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Amazonie 3

Chapitre 7

Moi, Chevalier d’Éon…

Erotique
Alexandra raconte :

Je venais de lire le livre Moi, chevalier d’Éon, espionne du roi. Je le prêtai à Mélanie. Lia l’avait déjà lu avant de partir en mission en Russie quelques années auparavant. J’étais impressionnée par la vie de cet homme, dont on pouvait dire qu’il avait passé la majeure partie de sa vie en femme, un soldat courageux, un homme de lettres, un espion et une espionne très efficaces. Un peu comme nous, ielle était en fait notre exemple. Ce qui était par contre décevant c’était qu’ielle n’avait eu, selon les historiens, aucune vie sexuelle, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Ce n’était pas son truc, voilà tout. Lia, pour avoir choisi ce prénom en devenant femme avait bien sûr fait un énorme clin d’œil à la légende de Charles Geneviève Louis Auguste Andrée Timothée d’Éon de Beaumont. Elle nous avoua d’ailleurs qu’une ses (nombreuses) fausses identités en tant qu’agent du service était tout simplement Lia de Beaumont… Elle nous proposa alors la chose suivante :
— Et si on allait au musée consacré au Chevalier, à Tonnerre, dans l’Yonne ? On reproduirait le schéma de la mission en Colchide, on pourrait échanger un objet ayant appartenu au Chevalieret tu pourrais voyager dans ses souvenirs et tout nous raconter…— Waouh, fit Mélanie, voilà qui promet…— Ne t’emballe pas, fis-je, compte tenu de ce qu’on-dit de sa vie sexuelle…— Certes, mais sa vie est un roman en soi, répondit Lia.— D’accord, mais nous aurons besoin de Gwenaëlle pour les téléportations. — Pas sûr, fit Lia, je ne pense pas que le musée dispose d’une alarme sophistiquée. On peut faire en « classique ». Je vous propose d’aller une première fois en éclaireur à Tonnerre le visiter. Nous sélectionnerons un objet, le ferons répliquer par le service contrefaçons puis le remplacerons.— Super, j’aime l’idée.
Ainsi fut-il fait. En visitant le musée consacré au chevalier, nous jetâmes notre dévolu sur une des épées du chevalier. Elle serait facile à reproduire, partant d’un modèle ancien similaire. De plus, elle n’était pas protégée par une alarme. Après la visite, le soir venu à l’hôtel, nous fîmes l’amour toutes les trois avec Mélanie et Lia . Lia nous montra l’usage de son anneau et fit apparaître une belle bite en lieu et place de la chatte que nous lui connaissions. Elle nous prit l’une et l’autre par la chatte et par le cul et nous pûmes aussi la sodomiser à son tour. Elle préféra alors conserver sa bite en mode garçon, pour qu’elle puisse bénéficier de la présence de sa prostate, un plaisir qu’elle n’avait jamais connu avant de devenir Lia.
Nous rentrâmes à Paris pour faire créer la copie de l’épée que nous avions projeté de remplacer. J’eus le loisir entre temps de mieux me documenter sur le Chevalier avant de revenir à Tonnerre pour notre larcin. Nous avions prévu d’opérer de nuit pour ce dernier. Une petite coupure de secteur nous faciliterait grandement la tâche, l’alarme ne fonctionnant pas sur batterie. Entrer par effraction en crochetant la serrure de l’entrée fut un jeu d’enfant, comme d’ailleurs le remplacement de l’épée. Nous étions de retour à Paris en milieu de nuit. Je programmai ma première séance dans les souvenirs de Charles Geneviève pour le lendemain soir, en présence de Mélanie et de Lia.
J’étais dans un bal costumé, à Versailles semblait-il. J’avais une belle robe de bal façon milieu du XVIIe siècle. J’étais dans la tête et le corps de Charles Geneviève d’Éon de Beaumont, me faisant passer pour une jeune fille. Maîtrisant désormais totalement le voyage dans les souvenirs, je fais ici le choix de vous raconter cette expérience en parlant de moi comme si j’étais mon hôte. Je ne connaissais en fait que peu de gens à ce bal. C’était la Comtesse de Rochefort qui m’avait incitée à venir ainsi déguisée. Outre cette dernière, les seules personnes au courant du subterfuge étaient le Duc et la Duchesse de nIvernais, le Duc de Penthièvre et le Prince de Conti. J’entendais de nombreuses personnes s’émerveiller de ma présence et de mon apparence.
Je faisais bonne figure et fut visiblement remarquée par le Roi, dont le caractère « chaud lapin » était bien connu… D’ici à ce que la Pompadour en prit ombrage… J’eus quelques propositions galantes de la part de divers hommes mais les éconduit tous. La bagatelle ne m’intéressait pas, qui plus est avec les représentants du sexe dit fort. Plus tard dans la soirée, je vis le Roi rire au éclats alors qu’il était en compagnie de Nivernais. J’appris par la suite que c’était suite à la révélation de ma véritable identité par ce dernier. Je passai une très bonne soirée à danser, rire et à boire un peu aussi. J’étais vraiment bien en femme.

