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Adrénale

Chapitre 4

L’accident d’Anaïs

Avec plusieurs femmes
Résumé:En passant l’après-midi en compagnie de sa fille, Frédéric Larmont oublie un peu ses soucis de santé, mais est confronté à un nouveau problème.

Les événements semblent s’enchaîner dans une lenteur surréelle. Nous avons franchi les portes du parc public, je suis à la traîne sur les talons de ma fille qui avance à grandes enjambées. Anaïs s’élance avec insouciance sur le passage piéton pour traverser la rue. Nos positions respectives m’empêchent de voir clairement la voie de gauche, et c’est au dernier moment que j’aperçois le silencieux véhicule électrique qui se dirige droit sur ma fille inconsciente du danger. Dans un réflexe ultime, je la tire en arrière de toutes mes forces. Anaïs perd l’équilibre et pivote sur sa jambe droite, alors que dans un moment d’horreur, j’entends un ‘bump’ lorsque l’avant du véhicule heurte ma fille et la propulse sur ma droite. Je suis moi-même déséquilibré et tombe sur mon épaule gauche à hauteur du caniveau, ma tête dangereusement proche des roues de la voiture en train de piler.
Reprenant rapidement mes sens, je me relève d’un bond en criant le nom de ma fille. Elle est étendue sur le dos à côté de moi, sur le trottoir. Je la contourne et me plante au-dessus d’elle, lui tenant le visage et vérifiant qu’elle va bien. Elle semble avoir perdu connaissance dans la commotion. Je m’accroupis, passe mes mains sur et sous ses jambes sans détecter la moindre tâche de sang ou d’angle incongru qui pourrait révéler une fracture osseuse. Je change de position, lui prends le poignet et approche mon visage du sien, en regardant en direction de sa poitrine. Je perçois sa respiration, lente et régulière, et sa cage thoracique qui monte et descend sans à-coup. Son pouls est lui aussi régulier. Ces signes vitaux me rassurent un peu, mais sa perte de connaissance m’inquiète. Je l’appelle à plusieurs reprises, d’une voix aussi encourageante et posée qu’il m’est possible d’émettre dans mon état d’alerte, sans résultat.
Je lance un regard autour de moi, je vois un petit attroupement qui s’est formé à distance respectueuse, et une personne qui se tient debout plus près de nous, un air horrifié peint sur le visage. J’en déduis qu’il s’agit de la conductrice : elle semble elle aussi en état de choc, et ne cesse de répéter que c’est de notre faute, qu’elle n’a rien pu faire, car la fille s’est jetée sur sa voiture.
Je ferme les yeux, réprimant un violent élan de colère. Je chancelle presque sous l’ampleur de l’émotion, et c’est au prix d’un énorme effort de volonté que je m’abstiens de me redresser brusquement, de l’insulter et de lui balancer une gifle pour la faire taire. Je rouvre les yeux et la fixe d’un air que je veux résolu, me relève lentement sur les pieds, puis m’approche d’elle en silence, et quelque chose dans mon regard ou mon attitude semble enfin lui clouer le bec. Je m’avance d’un pas de plus dans sa direction et ses yeux s’écarquillent d’appréhension. Je me fige devant elle et lui dis aussi calmement que je le peux, mais sur un ton dur comme la pierre :
— Pouvez-vous appeler les urgences, Madame ? Ma fille est inconsciente.
***

Il n’a pas fallu plus de dix minutes à l’ambulance pour arriver devant le parc à partir du moment où la conductrice, sans doute impressionnée par mon attitude, a sorti son portable de son sac à main et prévenu les secours. D’indésirables curieux traînent encore autour de nous, dont je préfère ignorer les chuchotements et les commentaires qui fusent inopinément. Je surprends même deux ou trois types louches qui utilisent leur portable pour prendre des photos de ma fille étendue inconsciente sur le sol, avant de réaliser qu’ils se plantent exactement au même endroit, qui leur dégageant une vue entre la fourche de ses jambes. Je jette un regard assassin qui suffit à faire fuir le dernier d’entre eux avant que d’un geste protecteur, je place les jambes d’Anaïs serrées l’une contre l’autre. Je constate alors que sa cheville gauche commence à gonfler sérieusement.
