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L'âge de jouir

Chapitre 5

La fin d'une chaude journée...

Hétéro
Le regard de Typhaine errait d’avant en arrière. Le film urbain défilant derrière la vitre du bus dépeignait des rues moitié moins fréquentées que d’habitude. C’était une nouveauté pour elle d’y aller, autant pour y préparer son installation profonde, en vue de ses études, que pour voir ses amies qui y vivaient déjà. Sa mère l’y avait déjà emmené quelques fois quand elle était petite, et elle en avait gardé le souvenir d’une ville pleine de monde où tout volait et sonnait dans tous les sens...
L’été lui donnait la vision d’un monde post-apocalyptique. Entre les gros travaux, les gens ivres morts dès le début de l’après-midi, les transports en commun à moitié vide et les soldats qui patrouillaient ici et là, Typhaine sentait un monde entre ce qu’elle avait connu et ce qu’elle vivrait avec ses études. Cependant, ce n’était pas un problème ; avec les années, cette perspective n’avait fait que l’intéresser de plus en plus. Le lycée terminé et la venue de l’été n’avait fait que l’attiser encore plus. Si elle n’aimait pas cette façon de concevoir, aujourd’hui, tout comme la journée de la semaine dernière, avait sonné comme la première page d’un nouveau chapitre de sa vie. Après avoir (peut-être) trouvé un appartement avec sa mère, Typhaine était revenue aujourd’hui pour trouver un travail.
Comme elle le disait à Laurie :
— Quitte à travailler, autant choisir des magasins où j’aime aller. Je doute peut-être de rien, mais je ne risque rien à essayer.
Une liste de boutiques de vêtements, d’échoppes alternatives et écologiques en main et en tête, elle avait traversé différentes rues commerçantes de l’artère centrale, poussant jusqu’à des quartiers en retrait, au coin de rue cassant avec l’architecture présente dans le centre-ville. Aucun résultat direct, même si elle avait pris soin de se mettre en valeur et d’appuyer ses connaissances et ses compétences. La jupe à corsage noire sillonnée d’entrelacs violets, les chaussures plates noires aux rivières blanches, les corbeaux argentés couronnant son chignon sombre ou le pentagramme fétiche pendant au cou n’était pas sortie par simple envie d’exprimer sa personnalité, mais dans le but de démontrer son investissement. Elle n’aurait pas dépareillé dans plusieurs de ses cibles, et les employeurs avaient subtilement laissé dire qu’elle pourrait faire une bonne figure de proue pour l’enseigne.
Un souffle satisfait avait parcouru son crâne à chaque entretien terminé, d’autant plus que chaque fin la rapprochait de l’autre grand moment de la journée...
— Dès que je reviens là-bas, je le rappelle...
Typhaine y repensait depuis le début, et l’avait appelé la veille. Son ton, ses mots avaient fait scintiller des étoiles dans son bas-ventre. Elle revoyait le soir de leur première rencontre, scène par scène ; une vidéo paranormale, quand bien même ça avait été des plus normales pour tellement d’autres. Son regard s’était faufilé entre les bancs de fêtards, avec un sourire juste rehaussé d’une pointe lutine que la jeune femme avait eu du mal à contrôler en voyant que le mec était désormais seul à sa table, entouré de chopes de coupes que lui seul n’avait pas vidées. La première phrase alors qu’elle cherchait un endroit où poser sa pinte de Kilkenny l’avait pris au dépourvu avant qu’elle ne tente de cacher sa surprise.
— Les autres verres étaient à moitié vides, là tu vas me noyer !
Dans un hoquet de surprise encore plus mal dissimulé, la jeune femme avait aperçu des traces liquides sur son tee-shirt, ainsi que sur la table autour de lui.Un mec insupportable, ou alors, des filles difficiles, ou jalouses. J’attends, je ne bois pas une goutte, et on verra bien.Elle garda cette pensée en tête pendant un long moment, alors qu’ils commençaient à discuter le plus tranquillement du monde.
— Laurent.— Laurent... ?
— Laurent seulement, avait-il dit, car être magnifique est passé de mode...
La référence pouvait être hautaine ou obscure, mais elle avait plu à une jeune femme qui avait passé plus de temps avec des livres d’histoires et d’aventures que des copains potentiels. Il lui demanda par la suite si elle était la chanteuse du groupe de métal de l’autre soir. Le hasard prit son visage de court, avant qu’elle ne comprenne qu’il la confondait volontairement avec quelqu’un d’autre. Dans un battement, elle répondit qu’elle aurait bien aimé, mais qu’elle n’avait pas sa voix. Il lui répondit qu’elle avait sûrement autre chose...
