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Amazonie

Chapitre 9

L’arrestation de Jéromine

SM / Fétichisme
Le corps du prêtre fut découvert par des paysans empruntant la route quelques jours après le meurtre, l’odeur de charogne avait attiré leur attention. Le prévôt local conclut à un meurtre de rôdeur. L’évêché était en ébullition et on nous dépêcha rapidement un nouveau confesseur. Ce dernier semblait appliquer le standard théorique de sa fonction avec professionnalisme et n’importuna jamais aucune sœur, pour ce que nous en apprîmes. Il nous fit bon effet, à Mercédès et moi. Cela dit, il est possible que certaines de nos sœurs aient été tristes malgré tout : même s’il était odieux et un amant brutal abusant des nonnes, certaines appréciaient peut-être l’ancien prêtre… Ce qui était fait, était fait. J’avais décidé par précaution de cacher mes armes et mes souvenirs dans un lieu connu de moi seule, au cas où une fouille se produirait malgré tout.Un an s’écoula, le couvent prospérait, j’étais heureuse et passait beaucoup de nuits dans les bras de Mercédès, tout allait bien, trop bien.Un jour de printemps 1548, des hommes en armes, portant les armoiries du Roi sur leurs cuirasses, se présentèrent devant la porte du couvent et exigèrent d’investir les lieux. Ils étaient nombreux, une cinquantaine et très menaçants. Mercédès et moi arrivâmes précipitamment vers eux pour comprendre ce qui se passait. Celui qui semblait être l’officier chef du détachement parla à voix forte :
— Service du Roi, nous avons ordre d’emmener une religieuse connue sous le nom de Sœur Jéromine de Murcie. Toute résistance est inutile. À la moindre incartade nous vous passons par les armes.
Nous étions toutes choquées. Je commençai à m’avancer pour aller vers eux. Mercédès voulut me retenir.
— Non Mercédès, lui dis-je. Je dois obéir.
Et me tournant vers l’officier :
— Capitaine, (j’avais reconnu la couleur de son foulard sur sa cuirasse du même modèle que celle des conquistadores), je suis Sœur Jéromine de Murcie, je vais vous suivre. Puis-je avant cela faire mes adieux à mes sœurs et la mère supérieure ainsi que prendre quelques affaires ?— C’est accordé. Faîtes-vite.— Merci.
Accompagnée de Mercédès, je regagnai ma cellule prendre quelques affaires. Elle me demanda discrètement :
— Tu crois que c’est à cause du prêtre ?— Je ne sais pas, je ne pense pas, ça aurait été le prévôt en ce cas. Cela doit être pour autre chose, de plus ancien.— Tu ne m’as finalement jamais parlé de ton passé…— C’est peut-être mieux ainsi. J’espère pouvoir te le conter un jour.— Dois-je te dire adieu ?— Je ne sais pas, non, pas adieu, cela ne peut pas finir ainsi.— Embrasse-moi, Jéromine. Dieu fasse que je garde longtemps le goût de ce baiser.