Ma fille est prise en charge de manière professionnelle et rapide par les ambulanciers, qui la placent sur un brancard. À mon grand soulagement, Anaïs reprend conscience à ce moment-là, peut-être sortie de sa torpeur par la douleur occasionnée lors de son déplacement. Désorientée, elle me cherche du regard et je viens immédiatement me placer à ses côtés, lui prends la main et lui explique calmement ce qu’il vient de se passer. Le premier ambulancier s’entretient avec la conductrice, tandis que le second mène un rapide examen médical alors que je tente de rassurer ma fille. Son compte-rendu tend à nous réconforter, signalant qu’il n’a pas vu de dommage externe évident autre que l’hématome à la cheville. Il me prévient sur la marche à suivre, qu’étant donné l’heure avancée, les examens approfondis à l’hôpital finiront sans doute après l’heure des visites, et que ma présence dans l’ambulance ne se justifie pas, vu la gravité modérée des blessures de ma fille.
Il me demande mon numéro pour que l’hôpital puisse me rappeler dans la soirée. J’embrasse ma fille très fort en lui souhaitant bon courage avant que l’ambulancier ne ferme les portes du véhicule. C’est avec un pincement au cœur que je fixe l’ambulance qui s’éloigne sur la route longeant le parc.
La conductrice me tire de mon hébétude d’un toussotement poli. C’est dans un état second que je remplis le constat qu’elle a sorti de son véhicule, et l’un comme l’autre, sans doute tous deux ébranlés émotionnellement par cet épisode, trouvons un terrain d’entente sans le moindre heurt. La jeune femme a totalement changé d’attitude, et se montre même conciliante, me passant une main dans le dos ou sur le bras à plusieurs reprises. Comme mes coordonnées figurent sur le formulaire, elle me signale qu’elle m’appellera pour me demander des nouvelles de ma fille. Alors qu’il est visiblement temps de nous séparer, elle se lance dans un long monologue en présentant ses excuses, auquel je prête une attention distraite. J’ai l’impression qu’elle en fait beaucoup trop, pourtant je comprends, à la manière dont ses yeux semblent désespérément chercher mon pardon, qu’elle est visiblement sincère et désolée.
Avant de reprendre la route, elle me gratifie même d’un gros câlin, m’enlaçant étroitement alors que légèrement surpris et gêné, je réponds avec détachement en plaçant simplement une main au milieu de son dos. C’est en me relâchant qu’elle prononce ces mots inattendus dans la bouche d’une parfaite inconnue :

— Je suis désolée pour votre fille. Ce qui me touche, c’est la façon dont vous l’avez couverte du regard ; on voit bien que vous êtes un père aimant.
Puis, se penchant un peu plus près de moi, elle ajoute dans un souffle:
— Et vous savez, je suis prête à me faire pardonner de la manière que vous désirez.
***

Arrivé à l’appartement, je me sens trop nerveux pour faire autre chose que de réchauffer un plat tout prêt au micro-ondes. Il est déjà vingt heures, et je m’installe seul sur le sofa en regardant les infos, l’esprit fiévreux et les idées noires. Les actualités qui défilent n’ont rien de spécialement revigorant, et je marmonne dans ma barbe comme le vieux grincheux que je suis devenu. Mon repas, insipide et vite expédié, est un vieux souvenir lorsque mon portable sonne enfin. Je laisse échapper un soupir de soulagement en notant que l’appel provient d’Anaïs.
— Allô ma chérie ?— Papa ? La voix de ma fille est claire, mais son timbre est fragile comme une tasse de porcelaine qui serait sur le point de se fêler.— Oui. Raconte-moi tout. Comment ça va ? lui demandé-je avec empressement.— On m’a mis dans une chambre, en observation pour la nuit. Apparemment j’ai une cheville fêlée, mais rien de plus. — Rien d’autre, tu es sûre ? — Oui. Le reste va bien, à part un gros bleu sur la jambe. Plus de peur que de bien, donc. Enfin, je dois quand même être immobilisée pendant plusieurs semaines pour permettre à ma cheville de récupérer. Peut-être que je vais devoir porter une gouttière. Mais le docteur m’a dit que j’avais eu de la chance. Sans tes réflexes, ça aurait pu être beaucoup plus grave...
