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Africa dream

Chapitre 2

Au pays des Watusis

Lesbienne
La nuit était tombée sur Memphis la capitale du Nil. A la porte du palais des dieux, un homme à la mine soucieuse regardait s’éloigner un visiteur. Lorsque ce dernier eut disparu, il fit volte-face et pénétra dans la grande salle. L’intérieur était éclairé par de nombreuses torches, mais restait sombre. On distinguait des couples enlacés sur le sol, des femmes empalées sur des sexes dressés, des hommes prenant les unes après les autres de magnifiques esclaves accueillantes. Ou était-ce des déesses ? Peu importe. On entendait des râles, des soupirs, des gémissements, des cris de jouissance. Les dieux de l’Égypte se livraient à leur occupation favorite, une orgie.
L’homme enjamba un couple et se posta auprès d’un homme de forte taille, richement paré de bijoux et de pierreries, allongé sur des coussins pendant qu’une femme lui faisait une lente fellation.
— L’envoyé de Mardouk est parti, dit-il à l’homme étendu.— Grand bien lui fasse. Viens te détendre mon fils, Isis a grand besoin que l’on comble ses entrailles.— Je suis inquiet, ô Ra mon père, ignora l’homme. Tu aurais dû accéder à sa requête et laisser ses fidèles quitter l’Égypte.— Ce ne sont plus ses fidèles. Ils sont en Égypte, ils sont sous ma loi. Oublie ce vieux fou et viens avec nous.— Merci père, mais je préfère regagner mes appartements.— Comme il te plaira.
L’homme se retira, rongé par l’inquiétude. Il n’était pas comme eux, comme les autres dieux de l’Égypte. Il n’approuvait pas leur insouciance, leur paresse, il considérait que Ra et sa lignée n’avaient pas fait ce que Ouranos, leur père à tous attendait d’eux : instruire les hommes. Ou si peu... Or lui aimait les hommes, il se dévouait auprès d’eux, non pas comme un dieu, mais comme un des leurs, refusant d’utiliser ses facultés de dieu du quatrième cercle. Il les soignait comme un mortel, il les accompagnait dans leurs derniers instants, ce qui lui avait valu le surnom de dieu des morts.
Il s’était couché et avait entendu les bruits de l’orgie diminuer progressivement jusqu’à cesser. On était au milieu de la nuit quand deux coups sourds suivis d’un bruit comme un roulement l’arrachèrent brutalement à son sommeil. Un objet frappa son lit. Une... tète humaine ???
— Seigneur Anubis, pardonne-moi !
Anubis se redressa brusquement. Il vit une autre tète, les corps de deux hommes décapités vêtus de noir, effondrés sur le sol et un troisième, agenouillé devant lui dans une posture de respect et de soumission.
— Qu’est-ce que... Qui es-tu ??? Qui sont ces hommes ???Que se passe-t-il ?— Je suis un haschischin seigneur Anubis, un des exécuteurs de mon Seigneur Mardouk. Avec mes deux compagnons, nous avions ordre de te tuer. Seigneur, tu dois fuir ! Mon maître a ordonné la mise à mort de toute ta maison. En ce moment, mes frères prennent la vie de ta famille, des prêtres, de pharaon, de sa famille.— Par le créateur, fit Anubis d’une voix blanche, ce que je craignais est arrivé ! Mais... toi ? Pourquoi m’as-tu épargné ?— Parce que tu as soigné mon épouse et qu’elle te doit la vie.« JE » te dois SA vie. Et pour ça, j’ai tué mes deux compagnons. A présent tu dois fuir. Tu ne peux échapper à la colère de Mardouk ! Mais avant... tu dois prendre ma vie !
Dans la tête de Anubis, les pensées défilaient à toute vitesse. Il comprenait l’épouvante de la situation. Résister, se battre ? Impossible ! Perdu d’avance. Fuir ? Oui, mais, où, comment ?

