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Alicia et son papa

Chapitre 32

Inceste
J’étais revenue vivre dans la maison de mes parents. Seule, puisque papa vivait au-dessus du dojo. Cela faisait plus d’une semaine maintenant que je me morfondais, me nourrissant de plats à peine décongelés. Je n’avais pas faim, de toute manière, je gardais difficilement les aliments qui finissaient souvent dans la cuvette des toilettes. Je ne sortais pas, même pour aller dans le petit jardin. Le ciel était au diapason de mon moral, plombé. Les jours passaient, pluvieux et froids. J’avais beaucoup pleuré les premiers jours, je téléphonais sans cesse et laissais des messages. Mais personne ne me répondait ni papa ni Raul. Depuis, je me terrais dans ma chambre, sans me laver, toujours vêtue du même pyjama en coton.
Je ressassais des pensées moroses, revoyant les dernières minutes passées avec papa qui s’était montré inflexible. Je n’avais même pas pu revoir Raul pour lui demander d’intercéder en ma faveur, il avait refusé de me recevoir. Le cœur brisé, j’avais bourré mon sac de voyage de vêtements sans me soucier de les ranger selon mon habitude. Et j’étais partie à pied sous une pluie fine pour me réfugier à la maison de famille.
La famille ! Parlons-en, plus de mère, pas de frère ou sœur, juste un père qui vient de me chasser de sa vie. Il ne me reste rien. Je n’ose même pas revenir au magasin pour voir si je peux travailler. Je n’en ai pas envie, surtout. Je n’ai envie de rien, maintenant. À peine de vivre. Mais je ne sais pas quoi faire de cette liberté retrouvée si brutalement. Tout ça parce que j’ai joui dans les bras de papa. La belle affaire. Il juge que c’est une trahison, c’est n’importe quoi.
Les yeux dans le vague, je caressais machinalement ma vulve. Sans en retirer le moindre plaisir : elle restait sèche. Je poussai le petit doigt dans un des piercings, libres depuis que papa avait enlevé le cadenas, juste avant ma fuite. De grosses larmes coulèrent sur mes joues en me remémorant cet épisode douloureux. J’aurais préféré qu’il me fouette au sang plutôt que ça.
— Tu n’as plus besoin de cadenas, maintenant. Tu peux partir, Ali.— Papa, je t’en prie, gémis-je.— Silence ! tonna papa. Ne rends pas les choses plus difficiles, tu n’as plus rien à faire ici. Dégage.
Je m’étais détournée pour qu’il ne voie pas mon visage ravagé par la détresse et je m’étais précipitée vers la sortie, empoignant mon sac au passage. J’avais marché au hasard dans la rue pour me retrouver devant ma maison, les jambes aussi lourdes que le cœur. J’étais entrée grâce à la clé cachée et m’étais couchée, tout habillée. J’étais restée là longtemps, sans allumer la lumière, sans manger et sans boire.
Et puis, un jour de novembre, sur une impulsion, je me décidai à quitter la maison. Je fermai à clé que je replaçai dans sa cachette habituelle. Puis je partis, à pied sous une fine pluie glaciale amenée par une petite bise. Rapidement, je me retrouvais trempée jusqu’aux os et frigorifiée. Je ne portais qu’un vieil ensemble de sport en coton et des tennis éculés. Je ne m’arrêtai qu’arrivée au dojo ; je m’assis alors en tailleur sur le trottoir détrempé, dans un renfoncement. Appuyée contre le mur, j’étais un peu à l’abri de la pluie, mais pas du vent. J’étais parcourue de frissons après quelques minutes, mais curieusement, ils disparurent au bout d’un moment.
Avec ce temps pourri, les quelques passants ne faisaient guère attention à moi, pas plus que les clients du dojo dont la porte d’entrée était à une bonne dizaine de mètres de moi. La nuit tomba et la pluie en profita pour se calmer. Tête baissée, les yeux mi-clos, je distinguais à peine les voitures qui passaient dans la rue, précédées du pinceau des phares et accompagnées du bruit de moteur. Je dus m’endormir un peu, puis me réveillai en toussant incoerciblement, fouettée par une pluie battante. Grelottante, je me recroquevillai encore plus. Puis le jour se leva, blême et à peine éclairé par un ciel plombé.
Une petite fille engoncée dans un ciré jaune s’arrêta devant moi. Elle devait avoir dans les six ans et portait un cartable bariolé.
— T’as vu, maman, la dame est toute mouillée. Elle a pas de parapluie ?— Ce n’est pas une dame, chérie. C’est sûrement une de ces immigrées qui viennent mendier en France par bateaux entiers. Ou alors, vu qu’elle est blonde, une voleuse roumaine ou d’un autre pays de l’Est.
La petite fille recula, effrayée. Je ne levai pas la tête, de toute manière, j’étais trop gelée et affaiblie pour trouver le courage de répondre. À quoi bon ? Je somnolais. Il pleuvait quand je revins à moi, je compris que la nuit tombait. Je levai les yeux au ciel, pour la première fois, et l’eau glacée ruissela sur mon visage. Je compris que je ne passerais sûrement pas la nuit, mais je m’en fichais complètement.