Le reste de la phrase demeure en suspens. J’entends les sanglots de ma fille qui enflent. Il s’ensuit une série de sons confus alors qu’Anaïs tente de parler à travers ses larmes. Compatissant, je lui laisse le temps de s’épancher avant de reprendre :
— Ce n’est rien ma puce, l’important c’est que tu ailles bien au final.— Je suis tellement désolée, parviens-je à comprendre dans son débit haché par les pleurs. Je t’ai mise en danger aussi en traversant la rue sans regarder. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je t’aime tellement, papa. J’aimerais tellement faire plus pour toi avec ta maladie et maman qui est partie. Au lieu de ça je te cause encore plus de soucis !— Chut, tout va bien ma fille, tenté-je de la réconforter. Moi aussi je t’aime. Je t’aime très fort, tu ne peux pas savoir à quel point j’ai eu peur lorsque je t’ai vue allongée et sans conscience tout à l’heure.
Mes quelques mots ont le don de la rasséréner. Peu habitué à ce genre d’effusion sentimentale, je me tais en entendant les sanglots de ma fille se tarir peu à peu. Je lui promets de venir lui rendre visite dès demain matin et l’encourage à me rappeler au moindre problème, même au beau milieu de la nuit. En lui souhaitant un bon repos et de faire de beaux rêves, elle me glisse tendrement avant de raccrocher :
— Je vais essayer de rêver à mon bel ange gardien, toi, papa. Bonne nuit.
Je ne peux réprimer un sourire en coupant la conversation. Si Anaïs peut faire une blague, c’est qu’elle va mieux que ce que je craignais. Je m’aperçois qu’entre temps j’ai reçu un SMS d’un inconnu, que je décide de consulter dans la foulée :
— Bonsoir, c’est Emma la conductrice. Je voulais prendre des nouvelles de votre fille si vous en aviez.
Je prends soin de lui répondre d’un texte factuel et rassurant. Sa réponse ne se fait pas attendre :
— Je suis très soulagée d’entendre qu’elle n’a qu’une fracture à la cheville. Me permettez-vous de lui rendre visite demain ?
Après une légère hésitation, je lui communique le numéro de la chambre d’hôpital de ma fille. A la réflexion je trouve que cela la sortira de l’ennui de recevoir de la visite. Je suis en train de reposer mon portable lorsqu’un dernier message le fait vibrer :
— Merci beaucoup pour l’information. Si vous êtes disponible, je vous invite à dîner demain soir.
Il s’en suit un autre texte avec l’adresse d’Emma, puis une photo d’elle :
— Je pense porter cette tenue demain. Vous aimez ?
La jeune femme, métamorphosée depuis notre rencontre un peu plus tôt, se tient debout et de dos dans son salon, et arbore une robe de soirée bleu roi et des talons hauts de la même couleur. Ses jambes sont dénudées jusqu’à mi-cuisse, et sa pose, faisant légèrement ressortir son derrière, se veut plus séduisante que provocante. Il n’empêche que je trouve qu’il n’y a pas que sur la voie publique que cette automobiliste fait du rentre-dedans... Je lui réponds timidement par l’affirmative, et son texte en retour finit de me surprendre :
— Je valide alors. J’ai hâte de vous revoir demain. Venez à partir de 19h. Je serai prête à recevoir votre punition pour ma mauvaise conduite.
Quelque peu abasourdi, je repose mon téléphone sur la table basse. J’ai l’impression que les femmes de mon entourage font preuve de mœurs de plus en plus légères en ce moment. Peut-être un effet de l’isolement social en cette période de pandémie ? Songeur, je rassemble machinalement mes couverts et me dirige dans la cuisine. C’est en faisant la vaisselle que je m’aperçois que mes doigts tremblent de manière incontrôlée. Les événements de la journée viennent me fouetter d’un bloc : évidemment qu’avec l’accident de ma fille, mon adrénaline doit faire des siennes ! Il faut d’urgence que je prenne un calmant. Je pars fouiller dans mon sac banane : rien. Je ne parviens pas à me souvenir si j’ai placé mes médicaments dans mon sac en sortant de la pharmacie, ou bien si je les ai portés en visitant le parc. Dans un cas comme dans l’autre, mes injections d’urgence ne sont pas chez moi. Je crains le pire : elles se sont perdues au parc ou pendant que je prenais soin d’Anaïs.