Sur un ton qu’elle ne parvenait pas à cerner, mais qui ne s’accompagnait d’aucun sourire lourd ou brillant...La conversation continua pendant un temps dont elle ne comprit pas où il était passé lorsqu’elle finit par regarder l’heure. Sans avoir beaucoup de choses en commun, Typhaine et Laurent avaient un contact facile, en ironisant sur ce qu’il s’était passé dans la journée de l’un ou de l’autre, en regardant les autres clients, où quand la jeune femme reçut un message de l’amie avec qui elle était venue, repartie avec un autre mec. « Jasmine, tu me paieras ça un jour... Ou je te le revaudrai. » s’était-elle dit en remettant son portable dans sa poche. Se rappelant qu’elle lui avait dit que ça risquait d’arriver, vu que son précédent copain venait de la quitter sans prévenir quelques jours avant, elle avait prévu de la jouer discrète au cas où elle devrait repartir seule. Cependant, le jeu de Laurent retenait son attention, sous-entendant qu’elle lui plaisait beaucoup, mais s’intéressant vraiment à des sujets qu’elle abordait, sans se noyer dans l’humour ou les allusions grasses.
Sa façon de faire plaisait tout autant à Typhaine qui appréciait son honnêteté contrastant avec ce qu’avaient pu lui servir d’autres rencontres. Il avançait cela dit avec l’heure, et, pressentant sûrement qu’elle ressortirait seule, finit par lui dire au détour d’une conversation sur une légende urbaine :
— Je pourrais te dire que j’ai mon appartement pas loin, et qu’on pourrait y aller pour finir la discussion et finir dans les bras l’un de l’autre...
Mais mon appartement est quand même assez loin.

Typhaine lui répondit par un sourire voilé de dépit. Quand bien même elle aurait voulu vivre la suite de la soirée, la fatigue, ainsi que l’alcool avaient entamé ses réserves, rendant même sa volonté à l’évidence. Après l’avoir suivi en pleine nuit, elle aurait à peine la force de le chauffer, et s’endormirait sans doute avant même d’être nue... Ce qu’elle finit par lui dire alors qu’ils sortaient du bar, peu avant la fermeture. Elle avait guetté la déception ou la résignation dans ses yeux, mais sous les lumières criardes de l’enseigne, aucune des deux, juste un regard poli et un bref haussement d’épaules. Il comprenait tout à fait, et avait offert de la raccompagner jusqu’à ce que leurs chemins se séparent...
Alors que le bus approchait ralentissait, Typhaine revoyait leurs deux silhouettes dans le silence tempéré des ruelles battues par le vent. Ils avaient continué à parler, sans trouver quoi se dire, mais en refusant de rester sur un silence. La jeune gothique avait gardé ses yeux sur lui tout du long, autant pour le voir la mater que pour distinguer son pénis à travers son pantalon. Le pas léger, il ne se privait pas de balancer un regard en arrière sur la courbure de ses fesses, qu’il semblait admirer bien plus que celle de la lune suspendue au-dessus de leur rencontre. Elle savait tout ce qui courrait dans son esprit, à ce moment-là, et qui courrait dans les esprits de ses anciens partenaires, et de sourds reproches émergeaient à la surface de sa conscience, comme elle se rappelait qu’eux les avaient réalisés, et que lui devrait attendre.
Ce sentiment curieux, pour ne pas dire, absurde, se transfigurait maintenant en une fierté insolente qui répondait à la chaleur battant sur sa poitrine. Descendant par les portes automatiques, puis par la petite pente menant à l’immeuble, la jeune femme pianota sur l’écran de l’interphone, l’ardeur le disputant à la rêverie, comme elle retrouvait à chacun de ses pas le baiser de ce soir, qui, au fond d’elle-même, ne s’était jamais vraiment dissipé, mais n’attendait que de reprendre le point final de la soirée-là où elle l’avait laissé.
Le troisième étage, la porte qui s’ouvre, et de retour, le cadre soudain de ses bras accostant sur ses épaules pour remonter vers les courbes de sa bouche alors que leurs lèvres se croisaient sans se heurter, mais fusionnaient doucement dans un bruit sourd. Le baiser du cœur de la nuit avait le goût du noir, la force de l’envie et la précipitation du regret. Celui-ci avait le goût planant du temps suspendu, de la liesse et de l’envie. Typhaine lança ses bras autour de son cou et eut presque envie de se mettre sur la pointe des pieds pour plaquer son corps contre le sien et tenter de rassurer son cœur, qu’il arrête de battre aussi vite. Elle ne l’avait pas vu plus de quelques heures, mais l’élan qui l’embarquait en sa présence lui semblait si familier qu’elle en oublia sur le moment tout ce qu’elle avait vécu dans la journée, voire depuis leur séparation. Seule la soirée restait à l’esprit, jusqu’à ce qu’il ouvrit les yeux de nouveau.
— Si tu étais fatiguée la dernière fois, maintenant, tu ressembles à un zombie...— Non, dit-elle en s’accrochant aux mots, c’est juste qu’il fait chaud, mais c’est trop bon de te revoir.
De fait, la fatigue était loin d’être un problème. Le cœur lui revenait même dans l’atmosphère semi-tamisée aux rideaux épais filtrant un agréable courant d’air. Laurent savait recevoir sans en avoir l’air. Son cœur stimulé par l’instant avait vaincu la chaleur, mais soutenait une vague d’excitation qu’elle avait du mal à suivre. Une partie d’elle-même, toujours plus brillante, voulait se jeter sur lui et passer à la suite, tandis qu’une autre part, plus mesurée et épicurienne, souhaitait appréhender le moment pour en connaître les goûts...