Nous nous embrassâmes longuement puis repartîmes vers l’entrée du couvent où les soldats m’attendaient.
— Au revoir, mes sœurs, dis-je, à celles qui étaient présentes (elles étaient toutes là maintenant je pense). Dieu vous garde. Je vous aime.
Puis je me tournai vers le capitaine :
— Capitaine, je suis à vous.
Il me dirigea vers une monture qui m’était destinée. Un sergent s’interposa :
— Devons-nous lui mettre les fers, Mon Capitaine ?— Cela ne sera pas nécessaire, selon les instructions que j’ai reçues, n’est-ce pas Sœur Jéromine ?— Oui, Capitaine, j’ai fait vœu d’obéissance.— Savez-vous monter en amazone ?— Oui. (il avait de l’humour, cet homme, sans le savoir…)— Parfait, sergent, aidez Sœur Jéromine à monter sur ce destrier.
Et c’est ainsi que je quittai le couvent de Saragosse. J’étais bien triste d’avoir dû quitter Mercédès, qui plus est dans ces conditions. L’avenir montrerait que j’avais bien fait de ne pas lui dire adieu. Je n’avais aucune idée de la raison de cette arrestation, des plus étranges. Mon passé venait de remonter à la surface.Je fus amenée à Madrid, incarcérée immédiatement dans une prison. Personne n’avait dit mot sur les raisons de mon arrestation pendant le voyage. On me laissa mes vêtements, fouilla les affaires anodines que j’avais emmenées et je pus les avoir avec moi dans la cellule qui m’attendait. Cette dernière était en pierre et ne puait pas trop. Une litière en bois, un seau d’aisance, je serais probablement nourrie au pain sec et à l’eau. Le personnel de la prison ne semblait relever ni de l’Inquisition, ni de la justice. Les armes sur les uniformes était celles du Roi.Nous étions en fin de journée, on me porta effectivement du pain sec et de l’eau pour tout dîner. L’eau n’avait pas de goût particulier et le pain n’était pas moisi. Je dormis très mal cette nuit là, je m’étais habitué au confort de ma cellule monastique.Le premier interrogatoire eut lieu le lendemain. On m’amena dans une pièce sombre avec juste une table et deux chaises, toujours vêtue de mes habits monastiques. J’étais face à une personne en civil, grand environ quarante-cinq ans. J’attaquai d’emblée par des questions :
— Pourquoi suis-je ici ? Que me voulez-vous ? De quoi suis-je accusée ?— Sœur Jéromine, si je peux vous appelez ainsi, c’est moi qui pose les questions. C’est la règle n°1. La règle n°2, c’est que vous répondiez.— Qui êtes vous ? Vous n’êtes ni l’inquisition, ni la justice royale ? — Allons, allons, dois-je vous rappeler la règle n°1 ? Voulez-vous finir à la Question ? Nous pouvons faire venir vos frères inquisiteurs, vous savez. Qui êtes vous Sœur Jéromine ?— Je suis Sœur Jéromine de Murcie, moniale bénédictine au couvent de Saragosse, adjointe de la mère supérieure.— Ça nous le savons déjà. Parlez-nous de votre vie avant cela.— Et bien j’étais missionnaire aux Amériques et suis revenue début 1547 en Espagne.— Ce voyage fut-il sans encombre ?— Le navire que je pris pour aller de Carthagène à Porto-Rico fut attaquée par des pirates français. Nous avons eu le dessus.— Et qu’en est-il de votre implication dans le combat ?— J’ai participé.— Vous ne nous dîtes pas tout. Selon un rapport du commandant, transmis par l’Amirauté, vous avez démontré des talents de guerrière surpassant ceux des meilleurs soldats du royaume. Expliquez-vous et arrêtez de me prendre pour un imbécile, Ma Sœur.— Bien, puisque vous connaissez tout, oui, je me suis battue comme une lionne et je suis peut-être la meilleure contributrice de cette victoire.— Voilà qui est mieux. Qui vous a formée, d’où venez-vous ? Il n’est pas normal qu’une nonne bénédictine soit une combattante, et qui plus est de ce niveau.— Dieu connaît la réponse à vos questions, je lui ai dites sous le secret de la confession. Adressez-vous à lui, il vous le dira.— Ah, vous le prenez ainsi ? Qui était le confesseur ?— Cette information est secrète. Vous n’avez pas à en connaître.— VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ! C’EST MOI QUI DÉCIDE CE QUI EST SECRET OU NON. ET QUI A LE BESOIN D’EN CONNAÎTRE ! hurla-t-il.— Je ne vous dirais plus rien. Demandez à Dieu.— Nous verrons cela. GARDES ! Ramenez la prisonnière dans sa cellule.
On me ramena dans ma cellule. Les gardes me firent me dévêtir et c’est nue que j’étais désormais. Mes affaires avait disparu, l’eau, le reste de pain et le seau d’aisance aussi. Je m’allongeai nue sur le bois du lit. J’avais froid. J’essayai de dormir mais n’y parvins pas. Je pensai à Gaspar qui était potentiellement en danger. Je m’interrogeai sur ma stratégie, mais tant pis je décidai de la maintenir.Le deuxième interrogatoire fut un peu différent. Les gardes entrèrent dans ma cellule et me lancèrent de l’eau glacée pour me réveiller. Faute de seau d’aisance j’avais dû uriner et déféquer dans un coin de la cellule. Ils me passèrent des fers aux bras et aux pieds et je dus marcher ainsi, nue, jusqu’à la salle d’interrogatoire. C’était la même pièce, maintenant quasiment vide, plus de table mais une seule chaise. Je vis un crochet au plafond, duquel pendait une chaîne. Je ne l’avais pas remarqué lors du premier interrogatoire. Les gardes accrochèrent la chaîne à mes fers de bras, puis me hissèrent jusqu’à ce la pointe de mes pieds touchât à peine le sol. C’était éprouvant.Mon questionneur entra et s’assit sur la chaise, le dossier devant lui.