Une vague de chaleur envahit mon front...La pharmacie est fermée à cette heure, et de toute façon ils n’en ont plus en stock.
J’empoigne mon portable à la recherche d’une permanence. Ma respiration est hachée. Il faut absolument que je me calme. J’essaie de souffler plus posément, sans grand résultat. J’appelle trois pharmacies coup sur coup, lesquelles m’annoncent l’une après l’autre qu’ils sont malheureusement à court de ce produit. Je me résigne à devoir appeler mon ami Benjamin malgré l’heure tardive.
— Benjamin ? — Fred ? Salut, vieille branche. — J’ai un problème. Je crois que je fais une crise... Une crise d’angoisse... Mon élocution sonne faux, comme si les mots s’entrechoquent trop vite dans ma bouche.— Je ne peux pas me libérer maintenant, j’ai un imprévu. Le ton rigolard de mon ami fait place à une inquiétude palpable. Es-tu en état de conduire ? Tu veux que je fasse venir quelqu’un ? — Je pense que c’est mieux si quelqu’un vient. — OK. Je préviens mon interne. Elle ne devrait pas tarder. Tu es chez toi ? — Oui. Je vais déverrouiller la porte. Tu te souviens du digicode ? 4852.— C’est noté. Allonge-toi sur ton canapé pour prévenir une chute au cas où tu perdrais connaissance et attends sagement là.
Je m’exécute dans un état second. Sors dans le couloir pour tourner le loquet de la porte d’entrée. Arrête la télévision et m’allonge sur le sofa. Je défais le col de ma chemise. J’attends quelques minutes, le souffle court. Elles me paraissent durer une éternité. C’est alors que retentit la sonnerie de mon portable dans le silence de mon appartement, me faisant sursauter sur place. Sans doute Benjamin, me dis-je en approchant l’appareil de mon oreille.
— Frédéric ?
Une voix que je n’ai pas entendue depuis plusieurs mois.
— Frédéric, réponds-moi.
Dans ma panique, je cherche l’air à grandes goulées.
— Frédéric, je t’entends respirer. Cesse de faire l’enfant et parle-moi.
Son timbre suave, avec un léger accent slave, qui roule les ‘r’ et met une emphase sur les consonnes liquides, et donne aux phrases une musique particulière.
— Frédéric, je suis au courant pour l’accident d’Anaïs. Je voulais que tu me donnes le numéro de sa chambre. Mais puisque tu refuses de me parler, je me débrouillerai seule, comme d’habitude. Je vais lui rendre visite demain après-midi.
Son ton cassant, autoritaire, glacial.
— Je m’absente quelques semaines et voilà comment tu prends soin de nos filles. Anaïs est à l’hôpital, Frédéric. Est-ce que tu réalises la gravité de ton inaptitude en tant que père ?
Ses mots durs, ses reproches constants.
— Et tu n’as pas la moindre excuse, le moindre début de justification ? Tu n’es qu’un sous-homme, Frédéric. J’ai bien fait de partir, je n’aurais pas pu supporter la larve pathétique que tu es devenu.
Ses insultes.
— Je ne peux pas continuer à te les confier. J’ai décidé de les prendre. Elles vont vivre avec moi. J’ai un avocat. Je passerai à l’appartement demain récupérer mes affaires. Tu devras signer les papiers de mon avocat pour le divorce. Tu n’as toujours rien à dire ?
Dans un effort de concentration, je parviens à contrôler suffisamment ma respiration pour laisser échapper un mot :
— Jessica !
Trop tard, ma femme vient de raccrocher. Mortifié, je glisse lentement dans l’inconscience.