— Pourquoi devrais-je te tuer ?— Parce qu’en n’accomplissant pas ma mission, j’ai rompu le serment d’allégeance fait à mon Seigneur. La mort m’attend quoi que je fasse. Aie pitié de moi...— Non... Je ne vais pas te tuer. Mardouk lancerait toutes ses troupes à ma poursuite. C’est moi qui dois mourir.
Il suffit d’une pensée. Le haschischin s’effondra sans connaissance. Anubis se pencha sur lui et pénétra l’esprit de l’homme.
— Quand tu reprendras connaissance, tu auras oublié tout ce qui vient de se passer. Tu seras persuadé que tu m’as tué après que j’ai éliminé tes deux frères. Tu penseras à jamais avoir jeté mon corps dans le Nil. Continue à vivre et que le créateur te pardonne.
Il alla à une fenêtre, risqua un coup d’œil. Dans une cour, il vit des corps sans tête, des silhouettes noires aller et venir silencieusement. Fuir, oui, le plus loin possible de Mardouk et de ses assassins, vers le Sud, vers la haute Égypte, au-delà... C’était la seule issue.

Son aspect changea soudain. A la place où se tenait le dieu de la mort, il y avait un chacal qui partit au trot, tous les sens en éveil. Quelques minutes plus tard, il franchissait une des mille portes de la ville et suivit le cours du Nil vers le grand Sud.
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(NDLA :Pour la suite de ce récit, je vais faire référence au volcan Nyokomo et à la réserve naturelle Diane Fossey. Ces deux lieux n’existent pas. Je les crée pour les besoins de l’histoire. Irina.)

Goma est une grande ville de près de quatre millions d’habitants à la croissance très rapide. Elle est donnée pour être un lieu de villégiature et la porte d’entrée du parc national des Virunga où vivent les gorilles de montagne. Avantage non négligeable, la langue officielle au Congo est le français, héritage du colonialisme belge. Mais Alex a raison, c’est aussi une région où la situation sécuritaire est précaire et je vais devoir faire gaffe à mon cul de blonde si je ne veux pas me le faire exploser. Enfin, je dis blonde, c’est façon de parler. Comme Christine Gautier commence à être bien connue chez les immortels, j’ai pris les traits de mon avatar, brune : Mireille Dubois. Oui je sais, ce n’est pas un nom très original, mais c’est un patronyme très répandu, banal, ce qui est le but, et c’est sous ce nom que toutes les formalités et réservations ont été effectuées. Et je me dis, j’espère que si une personne du même nom lit ceci, elle ne m’en voudra pas. Il faut ce qu’il faut...
Discrétion, discrétion...
— Djambo ! Vous êtes mademoiselle Dubois ? Enchantée. Je m’appelle Josiane. C’est moi qui vais vous prendre en charge pour aller à l’hôtel !— Euh... djambo. Mais appelez-moi Chr... Mireille tout simplement. Et... c’est votre vrai nom ?— Mais oui, répond-elle dans un éclat de rire. Beaucoup de Congolais portent des prénoms occidentaux. Maintenant si vous préférez, j’en ai un second qui sonne plus... africain ? Je porte aussi le prénom de Malkia.— J’aime beaucoup. Ça a une signification ?— Ça veut dire « reine » en swahili. Mais c’est un peu prétentieux. Je préfère Josiane.
C’est une femme tout sourire qui m’accueille ainsi, plutôt grande, très belle. Elle me fait penser à... une ex-première dame d’un grand pays, si vous voyez ce que je veux dire, mais à la peau plus sombre. Désolée de ne pas être plus précise, mais je ne veux pas d’ennui avec une censure éventuelle ! Elle a une plastique parfaite comme j’ai rarement l’occasion d’en voir, très soignée, très féminine, le genre dont je raffole. Et alors des yeux, et un de ces sourires, oh là là...
— Soyez la bienvenue. Voulez-vous vous joindre aux autres voyageurs ? Élysée va s’occuper de vos bagages.— Euh... merci, mais je peux m’en occuper moi-même ?— Laissez-moi faire mademoiselle, c’est mon travail, me lance un grand noir avec un sourire éclatant.