— J’ai à boire, dit Laurent, j’ai aussi... Une douche.
L’idée souleva les deux parties d’elle-même dans un élan qui les refondit ensemble. Le « Oui » qu’elle lui renvoya, étendu et plein de stupre, s’accompagna d’une main levée vers la colonne de lacets tenant sa robe. Elle tira lascivement, en bougeant ses épaules dans un mouvement indistinct. Le regard de Laurent à mesure qu’il découvrit son corps amplifia la fierté qu’elle éprouvait à chaque fois qu’elle se révélait devant un homme. Ses beaux yeux bleus reflétaient son désir autant qu’un véritable ébahissement face à son corps. Tous les autres avaient eu ce regard vicieux avant lui, ce qui n’était jamais pour lui déplaire, mais le plaisir de la regarder transparaissait chez lui à ce moment, encore plus lorsqu’il lui prit la main. Arrivé dans une salle de bain largement occupée par une grande cabine de douche à l’italienne, Laurent se déshabilla à son tour sous le regard tout aussi ravi de Typhaine.
Il était maigre, mais pas filiforme, avec des muscles qui saillaient sans trop s’imposer. Sa peau légèrement mate lui donnait un teint alléchant, tandis que sa queue saillait au-dessus ses testicules. Sa partenaire la saisit d’une main en revenant reprendre ses lèvres. Laurent l’entoura et sembla la soulever de terre, uniquement pour l’emmener entre les cloisons cristallines.
Le doux flux du baiser fusionna avec la parfaite chaleur de la cascade au-dessus. Chacun d’entre eux donnait une vue sur le paradis, les deux ensemble en rapprochaient largement, et des vertiges sucrés enlacèrent Typhaine comme elle admirait le corps de son amant. Celui-ci passait ses mains de son dos jusqu’au creux de ses cuisses, passant un doigt lent le long de sa fente, pour la reconnaître autant que pour la lancer. Un petit cri proche de l’aigu jeta la tête de Typhaine vers l’oreille gauche de Laurent, qui prit les mots coquins comme un encouragement, et descendit sa bouche vers la descente de son cou, puis la gorge ruisselante. Rejetant sa tête vers le mur, la jeune femme accueillit le plein torrent d’eau chaude, sentant ses cheveux qui pendaient dans une masse branlante. Le pénis de Laurent prenait de l’assurance contre ses cuisses, et elle sentait son viril massage alors qu’il se pressait contre elle.
Elle voulut le saisir quand l’homme l’emmena dos contre lui en passant une main entre ses cuisses, tandis que l’autre décrochait le pommeau de douche de son perchoir. Les doigts s’immiscèrent progressivement dans le revers de son sexe, avant de buter contre le bourgeon de chair qui n’attendait que ça. Ils le flattèrent à tour de rôle comme le jet d’eau se descendait le long du corps de la jeune femme.
Des dizaines de langues liquides léchèrent les bords et les tréfonds de son temple. Le souffle de Typhaine se fluidifia en un cri aigu qui se prolongea comme les doigts prenaient de la vitesse. Une impulsion poussa son bassin contre celui de Laurent qui passa sa queue entre ses cuisses en remontant le long de ses fesses. Un frisson supplémentaire qui la secoua d’autant plus qu’elle cherchait des mains les bras de son amant. La tête et le corps secoués de tremblements subtils, elle sentait comme un frottement lointain entre ses cuisses, sous le déluge qui l’emportait progressivement. Le bout du gland se faufila presque de lui-même, et Laurent lança un cri fou pendant quelques secondes comme il progressait dans les replis chaleureux de sa partenaire. Son torse se plaqua à son tour contre celui de Typhaine, comme ses mains prenaient un rythme presque aléatoire.
Sa queue semblait reconcentrer toutes ses forces comme les coups de reins s’amplifiaient et Typhaine retrouvait la parole avec le nom de son amant. Celui-ci lui répondait par le sien tandis que ses mains se refermaient sur sa poitrine ruisselante et rude. Le pommeau de douche tomba sur le sol en projetant un timide jet éclaboussant les cuisses de la gothique, où se mêlait l’eau du torrent comme celle de ses sensations. Plusieurs coups s’alignèrent sans qu’il ne fasse d’efforts, mais Typhaine sentait sa frénésie au fond de son sexe, et un sourire béat traversa son visage. Une étoile chaude et dense jaillit tout à coup au creux de son temple en un torrent sirupeux et indolent. Un brame se répercuta entre les parois de verre, et s’envola avec les dernières forces de Laurent. Le jeune homme s’agenouilla et cala sa tête sur l’épaule gauche de son amante, dont le souffle se contractait dans sa cage thoracique.
En étendant le bras, la jeune gothique prit le pommeau de douche et le pointa vers son sexe. Sa tête se posa sur le mur blanc, comme elle planait entre la chaleur et une pensée coupable...
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