***

— Monsieur !
L’interne se précipite à mon chevet. C’est la même blonde que la veille dans le cabinet de Benjamin. Je ne me rappelle plus son nom. Marianne, peut-être ? Elle m’a trouvé dans la même position, allongé sur le sofa. Mon portable a glissé de ma main. Mon corps semble paralysé, mais son cri m’a tiré de l’inconscience.
— Tout va bien, je suis là !
Elle ouvre une sacoche qu’elle vient de poser sur la table basse, en tire un objet cylindrique en métal. Elle soulève mes paupières et éclaire mes pupilles avec sa lampe de poche. Elle enfile un stéthoscope et le pose sur ma poitrine sous ma chemise blanche, ses yeux s’agrandissent. Elle fouille à nouveau sa sacoche et enfile mon bras dans un brassard qu’elle referme à l’aide de la bande en velcro. Elle examine l’écran de l’appareil alors que le brassard compresse mon biceps puis se relâche, puis annonce :
— Hou la la ! Ce n’est pas raisonnable tout ça, je vais devoir vous administrer un calmant tout de suite.
Elle s’approche pour enlever le brassard, suspend son geste, éclaircit sa gorge comme si quelque chose la gênait. Elle me regarde d’un air désorienté, finit par enlever mon brassard, le pose sur la table et se retourne vers moi.
— Voyons voir...
Elle regarde mon corps étendu. Retire mes chaussures, mes chaussettes, puis s’attaque à la boucle de ma ceinture. Je suis dubitatif. Est-ce vraiment urgent ? J’essaie de protester, les syllabes hachées par ma respiration rapide :
— L’in... jec... tion...— Ça vient tout de suite. Je vous mets à l’aise avant.
Elle retire mon short. Prends une grande respiration, comme pour humer. Elle gémit. Qu’est-ce qu’il lui prend ? Comme à regret, elle se détourne, fouille dans la sacoche. Elle en sort une seringue hypodermique et une fiole. Elle retire la seringue de la poche stérile. La repose avec la fiole sur la table basse. Secoue les mains devant son visage, faisant mine de s’aérer. Elle secoue la tête en se raclant la gorge, et me dit, un air d’excuse dans la voix :
— Désolée, j’ai un coup de chaud...
Il n’y a plus aucune urgence dans ses gestes. J’essaie vainement de bouger pour la secouer, mais mes membres restent inertes le long de mon corps. Elle reprend la seringue, approche lentement l’aiguille de la fiole, les traits de son visage marqués par la concentration. Qu’y a-t-il de si difficile à pomper un liquide avec une fichue seringue ? Pendant ce temps, mon cœur bat à tout rompre. Je sens mon heure proche, tout ça à cause d’une interne incompétente...
Elle me regarde et dit d’une voix rauque:
— Je ne peux pas y arriver comme ça.
Elle repose tout sur la table. Se lève. Elle porte une robe de soirée noire. Elle a dû interrompre une fête pour venir me voir, car je doute qu’elle ait choisi cet ensemble affriolant pour une visite médicale impromptue. Elle ouvre sa robe d’un seul geste en utilisant la fermeture éclair sur le devant. Il y a pire comme dernière vision avant de clamser, pensé-je : le corps de la jeune fille est sublime sous sa robe. Elle porte des bas noirs et des dessous roses assortis. Rien de vulgaire, mais ce qu’ils laissent deviner est très alléchant.
Elle laisse tomber la robe derrière elle et se penche sur moi. Elle repousse ses longs cheveux châtain clair d’un côté du visage, me permettant d’observer son expression chargée de ce que je ne peux qualifier autrement que de gourmandise. Elle... me renifle ? Quelle fille bizarre ! Ses grosses mamelles pendent malgré les efforts de son soutien-gorge pour les retenir et viennent caresser mon torse, puis mon ventre alors qu’elle reporte son attention plus bas. Sans faire plus d’ambages, la jeune interne en médecine repousse mon caleçon. Ma nudité est accueillie avec une sorte de son inarticulé, situé entre l’approbation et le désir. Elle s’empare de ma virilité, la manipule avec précaution. Je trouverais ce traitement certainement plus agréable si je n’étais pas au beau milieu d’une crise d’angoisse, et potentiellement proche d’une crise cardiaque. Pourtant, mon sexe, lui, réagit sereinement et grossit à vue d’œil.