J’en reste sans voix. L’homme est un géant qui tape facilement au-delà des deux mètres. Le genre « grand black », mais avec les options si vous voyez le genre. Je lui rends facilement trente centimètres et du coup, me sens toute petite.
— Il est impressionnant n’est-ce pas ? Reprend Josiane. Élysée est un Watusi pur souche, vous pouvez dire Tutsi également. Ils sont très grands au sein de cette ethnie.— Je vois ça, dis-je, médusée. Et tout est en proportion ?
Oh quelle conne ! C’est sorti comme ça tellement je suis estomaquée ! Mais Josiane répond avec un grand rire.
— Oui, je vous le confirme. Vous voulez vérifier ?— Non... pas devant tout le monde, dis-je stupidement. Oh putaiiiiin !!!
Je suis rouge de honte ! Je voudrais disparaître dans un trou de souris. Mais Josiane avec un immense sourire me présente aux deux couples de voyageurs qui viennent d’arriver et avec lesquels je vais être transportée à l’hôtel.
Le minicar est conduit par un autre Watusi répondant au nom de Vital. Et lui aussi est un géant du même acabit. Eh ben, ça promet. En grimpant dans le véhicule, j’avise... une kalachnikov négligemment posée à côté du siège conducteur. Josiane voit mon regard interrogateur.
— Ne vous inquiétez pas Mireille, c’est juste parce que tout comme Élysée, Vital en plus de son travail à l’hôtel, fait partie des gardes du parc national.
Le parc national des Virunga... J’avise alors une montagne à l’horizon couronnée par des volutes de fumée. Et puis une autre plus loin vers l’Ouest. Je rassemble mes vieux souvenirs de prof d’histoire-géo.
— Ce volcan, c’est le Nyiragongo ? dis-je.— Tout à fait. Il y a presque vingt ans, une coulée de lave a traversé une partie de la ville en faisant deux cent cinquante morts. La coulée a même recouvert le tiers de la piste de l’aéroport.— Oh ! C’est horrible ! Et... la coulée, où est-elle ? On ne voit rien ?— On roule dessus... Et beaucoup de personnes y ont reconstruit leur maison. Mais ne vous inquiétez pas, il est très surveillé à présent.— Oh putain ! Et l’autre là-bas, c’est le Nyamulagira ?— Non, ça c’est le Nyokomo. Le Nyamulagira est plus au nord.— Le Nyokomo ? Je n’ai jamais entendu parler de ce volcan ?— C’est parce qu’il est éteint. Du moins en sommeil. Il est au cœur de la réserve naturelle Diane Fossey.— Une réserve naturelle... On peut la visiter ?— Malheureusement non. C’est une réserve intégrale à l’accès strictement réservé à quelques scientifiques triés sur le volet. Et je vous déconseille d’y aller quand même.— Pourquoi ?— Parce que nos amis Élysée et Vital seraient obligés de... vous tirer dessus !— Sérieux ???
Éberluée, je me retourne vers le grand noir qui pour toute réponse m’adresse un grand sourire avec toutes ses dents...
— Oh putain...
Il faut presque trois quarts d’heure pour arriver à l’entrée de l’hôtel. J’avise la pancarte « Watusi mémorial park hôtel ». Et j’ai un frisson. L’entrée, le chemin d’accès, le bâtiment... C’est comme dans mon rêve. Mon enquête commence réellement maintenant.
L’hôtel est composé d’un bâtiment central entouré d’un grand parc semé de bungalows à l’aspect traditionnel, mais avec tout le confort et le luxe qu’on peut imaginer d’un cinq étoiles. Josiane nous a guidés jusqu’à l’accueil. C’est alors qu’un homme en blouse blanche se présente, accompagné par deux... je présume gendarmes ? A l’air pas commodes !
— Bonjour mesdames, bonjour messieurs. Je suis le docteur Shimba, attaché au service médical de cet hôtel. Et désolé de vous accueillir si mal, mais vous n’êtes pas sans savoir qu’une pandémie menace nos pays. Un décret nous oblige à contrôler que tout visiteur venant de l’étranger n’est pas porteur du virus du covid19. Je suis désolé, mais il n’y a pas d’alternative... Je vais procéder par ordre alphabétique.