Je racontai à Mélanie et Lia la première sortie officielle en femme du Chevalier. Mes amies étaient toutes émoustillées. J’eus envie d’y retourner, après m’être bien restaurée.
J’étais dans mon apparence d’homme, au sein d’un cabinet richement décoré, en compagnie du Prince de Conti. Ce dernier me confirma l’impression très positive que j’avait faite au Roi. Avant de commencer à m’entretenir de choses dont il devait me parler, il me fit jurer le plus grand secret sur ce qui allait être dit. Il me dit que le Roi avait besoin de gens comme moi et que je lui avais plu. Il me glissa qu’il aurait été prêt à faire des choses avec moi s’il n’avait appris ma véritable condition. Le prince évoqua les diverses guerres récentes, nos ennemis actuels et à venir et quelles devaient être nos alliances. il me parla bien sûr de son ami écossais Lord Mackenzie qui travaillait déjà pour lui. Il m’expliqua la différence entre diplomatie officielle et les activités secrètes pilotées par le Roi. Il me proposa de partir sous couverture en Russie pour porter à la Tsarine Élisabeth un pli de notre Roi.
Il était vital que la France et la Russie s’allient contre l’Angleterre et la Prusse. le prince me demanda si je préférai faire cette mission en homme ou en femme. Devant mes hésitations ambivalentes, il trancha quasiment à ma place et je me laissai convaincre de partir en femme. Il s’occuperait de me faire faire les plus belles robes et de me former à quelques rudiments de mon nouveau métier d’espionne. J’étais désormais membre de ce qu’on appelait « Le Secret du Roi »

— C’est merveilleux, les filles, je vis par épisode des grands moments de la vie du Chevalier, dis-je après cette séance.— Ça a l’air de te plaire beaucoup, fit Lia avec une pointe de jalousie.— Oh, Lia, fis-je, je sais que tu aimerais être à ma place…— Pour te faire pardonner, tu dois tout me dire, dit-elle en riant. Et puis aussi donner de ton corps…— Ça c’est facile, répondis-je, enfin quand je suis Alexandra, car pour ce qui est du Chevalier…— Il ne faut pas y compter ! s’exclama Mélanie. Quel dommage !— Alors tu par en mission avec Mackenzie, fit Lia ?— Pas moi, le Chevalier, répondis-je. Vous avez les filles je sens dans sa tête une vraie personnalité féminine.— Sachant qu’il se battait comme un lion et était une des plus grandes lames de son époque, fit Lia.— Comme toi, Lia, dit Mélanie.— Merci du compliment.
Nous étions encore en Lettonie, proches de la frontière russe. Nous avions traversé toute l’Europe en carrosse. J’avais certes quitté la France en homme et voyagé ainsi, mais avais pu mettre à profit ces derniers mois avant le départ pour développer ma culture féminine. En plus d’apprendre à être une bonne espionne, je savais désormais me comporter en membre du sexe dit faible, entretenir la conversation, faire languir les hommes en leur faisant croire des choses que jamais je ne leur donnerais. Dans notre monde, seules les femmes tenant tête aux hommes étaient respectées. Sans doute ma personnalité masculine originelle me donnait elle de la force aussi dans ce rôle particulier. Comme je me changeai pour prendre l’identité de ma sœur Lia de Beaumont, je réalisai que j’allai passer les quelques mois à venir en femme. Il me fallait être prudente car le succès de ma mission en dépendait.
Je savais la Tsarine très francophile mais aussi croqueuse d’hommes. le fait d’être étranger n’était pas un gage de sécurité et on pouvait facilement passer d’amant à prisonnier, voire condamné à mort. Le fait d’être une femme pouvait aussi se révéler dangereux, car même si la Tsarine ne semblait pas attirée par celles-ci, sa jalousie avait fait exiler en Sibérie une française tombée enceinte d’un de ses amants.

