutien-gorge de dentelle rouge, lequel laisse largement entrevoir de magnifiques globes de chair.
Quelque peu intimidé et gêné par cette vision, je reste abasourdi jusqu’à ce que la jeune femme m’apporte un verre d’eau, dont je me saisis avec gratitude en osant à peine la fixer du regard. Il est clair qu’elle n’a pas réalisé le panorama dont elle vient de me gratifier.
— Merci beaucoup mademoiselle, me parvins-je à bafouiller.— Vous avez déjà repris des couleurs, constate l’interne d’un ton médical. — Oui, sans doute grâce à vos gros s... je veux dire grâce à vos beaux seins, euh... soins !
Voilà, c’est tout moi, pensé-je avec horreur, toujours à mettre les pieds dans le plat... Hochant nerveusement la tête avec un air contrarié, elle regarde l’état de son décolleté et s’aperçoit qu’il expose bien plus que ce qu’elle entendait laisser voir, à la manière dont elle referme précipitamment sa blouse. Elle me jette un regard désapprobateur avant de me tourner la tête rapidement, rassemblant le matériel médical étalé sur la table basse jouxtant le canapé. La blouse de l’interne n’est pas plus efficace en bas qu’elle ne l’était en haut, et me laisse entrevoir de longues jambes dont je devine la douceur. Il me vient à l’idée que Benjamin est du genre à prendre du bon temps à la clinique, lui qui y passe le plus clair de sa vie. J’éprouve juste un sentiment de tristesse pour sa femme, Carla...
L’interne s’écarte à nouveau en me tournant toujours le dos et s’approche du bureau de Benjamin. Celui-ci est toujours absorbé dans la rédaction de mon ordonnance. Au lieu de lui adresser la parole comme je m’y attendais, l’interne ramasse la chaise renversée par ma chute pour la remettre sur ses pieds. Encore une fois, mon regard est attiré par l’ouverture de sa blouse, qui cette fois me laisse entrevoir largement le haut de ses cuisses. Depuis ma position allongée sur le sofa décidément bas, je parviens même à discerner ses sous-vêtements, une vision fugace, mais à couper le souffle, qui me confirme que le bas est assorti au haut, et tout aussi appétissant.
— J’espère que tu apprécies à leur juste valeur les qualités du personnel de mon service.
Pris sur le fait, je sursaute en détournant rapidement le regard. Benjamin n’a jamais, depuis que l’on se connaît, raté une seule occasion de me mettre dans l’embarras... Ne me laissant pas l’occasion de présenter mes excuses, il enchaîne tout en se frottant le nez, sans doute pour cacher son expression moqueuse :
— Je t’ai ajouté sur l’ordonnance un examen de routine de tes glandes surrénales. Il faut vérifier que ton malaise n’est pas le résultat d’un problème secondaire causé par la chirurgie. Au cas où le genre de crise dont tu viens de faire l’expérience se reproduise, n’hésite pas à m’appeler moi, plutôt que ton endocrinologue, en urgence. Tu as ma ligne personnelle. Évite le stress, les disputes, les efforts physiques, et surtout de regarder sous les jupes des filles, tout ceci pourrait contribuer à accélérer ton rythme cardiaque et te tuer.
Je secoue la tête devant la tentative d’humour de mon ami. Heureusement, sa répartie provoque un léger sourire de la part de l’assistante, mais celui-ci se mue bientôt en surprise lorsque Benjamin reprend:
— En tout cas je ne peux pas blâmer complètement ton regard baladeur, après tout je choisis mes internes en grande partie pour leur physique avantageux.
Le silence s’installant devant cette déclaration impromptue et quelque peu inopportune, je comprends qu’il est temps pour moi de mettre fin à ce rendez-vous. Je me lève du sofa et me remets sur pieds sans l’aide de l’assistante, qui fixe son chef de service d’un regard abasourdi alors que lui-même semble l’ignorer. Benjamin déchire la feuille de son carnet, puis la tend finalement à l’interne, comme si de rien n’était, laquelle reste interdite quelques secondes avant de se saisir de la feuille d’un air résigné.
— Marianne va te raccompagner à la sortie. Tu devrais entendre des nouvelles de ton examen endocrinologique rapidement. En attendant, on se revoit la semaine prochaine pour ton suivi.
Je lui dis au revoir et le remercie chaleureusement pour les bons soins qu’il m’a prodigués, lui secouant la main avec énergie. Benjamin grogne d’un air embarrassé ; il n’a jamais apprécié les effusions d’affection. Je me tourne vers l’interne, qui me fait signe de la précéder vers la sortie. Avant de refermer la porte, Benjamin ajoute :
— Et une dernière chose : mollo sur le champagne !— Je pense attendre l’examen des surrénales avant d’annoncer la bonne nouvelle à mes filles.— Sacré Fred, toujours aussi prudent.— Que veux-tu, on ne se refait pas à mon âge...
Sur le chemin du hall des sorties, j’hésite à présenter mes excuses pour mon comportement à l’interne. Je suis plutôt du genre pudique avec les femmes. Je ne sais pas trop ce qu’il m’a pris... Mon épouse me manque sans doute. En me retournant sans prévenir, je constate avec étonnement que la jeune femme me suivait sur les talons, comme si elle cherchait à humer mon parfum. Elle met un peu trop de temps à réagir à mon soudain ralentissement et je sens sa poitrine généreuse s’écraser contre mon flanc.
— Oups, pardon, me dit-elle en guise d’excuse, mais en s’écartant à peine de moi. Si peu en fait que je sens la chaleur de son corps, ce qui est très troublant.— Je voulais vous dire, pour tout à l’heure : je n’avais pas l’intention de jouer les voyeurs, parvins-je à dire, la gorge sèche.— N’y pensez plus, me rassure-t-elle avec un regard vide, comme si elle était préoccupée par autre chose.
Satisfait, je souris timidement et hoche la tête d’un air soulagé. Avant que je ne reprenne mon chemin vers le hall des sorties, la jeune femme pose cependant la main sur mon épaule:
— Vous savez quoi, si vous le souhaitez je...
La fin de sa phrase reste en suspens. Elle se frotte la tempe, rit nerveusement en baissant la tête, puis me regarde à nouveau dans les yeux :
— Excusez-moi, je ne sais plus ce que je dis. Je dois être fatiguée. Prenez l’ordonnance et montrez-la au secrétariat des sorties, vous voulez bien ? Ils s’occuperont de vous.
Hébété par la réaction confuse de l’interne, je la regarde bouche bée s’enfuir à grandes foulées dans le couloir, le mouvement de ses longues jambes nerveuses faisant relever sa blouse à chaque enjambée.
Diffuse en direct !
Regarder son live