— Si grosse...
La jeune femme observe longuement ma verge dressée à quelques centimètres de son visage ; ses traits semblent transfixés par ce qu’elle voit. Elle ne finit pas de me surprendre lorsqu’elle imprime un creusement à ses joues, puis forme un cœur de sa bouche sensuelle, pour venir cracher directement sur mon sexe, et répandre la salive sur toute sa longueur, insistant sur mon gland et les replis de mon prépuce avec de gracieux mouvements de la main.
Elle approche son buste démesuré de mon sexe, et le manipule pour qu’il vienne taper contre ses seins lourds et pleins. Elle ferme les yeux, et d’une voix sensuelle roucoule des obscénités dans une sorte de transe :
— Oh, elle est bien dure... Quelle belle bite... Elle est à moi !
Elle se rassoit, me jauge en prenant son temps, l’air d’une prédatrice devant sa proie. Elle n’a que faire de moi, elle n’a d’yeux que pour mon sexe, qu’elle scrute comme un morceau de choix. Son regard est décidé, son expression, possessive. Soudain, elle me positionne d’une main ferme en me faisant glisser sur le similicuir, jusqu’à ce que je me retrouve à cheval sur le canapé, mes jambes impuissantes traînant par terre. Puis elle vient se placer à genoux entre mes cuisses. Mon corps est immobile, je suis à sa merci. Je la vois enlever son soutien-gorge, libérant deux ogives imposantes dont les larges aréoles claires pointent de façon presque menaçante dans ma direction. Dans mon état, il n’y a rien que je puisse tenter. Je suis littéralement devenu son jouet.
Ça commence, me dis-je. Elle vient de cueillir ses obus impressionnants dans les paumes de ses mains, puis se penche au-dessus de ma virilité pour l’emprisonner dans le tunnel de chair moelleux formé par ses seins.
D’un mouvement résolu, elle se laisse tomber en avant. Mon gland, sans doute aussi surpris que moi du développement de la soirée, montre finalement sa tête entre les magnifiques globes de l’interne. Malgré les circonstances - ou peut-être à cause d’elles, je constate que je n’ai jamais eu d’érection aussi massive, et mon sexe dépasse fièrement de la poitrine, aux proportions pourtant très généreuses, qui l’emprisonne. La sensation qu’elle me procure est exquise, même si techniquement je suis bel et bien victime d’une tentative de meurtre par négligence. Toute à sa besogne, la jeune femme répète plusieurs fois l’opération, faisant coulisser ma verge dans le creux tiède et doux de son décolleté. Elle accélère même la cadence, les yeux clos, gémissante, ne s’interrompant que pour laisser couler un filet de salive sur la tête de mon sexe.
Ses seins deviennent moites et glissants de sueur et de salive, et je les devine fermes à souhait, sauf que je suis toujours dans l’incapacité physique de les toucher pour en avoir le cœur net.
Étrangement, une sorte de quiétude s’empare de moi, entre la douce mélopée qui s’échappe de la gorge de l’interne, et le balancement rythmique, quasi hypnotique, de son corps sur mon sexe qui pistonne de plus en plus rapidement entre ses seins. La valse enfiévrée qui se joue entre mes cuisses se poursuit pendant de longues minutes, durant lesquelles l’interne fait montre d’une endurance et d’un dévouement exemplaire à l’endroit de ma verge. Etant donné que je ne suis toujours pas mort, et qu’au contraire je commence à me sentir de mieux en mieux, je ne peux qu’approuver l’efficacité de son traitement même si cette méthode thérapeutique ne me semble pas vraiment conventionnelle dans le milieu médical. J’imagine qu’une telle branlette espagnole ne dépareillerait pas dans l’arsenal d’une escort-girl de première classe, bien que je n’ai jamais eu recours aux services de ce genre de professionnelles.