Tout se passait comme dans le livre que j’avais lu. C’était hallucinant.
J’étais en compagnie de la Tsarine, dans mon rôle désormais officiel de lectrice. Cela faisait plus d’un mois que nous étions arrivés en Russie. J’avais berné tout le monde et m’étais imposée progressivement à la noblesse russe en tant que la jeune Lia de Beaumont. Personne ne se doutait de mon genre véritable. Il se passa un épisode quinze jours après mon arrivée, drôle au demeurant mais fortement risqué, où je fus courtisée par Alexis Vladimirovitch, fils du Comte de Wurnzow lors d’un bal donné par la Princesse Galitzine. Vu l’importance de sa famille, il était capital que nous devînmes bons amis, ce fut d’ailleurs le contact déterminant qui me fit approcher la Tsarine. Le fait humoristique tenait en ce qu’Alexis m’invita à aller chasser le loup avec trois jours à passer en forêt. Il me proposa de me déguiser en homme et me rassura en me disant que j’aurais ma propre tente pour moi toute seule.
Le comble, un homme qui se travestit en femme qui doit se faire passer pour un homme ! Cette chasse fut un succès et je réussis à préserver sans problème mes secrets, bien que la vodka et le vin coulèrent à flot. J’avais pris pour le coup une fausse identité de gentilhomme français vis à vis du reste du groupe. J’avais offert un livre à la tsarine dès ma première rencontre. il se trouve qu’il contenait une lettre de Louis XV à son attention. Au fil de nos rencontres nous étions devenues bonnes amies, parlant beaucoup d’art et de littérature. Je lui parlai aussi de ma région natale et lui avouai avoir un frère jumeau, Charles, mon autre moi-même. Ce fut sur la fin du séjour que la Tsarine me parla de son projet de traité d’alliance avec le Royaume de France. J’avais réussi. Élisabeth m’avoua un jour qu’elle m’eut aimé homme et qu’ainsi elle n’aurait pas eu de vergogne à me faire la rejoindre dans son lit.
J’en rougis mais ne dit rien, sachant que la Tsarine n’avait pas de goût pour la chose avec les femmes. Je connaissais aussi son aversion pour les travestis. Si elle savait ! Je fus finalement le coursier qui transmis sa lettre de réponse à notre Roi, lui ayant de fil en aiguille fait découvrir que j’étais bonne cavalière. Nous fîmes d’ailleurs quelques promenades toutes deux à cheval, montant comme des hommes avec des habits d’hommes.