Je suis la première... Je me retrouve dans un petit cabinet en tête avec le médecin. Il m’interroge sur ma santé en général, si j’ai eu des symptômes récents, si j’ai côtoyé des personnes présentant des symptômes suspects, bref la routine. Puis j’ai droit au coton-tige dans le nez. Un vrai plaisir putain !
— Et voilà madame. Le résultat sera très rapide, avant ce soir. Jusque-là, je vous demande de porter ce masque et de n’approcher personne autant que possible.
J’en profite pour commencer discrètement mon enquête. Autant commencer par lui. Il n’est pas très grand, entre deux âges, souriant. Je n’ai rien ressenti de particulier auprès de lui. J’avise un diplôme accroché à un mur.
— Merci. Tiens ? Vous avez fait vos études en Belgique ?— Oui madame, au CHU saint Pierre de Bruxelles. Vous connaissez ?— Euh... non, faut dire que j’ai une excellente santé ! Dites, sans vouloir être indiscrète... vous n’êtes pas Watusi ?— Non madame, répond-il en riant. Vous faites sans doute allusion à la taille des Watusi ? Non, ma famille est originaire d’Éthiopie, mais... il y a bien longtemps que je n’y ai pas mis les pieds. Voilà, c’est terminé. Je vous communiquerai les résultats.
Comme vous l’imaginez, le résultat est négatif. En attendant, j’ai pris possession de mon bungalow, je me suis mise à l’aise, j’ai bronzé en maillot de bain sur la terrasse tout en peaufinant mon plan d’attaque. Il est simple, mais repose sur beaucoup de « si ». Donc « si » Anubis se trouve quelque part dans cet hôtel et « si » c’est bien dans cet hôtel que tout doit se passer, alors, comme tous les immortels, ses sens et ses désirs notamment sexuels sont exacerbés. Donc, je vais me montrer aussi sexy que possible et chercher à séduire les différentes personnes que je croise. Et ça tombe bien parce que j’ai une furieuse envie de baiser !
Bien sûr vous me direz que je ne pense qu’à ça, mais voilà je suis une immortelle, j’ai des envies et je suis en manque. Ça fait une éternité que je n’ai pas baisé. Au moins quarante-huit heures... Et là, si je parviens à mes fins, il y a deux solutions. Soit la personne que je séduis est Anubis... ou alors c’est juste parce que mon partenaire aura eu aussi envie de baiser ! Mais ça fait longtemps que je côtoie les immortels à présent, même si son énergie est sur « off », je saurai le reconnaître.
Je passe en revue les personnes que j’ai croisées. Les deux couples à l’aéroport ? Ils ne m’ont accordé qu’une attention polie. Ensuite Josiane. Cette femme est magnifique ! Qu’est-ce que j’aimerais me glisser contre elle toute nue pour savourer sa peau sombre. Mais là, c’est plutôt moi que je devrais suspecter ! Ensuite, Élysée et Vital, les deux grands Watusis. Avec eux, pas de problème, il suffisait de voir les regards qu’ils me lançaient, je suis à leur goût ! Mais deux candidats pour le rôle d’Anubis c’est un peu embêtant. Ou alors les deux oui, mais pour une autre occasion...
Ensuite le docteur Shimba. Lui par contre n’a manifesté aucune émotion vis-à-vis de moi. En même temps, un toubib, il doit en voir passer du monde de tous pays et de toutes couleurs. Enfin ceux que je n’ai pas encore évoqués, Rosine la réceptionniste de l’accueil, une superbe femme qui me fait penser à une célèbre mannequin noire, et Franck qui m’a guidée jusqu’à mon bungalow. Ce dernier est également un Watusi aussi impressionnant que les deux autres. Lui et Rosine ont été cordiaux, souriants, mais sans excès, très professionnels si j’ose dire. Nul doute que d’ici ce soir, demain et les jours suivants, je vais croiser d’autres personnes. Anubis sera-t-il dans le lot ? Hem, mystère...