Mon corps bougeait, quelqu’un me soulevait. Je tentai d’ouvrir les yeux ; ils étaient collés, semblait-il. Quand j’y arrivai enfin, je ne vis rien ; il faisait nuit noire. Je voulus protester, mais n’émis qu’un minuscule son rauque qui se termina par une longue toux sèche. Je perdis le fil un instant et me retrouvai allongée. Pas sur le trottoir, ce n’était pas dur et froid. On souleva ma paupière gauche, une lumière trop vive agressa ma rétine et je tentai en vain de crier. Puis tout devint noir.
Quand j’ouvris les yeux, je crus être morte. Je ne sentais rien, je n’entendais rien, je ne voyais que du blanc. Le paradis, pensai-je ; car l’enfer est rouge et noir. Puis les sons revinrent, je commençai à entendre des bips réguliers, un ronronnement continu. Puis je vis une potence au-dessus de ma tête ; des sacs translucides pendaient, prolongés par des tuyaux. Je tournai péniblement la tête, mon cou semblait ankylosé ; je vis une fenêtre aux volets fermés, un placard, une télé accrochée au mur en face.
Bon, je ne suis pas morte, en fin de compte. Les flics ont dû me ramasser, ou une association de maraude, et je me retrouve à l’hôpital. Je fais quoi, maintenant ? Ils ne doivent même pas savoir comment je m’appelle, je n’avais aucun papier sur moi. Je peux même me faire passer pour une voleuse roumaine, comme le pensait la femme. Dès que je serai libre, je recommencerai, cette fois dans une forêt pour pouvoir crever tranquillement.
Mais une voix interrompit mes pensées morbides, une voix que je connaissais trop bien.
— Ali, tu es réveillée ? Grâce à Dieu...
Une silhouette reconnaissable s’avança alors dans mon champ de vision. Papa. Il me parut fatigué, trop pâle, mal rasé. J’essayai de parler, mais aucun son ne franchit ma gorge. Une infirmière arriva à ce moment, une seringue à la main. Une minute plus tard, je dormais. À mon réveil, il faisait jour ; un rayon de soleil maigrichon entrait par la fenêtre. Je me grattai le nez qui démangeait, puis réussit à me soulever. Papa dormait dans un fauteuil. Il ronflait un peu, ce qui amena un sourire sur mes lèvres. Plusieurs personnes en blouse blanche ou verte entrèrent dans la chambre ; ils me regardèrent à peine, mais consultèrent longuement un écran et divers graphiques accrochés au pied du lit.
— Monsieur, le pronostic vital de votre fille n’est plus engagé, elle est en voie de guérison.— Merci, docteur, répondit mon père d’une voix altérée. Elle pourra sortir quand ?— Je préfère la garder encore trois jours, pour être sûr que son streptocoque est vaincu. Vous savez une pneumonie aiguë virant en pleurésie, c’est souvent mortel ; alors, soyez patient.
Le docteur prit congé et partit, suivi de ses thuriféraires. Papa sortit son smartphone et téléphona :
— Raul ? Elle est tirée d’affaire, bon sang. Ils veulent la garder encore trois jours... Oui, tu peux venir. Je t’attends.
Raul déboula une bonne demi-heure plus tard, le visage hagard et amaigri. Il me fixa d’un air étrange, comme s’il ne savait pas quelle attitude adopter. Il s’assit précautionneusement au bord du lit et caressa mon bras, portant un cathéter au creux du coude.
— Putain, Ali, tu nous as fait si peur.— Je... soufflai-je, à peine audible.— Ne dis rien, tu ne dois pas parler encore. Nous te surveillions, ton père et moi, nous savions que tu étais revenue à ta maison. Puis tu as disparu, mais comme il y avait de la lumière dans le salon, nous ne nous en sommes pas rendu compte tout de suite. Quand ton père a eu des doutes, il est entré et a compris que tu étais partie depuis un moment.— Nous ne t’avons pas repérée, reprit papa, parce que tu étais à un endroit où nous ne passons pas en voiture. C’est un client qui m’a dit qu’une clocharde dormait non loin de la porte d’entrée du dojo. Merde, quand je t’ai trouvée, il était presque trop tard. J’en aurais crevé si tu étais morte. Par ma faute, en plus.
Je me tassai un peu, mal à l’aise. Il s’était débarrassé de moi, non ? Et maintenant, il m’annonçait qu’il s’inquiétait pour moi ? Je ne pouvais peut-être pas parler, mais je le fusillai du regard ; à ma surprise, il baissa les yeux, l’air confus.
— Quand tu sortiras, tu reviens vivre avec moi, dit papa. Il n’est pas question que je te laisse seule, j’aurais trop peur que tu fasses encore des conneries.— Nous avons parlé, ton père et moi, ajouta Raul. De toi, surtout. De ce que nous voulons faire avec toi. Et à ton retour, il faudra que nous discutions sérieusement tous les trois. Nous devons mettre au clair ta situation et ne pas rester sur des non-dits. Il n’est pas question de revivre une telle catastrophe.
Je me détendis et me laissai tomber en arrière contre mon oreiller. C’est là que je pris conscience que j’étais crispée, les nerfs à fleur de peau, depuis que Raul était arrivé. Je m’endormis.
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