Je me rends compte que je parviens finalement à remuer mes membres, et que mon élocution est revenue. Les effets secondaires de son remède commencent aussi à se faire sentir, mais j’éprouve encore des scrupules envers cette jeune femme qui semble manifestement avoir perdu momentanément l’usage de la raison. J’essaie donc de la prévenir poliment :
— Attention Mademoiselle, si vous continuez comme ceci, je risque de jouir sur vous...
Sa réaction n’est pas celle que j’attends, au contraire, mes paroles semblent avoir décuplé sa détermination. Elle se plaque plus intimement contre mon sexe, puis agrippe littéralement ses seins pour les frotter encore plus fermement et rapidement autour de ma tige, alternant massages synchronisés et désynchronisés. Ma verge turgescente se retrouve ballottée sans ménagement dans cette danse endiablée. Ce regain de stimulation me fait sursauter et j’en viens à lui placer une main sur l’épaule dans l’intention de la repousser. Mais je dois m’avouer vaincu lorsqu’une vague de plaisir sans précédent emporte mes dernières réticences.
Dans un geste brusque, j’attrape sa nuque, emprisonnant au passage la masse de ses cheveux qui lui tombe dans le dos, et oriente son visage vers mon gland. Loin d’être rebutée, la jeune femme ouvre grand la bouche et tire la langue dans une posture d’attente. Elle redouble d’efforts en malaxant ses seins sur toute la longueur de ma verge et titille mon gland du bout de la langue. Mon cerveau entre en ébullition alors que je me sens sur le point de me répandre. Je n’ai jamais ressenti une jouissance aussi intense de ma vie. Alors que d’ordinaire je trouve ça ridicule et préfère rester silencieux dans ces moments-là, je me mets compulsivement à éructer des plaintes sonores qui résonnent dans le salon vide de mon appartement. Elles ont le mérite de sonner viriles même à mes propres oreilles et loin de briser l’élan de l’instant, parviennent à décupler encore plus mon plaisir.
Dans une ultime pause, je retiens ma respiration en crispant les moindres muscles de mon corps, avant de tout lâcher comme l’écluse d’un barrage.
— Oh et puis merde ! Tiens, prends ça ! Aaaah !
D’impressionnantes salves blanches jaillissent de mon pénis. Je les trouve plus nombreuses, épaisses et véloces qu’aucune de mes précédentes éjaculations, d’aussi loin que remontent mes souvenirs. Elles frappent la langue de la jeune femme, rebondissent sur ses lèvres et ses joues, retombent en rasades généreuses sur sa poitrine et ses mains. Mes giclées finissent par se tarir, et l’interne semble brusquement retrouver un semblant de maîtrise d’elle-même. Elle me regarde d’un air surpris, et je redoute un moment qu’elle ne s’en prenne à moi pour ce qu’il vient de se passer. Elle ne cherche pourtant pas à s’écarter, se lèche les lèvres et déglutit avec autant d’élégance qu’il lui est possible vu la scène surréaliste.
Elle baisse la tête sur son décolleté et soulève ses mains féminines pour constater comme moi l’état lamentable dans lequel elle se trouve : un rideau poisseux de liquide séminal lui recouvre presque intégralement les mains et la poitrine, alors que mon sexe toujours gonflé est encore pris de spasmes et tressaute contre l’un de ses seins, une grosse goutte blanchâtre s’écoulant paresseusement du méat. A ma grande surprise, elle annonce d’un ton chargé à la fois d’amusement et d’admiration :
— Ouah le mec, impressionnant ! J’ai jamais vu ça !
Dans mon esprit confus par la jouissance récente et la torpeur qui commence à s’abattre sur moi, je rationalise en pensant que cela fait plusieurs mois que je n’ai pas eu le moindre rapport sexuel. Par contre, je réalise avec un serrement au cœur que je viens de tromper ma femme, la mère de mes filles. Même si ses mots ont été durs envers moi et qu’elle demande le divorce, elle ne mérite sans doute pas que je me livre à de telles infidélités la veille de son retour dans ma vie. La fatigue et le remords finissent de m’assommer, et je glisse dans l’inconscience en prononçant ces derniers mots :— Pardon, Jessica.
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