Il y a une petite fraîcheur ce soir. Goma est quand même à mille cinq cents mètres d’altitude. Il doit faire un petit vingt degrés. Mais j’ai fait toilette. J’ai mis une robe fleurie à fines bretelles et dos nu, juste ce qu’il faut pour bien montrer que je n’ai pas de soutien-gorge. Mes piercings de téton marquent discrètement le tissu. Escarpins et un châle léger complètent la tenue. Je veux paraître sexy et séduisante sans excès, donc j’ai quand même mis une culotte, et je dois aussi avoir une certaine classe : après tout j’ai débarqué d’un jet privé...
Une table m’attend au restaurant. J’y rencontre un maître d’hôtel et un serveur que je n’ai pas encore vu jusqu’à présent. Je me pencherai sur leur cas plus tard. Je réalise avec un certain dépit qu’il y a bien trente ou quarante personnes affiliées à l’hôtel. Si je dois m’amuser à les séduire un par un, je vais prendre cher !
Mais pour l’heure, je profite du spectacle. Une petite troupe de danseurs Watusi fait le spectacle. Et je ne peux m’empêcher d’admirer ces guerriers avec leurs coiffes blondes si étonnantes, et surtout leur taille et leur impressionnante musculature. Waw !
Au bar, j’ai reconnu Élysée et Vital. Ils me font une impression bizarre. Ils sont très proches l’un de l’autre, se touchent fréquemment, se collent l’un à l’autre avec comment dire ? Une certaine affection. A se demander si...
— Djambo Mireille.— Oh ? Djambo Josiane, vous m’avez surprise.— Comment allez-vous ? demande-t-elle avec un grand sourire. Vous êtes bien installée ? — Merci tout va bien. Je profite du spectacle. Ces danseurs sont impressionnants. Vous voulez vous asseoir un moment ?— Ma foi... Pourquoi pas ? J’ai fini mon service.
Josiane... Je ne sais pourquoi, je sens quelque chose de spécial chez cette femme, quelque chose que je n’ai jamais ressenti auparavant. Je n’ose pas activer mes facultés, mais elle m’intrigue. Elle s’installe en souriant. Elle est particulièrement élégante ce soir, une robe tube bleu roi qui se marie parfaitement à son teint très sombre, à la fois classe et sage. Et pour être tout à fait franche, elle me fait de l’effet !
— Vous n’attendez personne au moins ? me dit-elle. Je ne voudrais pas déranger.— Non ; je suis venue seule.— Ah ? Ce n’est pas très habituel. Nous avons surtout des couples dans cet hôtel.— Je... je sors d’une rupture, dis-je après une courte hésitation.
Je lui raconte alors une histoire préparée à l’avance, où j’ai viré mon mec qui ne s’intéressait qu’à ma fortune, du moins celle de mon oncle en Grèce. J’ai eu besoin de faire un break et j’ai choisi Goma tout simplement parce que je venais de lire un article sur le Nyiragongo et que j’aime les volcans. Et aussi pour échapper à la pandémie qui débute !
— Vous êtes venue vous chercher un nouveau mari ? dit-elle en riant. Je peux vous présenter plein de beaux garçons qui seront aux petits soins avec vous.— Merci, dis-je en riant à mon tour. Mais j’ai pas envie de mec pour l’instant !
Mon regard se porte sur la scène, puis emportée par ma curiosité, à nouveau sur les deux grands noirs accoudés au bar.
— Vital et Élysée vous intéressent ?— Oui et non. Je suis surtout intriguée. Dites, je ne voudrais pas avoir l’air indiscrète, pure curiosité, mais... est-ce qu’ils seraient... gay ?— Ils sont bisexuels.— Ah bon ?— Oui, ce sont mes maris.— Hein ?
Je suis stupéfaite. Puis tétanisée. Puis rouge de honte ! Putain, comme gaffe, c’est le sommet !