Je continuai mes voyages dans la mémoire du Chevalier. C’était trépidant.
C’est en homme que je traversai l’Europe pour porter la lettre d’Élisabeth à notre bon roi Louis. Je fus témoin des avancées de la guerre entre prussiens et autrichiens en passant Prague. Pressé de rentrer, je dus arrêter mes folles chevauchées à Châlons sur Marne, mon postérieur ne supportant plus d’être à cheval. C’est alors que la voiture qui me transportait chavira et que j’eus la jambe brisée. C’est donc sur une civière que je fis mon rapport au Roi sur la guerre en cours et lui délivrai le message de la Tsarine. pour me récompenser, notre souverain me fit lieutenant de dragons et m’autorisa à quitter mes jupons. Après un court séjour en France, je repartis vite pour la Russie, cette fois en tant que Charles d’Éon, nommé secrétaire d’Ambassade auprès de Monsieur de l’Hôpital. Dans la pratique, vu l’état de santé et de fatigue du vieil homme, ce serait moi le véritable directeur de l’ambassade.
J’étais bien sûr en charge d’une nouvelle mission secrète : porter la réponse de Louis à Élisabeth. Cette dernière fut intriguée de me voir et en même temps rassurée d’apprendre que Lia et moi étions frère et sœur, liés par un amour que je qualifiai de fusionnel ! Cela dit, la suite de ma mission se révéla plus complexe de jour en jour vu les évolutions politiques en France : Conti avait laissé sa place à Choiseul et L’Hôpital fut remplacé par Breteuil. Je rentrai en France, non sans avoir fait mes adieux à la Tsarine qui eut aimé me conserver à ses côtés. J’avais eu aussi de la chance que mon Alexis Vladimirovitch soit absent, parti à la guerre pendant toute cette période de mon deuxième séjour à Moscou.
J’étais persuadé, que contrairement à la Tsarine, il aurait immédiatement percé à jour ma véritable identité et que Lia n’était qu’une autre version de moi-même. il était vraiment temps que je parte, certains trouvaient étrange ma ressemblance avec la Lia qu’ils avaient connue pendant mon premier séjour.
Je fus nommé capitaine de dragons à mon retour à Versailles.

— Waouh, s’exclama Mélanie, du grand art, du très grand art.— Tu sais, lui répondis-je. J’ai souvent l’impression de vivre la vie de mes hôtes. Ces souvenirs sont vraiment très forts.— Cela ne m’étonne pas, fit Lia. Tu sais Alexandra, avec cette histoire j’ai l’impression que tu es ma sœur, compte tenu de ce que j’ai vécu en Russie.— Une sœur incestueuse, alors ? Tu es Charles et Lia, je le suis aussi un peu maintenant… Il est vrai que dans ce que nous appelons l’éonisme ou autogynéphilie, il y a une part de narcissisme. Là nous sommes deux…— Et je peux m’introduire dans votre couple incestueux ? fit Mélanie.— Oh, Mélanie, pardonne-nous, fit Lia, je ne voulais pas te piquer ta femme.
Nous prîmes Mélanie dans les bras pour la rassurer.
— Bon, pour l’instant, reprit Lia, aucune trace d’activité sexuelle chez notre chevalier.— Oui, c’est conforme à la version des historiens, répondis-je. Cela dit, on sent une tension sexuelle dans nombre de ses interactions et discussions. Mais jamais il ne passe à l’acte. C’est essentiellement érotique en fait.— Même pas une masturbation ? fit Mélanie.— Non, rien, dis-je.
Je passai les jours suivants à explorer les autres souvenirs du Chevalier, son long séjour à Londres, sa préparation de l’invasion de l’Angleterre par la France, sa lutte avec de Guerchy, son flirt avec Beaumarchais puis leur brouille, sa disgrâce, son retour en France sous Louis XVI où il fut forcé de vivre en femme à Tonnerre, puis son deuxième départ en Angleterre où il vécut en femme tout en étant la meilleure lame du pays jusqu’à ce que sa santé ne se détériore et qu’il meure finalement.
— Et dire que le mystère ne fut levé que lorsque son corps décédé fut inspecté par les médecins anglais qui découvrirent avec stupeur ses attributs masculins, fit Lia.— Une véritable tragédie grecque, sa vie en fait, dit Mélanie.— Il faudrait raconter l’histoire à Circé, proposai-je.— À propos de raconter des histoires, continua Lia, Ésméralda nous invite samedi soir prochain chez Arthur. Soirée sexy a-t-elle dit…— Ah, je vois.
(à suivre)
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