— Alors Ma Sœur, quelque chose à me dire ?— Allez au diable, lui dis-je.— Notre enquête progresse, nous savons que c’est Frère Gaspar de Carvajal, de l’ordre des dominicains, qui vous a signé vos saufs-conduits pour rentrer en Espagne.— …— Vous ne dites rien ? Notre enquête à Murcie n’a montré aucun souvenir d’une personne de votre âge partie nonne chez les bénédictines et qui plus est aux Amériques.— …— Vous êtes une énigme, une anomalie, Ma Sœur. Vous ne dites toujours rien ?— Laissez Frère Gaspar en paix, il n’y est pour rien. Il ne connaît pas la vérité.— Ce n’était pas lui votre confesseur ?— …— Nous pourrions le faire venir de Quito pour le questionner, mais cela prendrait du temps. (Là je marquai un point)— Votre légende prend l’eau, Ma Sœur, nous savons qu’avant l’établissement de vos sauf-conduits, aucune Sœur Jéromine n’existait à Quito.— Je ne peux rien vous dire, si je le faisais, cela briserait mes serments. Dieu connaît la vérité.— C’est votre dernier mot ? Pour aujourd’hui, j’entends.— Oui.— Gardes, fouettez-là, trente coups, avant que vous la rameniez en cellule. À demain, ma Sœur, nous changerons de lieu. Vous découvrirez nos machines qui vous feront tout nous dire.
Je finis par crier de douleur après le dixième coup. Je perdis le compte et m’évanouis. Je réveillai, endolorie dans ma cellule, toujours nue et portant mes fers aux mains et aux pieds.J’étais dans un état déplorable lorsqu’ils vinrent me chercher pour le troisième interrogatoire. Je n’avais rien mangé depuis deux, jour, rien bu non plus. Ils durent me trainer, nue enferrée jus’qu’à une pièce qui n’était ni plus ni moins qu’une copie conforme d’une salle de torture de l’inquisition. Ils ôtèrent mes fers puis, avec diverses cordes à pieds, mes poignets, mes cuisses et mes épaules, m’attachèrent sur le chevalet. J’étais très faible et n’offrait aucune résistance, à quoi bon ? Celui que je pouvais désormais appeler mon tortionnaire était présent.
— Ah, Sœur Jéromine, bien dormi ?
Je ne répondis pas.
— J’ai encore quelques questions supplémentaires, outre celles auxquelles vous n’avez toujours pas répondu.— …— Que pouvez-vous me dire de la mort du Père Felipe Gonzalez, l’ancien confesseur de votre couvent ?— Il a été tué par un rôdeur, sur la route de Saragosse en revenant d’une séance tardive de confession, dis-je d’une voix faible.— Oui, bien sûr, c’est la conclusion du prévôt. Que faisiez-vous à cette heure-là ?— Je faisais les comptes du couvent avec la mère supérieure, dans son bureau.— Ah oui, Sœur Mercédès de Pavie, vous êtes… très proches, je crois. Et si quelqu’un avait vu une ombre noire sortir du monastère peu de temps avant que le prêtre ne le quitte, se mettre en embuscade et l’assassiner froidement ? Que dire de plus du fait qu’on l’a retrouvé sa gorge tranchée avec ses attributs masculins dans la bouche ? Saviez-vous qu’il culbutait plusieurs de vos sœurs après la confession ?— Je l’ignorais, mentis-je. Si c’était un queutard, cela peut être une vengeance d’un mari cocu de la ville, il culbutait, comme vous le dites, peut-être aussi des paroissiennes ? J’étais avec Sœur Mercédès, je vous l’ai dit.— Et nous n’avez rien d’autre à me dire ?— Non.— Bourreau, commencez votre œuvre.
Je sentis mes membres s’étirer. Mes articulations tenaient, mais c’était extrêmement douloureux. Je hurlai.
— Et là toujours rien ? reprit mon questionneur.— Allez au diable, répondis-je.
Je soufrai le martyre. La torture continuait, c’était atroce. Je m’imaginai bientôt démembrée. Puis ils arrêtèrent, défirent les liens. J’avais très mal, mais mes articulations avait tenu bon. Ils me levèrent pour m’installer sur une table où ils lièrent mes mains en bordure de celle-ci puis mes pieds avec une corde reliée au plafond par une poulie.
— Voyons si vous parlerez une fois réhydratée.
Le bourreau me plaça un entonnoir dans la bouche, puis je le vis arriver avec une bonbonne d’eau énorme. Il commença son, mon remplissage. J’étais obligée d’avaler, mon ventre gonflait. Cela débordait de partout. J’en pris dans les poumons. J’essayai de tousser. Non seulement mon ventre allait exploser mais j’allai me noyer. Ils arrêtèrent de verser d el’eau, me hissèrent la tête à l’envers en levant mes pieds. L’eau repartait vers le bas, je toussai, j’avais le nez plein, j’avais du mal à respirer. Ils attendirent que j’ai un semblant d’avoir repris mes esprits et me remirent à l’horizontale.
— Alors, vous nous dites quelque chose maintenant ? demanda mon tortionnaire.— Non. — Bourreau, continuez.
Et là, alors que l’eau revenait dans ma gorge, je mourus.

— Tu crois qu’elle est morte ? dit Mélanie, très triste, à la lecture de ce passage.— Et qui aurait écrit ce texte ? Elle a sûrement survécu. Comment avance le dossier de demande d’aide pour notre projet ?— Il est prêt, tu n’as plus qu’à signer. Par ailleurs, les images radar sont arrivées, il nous faut les analyser.— Bien.— Quand même, quelle histoire ! dit Mélanie. — Oui, cela fait froid dans le dos.
(à suivre)
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