— Je... je... dé... désolée, je, oh putain !— Ne le soyez pas, répond Josiane avec un grand rire, il n’y a pas de mal à ça.— Mais... vos maris, vous avez bien dit « VOS » maris ?— Mais oui. Nous pratiquons la polyandrie. J’ai deux maris. Allons, reprenez votre couleur habituelle. Ça vous choque qu’ils soient bisexuels ?— Non, non pas du tout, dis-je en bégayant. D’ailleurs, je suis bisexuelle moi aussi. Oh pardon !— Ne vous excusez pas. Je le suis également.— Ah ?
Sa réponse me fait un « tilt » dans ma tête. Du coup, je la regarde et l’évidence me saute aux yeux. Elle n’est pas venue à ma table pour rien. Je lui plais ! J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt, mais c’est évident : ce grand sourire, la tête légèrement penchée sur le côté, ces grands yeux qui se plissent en amande, ces profondes inspirations... Et en plus je dois faire la même tête ! Elle me plaît aussi, et j’ai soudain une furieuse envie de baiser avec elle.
Elle a sans doute fait le même constat envers moi. Subitement, nous pouffons toutes les deux ensemble. Mêmes pensées, mêmes réactions. Je me penche vers elle.
— On sort ?— OK, me répond-elle avec son grand sourire.— Et... tes maris, ils vont dire quelque chose ?— Mais non, ils attendront mon retour. Ou alors, ils se débrouilleront entre eux. Ils ont l’habitude.
Nous sommes sorties du restaurant. La nuit est fraîche, mais il y a un beau clair de lune. Nous sommes seules. Je me sens un peu saoule. Ce doit être le muscadet qui a arrosé mon repas. Ou les frémissements de mon entrejambe. Putain ! J’ai trop envie ! Je l’arrête, on s’enlace, on s’embrasse...
Je prends comme une décharge électrique. Oh ce baiser ! Jamais je ne l’oublierai... Sa bouche a un goût de miel. Elle sent bon, un mélange de fleur d’oranger et d’odeur de forêt. D’emblée, elle cible mon piercing sur la langue et joue avec. Elle me serre contre elle, juste ce qu’il faut pour que les pointes de nos seins s’agacent mutuellement. Elle m’a prise par la taille, presse mon ventre contre le sien. Je sens sa chaleur en contraste avec la fraîcheur de ce début de nuit. Je capitule, j’oublie tout. Au diable le reste !
Quand après un temps indéterminé, nos bouches se séparent, j’ai la tête qui tourne. Je chavire. Je suis comme une collégienne ivre de désir. Mon intimité me démange. Je la veux ! Et elle me veut aussi.
— On va dans mon bungalow ?— OK, dit-elle toujours souriante.
La prenant par la main, je m’empresse à travers les allées. Si j’osais, je baiserais ici, tout de suite au milieu des buissons. J’en peux plus tellement je la désire ! La porte à peine refermée, on s’embrasse à nouveau avec passion. Je dégrafe sa fermeture éclair dans le dos pendant qu’elle écarte les bretelles de ma robe. Elle va rejoindre la sienne sur le sol. Oh ! Elle n’a pas de culotte ? Mais elle glisse rapidement ses mains sous la mienne et m’en débarrasse. Nous sommes toutes deux nues à présent, nous embrassant furieusement et elle m’attire vers le lit où nous nous écroulons dans les bras l’une de l’autre.
Elle est magnifique ! Ses seins sont pointus, fièrement redressés, sa peau d’un brun sombre, veloutée, satinée, une toison discrète à son entrejambe, des jambes longues et fines, une déesse ! Et ses caresses... Elle anticipe tous mes désirs. Je suis comme une harpe entre les mains d’une virtuose. Elle sait comment me procurer du plaisir, elle devine quelle caresse j’ai envie, c’est une experte parmi les expertes. Je m’abandonne. Je me soumets. Tout le temps que va durer nos étreintes, elle va me dominer comme jamais quelqu’un ne l’a fait avant.
Elle a découvert mes piercings sur mes tétons, les prend entre ses dents, s’amuse avec, les mordille, les étire, juste comme il faut, juste ce qu’il faut pour me faire gémir pendant que se mains courent sur mon corps, descendent vers mon intimité. J’en veux plus ! Alors elle se jette sur moi, on s’embrasse à nouveau comme des folles, on croise nos jambes, sexe contre sexe, je soupire, elle soupire, je gémis, elle gémit, on roule sur le lit. Elle m’a pénétrée de ses doigts faisant exactement ce qu’il faut ou il faut, exactement quand j’en éprouve le besoin, les ondes de chaleur annonciatrices du grand frisson se font de plus en plus fréquentes jusqu’à ce que le étoiles se fassent devant mes yeux et que je finisse comme par percuter un mur !
Non attends, ne t’arrête pas, continue, oui comme ça, putain que c’est bon... J’ai envie de sa langue entre mes jambes ce qu’elle fait sans que je lui demande, me faisant gémir à nouveau. Non attends !!! Je veux te goûter moi aussi. Je plonge mon visage entre les siennes, découvrant une délicate fleur rose entre deux pétales sombres. Je n’en reviens pas, son jus est sucré, il m’enivre. Nous restons ainsi de longues minutes, je prends un petit jet de liquide sur mon visage et je m’en fiche ! Je jouis deux fois, trois fois. Ah si seulement elle avait un pénis ! J’ai à peine pensé ça que quelque chose s’insinue dans mon vagin. Où a-t-elle trouvée cette banane ? Et puis je m’en fiche ! Viens ma chérie, viens aussi t’empaler sur elle qu’on jouisse ensemble !
Je déploie tout mon savoir-faire, tout ce que j’ai pu apprendre auprès de ces amantes que j’ai croisées au cours des années passées, la perversité d’Antinea, la fougue guerrière d’Ayala, la douceur de Gaïa, la sensualité des nymphes d’Éden, les expériences de Christelle, tout y passe, mais je n’arrive pas au niveau de Josiane. Je ne sais pas combien de fois j’ai joui... Lorsque je sors de mon évanouissement, elle est allongée à côté de moi, tout sourire, la tête appuyée sur ses bras. Je suis cuite, démontée, tout tremble en moi. Putain, j’étais vraiment en manque ! Mais là, j’ai mon compte...
— Ça va Mireille ?— Ooooh... tu m’as tuée. Je suis morte. Tu es merveilleuse, tu m’as fait vibrer je sais pas combien de fois. Oh ! Mon Dieu ! Et toi ? Je ne sais même pas si tu as joui ?— Trois fois, répond-elle en souriant.— Tu es merveilleuse. Jamais on ne m’a aimée comme ça. Tu as anticipé tous mes désirs. Comment as-tu fait ?— Il suffisait de te regarder. Ça se devine. Tu es tellement expressive. Mais je dois te laisser à présent.— Oh ? J’avoue que je ne pourrai pas continuer.
Elle s’est relevée et enfile sa robe.
— Il faut que je rejoigne mes maris. Eux aussi ont droit à un peu de plaisir ! Et puis il est tard et je me lève tôt demain.— Ah oui, tes maris, dis-je presque frustrée.— Si tu es sage, je te les prêterais, dit-elle en riant.
Décidément, elle m’a bien ciblée !
— Je te revois demain ?— Pas dans la journée. C’est mon jour de repos à l’hôtel, mais aussi celui où je fais une tournée d’inspection dans le parc national. Je fais partie du conseil d’administration. Allons ne sois pas triste. Je serai là demain soir. Repose-toi, je crois que tu en as besoin.
Elle a raison. Je suis cuite. Je serai incapable d’en faire plus maintenant. Je reste alanguie sur les draps, et puis mon intellect redémarre. Oui je sais ce que vous vous dites. Et si Josiane était Anubis ? Je n’y crois pas un seul instant. Mais c’est vrai, elle a quelque chose de spécial, d’indéfinissable, quelque chose que je n’ai jamais ressenti, totalement différend de tout ce que j’ai pu connaître auparavant. Pourquoi ? Simplement parce que c’est une Africaine ? Peut-être... Et puis avouez, si elle était Anubis, ne ferait-elle pas preuve d’un manque total de discrétion ? Non ; elle est autre chose. Mais quoi ?
Vivement demain.

A suivre...
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